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    Géopolitique : Tout s'enchaîne,

    pour le plus grand profit du Nouvel Ordre Mondial.

    Les mensonges des gouvernements et des médias.

    Par eva R-sistons


    .

    Théâtre d'ombres. Tout n'est que mensonges. Un court exemple : La Libye, dirigée par un personnage fantasque, mais ayant fait de son pays le plus prospère d'Afrique, avec des avantages incroyables :

     

    http://pyepimanla-combat.blogspot.com/2011/06/pourquoi-le-peuple-libyen-soutient-tant.html

     

    Premier mensonge : "Les Libyens sont malheureux". En fait, deux millions de Libyens (sur les cinq que compte le pays) ont défilé pour soutenir leur Guide, il y a un mois encore.

     

    Cet Etat souverain a été attaqué par l'OTAN, sous la houlette des va-t-en guerre BHL et Nicolas Sarkozy (le Bush Français, ayant pour modèles les nouveaux riches américains et les néoconservateurs ultra-réactionnaires). Le Général de Gaulle doit se retourner dans sa tombe ! Et les Français anesthésiés - pour combien de temps encore ? - ne réagissent pas.

     

    Les insurgés, sauf exceptions, ne sont pas des Libyens; ils ont été "fabriqués" par la CIA : Inconditionnels du libéralisme anglo-saxon, membres d'Al Quaïda, mercenaires...

     

    Deuxième mensonge : "L'OTAN intervient pour protéger les Libyens". Troisième mensonge : "Pas d'intervention au sol, pas de changement de régime". En fait, l'OTAN bombarde les sites stratégiques, les infrastructures, et presque tout finalement. Ensuite, elle arme les "insurgés" et elle les infiltre avec des unités spéciales; enfin, elle conditionne les esprits, et surtout l'opinion mondiale. 

     

    Comme toujours, c'est la politique des petits pas. Et pour finir, l'apothéose : La prise de Tripoli, rue par rue, maison par maison : gare aux Libyens fidèles à Kadhafi ! Ils sont violentés, torturés, massacrés. Génocide discret mais bien réel. Vous avez dit "protection des Libyens" ?

     

    Nouveau mensonge : La prise de Tripoli dès le premier jour : "Le président du CNT libyen reconnaît ouvertement avoir utilisé des images bidonnées de la « libération » de Tripoli pour les besoins de sa propagande. Moustapha Abdeljalil, l’allié de Sarkozy et de BHL, avoue sur une télévision arabe avoir menti avec la diffusion d’images de la fausse chute de Tripoli tournées au préalable au Qatar et retransmises à travers le monde" (http://www.instantcube.com/discernement/display.php)

     

     

     

     

    Et que dire des scènes de liesse des Libyens ? Tournées dans les studios cinématographiques du Qatar ! Ainsi, tout n'est qu'imposture...

     

    En réalité, la réorganisation du monde a commencé avec le réaménagement des pays du Moyen Orient (Irak, Afghanistan, Tunisie, Egypte, Syrie etc) et d'Afrique (Côte d'Ivoire pour commencer), faisant suite à l'odyssée yougoslave : Sous faux prétexte là encore, les massacres ethniques étaient une mise en scène; Ainsi, pour des raisons géopolitiques la YougoSLAVIE proche de la Russie a été dépecée, et la plus grande base militaire a été construite au Kosovo, afin ensuite d' attaquer... Russie et Chine !

     

    Tous les Etats de la planète doivent être alignés sur les Anglo-Saxons, maîtres d'oeuvre, avec Israël, du Nouvel Ordre Mondial (Dictature du Cartel bancaire sur la planète, assorti de la mise en esclavage des populations et d'un génocide -  par exemple via Chemtrails, pandémies ou crises provoquées, vaccins et alimentation toxiques, etc - pour réduire le nombre d'habitants). Puis viendra le tour des Etats latino-américains rebelles... et ainsi de suite. Le Nouvel Ordre Mondial place ses tentacules criminelles partout...

     

    Ainsi, tout est mensonges, manipulations, imposture. Et au final, les peuples sont sacrifiés aux intérêts fous d'une Oligarchie cupide, organisant dans l'ombre toute la vie humaine pour asseoir domination et profits.

