• Des milliers d' "ONG" financées par les USA

    à l'assaut de la Russie


     

     

    Sara Flounders, animatrice de l'International Action Center aux USA, analyse le rôle et les dessous des ONG internationales (elles seraient près de 450.000 !) pour faire évoluer la Russie "comme il faut"...


    Une polémique est en cours en Russie au sujet d’un texte de loi réglementant les organisations non-gouvernementales (ONG) et devant entrer en vigueur courant avril.

    Ce nouveau projet de loi a été voté par les deux chambres du parlement russe, la Douma, et signé par le président Poutine le 10 janvier. La campagne de résistance à cette loi ouvre les yeux sur les agissements de l’Occident, et particulièrement des États-Unis dans la vie politique russe aujourd’hui.

    Au titre de la nouvelle loi, les organisations étrangères ainsi que les groupes bénéficiant d’un financement en provenance de l’étranger doivent être enregistrés auprès de l’État. Les responsables russes affirment qu’une telle législation s’avère nécessaire pour faire face aux centaines de millions de dollars que des états étrangers versent à des organisations du pays.

    Une première version du texte a déjà été assouplie suite à une campagne d’une rare intensité menée par les ONG elles-mêmes ainsi que le gouvernement américain. La secrétaire d’état Condoleezza Rice fit pression sur Poutine, exprimant sa préoccupation pour la ‘démocratie’. La loi figurait même à l’ordre du jour lors du dernier sommet du G8.

    La loi impose des restrictions au financement, à l’enregistrement et aux activités des ONG. Ces dernières se référaient auparavant à toute organisation à but non lucratif bénévole, civile, environnementale, humanitaire, dans les domaines entre autres des droits de l’homme, de la santé et de différents ‘services à la collectivité’. A présent un nombre important d’organisations qui se disent non-gouvernementales, mais dépendent de fonds provenant des États-Unis, des principaux pays impérialistes et des grands groupes capitalistes, opèrent en Russie ainsi que dans de nombreux autres pays du monde. Ils apportent une aide financière et logistique, déterminent la ligne à suivre et interviennent dans la vie politique selon l’orientation politique et les intérêts économiques des bailleurs de fonds.

    Le nombre même des organisations dénommées ONG ainsi que de celles bénéficiant d’un financement de l’étranger est stupéfiant. Depuis l’effondrement de l’Union soviétique en 1991, des centaines de milliers d’ONG sont apparues en Russie. Des députés à la Douma affirment que plus de 450.000 ONG sont actives en Russie à l’heure actuelle. Le Yale Center for the Study of Globalization va encore plus loin, puisque d’après lui « il y a plus de 600.000 organisations non gouvernementales, non commerciales en activité en Russie. Il y en a probablement autant qui fonctionnent dans le pays sans enregistrement officiel. »

    Le député à la Douma Alexeï Ostrovski, co-auteur de la nouvelle loi, estime que plus d’un quart des ONG russes reçoivent de l’argent étranger. Elles comprennent des groupes environnementaux, des organismes de contrôle des droits de l’homme et des associations de consommateurs.

    Apportant son soutien au texte de loi, le président Poutine ajoutait : « Que ces organisations le veulent ou pas, elles sont devenues un instrument aux mains d’états étrangers qui les utilisent pour atteindre leurs propres objectifs politiques. Cette situation ne peut plus durer. La loi est censée empêcher toute immixtion de pays étrangers dans la vie politique intérieure russe et permettre la transparence quant au financement des organisations non-gouvernementales. »


    La Croix suit le Fusil

     

    Quand les nations capitalistes européennes colonisèrent pour la première fois le monde, la croix suivit bientôt le fusil. Des milliers de missionnaires firent partie intégrante du mécanisme de conquête et d’assujettissement.

    L’implantation d’une administration coloniale exigeait que l’on réorganisât la société et la structure de la propriété de façon à privilégier les colonisateurs. D’où l’utilité de l’enseignement, de la formation et de l’orientation politique dispensées aux membres de l’élite locale appelés à collaborer. La conversion à la nouvelle religion qu’ils apportaient aida à pacifier toute une section de la population, et ouvrit la voie à certains pour qu’ils deviennent les serviteurs loyaux et fervents du nouveau pouvoir.

