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    Ce matin, difficile d'échapper à l’allongement de la durée des cotisations des retraites, aussi, comme Résistance politique m'avait envoyé un mail à ce sujet, j'ai pensé qu'il était bon de vous le partager.


    On en revient au même que pour les dépenses alimentaires et énergétiques, qui ne sont pas prises en compte dans les salaires, car « trop volatiles ».

     

    Il faut donc, comme je le disais, une augmentation du prix de l'heure travaillée, et pas une augmentation du nombre d'heures travaillées.

     

    À partir de là déjà, les gens pourront à nouveau vivre et consommer, et en annulant la politique d'austérité ça mettrait un bon coup de booster à notre économie.

     

    Du reste, personnellement, j'en profiterai au passage pour largement taxer les produits importés ; )

     

    Et pendant que l'on y est, à sortir de l'€uro... et retrouver la maîtrise de notre Dette ; )))

     

    Allez, on a le droit de rêver 20 secondes aussi, hein ; ))))


     

    foulle.jpg

     

    Ça fait bien longtemps que je suis à la retraite, tu sais ! Je plains les jeunes d’aujourd’hui qui vont avoir bien du mal ! Tu crois vraiment qu’ils vont supprimer la retraite par répartition ?

    Pas tout à fait. Margaret Thatcher a essayé de convaincre les ouvriers anglais de cotiser à des fonds de pension, mais ils n’y ont pas cru. Ceux qui pouvaient économiser ont acheté des maisons. Pour le capital, ce n’est pas le bon circuit. Cette tentative a convaincu les intellectuels du capital que, pour développer les fonds de pension, il faut maintenir, a minima, une retraite par répartition. Ils la veulent trop faible pour vivre, une sorte de minimum vieillesse. D’après leurs calculs, les fonds de pension comme complément à la retraite sont plus convaincants pour les salariés que s’ils représentaient la principale source de revenus. Bernard Friot explique ça dans son livre « L’enjeu des retraites ». Je vais tout à l’heure te citer des chiffres, c’est de ce livre que je les tire.

    Mais tu vois bien qu’il y a de plus en plus de retraités, et que les gens vivent plus longtemps qu’avant ; alors forcément, les retraites vont coûter de plus en plus cher. Il faut bien une solution !

    C’est vrai, le poids des pensions va s’accroître dans les années qui viennent. Mais il n’y a aucune inquiétude à avoir. Regarde : en 1950, les pensions représentaient 5 % du PIB. En 2000, elles en représentent 13 %. On estime qu’en 2050, ce devrait être environ 18 %. Mais le PIB lui-même double tous les cinquante ans ! Donc en 1950, le PIB était de 1000 milliards d’euros : 50 pour les pensions (5 %), 950 pour les salaires, les investissements et les profits ! En 2000, il était de 2000 milliards d’euros, soit 260 milliards pour les pensions (13 %) et donc 1740 milliards pour le reste. En 2050, le PIB sera de 4000 milliards d’euros dont 720 milliards pour les pensions et 3280 pour le reste. Tu vois que, contrairement à la propagande du capital, la part du salaire actif et celle des investissements augmentent. La population augmente beaucoup moins vite que le PIB : on était 42 millions en 1950, on est 65 millions aujourd’hui, on sera sans doute ! environ 70 millions en 2050.

    Ton PIB qui n’arrête pas de doubler, et qui grandit plus vite que la population, comment tu l’expliques ?

    C’est que la productivité du travail s’est considérablement accrue. Dans la même heure de travail, un ouvrier d’aujourd’hui produit beaucoup plus que le même ouvrier, travaillant la même heure après guerre. Par exemple, il y avait après-guerre environ 10 millions d’agriculteurs en France. Cela représentait la moitié de la population active. Aujourd’hui, il n’y en a plus qu'un million (c'est-à-dire 3 % des actifs), et pourtant la production agricole a beaucoup augmenté avec beaucoup moins d’heures de travail. C'est-à-dire que chaque heure de travail est beaucoup plus productive : ici, presque 20 fois plus. Mais je te donne un autre exemple : actuellement, selon les chiffres de Peugeot, il est fabriqué 13.000 voitures par jour. La première Peugeot, la 201, c’étaient 13.000 voitures par an ! Et avec plus d’ouvriers que maintenant !

    Voilà l’affaire, la production par ouvrier augmente, mais pas les salaires !