     

    Quand nous réveillerons-nous ?

     

    Eva R-sistons

     

    TAGS: Nouvel Ordre Mondial, Libye, Kadhafi, BHL, Sarkozy, Yougoslavie, Afrique, Russie, Chine, tripoli, CNT, Bush, de Gaulle..

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  • Démolitions et Restaurations Corp.
    Rubrique L’art de la guerre


    par Manlio Dinucci

    Le 30 aout 2011

    Il existe une société multinationale qui, malgré la crise, travaille à n’en plus pouvoir. Elle s’occupe de démolitions et restaurations. Pas d’édifices, mais d’Etats entiers.  La maison mère est à Washington, où réside, dans la White House, le Chief executive officer (Ceo), l’administrateur délégué. Les principaux quartiers généraux  régionaux se trouvent à Paris et Londres, aux mains de directeurs rampants et d’avides comités d’affaires, mais la multinationale a des filiales dans tous les continents. Les Etats à démolir sont ceux qui sont situés dans des aires riches en pétrole ou dans une position géostratégique importante, mais qui sont totalement ou en partie hors du contrôle de la multinationale. On privilégie, dans la liste des démolitions, les Etats qui n’ont pas une force militaire capable, par des représailles, de mettre en danger celle des démolisseurs. L’opération débute en fichant des coins dans les fissures internes, présentes dans tout Etat. Dans la Fédération Yougoslave, dans les années 90, furent fomentées les tendances sécessionnistes, en soutenant et en armant les secteurs ethniques et politiques qui s’opposaient au gouvernement de Belgrade. En Libye, aujourd’hui, on soutient et on arme les secteurs tribaux hostiles au gouvernement de Tripoli. Cette opération est réalisée en s’appuyant sur de nouveaux groupes dirigeants, souvent formés d’hommes politiques passés à l’opposition pour s’accaparer dollars et postes de pouvoir. On demande ensuite l’autorisation au bureau compétent, le Conseil de sécurité de l’ONU, en motivant l’intervention par la nécessité de virer le dictateur qui occupe les étages supérieurs (hier Milosevic, aujourd’hui Kadhafi). Il suffit d’un tampon avec écrit « on autorise toutes les mesures nécessaires » mais, si on ne l’obtient pas (comme dans le cas de la Yougoslavie), on continue quand même. L’équipe de démolisseurs, déjà préparée, entre en action avec une attaque aéronavale massive et des opérations terrestres à l’intérieur du pays, autour de quoi le vide a été fait par un embargo drastique. Pendant ce temps le secteur publicité de la multinationale martèle une campagne médiatique présentant la guerre comme nécessaire  pour défendre les civils, menacés d’extermination par le féroce dictateur. La démolition terminée, on procède à la construction d’un nouvel Etat (comme en Irak et en Afghanistan) ou d’un ensemble d’Etats croupions (comme en ex-Yougoslavie) aux mains d’administrateurs inféodés. L’autre important secteur de la multinationale est celui de la restauration d’Etats branlants. Comme l’Egypte et la Tunisie, le Yémen et le Bahrein, dont les fondements ont été secoués par le mouvement populaire qui a défenestré ou mis en difficulté les régimes garants des intérêts des puissances occidentales. Selon la directive du Ceo d’assurer une transition rangée et pacifique, la restauration est organisée en consolidant avant tout le pilier sur lequel s’appuyait déjà le pouvoir -la structure portante des forces armées- en le repeignant avec les couleurs arc-en-ciel de la démocratie. On restaure ainsi les Etats touchés par le tremblement de terre social, sur lesquels la multinationale fonde son influence en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, et, en provoquant en même temps une secousse artificielle, on en démolit un autre relativement indépendant.


    A la maison mère on trinque déjà au danger écarté de la révolution arabe. Mais en profondeur, dans les sociétés arabes, croissent les tensions qui préparent un nouveau séisme sous les fondations du palais impérial.

     

    Edition de mardi 30 septembre 2011 de il manifesto

    Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

     

    http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=26281

     

     

    Libye (suite)

     

     

     

    Concernant la Syrie,


     Damas affronte une guerre de l'information acharnée 

     


     

    A lire aussi si vous aimez votre pays :


    Va-t-on supprimer l'enseignement de l'Histoire - donc de NOTRE Identité ?