    En Russie aujourd’hui, ce ne sont pas que des organisations religieuses qui inondent la région. Le premier rôle pour la propagation des valeurs capitalistes revient aux ONG spécialistes des ‘droits de l’homme’.

    En réaction contre les nouvelles restrictions, l’intensité des pressions politiques et des protestations de Washington a redoublé. Mais il s’agit purement et simplement d’une supercherie, étant donné que des réglementations autrement plus restrictives et abusives régissent les organisations aux États-Unis mêmes.

    Tout individu et toute organisation qui y reçoit de l’argent d’un pays étranger doit se faire enregistrer auprès de l’Etat américain au titre du ‘Foreign Agents Registration Act’. Les dons charitables doivent également être répertoriés pour que le public en prendre connaissance. Imaginez que la Russie, l’Iran, la Corée du Nord, la Chine ou Cuba déverse des millions de dollars sur des organisations politiques américaines. Même des alliés des États-Unis tels que la France , la Grande-Bretagne, l’Allemagne ou le Japon n’ont pas le droit de financer des organisations politiques à l’intérieur des États-Unis.

    Dans le numéro du 25 janvier de la revue Russia Profile Alexeï Pankin décrivait comme suit ses relations avec deux ONG : « Je gérais un programme de trois ans, financé par USAID, de soutien aux médias russes, doté d’un budget global de $ 10,5 millions, ainsi qu’un programme de la Fondation Soros, également consacré au soutien des médias, au budget annuel de $1,8 million. Le nombre de cadres, directeurs, d’inspecteurs et conseillers auxquels j’ai eu affaire (ou qui ont eu affaire à moi) défie l'entendement. Je suis persuadé qu’il y avait des officiers du renseignement parmi eux. »

    Le 23 janvier dernier le Service Fédéral de Sécurité de Russie (FSB), successeur du KGB , a accusé quatre diplomates britanniques d’espionnage. Il affirmait avoir surpris l’un d’entre eux en train de transmettre des fonds à plusieurs organisations non-gouvernementales russes. Londres a nié toute indélicatesse de sa part, affirmant que son soutien aux ONG russe s’effectuait au vu et au su de tout un chacun.

    Une part importante du financement étranger provient directement de sources américaines, telles que le quasi-officiel National Endowment for Democracy (NED) et la US Agency for International Development (USAID) ainsi que du programme TACIS de l’Union Européenne. Des millions de dollars proviennent de fondations représentant les intérêts des milieux les plus fortunés, telles que celles de Ford, MacArthur, Carnegie, Rockefeller et Soros.


    Le changement de régime en Géorgie, en Ukraine et au Kirghizstan

     

    Le rôle des ONG financées par les États-Unis dans les tentatives de ‘changement de régime’ à Cuba, au Venezuela, au Chili, au Nicaragua et à Haïti est bien connu. Le rôle de ces mêmes organisations subversives en Europe de l’Est ainsi que dans les anciennes républiques soviétiques l’est beaucoup moins, bien qu’elles y soient encore plus présentes.

    Le chef du FSB, le service de sécurité russe, accusait récemment les ONG financées par l’étranger d’avoir fomenté le renversement des régimes post-soviétiques de Géorgie, d’Ukraine et du Kirghizstan.

    Le rôle actif et déclaré joué par ces ONG à financement extérieur dans le renversement de ces trois gouvernements explique l’alerte lancée par Moscou. Dans leur enthousiasme, les médias impérialistes les nomme ‘révolutions de velours’ et parfois ‘révolutions de couleur’, la couleur en question étant celle choisie par les forces d’opposition.

    Il est d’ailleurs ironique que les leaders politiques renversés – tout particulièrement Edouard Chevernatzé en Géorgie et Léonid Koutchma en Ukraine – avaient de par le passé fait figure de candidats préférés des États-Unis. Les deux avaient mis en œuvre des politiques pro-américaines. Ils avaient favorisé l’adhésion au ‘Partenariat pour la Paix’ de l’OTAN et consenti à envoyer des troupes en Irak.