    Tout le problème est là : la question des retraites, c’est la question des salaires. Parce que pour financer les retraites, il est nécessaire d’augmenter les cotisations. C’est la bonne solution : après-guerre, les cotisations représentaient à peu près de 5 % du salaire total. Tu sais que le salaire se compose de deux parties : d’une part le salaire net, celui qui est versé sur le compte en banque du salarié, et d’autre part l’ensemble des cotisations sociales : maladie, vieillesse, invalidité, chômage, etc. Ces cotisations sont arbitrairement divisées en deux parts : la part dite « ouvrière », et la part dite « patronale ». C’est artificiel, car l’ensemble est dû par l’employeur à son employé pour son travail. Mais ce « paritarisme » permet au patronat de se mêler de la gestion de l’ensemble de ces cotisations, qui représentent beaucoup d’argent, supérieur au budget de l’État !

    Les cotisations pour la retraite ont plus que doublé jusque dans les années 80 où elles ont été gelées à leur niveau de 1979 pour les salaires inférieurs à 1,6 SMIC, c'est-à-dire pour plus de la moitié des salariés, le salaire médian étant à 1,5 SMIC.

    Pourquoi ce gel ? Parce qu’augmenter les cotisations augmente mécaniquement les salaires ! C’est justement ce que ne veut pas le patronat. C’est grâce à ce gel des cotisations, et la non-augmentation des salaires, que le patronat accapare l’augmentation de la productivité.

    Tout à l’heure, on disait que le poids des pensions allait augmenter : la question est de savoir qui va payer. Le capital, par la voix de son gouvernement, a une réponse très claire : ce seront les salariés qui paieront. Soit on augmente les salaires, et conséquemment les cotisations, soit on continue à bloquer les cotisations et on allonge le temps où il faut cotiser. C’est pour ça que je te dis que la question des retraites est en fait la question des salaires !

    Tu sais que certains, à gauche, disent qu’en effet, il faut taxer le capital pour financer les pensions. C’est de la poudre aux yeux : s’ils veulent que le capital paye, qu’ils militent donc pour une augmentation des salaires.

    D.R.

     

     

    Source : Resistance-politique.fr

    Publié par : crashdebug.fr

     

     

    Sur ce site,

     


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    MSF

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    Médecins Sans Frontières : l’ONG directement impliquée dans la guerre menée par les groupes terroristes en Syrie
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    http://www.silviacattori.net/article4739.html

    Nous publions ici des passages d’un article d’Al Manar titré : « MSF donne un coup de pouce à l’opposition syrienne armée » et dont les arguments nous paraissent tout à fait pertinents (*). [Silvia Cattori]

     


    25 août 2013

    L’ONG Médecins Sans Frontières est intervenue dans l’affaire de l’attaque chimique perpétrée en Syrie mardi dernier pour soutenir la version défendue par l’opposition armée syrienne qui a accusé les autorités syriennes de l’avoir perpétrée.

     

    Cela au moment où cette version, ou certains de ses aspects, est de plus en plus suspectée, aussi bien en raison des révélations et découvertes russes et syriennes que par les témoignages de médecins experts en la matière interrogés par la BBC.

     

     

    Dans un communiqué, MSF assure que quelque 355 patients "présentant des symptômes neurotoxiques" sont morts en Syrie dans trois des hôpitaux aidés par Médecins sans frontières dans le gouvernorat de Damas et où, selon MSF, 355 personnes sont décédées et près de 3.600 personnes sont traitées depuis le 21 août.

     

    Or il s’agit d’hôpitaux de fortune tenus par les rebelles et les miliciens, auxquels MSF fournit des médicaments, du matériel médical et un appui technique, et cette ONG ne se trouve pas sur place pour que les chiffres qu’elle avance puissent être crédibles : elle dit elle-même les tenir du personnel médical des hôpitaux [clandestins, Ndlr] qui ont accueilli les victimes.

     

    Et l’ONG française d’ajouter que les patients ont été soignés avec de l’atropine, un médicament qu’elle a fourni de longue date pour traiter les symptômes neurotoxiques. « MSF s’efforce maintenant de reconstituer les stocks épuisés des hôpitaux » [en zone rebelle exclusivement, Ndlr], précise l’ONG.