     

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  • http://www.formation-et-cours.com/wp-content/uploads/2010/06/agroalimentaire-2.jpg

    http://www.formation-et-cours.com/wp-content/uploads/2010/06/agroalimentaire-2.jpg

    Nous mangeons ce que les grandes entreprises agroalimentaires nous imposent

    Acheter dans une grande surface un kilo de sucre, un litre de lait ou un paquet de biscuits peut sembler un acte des plus ordinaires. Mais, sous cette apparence anodine se cache l’importance politique de nos actions, même les plus innocentes.


     

    Entretien avec Esther Vivas réalisé par Enric Lllopis, publié par le site Rebelión et diffusé par EcoDebate le 4 mars 2011. Source: Instituto Humanitas Unisinos – 06/03/2011 –

    Texteoriginal

     http://www.ihu.unisinos.br/index.php?option=com_noticias&Itemid=18&task=detalhe&id=41143 

    Traduction: Karine Lehmann & Jean Saint-Dizier pour Autres Brésils 

     Esther Vivas est membre du Centre d’études sur les mouvements sociaux de l’Universitat Pompeu Fabra de Barcelone. Activiste sociale pour la souveraineté alimentaire et militante du mouvement antimondialisation, elle nous alerte sur la prédominance du capital privé qui impose les goûts, marques et produits. En collaboration avec Xavier Montagut, elle a publié les livres Del Campo al Plato, Où va le commerce équitable ? et Supermercados, no gracias.


     

    Vous êtes co-auteur du livre Del Campo al Plato (Ed. Icaria, 2009). Selon vous, ils nous empoisonnent ?

    Le modèle de production d’aliments oppose les intérêts privés et ceux des entreprises aux besoins alimentaires des gens, leur santé et le respect de l’environnement. Nous mangeons ce que les grandes entreprises de ce secteur veulent. Il y a actuellement dans le monde le même nombre de personnes qui ont faim que de personnes ayant des problèmes de surpoids, ce qui touche, dans les deux cas, les secteurs les plus pauvres de la population, tant dans les pays du Nord que dans ceux du Sud. Les problèmes agricoles et alimentaires sont mondiaux et sont le résultat de la transformation des aliments en marchandise.
     
    925 millions de personnes dans le monde ont encore faim aujourd’hui. C’est la preuve de l’échec du capitalisme agro-industriel ?

    Oui. L’agriculture industrielle, kilométrique, intensive et dépendante du pétrole a montré qu’elle était incapable de nourrir la population, car elle a un fort impact sur l’environnement en réduisant l’écodiversité, en engendrant un changement climatique et en détruisant des terres fertiles. Pour arrêter la faim dans le monde, il ne s’agit pas de produire plus, comme l’affirment les gouvernements et les institutions internationales. Au contraire, il faut démocratiser les processus de production et faire en sorte que les aliments soient accessibles à l’ensemble de la population.

    Les entreprises multinationales, L’ONU et le FMI proposent une nouvelle « révolution verte », des aliments transgéniques et le libre échange. Quelle alternative peut être proposée par les mouvements sociaux ?

    Nous devons récupérer le contrôle social de l’agriculture et de l’alimentation. Quelques multinationales, qui monopolisent chaque étape de la chaîne agro-alimentaire, ne peuvent pas décider de ce que nous devons manger. La terre, l’eau et les graines doivent appartenir aux paysans, à ceux qui travaillent la terre. Ces biens naturels ne doivent pas être l’objet d’un commerce, pour faire de la spéculation. Nous, consommateurs devons avoir le pouvoir de décider de ce que nous mangeons si nous voulons consommer des produits sans OGM. En définitive, nous devons miser sur la souveraineté alimentaire.

    Pourriez-vous définir le concept de souveraineté alimentaire ?