    Cependant les deux chefs furent évincés sans cérémonie quand ils manifestèrent ne serait-ce qu’une volonté d’indépendance par rapport aux intérêts américains. Leurs successeurs, Michaïl Chakachvili en Géorgie et Victor Iouchenko en Ukraine, avaient d’ailleurs servi dans leurs gouvernements respectifs.

    A l’occasion de la cérémonie d’investiture du président ukrainien Iouchenko l’ancien Secrétaire d’Etat américain Colin Powell déclara qu’il était « fier d’avoir été associé aux deux événements » - tant en Géorgie qu’en Ukraine.

    Un aperçu des menées actuelles des États-Unis, ainsi que de leur bilan des interventions passées, peut être obtenu sur les sites web des fondations ayant apporté leur soutien à ces changements de régime.


    40.000 ONG en Ukraine

     

    Dans un article figurant sur le site internet de la Banque mondiale et intitulé ‘Le Développement de la Société Civile en Ukraine et la Révolution Orange’, Vira Nanivska, directeur du Centre International d’Études Politiques d’Ukraine se félicite que « 40.000 ONG regroupent 12 pour cent de la population ukrainienne aujourd’hui – et ces organisations ont joué un rôle moteur dans la Révolution Orange. » (www.worldbank.org)

    Elle décrit comment des consultants internationaux, des experts en politique et des assistants techniques travaillent de concert pour changer la législation existante, développer des associations, constituer des centres d’informations, former des fonctionnaires, mettre sur pied des conseils de quartier et des associations commerciales, tout en faisant pression pour modifier le budget de l’état dans leur propre intérêt.

    Les jeunes et les organisations estudiantines sont attirés au moyen de campagnes autour du HIV/ SIDA, de la protection des droits des minorités et la protection des enfants abandonnés. Le but exclusif de ce réseau de projets, explique-t-elle, est d’empêcher tout ‘retour à l’ancien régime’ ainsi que de favoriser l’‘euro-intégration’, à savoir l’intégration dans des structures internationales et européennes telles que l’OTAN et la Banque Mondiale.

    Le renversement de la propriété socialiste et le démembrement de l’Union Soviétique ne se sont pas achevés en 1991. L’élaboration de lois sur la propriété, les droits des investisseurs étrangers, la justification de l’expropriation et de la privatisation des ressources, de l’industrie et des services collectifs en vue du bénéfice de certains, le démantèlement de programmes sociaux, la nouvelle configuration des médias, de l’éducation et de la culture et l’éradication de toute prétention à la souveraineté nationale sont des tâches de longue haleine.

    Ces fonds ont bien plus d’impact dans une zone où a disparu le système socialiste à planification centralisée qui garantissait les retraites, le plein emploi, les soins médicaux et l’enseignement gratuits ainsi que le droit à un logement subventionné. Son démantèlement brutal a touché des millions d’individus, d’où leur grande colère contre les dirigeants qui les ont trahis.

    Le financement des mouvements de jeunes

    Une partie importante des fonds des milieux d’affaires américains est destiné à la création de mouvements de jeunes. La Fondation Soros, USAID et la NED financèrent toutes trois le groupe serbe de la jeunesse Otpor. Les jeunes en question se virent offrir une formation spécialisée et des séminaires à Budapest (Hongrie) ainsi que des T-shirts, autocollants, affiches, la location d’un bureau et un journal, qui jouèrent un rôle capital dans le renversement du gouvernement Milosevik.

    En Géorgie, la Fondation Soros alloua $ 4,6 millions au groupe de jeunes Kmara, qui s’avéra une arme de premier ordre contre le gouvernement. En Ukraine, Soros contribua $ 7 millions à Pora, un autre groupe de jeunes.

