•  

     

    Nourriture à partager - http://www.incredible-edible.info/?p=200

    .

    "Incredible edible" : un potager citoyen et gratuit pour tous ? Pas si fous ces Anglais

    .

    A Todmorden, petite ville du nord de l’Angleterre, des citoyens résistent à la crise en faisant pousser fruits et légumes en libre-service.

     

    .

    (De Todmorden, en Grande-Bretagne) Par un pluvieux matin d’avril, François Rouilllay, activiste alsacien, nous alerte sur un « phénomène de société sans précédent : l’autosuffisance alimentaire des territoires, ça marche ! »

    Cet enthousiaste à la barbe blanche venait de semer les germes de ce qu’on pourrait appeler la révolution « peas & love » et, à coup de Google Maps et de groupes Facebook, nous annonçait la naissance d’une communauté sans frontière, celle des « Incredible Edible », qu’il a traduit en français par « Incroyables comestibles ».

    A Todmorden, dans le nord de la Grande-Bretagne, nous dit-il, vidéo à l’appui, la révolution industrielle a laissé place à la révolution écologique. Dans ces vertes collines frappées par la crise des subprimes, un groupe de citoyens aurait planté fruits et légumes partout dans la ville et les 14 000 habitants n’auraient ainsi plus qu’à se baisser pour se nourrir.

    .

     

     

     

     

     

    Vidéo des « Incredible Edible » §§§§§

    .

    Intriguée, je suis allée voir sur place si les Anglais avaient bien inventé le potager citoyen.

    Estelle me donne rendez-vous au Bear Cafe, un salon de thé branché situé à l’étage d’une épicerie bio. C’est d’ici qu’il y a quatre ans, tout est parti. Cette retraitée spécialiste des « teddy bears » (nounours) en bois se souvient :

    « Pam est revenue très angoissée d’une conférence de Tim Lang, enseignant en durabilité, au sujet des villes en transition. Elle s’est dit que face au pic pétrolier, on ne pouvait tout attendre du gouvernement, qu’il fallait être intelligent.

    Avec Mary, elles ont pensé à une action concrète, se sont dit : “La nourriture, c’est la chose que tout le monde partage.” Puis, elles ont passé une annonce dans le journal local et, à leur grande surprise, une soixantaine de personnes sont venues. A la sortie, tout le monde voulait commencer à cultiver tout de suite. A 21 heures, en plein mois de février ! »

    Pas de vol possible, c’est à tout le monde

    Les copines ont d’abord planté des blettes en bordure de trottoir, le long du canal. Sans demander d’autorisation. Estelle en rit encore :

    « Imaginez la police arrêter une dame de 68 ans pour avoir planté... D’ailleurs, depuis, le prince Charles [et le premier ministre David Cameron, ndlr] nous a rendu visite. Il était très fier de nous. »

    L’heure de la récolte venue, quel risque y a-t-il que tout soit pillé ? Aucun, assure Estelle :

    « Il n’a pas été utile de mettre un panneau “Merci de ne prendre que ce dont vous avez besoin”, car on n’a jamais vu quelqu’un prendre plus que ce dont il avait besoin. Ça appartient à tout le monde, donc il ne peut pas y avoir de vol. »

    Aujourd’hui, les panneaux « Servez-vous » ont disparu des quelque 70 bacs qui parsèment la ville.

    Expliquer que ça ne fait pas de mal


    Nick dans sa serre à Todmorden, en juin 2012 (Sophie Verney-Caillat/Rue89)

     

    Dans les serres qu’il a installées à l’orée de la ville, je rencontre Nick, un autre fondateur des Incredible Edible. Ce rouquin en salopette me prévient tout de suite que, lui, il a « le sens du business » (touche-à-tout, il a notamment investi dans l’immobilier).

    Avec sa compagne Helena, ils parcourent chaque été l’Europe dans leur camping-car. En France, il avait été frappé par une différence culturelle majeure :

    « Chez vous, il y a une fierté à avoir des potagers. Ici, en Angleterre, c’est la honte, ça veut dire que vous êtes pauvres. D’ailleurs le mot “potager” n’existe même pas. »

    Helena est fan d’herbes aromatiques, et a l’esprit du « guerilla gardening » (même si elle préfère le terme d’« accidental gardening »), et elle sème surtout des graines de citronnelle, sauge et fenouil.