    (…)

     

    Symptômes d’un gaz sans nom

     

    De plus, MSF reprend à son compte les allégations [des groupes armés ; Ndlr] selon lesquelles les personnes infectées présentent les symptômes d’une contamination au gaz sarin, sans le nommer.

     

    « Les symptômes qui ont été rapportés, tels que les convulsions, l’hyper salivation, les pupilles contractées, la vision trouble et la détresse respiratoire, le schéma épidémiologique de cet événement - caractérisé par l’afflux massif de patients dans un laps de temps très court, la provenance des patients et la contamination des secouristes et du personnel ayant fourni les premiers soins [toutes choses que MSF ne peut pas vérifier, n’étant pas sur place, Ndlr] - suggèrent fortement l’exposition massive à un agent neurotoxique », dit Bart Janssens, son directeur des opérations.


    Force est de constater que ce dernier évite de signaler de quel agent neurotoxique il s’agit. Contrairement aux différentes sources de l’opposition syrienne armée. Selon les experts en armes chimiques, c’est seulement cet agent que les autorités syriennes posséderaient.

     

    On constate aussi que M. Janssens prend soin de parler, soudainement, d’une contamination des secouristes, celle-là même dont l’absence avait été constatée par de nombreux observateurs avisés, suscitant des doutes quant à la véracité des assertions de l’opposition armée. (…)

     

    Un douteux timing

     

    Le soutien de MSF intervient juste au moment où les autorités syriennes ont apporté la preuve [en entrant en zone rebelle, Ndlr] que ce sont les rebelles qui auraient mené ces attaques chimiques en montrant les produits chimiques découverts dans les tunnels des rebelles à Jobar, dans la Ghouta orientale, pouvant servir à des armes.


    Alors que la Russie aussi a présenté des preuves aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU, dont des photographies satellitaires qui attestent que les missiles chimiques avaient été tirés de la ville de Douma, fief des insurgés dans la Ghouta orientale (…) où la bataille fait rage ces heures-ci au cœur de Jobar !

     

    Al-Manar - 24 août 2013


     

    (*) Voir également :

     

    "L’ingérence de Médecins Sans Frontières en Syrie aux côtés de bandes terroristes est criminelle".
    http://www.silviacattori.net/article4300.html

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    TWEETS :
    L'accusation d'utilisation d'armes chimiques portée contre le gvt syrien n'a qu'un objectif : attaquer la Syrie sans le feu vert de l'ONU.
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    Tweets d'eva:
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    VIDEO montrant ce que les rebelles font SUBIR au quotidien au peuple syrien. Le VRAI visage des opposants =
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    Le Dr Kouchner quitte MSF (à cause de divergences) pour fonder Médecins du monde. Je pensais MSF + sincère que Médecins du Monde, mais non, incroyable !
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    http://www.confrerie-des-traducteurs.fr/forum/viewtopic.php?t=3522
    Image

    L’ « hiver nucléaire » : « La plus grande menace qui pèse sur l’espèce humaine est aujourd’hui constituée par les armes nucléaires "

    http://socio13.wordpress.com/2010/10/08/l%E2%80%99%C2%ABhiver-nucleaire%C2%BB-%C2%ABla-plus-grande-menace-qui-pese-sur-lespece-humaine-est-aujourdhui-constituee-par-les-armes-nucleaires/

     

     

    vendredi 9 août 2013

    Noam Chomsky : Les USA accélèrent l’Apocalypse

    http://www.chaos-controle.com/archives/2013/08/09/27813333.html

     

    Il est connu depuis longtemps que s’il devait y avoir une première frappe par une grande puissance, même sans réplique, elle détruirait sans doute la civilisation uniquement à cause des conséquences de l’hiver nucléaire qui s’ensuivrait. Vous pouvez le lire dans le Bulletin of Atomic Scientists. C’est uns chose entendue. Le danger a donc toujours été beaucoup plus grand que nous l’avons cru.
     
    Nous venons de passer le 50e anniversaire de la crise des missiles de Cuba, qui avait été surnommée "le moment le plus dangereux de l’histoire" par l’historien Arthur Schlesinger, conseiller du président John F. Kennedy. Ce qu’elle était. Il s’en est vraiment fallu de peu, et cela n’a pas été la seule et unique fois. Et les pires aspects de ces graves événements, en quelque sorte, sont les leçons que nous n’avons pas apprises.