    C’est avoir la capacité de décider de tout ce qui a trait à la production, la distribution et la consommation des aliments. Miser sur la culture de variétés locales, de saison, saines. Encourager les circuits courts de commercialisation, les marchés locaux. Lutter contre la concurrence déloyale, les mécanismes de dumping, la volonté d’exportation. Arriver à cet objectif implique une stratégie de rupture avec les politiques de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

    Mais revendiquer la souveraineté alimentaire ne veut pas dire un retour romantique au passé, au contraire, il s’agit de retrouver la connaissance des pratiques traditionnelles et de les associer aux nouvelles technologies et savoirs. Même ainsi, il ne s’agit pas d’une proposition localisée mais cela consiste à promouvoir la production et le commerce local, où le commerce international serait le complément du local.

    Via Campesina affirme qu’aujourd’hui manger s’est converti en un « acte politique ». Etes-vous d’accord ?

    Absolument. Ce que nous mangeons est le résultat du mercantilisme du système alimentaire et des intérêts de l’agrobusiness. Le mercantilisme mis en oeuvre dans la production agroalimentaire est le même que celui qui touche d’autres contextes de notre vie : privatisation des services publics, précarisation des droits du travail, spéculation sur le logement et le territoire. Il faut opposer à cela une autre logique et s’organiser contre le modèle agro-alimentaire actuel dans le cadre d’une lutte plus générale contre le capitalisme mondial.

    Nous sommes entre les mains des grandes chaînes de distribution ? Qu’est-ce que cela implique et quels effets ce modèle de consommation entraîne-t-il ?

    Aujourd’hui, sept entreprises de l’Etat espagnol contrôlent 75% de la distribution des aliments. Et cette tendance représente plus que cela. De cette façon, le consommateur a de moins en moins accès à la nourriture et la même chose se passe avec le producteur qui veut atteindre le consommateur. Ce monopole garantit un contrôle total par les supermarchés lorsqu’ils décident de notre alimentation, comment elle est élaborée et du prix de ce que nous mangeons.

    Les solutions individualistes servent-elles à rompre avec ces règles de consommation ?

    L’action individuelle a une valeur démonstrative et apporte une cohérence, mais elle n’entraîne pas de changements structuraux. Nous avons besoin d’une action politique collective, de nous organiser dans le contexte de la consommation, par exemple, à partir de groupes et de coopératives de produits biologiques ; créer des alternatives et promouvoir de grandes alliances qui participent à des campagnes contre la crise, pour la défense du territoire, des forums sociaux, etc.…

    Il faut aussi descendre dans les rues et agir de façon politique, comme cela a été fait à un certain moment avec la campagne de « l’Initiative législative populaire » contre les OGM, organisée par « Som lo que Sembrem », car, comme nous l’avons vu à plusieurs occasions, ceux qui travaillent dans les institutions ne représentent non pas nos intérêts mais les intérêts privés.

    Kyoto, Copenhague, Cancun. Quel est le bilan général que l’on peut faire des différents sommets sur les changements climatiques ?

    Le bilan est très négatif. Lors de tous ces sommets, les intérêts privés et le court terme ont eu plus de poids qu’une réelle volonté politique ayant pour but de mettre fin aux changements climatiques. Aucun accord pour cela n’a été fait pour permettre une réduction effective des gaz à effet de serre. Au contraire, les critères mercantiles ont été une fois de plus la monnaie d’échange et le mécanisme de commerce d’émissions en est, à cet égard, l’expression la plus significative.

    A Cancun, l’idée d’une « adaptation » au changement climatique a été beaucoup reprise. Les intérêts des compagnies multinationales et d’un soit disant « capitalisme vert » se cacheraient-ils derrière cela ?

    Tout à fait. Au lieu de solutions réelles, on choisit de fausses solutions telles que l’énergie nucléaire, la captation de carbone dans l’atmosphère pour le stocker ou les biocarburants. Par ces mesures, on ne fait qu’intensifier plus encore la crise sociale et écologique et donc créer d’énormes bénéfices pour un petit nombre d’entreprises.

    Le Mouvement pour la Justice Climatique essaie de proposer des alternatives. Comment est-il né et quels sont ses principes ?