    Le site web opendemocracy.net est financé par les fondations Ford et Rockefeller. Un article sur ce site de Sreeram Chaulia analyse le rôle des ONG financées par les USA d’Ukraine au Kirghizstan, en passant par la Géorgie. Son accroche publicitaire est polémique, énonçant que « de nouvelles formes de mobilisation de masse des jeunes, fort bien pourvues en moyens techniques, poussent au changement de régime. Mais le phénomène est-il aussi innocent qu’il le paraît à premier abord ? Les mouvements qui inspirent ‘les révolutions de couleur’ sont-ils des catalyseurs ou des saboteurs ? »

    L’auteur se garde bien de critiquer ces ONG : il évalue seulement leur efficacité à effectuer des ‘changements de régime’. Quelques-unes de ses observations donnent une idée du fonctionnement de ces organisations politiques en tant que pièces parmi d’autres du dispositif de l’arsenal américain.

    « Le sabotage suffit dans certains pays, alors que dans d’autres il faut des offensives militaires de grande envergure» d’après Chaulia.

    « Ces trois révolutions – celle des ‘roses’ en Géorgie (novembre 2003 - janvier 2004), la ‘révolution orange’ en Ukraine (janvier 2005) et la ‘révolution des tulipes’ au Kirghizstan (avril 2005) – ont chacune suivi le même modèle : toutes avaient pour fer de lance des ONGI (ONG internationales) américaines des droits de l’homme. Ce n’est que quand ils correspondent à leurs objectifs plus globaux de politique étrangère dans une région donnée que les États-Unis y défendent les droits de l’homme et la démocratie. On constate que les ONGI qui dépendent de fonds américains soutiennent consciemment ou inconsciemment les intérêts des États-Unis.

    « Le premier président de la NED, Allen Weinstein admettait ouvertement qu’une grande partie de ce que nous faisons aujourd’hui l’était déjà fait de façon cachée par la CIA il y a 25 ans. La NED fut conçue à l’origine comme une fondation quasi-gouvernementale par laquelle transitaient des fonds gouvernementaux à destination d’ONGI tels que le National Democratic Institute for International Affairs (NDI), la International Foundation for Electoral Systems (IFES) , le International Research and Exchanges Board (IREX) et Freedom House.»

    « L’Ambassade américaine à Bichkek (Kirghizstan) travaillait étroitement avec des ONG comme Freedom House ou la Fondation Soros – fournissant des générateurs, une presse typographique et de l’argent pour que les protestations restent à niveau d’ébullition jusqu’à ce que le Président Akaïev s’enfuie du pays. Des informations sur les endroits où les manifestants devaient se rassembler et sur ce qu’ils devaient apporter étaient propagés par des stations de radios et de télévisions financées par le Département d’Etat. »


    Le nouveau mouvement anti-guerre qui se développe aujourd’hui ne doit pas perdre de vue la multiplicité des formes de l’intervention américaine, ainsi que le chaos et l’instabilité qu’elles entraînent, ce qui viendra intensifier la conscience anti-impérialiste et renforcer l’exigence mondiale: ’US out now!

     

    http://www.northstarcompass.org/french/nscfr42/ong.htm


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    Les Etats-Unis osent se dire démocrates,

    et dès qu'un Gouvernement leur déplaît,

    ils font tout pour le renverser

    avec une "Révolution de couleur" ! (eva)

     

    Prague: les Etats-Unis préparent un nouveau Maïdan contre le président Tchèque


    20 Novembre 2014

    19/11/2014

    http://www.kpu.ua/ru/79350/ssha_gotovjat_cheshskyj_majdan_po_sverzhenyju_neugodnogo_prezydenta_zemana

     

    Tout indique que les Américains tentent d’empêcher l’Europe centrale de coopérer avec la Russie.


    Et ces jours-ci l’enjeu de la bataille est à nouveau Prague!


    Quand on voit avec quelle ardeur les centres de diversion idéologique étrangers cherchent à déboulonner Milos Zeman (peu importe qu’il donne lui-même des armes pour se faire battre), je crois fermement que cette prédiction est vraisemblable. Prague serait au bout du compte divisée en secteur américain (ouest) et russe (rive orientale de la Vltava). Eh bien, nous allons voir combien de temps nous sépare de cette perspective.