    Ce qui s’est passé pendant la crise des missiles en octobre 1962 a été enjolivé pour faire croire que des actes de courage et d’empathie avaient eu lieu. La vérité est que l’épisode entier frise avec la folie furieuse. Il vint un point, alors que la crise atteignait son apogée, où le Premier Secrétaire soviétique Nikita Kruschchev écrivit à Kennedy lui proposant une issue par l’annonce publique du retrait des missiles soviétiques de Cuba en même temps que des missiles US de Turquie. En réalité, Kennedy ne savait même pas que les USA avaient des missiles en Turquie à l’époque. Ils étaient en train d’être retirés de toute façon, parce qu’ils se faisaient remplacer par les sous-marins nucléaires Polaris plus redoutables, de surcroît invulnérables.

    Telle était donc l’offre. Kennedy et ses conseillers la prirent en considération – et la rejetèrent. À ce moment-là, Kennedy lui-même considérait la possibilité d’une guerre nucléaire entre 33% et 50%. Kennedy était donc prêt à accepter un risque très élevé de destruction massive afin d’établir le principe selon lequel nous – et seulement nous – (les USA, ndt) avons le droit à des missiles offensifs au-delà de nos frontières, en fait là où nous le voulons, et quel qu’en soit le risque pour les autres – et à nous-mêmes, si la situation se déréglait. Nous avons ce droit, mais personne d’autre.

    Kennedy convint par contre d’un accord secret pour retirer les missiles que les USA étaient déjà en train de retirer, tant que celui-ci n’était pas rendu public. Kruschchev, en d’autre termes, devait retirer les missiles soviétiques ouvertement tandis que les USA retiraient les leurs obsolètes dans le secret; en gros, Kruschchev devait être humilié et Kennedy conserver son image de vainqueur. Il est encensé pour cet épisode: le courage et le calme sous la menace, et caetera. L’horreur de ses décisions n’est jamais mentionnée – essayez d’en trouver la trace dans les archives.

    Et pour en rajouter une couche, quelques mois avant que la crise de Cuba ne se déclenche, les USA avaient envoyé des missiles avec des têtes nucléaires à Okinawa. Ceux-ci étaient orientés vers la Chine, pendant une période de tensions régionales fortes.

    Et alors, qui s’en soucie? Nous avons le droit de faire tout ce qui nous plaît, où que ce soit sur la planète. C’était une terrible leçon de cette époque, mais il devait y en avoir d’autres.

    Dix ans plus tard, en 1973, le Secrétaire d’État US (ministre des affaires étrangères, ndt) Henry Kissinger déclencha une alerte nucléaire de haut niveau. C’était sa façon d’aviser les Russes de ne pas interférer dans la guerre israélo-arabe en cours et, en particulier, de ne pas interférer après qu’il ait dit aux Israéliens qu’ils pouvaient violer un cessez-le-feu sur lequel les USA et la Russie venaient tout juste de s’accorder. Heureusement, rien ne se passa.
     
    Dix années plus tard encore, le président Ronald Reagan était à la Maison Blanche. Peu après qu’il y soit entré en fonctions, ses conseillers et lui firent pénétrer à l’Air Force l’espace aérien russe pour tenter d’y obtenir des informations sur les systèmes d’alerte des Russes, l’opération Able Archer. Il s’agissait essentiellement d’attaques simulées. Les Russes avaient des doutes, quelques officiels de haut rang craignant qu’il s’agissait là d’une première étape vers une véritable première frappe. Heureusement, ils ne réagirent pas, bien qu’il s’en fut fallu de peu. Et cela continue ainsi.
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    Score Iran-USA = O contre... (image ajoutée par eva)

    Iran_versus_USA_attaques_d_autres_pays-99b0d.jpg


    Que penser des crises iranienne et nord-coréenne

    En ce moment, la question nucléaire fait régulièrement les unes dans le cas de la Corée du Nord et de l’Iran. Il y a des manières de traiter ces crises en cours. Elles ne fonctionneraient peut-être pas, mais méritent largement d’être tentées. Elles ne sont, cependant, même pas prises en considération, même pas commentées.