    Le Mouvement pour la Justice Climatique critique les causes fondamentales du changement climatique, en questionnant le système capitaliste et, comme l’indique sa devise, il s’agit de « changer le système, pas le climat ». De cette façon, il exprime cette relation diffuse qui existe entre la justice sociale et climatique, entre crise sociale et écologique. Le mouvement a un fort impact international, en étant notamment à la base des protestations durant le sommet sur le climat de Copenhague et, plus récemment, lors des mobilisations de Cancun. Cela a contribué à visualiser l’urgence d’agir contre le changement climatique. Le défi est d’élargir sa base sociale, en associant les luttes quotidiennes et chercher des alliances avec le syndicalisme alternatif.

    La solution est de changer le climat ou le système capitaliste ?

    Un changement radical de modèle est nécessaire. Le capitaliste ne peut apporter de solution à une crise écologique que le propre système a créée. La crise actuelle demande un besoin urgent de changer le monde à sa base et de le faire dans une perspective anticapitaliste et écologiste radicale. Anticapitalisme et justice climatique sont deux combats qui doivent être étroitement liés.

     Articles de Esther Vivas publiés par Mondialisation.ca

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    Pauvreté : "Nous sommes en plein scénario catastrophe"

    Publié le 30-08-11 à 12:57    Modifié à 15:15     4 réactions

    Délégué général de la Fondation Abbé Pierre, Christophe Robert rappelle qu'à la précarisation de l'emploi s'ajoute la hausse des prix. Interview.

    "Confrontés à leurs problèmes de loyers, les retraités se retrouvent contraints à rogner sur l'alimentation ou la santé. C'est la fin d'une parenthèse heureuse", estime Christophe Robert. (Florence Durand - Sipa) "Confrontés à leurs problèmes de loyers, les retraités se retrouvent contraints à rogner sur l'alimentation ou la santé. C'est la fin d'une parenthèse heureuse", estime Christophe Robert. (Florence Durand - Sipa)

     

     

    Au-delà des statistiques présentées par l'Insee, que signifie être pauvre en 2011 ?

    - Les chiffres sont préoccupants. L'augmentation de la pauvreté pointée par l'Insee est significative. Les pauvres sont de plus en plus pauvres et les écarts dans notre société s'accroissent de manière alarmante.

    Mais la question des revenus n'est qu'un des aspects du problème. Elle ne prend pas en compte les dépenses. Logement, énergie, alimentation, santé… Tous les postes de première nécessité n'arrêtent pas de flamber. Et on assiste à une précarisation des ressources et à une augmentation des dépenses incontournables.

    Les effets de la crise sont indéniables mais il existe aussi une véritable précarisation qui ne lui est pas directement liée. Prenez la situation des retraités aux parcours professionnels chaotiques dont la pension n'est plus suffisante pour se loger. Confrontés à leurs problèmes de loyers, ils se retrouvent contraints à rogner sur l'alimentation ou la santé. C'est la fin d'une parenthèse heureuse pour les retraités.

    Sur le terrain, comment se concrétise cette hausse de la pauvreté ?

    - Nous sommes confrontés à deux phénomènes. D'une part, ceux qui sont dans la précarité depuis longtemps ont de moins en moins de perspectives. Et puis il y a l'afflux des nouvelles personnes touchées : les personnes âgées mais aussi les jeunes. Dans les zones urbaines sensibles, le chômage des jeunes grimpe jusqu'à 40%. Un enfant sur deux y vit dans la pauvreté.

    Les demandes d'aide alimentaire, d'hébergement ou les urgences pour la santé sont en train d'exploser. Il n'y a qu'à voir ce qui s'est passé cet été lors de la démission de Xavier Emmanuelli, le président fondateur du Samu social. La tension va grandissante.

    Toutes les associations ont pourtant tiré la sonnette d'alarme. Face à cet accroissement de la précarité, nous avons tous demandé d'empêcher la reprise des expulsions locatives et la fermeture des abris en été. En vain.

    Les Conseils généraux chargés de l'aide ne suivent plus. Que ce soient le fonds d'aides aux impayés d'énergie ou le fonds de solidarité pour le logement, ces dispositifs ne sont plus en capacité de répondre. Alors les départements baissent les montants ou les seuils d'accessibilité.