    Lettre de Prague


    « Bon après-midi! Je demander pardon à l’avance pour cette « lettre fleuve », mais il c’est important. Je voudrais partager quelques impressions sur  les « manifestations antizeman » à Prague aujourd’hui sur les avenues  Nationale et Albert. Je ne vais pas entrer dans les détails au sujet de qui et comment a  officiellement appelé à la manifestation et comment elle a été soutenue par la Télévision tchèque et d’autres médias (tout cela peut être trouvé). Je ne fais que compléter en présentant l’opinion d’une personne qui a vécu les  événements sur place.


    Le point clé de toute cette action devait être la présentation au président Zeman d’un « carton rouge » pour son attitude pro-russe présumée  (ou l’absence de critique de Moscou et de Vladimir Poutine) à l’occasion des événements en Ukraine et de sa récente visite en Chine.


    Officiellement, cela a été fait en raison de son interview à la radio « Entretiens de Lan », dans lequel il critiquait Pussy Riot et le « cabaret de Prague « , autrement dit, les chercheurs de vérité et les « gavlovtsy ».


    Dès le premier coup d’œil, il était clair que tous (à quelques exceptions près – certains avaient entre les mains un papier rouge ou s’étaient habillés en rouge) portaient des cartes identiques : la même  nuance de rouge, de la même taille et du même matériau. Il y en avait plusieurs milliers.


    Je remarquai alors plusieurs femmes qui au coin de la rue Spalena près d’un kiosque distribuaient des cartes. L’une d’elles parlait aux autres en anglais, et je leur ai demandé si elles étaient les organisatrices. Personne ne répondit. Je demandai alors pour quelle organisation non gouvernementale digne de confiance elles travaillaient. Et encore une fois, pas de réponse. Alors j’ai demandé à celle qui parlait anglais si elle travaillait à l’ambassade américaine à Prague.


    J’ai répété la question et je voulais prendre une photo de cette femme sur mon téléphone. Mais je fus approché par deux hommes qui ont commencé à me bousculer et repousser sur le trottoir, en disant que j’étais un « provocateur » et un « sale communiste. » Donc, ils ont réussi à me traîner à quelques mètres de l’endroit de distribution des cartes, et puis ils me surveillaient toujours, pour que je ne vienne plus les déranger.


    Autour de moi, je voyais des  « chercheurs de vérité » fanatiques et des « Karel-Jugend », beaucoup de drapeaux ukrainiens, des drapeaux tibétains, des affiches de Pussy Riot, un flot de bannières de haine sur la Russie et Zeman. Ainsi qu’un drapeau noir et rouge de Bandera.


    Compte tenu de ce qui est arrivé plus tard sur Albert, où, outre Zeman étaient tous les présidents du groupe des quatre de Visegrad, j’ai eu l’impression que les Américains voulaient renverser notre président. D’ailleurs, c’est tout à fait « leur style ». Il faut noter que ce scénario est le même qu’à Kiev : renverser un président démocratiquement élu et à sa place mettre des Allemands des Sudètes obéissants, et dresser les gens les uns contre les autres.


    Quand nos hommes seront envoyés mourir en Ukraine, s’il vous plaît, envoyez d’abord ceux qui aujourd’hui agitaient des cartes sur l’avenue Nationale. Ce n’étaient pas des « Open Card » pour circuler librement en ville. C’étaient des billets d’avion pour l’Ukraine. Et là-bas l’action d’aujourd’hui se terminera dans le sang. Dans la guerre. D’ailleurs, Porochenko a annoncé aujourd’hui qu’il était prêt pour la «guerre totale» avec la Russie. Je remercie les étudiants stupides, qui se sont laissés manipuler.


    Question à M. Hood: Y a-t-il, à votre avis, encore un moyen pour faire face à ces « Maidan » organisés pour semer la  haine entre les gens, avec le soutien des médias? Merci! Cordialement, Jan. » 

     

    http://www.pcfbassin.fr/9-politique-internationalea/etats-unis/21661-prague-les-etats-unis-preparent-un-nouveau-maidan-contre-le-president-tcheque

     



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    L’OTAN et l’UE ont pigeonné l’Ukraine

    Igor Siletski
     24 11 2014
     L’OTAN et l’UE ont pigeonné l’Ukraine

    © Collage: La Voix de la Russie

    Les Etats-Unis se rendent parfaitement compte de l’état déplorable de l’économie et de la politique ukrainienne (il semble que Kiev est le seul à ne pas le comprendre). Cependant, ils ne s’en soucient pas beaucoup. Pour eux, l’essentiel est de maintenir la certitude des autorités kiéviennes que les Ukrainiens vont accéder au paradis OTAN-UE.