    Prenez le cas de l’Iran, qui est considéré en Occident – pas dans le monde arabe, pas en Asie – comme la plus grande menace à la paix mondiale. C’est une obsession occidentale et il est intéressant d’en étudier les causes, mais je vais laisser cela de côté, ici. Y a-t-il un moyen de traiter avec la supposée plus grande menace à la paix du monde? En réalité il y en a quelques-uns. L’un d’entre eux, qui est plutôt raisonnable, avait été suggéré il y a un mois ou deux lors d’une réunion des pays non-alignés à Téhéran. En fait, ils étaient simplement en train de réitérer une proposition qui existe depuis des décennies, particulièrement appuyée par l’Égypte, et qui a été approuvée par l’Assemblée Générale de l’ONU.

    La proposition est d’avancer vers l’établissement d’une zone exempte d’armes nucléaires dans la région. Cela ne serait pas la réponse à tout, mais constituerait une avancée plutôt significative. Et il y avait des moyens de le faire. Sous les auspices de l’ONU, il devait se tenir une conférence internationale en Finlande, en décembre dernier afin de mettre en œuvre des plans d’action pour y parvenir. Que s’est-il passé?

    Vous n’en entendrez pas parler dans les journaux parce que cela ne fut pas rapporté – seulement dans des publications spécialisées. Au début du mois de novembre, l’Iran convint d’assister à la réunion. Quelques jours après, Obama l’annula, prétextant que ce n’était pas le bon moment. Le Parlement Européen sortit une déclaration réclamant qu’elle ait quand-même lieu, comme le firent aussi les états arabes. Il n’en est rien advenu. Nous allons donc nous diriger vers des sanctions toujours plus dures à l’encontre de la population iranienne – elles ne font pas de mal au régime – et peut-être vers la guerre. Qui sait ce qui va se passer?

    En Asie du Nord-Est, c’est à peu près la même chose. La Corée du Nord est peut-être bien le pays le plus dingue de la Terre. C’est certainement un candidat sérieux à ce titre. Mais il y a du sens à essayer de comprendre ce qui se passe dans les esprits des gens qui agissent de façon insensée. Pourquoi ont-ils ce comportement? Mettez-vous à leur place, juste un instant. Rendez-vous compte de ce que cela voulait dire, pendant les années de la guerre de Corée du début des années 50, de voir votre pays se faire complètement raser, tout se faire détruire par une énorme superpuissance, qui en plus se félicitait de ce qu’elle faisait. Imaginez l’empreinte que cela vous aurait laissé(e).

    Gardez à l’esprit que la direction nord-coréenne a certainement lu les journaux militaires publics de l’époque de cette superpuissance, expliquant que, puisque tout le reste avait été détruit en Corée du Nord, l’armée de l’air avait été envoyée pour détruire les barrages hydrauliques de la Corée du Nord, d’énormes barrages qui contrôlaient l’alimentation en eau – un crime, au fait, pour lequel des gens ont été pendus à Nuremberg. Et ces journaux officiels parlaient avec excitation de combien c’était merveilleux de voir l’eau descendre en trombe, excavant les vallées, avec les Asiatiques qui couraient partout pour essayer d’y survivre. Les journaux exultaient de ce que cela impliquait pour ces "Asiatiques", des horreurs au-delà de notre imagination. Cela impliquait la destruction de leur récolte de riz, ce qui par conséquent voulait dire la famine et la mort. Que c’est magnifique! Ce n’est pas dans notre mémoire, mais c’est dans la leur.

    Tournons-nous vers le présent. Il y a une histoire récente qui est intéressante. En 1993, Israël et la Corée du Nord se dirigeaient vers un accord par lequel la Corée du Nord cesserait d’envoyer des missiles ou de la technologie militaire au Moyen-Orient, et Israël ferait la reconnaissance officielle du pays. Le président Clinton est intervenu et l’a bloqué. Peu de temps après, la Corée du Nord procéda à un essai mineur de missiles, en représailles. Les USA et la Corée du Nord parvinrent par la suite à un accord-cadre en 1994, qui mettait un arrêt à ses travaux nucléaires et était plus ou moins respecté par les deux parties. Quand George W. Bush vint au pouvoir, la Corée du Nord disposait peut-être d’une seule arme nucléaire et n’en produisait plus, de façon vérifiable.