    Nick et elle ont planté des arbres fruitiers dans les jardins publics, puis les passants ont commencé à leur poser des questions. C’est comme ça que Nick s’est fait prêter des bouts de terre où il a pu s’essayer à la permaculture.

    Ces anciens hippies assument volontiers leur côté « naughty » (vilain) :

    « Quand on fait pousser des légumes gratuitement, il faut expliquer à ceux qui vont les manger que ça ne leur fera pas de mal. C’est une déclaration unilatérale de générosité. »

    « La rhubarbe a un trop grand succès »

    Essaimage

    Une trentaine de ville ont vraiment imité Todmorden et reproduit le réseau des Incredible Edible. Tous les outils développés par les pionniers sont mis en accès libre sur leur site.

    De Fréland (Alsace) à Versailles, Nick et Helena font cet été la tournée des initiatives, jusqu’en Roumanie.

    En ce samedi de juin, Estelle et Helena passent devant l’hôpital, l’école, le poste de police... où pousse leur production. Elles hument le fenouil, goûtent les fraises et vérifient que les rhubarbes n’ont pas été récoltées trop tôt :

    « Face au trop grand succès, on a mis du fumier pour dissuader les amateurs.

    S’il y a trop de fraises mûres à la fois, on fait des confitures. »

    Ni traitement chimique, ni même insecticide, tout pousse naturellement. « La nourriture est à partager... avec les insectes aussi ! », m’expliquent ces amatrices d’abeilles.

    Après avoir « mangé la rue », Helena va acheter sa viande au marché, où les bouchers affichent leur fierté de produire local, et Estelle fait un petit tour au supermarché discount :

    « Ils ont la meilleure huile d’olive et jusqu’à présent, les oliviers ne poussent pas encore à Todmorden. »


    Estelle goûte du fenouil à Todmorden, en juin 2012 (Sophie Verney-Caillat/Rue89)

     

    « Les gens ont oublié que la nourriture sort du sol »

    L’autosuffisance alimentaire dont nous parlait François l’Alsacien et que les Incredible Edible s’étaient juré d’atteindre en 2018 est une utopie lointaine. Nick commence à vendre les légumes issus des deux hectares qu’il cultive avec des jeunes en réinsertion, à la périphérie de la ville. Il en a tiré 800 livres (1 025 euros) l’an dernier et espère qu’une poignée de personnes arriveront à en vivre :

    « On a besoin de faire de la publicité, il faut du temps pour faire changer les mentalités. »

    Pour l’heure, ce sont surtout les enseignants qui tirent profit de l’expérience : les enfants des sept écoles de la ville ont des cours d’agriculture et le lycée va créer sa propre pêcherie. Demain, la cantine scolaire cuisinera essentiellement la production locale.

    Ici, les agriculteurs sont tous des éleveurs. Moutons, vaches... ils n’ont jamais imaginé faire pousser des légumes. Le climat est supposé trop froid et trop humide. Alors, assure Nick :

    « Si on arrive à produire une nourriture saine, de qualité et avec zéro empreinte carbone, que quelques personnes en vivent, c’est énorme. En Angleterre, plein de gens ont oublié que la nourriture sort du sol. »

    « Plus facile de tout acheter au supermarché »

    En attendant, la petite cité grise regorge de « pubs gastro ». Les « foodies », ces fans de bonne chère, que Jamie Oliver a remis au goût du jour, s’échangent leurs recettes et les potagers privés se multiplient.

    Avec la crise, l’autosuffisance alimentaire est en train de devenir une quête par nécessité. L’épisode du nuage de cendres provoqué par le volcan islandais en avril 2010 a changé la donne, se souvient Estelle :

    « Les gens ont soudain réalisé qu’ils étaient dépendants des importations, il n’y avait plus rien de frais dans les rayons du supermarché. Là, ils ont commencé à nous prendre au sérieux. »

    La ville a donné un peu de terre, du compost, et une subvention pour la construction des carrés en bois.

    Jayne Booth, conseillère régionale, assure que la criminalité a nettement baissé depuis les débuts des Incredible Edible, et veut y voir un rapport. « Il y a un très bon sens de la communauté dans cette petite ville », jure-t-elle.