    Le porte-parole du Département d’Etat, Jeff Rathke, a déclaré vendredi que l’Amérique soutenait les plans de l’Ukraine d’entrer dans l’Alliance atlantique. Pourquoi les Etats-Unis en ont-ils besoin ? Parce que c’est un bon prétexte pour intimider l’Europe et argumenter l’élargissement de l’OTAN. Un tel élargissement menace quant à lui directement la sécurité de la Russie, estime l’expert militaire Andreï Klintsevitch.

    « Nous comprenons très bien que l’OTAN est dominée par les Etats-Unis qui assument la majeure partie de ses dépenses. Cependant, différents pays choisissent cette alliance pour se protéger d’une agression extérieure. Quant aux Américains, ils imposent à ces pays une stratégie offensive.


    Qui plus est, leur dernier concept est celui de « frappes stratégiques rapides », concept selon lequel les forces non-nucléaires doivent attaquer tout objet mobile ou fixe dans n’importe quel point du globe dans le courant d’une heure après la prise d’une décision dans ce sens. Cela veut dire qu’ils ont révisé la structure des forces armées en comprenant que l’ennemi n’osera pas lancer une attaque nucléaire s’ils attaquent les premiers avec des forces non-nucléaires. »

    Selon l’expert, les missiles de croisière tirées depuis l’Ukraine mettront seulement quelques minutes à atteindre la Russie. Une tendance à se rapprocher des frontières russes pour porter une « frappe désarmante » est donc clairement visible.


    Des experts américains influents sont d’accord eux aussi qu’il s’agit aujourd’hui non pas d’une « agression russe » mais justement d’une agression de l’OTAN. L’Alliance atlantique a opté pour une stratégie sans compromis, une stratégie de « tout ou rien », écrit de son côté un professeur à l’Université Binghamton de New York, James Petras, dans le périodique Global Research.


    Pour occuper toute l’Ukraine, l’OTAN détruit avec les mains de Kiev le Sud-Est réfractaire, elle détruit la population et les industries de ce dernier et mène une vaste guerre économique contre la Russie, note Petras.


    L’OTAN a de fait réservé à l’Ukraine le rôle d’une gigantesque base militaire polyvalente des Etats-Unis en Europe de l’Est. L’Occident est de plus en plus touché par la « fièvre militaire », estime le professeur en indiquant que les incidences de cette folie ne cessent de s’aggraver.

     

    http://ukraine.eurasie.ru/archives/4187

     

     

    Voir aussi :

     

     

     

    L’armée russe en transition. | RussEurope de l'armée soviétique à l'armée russe. Importance des changements.

     

    Missiles intercontinentaux: la Russie fait mouche

    Le piège en or du maître d’échecs Poutine

    Comment les Etats-Unis et Israël aident al-Qaïda dans le sud de la Syri

    C’est officiel : les USA sont l'état terroriste n°1 Par Noam Chomsky 

     

     

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    La Serbie dans l’engrenage européen
    par Karine Bechet-Golovko

    vendredi 21 novembre 2014, par Comité Valmy



    La Serbie dans l’engrenage européen

    La Serbie, officiellement candidate à l’entrée dans l’UE, est sommée par Johannes Hahn, commissaire européen chargé de la politique européenne de voisinage et des négociations d’élargissement, de choisir son camp. Soit l’entrée dans l’UE reste sa priorité, comme elle l’a déclarée, soit elle veut continuer à coopérer avec la Russie. C’est une certaine conception de la négociation. Autrement dit, en temps de guerre, la neutralité déclarée par la Serbie n’est pas de mise. Bref, L’UE reconnait que la Russie a officiellement obtenu le statut d’ennemi.