    Bush lança immédiatement son militarisme agressif, menaçant la Corée du Nord – "l’axe du mal" et tout ça – et la Corée du Nord se remit donc à son programme nucléaire. Lorsque Bush quitta la présidence, ils avaient 8 à 10 armes nucléaires et un système de missiles, encore une autre grande réussite des néo-cons ("neo-conservative" – néolibéraux, ndt ;) ). Entre-temps, d’autres événements eurent lieu. En 2005, les USA et la Corée du Nord parvinrent pour de bon à un accord, où la Corée du Nord devait stopper tout développement d’armes nucléaires et de missiles. En retour l’Occident, mais surtout les USA, devaient lui fournir un réacteur à eau légère pour ses besoins médicaux et cesser les déclarations agressives. Ils formeraient ensuite un pacte de non-agression et progresseraient vers l’entente.

    C’était plutôt prometteur, mais Bush se mit à le saper presque immédiatement. Il retira l’offre du réacteur à eau légère et initia des programmes visant à contraindre les banques à cesser de gérer toutes les transactions nord-coréennes, même celles qui étaient parfaitement légales. Les Nord-Coréens réagirent en ravivant leur programme nucléaire. Et c’est ainsi que cela a avancé jusqu’ici.

    C’est un fait reconnu. Vous pouvez le lire dans les journaux de grande distribution. Ce qu’ils disent, c’est: c’est un régime assez toqué, mais il suit une espèce de politique de renvoi de la balle. Vous faites un geste hostile et nous répondrons avec un quelconque geste dingue à notre sauce. Vous faites un geste accommodant et nous répondrons de même.

    Dernièrement, par exemple, il y a eu des exercices militaires conjoints entre les USA et la Corée du Sud sur la péninsule coréenne qui, du point de vue du Nord, doivent paraître menaçants. Nous penserions qu’ils ont l’air menaçants s’ils se passaient au Canada et étaient dirigés contre nous. Au cours de ces exercices, les bombardiers les plus sophistiqués de l’histoire, des B-2 et des B-52 furtifs, se livrent à des attaques d’entraînement de bombardement nucléaire tout juste le long de la frontière nord-coréenne.

    Cela déclenche assurément des sirènes d’alerte issues du passé. Ils se souviennent de ce passé, et réagissent donc d’une façon très agressive, et extrême. Alors, ce qui arrive comme idée à l’Occident en rapport à tout cela, c’est combien les dirigeants nord-coréens sont fous et incompétents. Oui, ils le sont. Mais ce n’est pas toute l’histoire, loin de là, et c’est la course du monde de nos jours.

    Ce n’est pas qu’il n’y ait pas d’alternatives. C’est juste que les alternatives ne sont pas prises. Ceci est dangereux. Alors si vous demandez à quoi va ressembler le monde, ce n’est pas un joli tableau. À moins que les gens réagissent. Nous le pouvons toujours.

    Noam Chomsky, citoyen états-unien, est Professeur Emeritus d’Institut au Département de Linguistiques et de Philosophie du Massachussets Institute of Technology (MIT). Il est l’auteur, entre autres, de "La Fabrication du Consentement".

    Source : http://globalepresse.com/2013/06/09/noam-chomsky-les-usa-accelerent-lapocalypse/

    http://www.chaos-controle.com/archives/2013/08/09/27813333.html

     

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    Vous pouvez lire aussi :

     

     

     

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    Eurogendfor, la force de gendarmerie européenne, s’apprête à intervenir en Grèce !
    lundi 20 février 2012

    popularité : 2%

     

    Préparatifs secrets pour l’intervention de l’EUROGENDFOR, la force européenne spéciale, en Grèce ! La crise économique accompagnée d’une agitation sociale donnera à Bruxelles l’occasion de tester la capacité de réponse du groupe secret qui a été créé pour lutter contre les troubles et les soulèvement populaires en Europe.

     


    L’EUROGENDFOR est un groupe secret avec son siège en Italie, qui est prête à démarrer en Grèce, où elle a sa première opération d’envergure contre la population d’un État européen. La Grèce est en ébullition. Les protestations deviennent de plus en plus violentes. Préparatifs secrets de l’opération de la force spéciale européenne en Grèce ! La troupe policière de l’UE existe depuis longtemps – et elle dispose de larges pouvoirs ! Actuellement, c’est une « troupe d’intervention spéciale » forte de 3 000 hommes ( !) sous le sigle difficile à prononcer « Eurogend­for » ( European Gendarmerie Force/troupes de police européennes). Le commandement se trouve à Vincenza en Italie, loin du siège de l’UE ! Ce corps de police a été créé à l’initia­tive de l’ancienne ministre de la Défense française Michèle Alliot-Marie, pour réprimer à l’avenir plus facilement les manifestations qui dégénèrent toujours.