    Les familles fragilisées font leurs propres arbitrages. Certains choisissent de ne plus se chauffer ou de suspendre leur abonnement durant l'été. Ce type de restriction est invisible, mais les dégâts sont énormes.

    Existe-t-il de nouvelles causes à la pauvreté ?

    - La première cause reste le chômage. Il explose de nouveau. Pour les fins de droits Assedic, le niveau de vie baisse. On observe alors un basculement vers la précarité.

    La question de l'emploi reste centrale mais, en France, on peut travailler et être pauvre. Certaines personnes travaillent 3 heures par jour. Une heure et demie le matin, une heure et demie l'après-midi. Si elles n'entrent pas dans les statistiques du chômage, elles se trouvent pourtant dans la catégorie des pauvres. Entre la précarisation de l'emploi et les hausses des coûts, nous sommes en plein scénario catastrophe.

    Les aides sociales se retrouvent dans l'incapacité d'inverser ce processus. Les jeunes sont donc de plus en plus touchés, tout comme les retraités. Mais les femmes seules avec enfants aussi. Comment vivre avec un seul petit salaire pour trois personnes ? La pauvreté touche un public nouveau. Tout cela préfigure un avenir inquiétant.

    Les mesures mises en place sont-elles efficaces ?

    - On se retrouve avec de plus en plus de monde touché et une absence d'augmentation des enveloppes d'aide. Les APL qui représentent 16 milliards d'euros par an n'ont pas suivi la hausse des loyers et des charges. L'écart se creuse.

    Le RSA a permis d'amorcer un mouvement mais il n'a pas suffi à enrayer le phénomène.

    Quelles sont les attentes de la Fondation Abbé Pierre ?

    - Il faut remettre au centre du débat politique la question de la lutte contre les inégalités. L'aide aux plus fragiles doit être une priorité. Le PTZ (prêt à taux zéro) a été ouvert aux plus riches. Il a déjà coûte 500 millions d'euros en 2011 alors que l'hébergement d'urgence subit des coupes dramatiques avec une baisse de 3,3%.

    Nous avons conscience des effets de la crise mais la priorité doit justement aller vers les plus faibles : c'est le sens même de l'Etat.

    Interview de Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre, par Louis Morice - Le Nouvel Observateur

    (le mardi 30 août 2011)

     

    http://tempsreel.nouvelobs.com//actualite/social/20110830.OBS9449/pauvrete-nous-sommes-en-plein-scenario-catastrophe.html

     

     

     

     

     

    Lire aussi :

     

    30/08/2011

    Le niveau de vie des plus aisés augmente, celui des plus modestes baisse, la pauvreté s’accroît

     

     

     

    La « règle d’or » du démantèlement de l’accès aux soins

     

    http://ekladata.com/1Xv0iPxpyl9TEtOV1auyV-y-F5Q.gif

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  • La santé des français principale victime du plan d'austérité gouvernemental ?

    L'annonce « tonitruante » de taxe exceptionnelle sur les plus riches a permis au gouvernement de ne pas s'étendre sur le relèvement important de la taxe sur les contrats santé des mutuelles et compagnies d'assurances. Décryptage d'une décision lourde de conséquences !


    En termes de solidarité face à la dette, François Fillon s'avère être le digne héritier de Joseph Caillaux ministre des finances de Clémenceau qui déclarait : « Faites payer les pauvres ! Bien sûr, les riches ont la capacité de supporter des impôts plus lourds, mais les pauvres sont tellement plus nombreux »

    Et oui, entre créer une nouvelle tranche d'impôts sur les plus riches d'entre nous et taxer un peu plus la santé de tous les français, le gouvernement n'a pas eu la moindre hésitation. En effet, écrit Viva Presse : « (...) La « taxe sur les riches » rapportera 200 millions d’euros, alors que la nouvelle taxation brutale des garanties santé qui touchera l’ensemble des Français, s’élèvera à 1,2 milliards d’euros (...) »

    On peut trouver trace de cette décision dans le communiqué publié sur le portail du gouvernement sous forme de deux petites lignes : « Suppression de l'exonération partielle de taxe spéciale sur les conventions d'assurance pour les contrats solidaires et responsables »

    C'est à dire ?