    La position de la Serbie est plus que délicate. D’autant plus que, comme le rappelle Le Parisien, les intérêts de la coopération avec la Russie revêtent un caractère vital pour le développement de l’économie de la Serbie.

    "La Russie a d’importants intérêts en Serbie. Son géant gazier et pétrolier Gazprom est le propriétaire majoritaire de la compagnie pétrolière serbe NIS avec 51% des parts.De plus, Belgrade et Moscou ont mis en place à l’aéroport de Nis (sud) un "Centre régional pour les situations d’urgences" où sont stationnés des avions russes prêts à intervenir dans la région, sur demande des pays concernés.Alors que la Serbie est à court d’argent, Moscou et Belgrade ont signé en janvier 2013 un accord sur un crédit de 800 millions de dollars destinés à la reconstruction de l’infrastructure ferroviaire. Puis en avril, Moscou a octroyé à son allié un autre prêt de 500 millions de dollars, destiné l’aider à faire face à son lourd déficit budgétaire."


    L’ultimatum de l’UE, pour sa part, sonne mal. Dans une interview, J. Hahn déclare de manière un peu trop péremptoire :

    "Dans le cadre des négociations concernant son entrée dans l’UE, la Serbie s’est engagée à mettre en accord sa position avec l’UE en ce qui concerne des questions aussi difficiles que celle des sanctions contre la Russie. C’est très important et nous espérons que Belgrade respectera ses obligations."


    La menace du commissaire européen est à peine voilée : la Serbie doit se soumettre et seule la soumission permettra de confirmer que le choix européen reste son choix. Autrement dit, elle doit faire un choix entre sont intérêt national et l’intérêt de l’UE.

    Et pour faire passer le message, les médias français lance un légère campagne de dénigrement de la Serbie. Voir par exemple le reportage, particulièrement mal fait, de France 24, que vous pouvez voir ici. Le journaliste y montre de manière absurde que, en raison de sa politique de neutralité, la Serbie est exclue des sanctions russes contre les pays européens. Elle peut donc exporter ses fruits et légumes en Russie, ce qu’elle fait par ailleurs. Mais selon le journaliste, non seulement cela ne sert à rien au pays car il ne produit pas suffisamment pour couvrir tout le marché russe (c’est un argument d’une rare stupidité), mais en plus les serbes osent faire passer en contrebande en Russie des produits européens sous étiquettes serbes. Bref, ce sont vraiment des gens infréquentables ...


    Plus généralement, en ce qui concerne l’évolution de l’UE, cette sortie assez maladroite du commissaire européen confirme certaines tendances :


    1.L’UE est dans une phase d’affaiblissement. Comment en est-on arrivé à menacer ouvertement dans la presse un Etat souverain ? A lui faire du chantage à l’entrée dans l’UE ? Cela veut dire que l’UE n’est plus aussi attractive, que sa propagande n’est plus aussi efficace et que les négociations/pressions de couloirs ne sont plus suffisantes. Mais la réaction ne s’est pas faite attendre. Le Premier ministre serbe a rappelé que la Serbie est un Etat souverain et qu’elle décidera seule de sa position concernant la Russie.
    2.L’UE se radicalise et considère la Russie comme un ennemi. Sinon, rien n’empêche un Etat souverain d’avoir des relations commerciales et politiques et avec l’UE et avec la Russie.
    3.Cela montre en conséquence l’hypocrisie du discours européen disant que l’Ukraine peut collaborer avec la Russie et que seule la Russie l’en empêche.
    4.L’UE n’est plus apte à intégrer des Etats souverains. Elle a besoin de "petits soldats obéissants", elle a besoin de soumission. Il n’y a plus de place pour l’intérêt national.
    5.L’intérêt de l’UE s’est totalement dissocié de la somme des intérêts des pays membres. La structure UE est donc autonome des pays qui la compose. Ce qui pose de sérieuses questions en terme de gouvernance, de démocratie et de liberté.

     

    Karine Bechet-Golovko
    jeudi 20 novembre 2014

    Russie politics

     

     

    La Serbie dans l’engrenage européen


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