     

     

    Le grand problème est le suivant : Eurogend­for va à l’avenir réduire au niveau européen le droit national et la souveraineté natio­nale des États-membres de l’UE ! Un « conseil de guerre », qui se compose des ministères de la Défense et de la Sécurité des pays de l’UE participant à l’Eurogendfor et du pays concerné, décidera de l’intervention dans un État-membre de l’UE – voilà comment est réglementée la nouvelle troupe policière de l’UE dans le « document constitutif » dé­nommé Accord de Velsen (NL). Cela représente pour les observateurs un droit d’occupation par l’UE. Car, si une intervention à l’intérieur d’un pays « ami », membre de l’UE, est une fois décidée, tous les bâtiments et zones occupés par des unités d’Eurogendfor, jouissent de l’immu­nité et ne sont plus accessibles pour les autorités du pays concerné. En fait, il s’agit d’un droit d’occupation par l’UE. Mais il y a pire : l’Eurogendfor ne dispose pas seulement dans le cas particulier de compétences policières mais aussi de compétences qu’ont les ser­vices secrets et elle a le devoir de réinstaller l’ordre et le calme dans la zone d’intervention concernée en collaboration étroite avec l’armée ( !). En cas de besoin, les troupes doivent avoir à disposition toutes les autorisations et tous les moyens pour remplir leur mandat.

     


    Eurogendfor résout divers problèmes pour les gouvernements européens. À l’avenir, ils pourront, lors de troubles sociaux ou de manifestations majeures de longue durée, utiliser des armes à feu contre leurs populations, mettre des zones entières sous quarantaine militaire et retirer les meneurs de la circulation sans avoir à engager leurs propres forces militaires ou policières qui pourraient éventuellement se solidariser avec les manifestants. L’Eurogendfor de son côté, ne pourra pas être poursuivie en justice grâce à ses autorisations exceptionnelles, civiles et militaires. Notons que ce n’est que grâce au Traité de Lisbonne (donc à N. Sarkozy, note d'eva)– qui n’est rien d’autre que l’ancienne « Constitution Européenne » controversée sous un nouveau titre – qu’une telle situation incroyable à pu être instaurée.


    Grâce au jugement du Tribunal constitutionnel su­prême, les politiques allemands, qui ont soutenu ce traité douteux à la quasi-unanimité au Bundestag, auront à l’avenir le droit d’être entendus. Un homme politique allemand, ramené à la réalité, déclare lors d’un entretien privé : « On s’amusera bien au sein de l’Eurogendfor quand à l’avenir l’état d’urgence sera imposé dans les centres chauds de Bottrop ou Neukölln en Allemagne fédérale. »

     

     

    lesmoutonsenragés.fr


     

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    Eurogendfor, la force de gendarmerie européenne, s’apprête à intervenir en Grèce !
    lundi 20 février 2012
    par  Lyseann

     

     

    EUROGENDFOR : Ils ont débarqué il y a 2 semaines à Igoumenitsa dans le nord ouest de la GRECE et seraient au nombre de 300 appartenant à la NATO, dans le camp de l’Aile de combat désaffecté 110 d’une base militaire à Larissa. Ni insignes, ni uniformes ! Au lieu de cela, ils portaient des vêtements civils, des costumes, avec tous un petit sac à dos ! L’équipe est allé dans les petites pièces, comme s’ils voulaient se protéger des regards du monde !


    Selon un responsable à Bruxelles, avec lesquels nous sommes entrés en contact, toute l’Europe, sauf la Grèce, sait que cela est une unité hautement qualifiée, dont la mission est d’empêcher des mouvements de masse et de proteger des personnalités publiques (VIP). « À Larissa sont seulement une petite partie d’entre eux, principalement des Tchèques » a t-il dit perplexe ! « Ils sont arrivés ici, afin de protéger en première lieu, les responsables européens des réactions de colère de la foule et d’autre part, la protection des grandes entreprises européennes qui sont susceptibles d’être ciblés par les insurgés !" Selon les mêmes sources, plusieurs souches de ce groupe ont été formées pour réprimer les mouvements dissidents dans l’armée nationale ! (article du 24/10/11aegeantimes.gr)

    http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article19145
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