    Jusqu'à présent, l'état appliquait : « une fiscalité différente en fonction des caractéristiques de la complémentaires santé afin de rendre cohérente sa politique de maitrise des dépenses de santé (...) » Cette fiscalité s"appliquait aux : contrats de complémentaire santé solidaires et responsables

    Définition : « L'organisme assureur ne doit recueillir aucune information médicale auprès de l'assuré, les cotisations ou les primes ne sont pas fixées en fonction de l'état de santé de l'assuré l'assureur doit respecter l'esprit du parcours de soin, notamment en ne remboursant pas les franchises, la part du ticket modérateur majoré ou les dépassements d'honoraires des spécialistes consultés en dehors du parcours de soin. le contrat doit intégrer certains remboursements minimum tels que le Ticket Modérateur sur les consultations, la pharmacie, les actes techniques ou le forfait hospitalier. il doit prendre en charge deux actes de prévention parmi une liste définie le 8 juin 2006 (conformément à l'article R 871-2 du code de la Sécurité sociale) » Définition complète sur le site Devis Mutuelle

    Ce type de contrat qui couvre aujourd'hui plus de 90% des assurés avait déjà subit le 1 janvier 2011, un prélèvement de 3,5%. Ce qui avait permis à l'état d'empocher 1,1 milliard d'euros. Or, le gouvernement vient de décider de le porter à ... 7% !

    Coût de l'opération chiffré par la Mutualité Française : « (...) Tous comptes faits, cette nouvelle taxe coûtera donc 2,2 milliards aux complémentaires santés dès 2012 et donc aux ménages (...) » qui précise que : « (...) la simple augmentation de cette taxation et l'évolution que l'on connait des dépenses de santé laissent présager des augmentations au minimum de l'ordre de 5% (...) »

    De son côté, L’Unocam, qui réunit toutes les familles de l’assurance ( mutuelles d’assurance, compagnies, bancassureurs, institutions de prévoyance) intervenant dans le domaine de la santé, on explique clairement l'impact de cette mesure sur les assurés : « (...) Compte tenu de l’ampleur de la hausse, les assureurs n’auront, en effet, pas d’autres choix que de la répercuter sur leurs tarifs (...) Et l'Unocam de préciser : Cette mesure (...) a été prise sans concertation, ni même information préalable et va ainsi renchérir considérablement le coût de la santé, peser sur le pouvoir d’achat des familles et des classes moyennes, et donc constituer pour certains un frein supplémentaire à l’accès aux soins. »

    On notera au passage que la taxation et donc le renchérissement des complémentaires santé est une spécialité du gouvernement puisque : Avec la taxe CMU portée à 6,27% en 2010 et une TSCA (taxe sur les cotisations d’assurance) à 7%, la fiscalité des contrats responsables va atteindre… 13,27% !

    Plus grave, nous dit La Mutualité Française : « (...) La taxation quasi uniforme des garanties complémentaire santé ne permettra plus de valoriser les contrats solidaires et responsables, accentuant ainsi la dérégulation et l’exclusion par la sélection des risques (...) »

    Traduction : En perdant cet avantage fiscal, les assureurs et mutualistes vont progressivement se remettre à sélectionner les « bon profils » au travers de questionnaires de santé qui élimineront impitoyablement les plus fragiles d'entre nous. Ceux-ci n'ayant plus, comme seul recours que les urgences des hôpitaux, tout en présentant des pathologies beaucoup plus lourdes !

    Pour les autres, entre les franchises médicales, les dépassements d'honoraires et les déremboursements, et la taxation accrue des complémentaires santé, la seule question qui mérite d'être posée, est celle de Philippe Mixe, le président de la Fédération nationale indépendante des mutuelles (FNIM), « la santé ne serait-elle donc plus un produit de première nécessité ? » Avec ce gouvernement, il est clair que la réponse est non !

    Crédit et copyright photo


    Gala

     

    http://slovar.blogspot.com/

     

    La santé des Français principale victime du plan d'austérité gouvernemental ?

     

    La « règle d’or » du démantèlement de l’accès aux soins

     

    http://ekladata.com/1Xv0iPxpyl9TEtOV1auyV-y-F5Q.gif

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