    Mais Hazal, serveuse dans un pub, n’est pas convaincue :

    « Je mange des plats tout prêts car je n’ai pas le temps de cuisiner, et puis je ne sais jamais quand c’est mûr. De toute façon, c’est plus rapide et facile de tout acheter au supermarché. »

    Elle voit des gens remplir des grands sacs de légumes, « et pas seulement avec ce dont ils ont besoin ». Elle regrette :

    « On ne peut pas les punir puisque c’est gratuit. Il n’y a pas de connexion entre ceux qui donnent leur temps et ceux qui consomment le travail des autres. »

    Entre Hazal et les partisans du potager citoyen, impossible de savoir qui a raison. La récolte est-elle fauchée par des pillards ou dégustée avec parcimonie ? Le secret est dans les estomacs.


    MERCI RIVERAINS ! Pierrestrato
    http://www.rue89.com/rue89-planete/2012/07/30/un-potager-citoyen-et-gratuit-pour-tous-pas-si-fous-ces-anglais-233804
    .
    §§§§§
    .
    VIDEO publiée le 23 mars 2012 par

    Court-métrage mettant en évidence le travail totalement novateur d'auto-production de l'alimentation locale des "Incroyables Comestibles de Todmorden" par la participation des habitants en coopération avec les forces économiques, associatives et politiques du territoire, rendant possible l'autonomie alimentaire de la population.

    Musique / Production / Réalisation / Montage -- Steve Hay
    Narration -- Richard Tranmer
    Sous-titrage -- Véronique et François de l'équipe I.E. Fréland
    Production de la version sous-titrée en français avec l'aimable
    autorisation de 'Haymedia'.

    Consultation version originale sur Vimeo :
    http://vimeo.com/36838823

    Site Incredible Edible Tormorden :
    http://www.incredible-edible-todmorden.co.uk/

    Site pilote "Incredible Edible" à Fréland :
    http://www.incredible-edible-freland.fr/

    Site de coordination "Incredible Edible" sur la France :
    http://www.incredible-edible.info/

    Méthode simple et gratuite de participation ouverte à tous :
    http://www.incredible-edible-freland.fr/?page_id=56

    Rapports des travaux en français sur l'expérience de la Transition "Incredible Edible Todmorden" et de la Nouvelle Économie Vertueuse de l'abondance partagée rendue possible par le processus de co-création du Nouveau Paradigme avec la participation citoyenne :
    http://www.incredible-edible.info/?page_id=690

    .
    .

    Une nouvelle économie vertueuse

    Vidéos sur le site

    http://www.incredible-edible.info/?p=200

     


     

    En découvrant les incroyables comestibles pour la première fois, plusieurs personnes ont posé la même question : mais si les fruits et légumes sont gratuits partout dans la ville de Todmorden, comment l’économie locale peut-elle s’en sortir ? Ou encore, que deviennent les maraîchers locaux ou les marchands de légumes ?  Nous allons tenter de regarder de près cet aspect des choses essentiel, puisqu’il concerne l’argent et les revenus, ainsi que la richesse produite par ce nouveau mode de vie totalement transparent, éthique, solidaire et co-responsable.

     

    En fait, la réponse est simple. Le processus des incroyables comestibles est un catalyseur. Il permet d’aider à opérer un changement de regard qui conduit à créer une autre façon de vivre harmonieuse, féconde et bienveillante. Les habitants quittent la croyance erronée que tout est séparé, divisé, et conflictuel pour survivre, et prennent conscience qu’en réalité, tout est relié et interagit. Par conséquent, du point de vue collectif, si vous agissez avec des intentions de dialogue, de respect de l’autre, sans jugement, en acceptant les différences de chacun, dans le partage et les coopérations à tous les niveaux, vous créez une nouvelle dynamique vertueuse, et donc, au bout du compte, une nouvelle économie vertueuse. Il y a une co-responsabilité de chaque co-créateur dans ce nouveau type d’échange.


     

    Maintenant, qu’en est-il de l’économie locale des territoires de plus en plus nombreux qui font le choix de ce nouveau système ? Nous dirions, qu’avec ce nouveau regard et cette nouvelle façon d’agir individuellement et collectivement, il y a un changement complet du cadre initial qui offre de nouvelles perspectives inédites. Par exemple, il y a une quantité croissante de bacs de plantations sur l’espace public de Todmorden où on peut se servir des fruits et légumes gratuitement. Il est évident que la totalité des bacs de partage ne suffit pas à nourrir toute la population des 14.000 ou 15.000 habitants. Mais, grâce à l’action de ces bacs de partage, le catalyseur, les gens ont changé de regard, et de fil en aiguille, d’attitude et de comportement. Alors, chacun agit différemment dans son quotidien par la conscience qu’on est co-responsable et donc co-créateur du tout, c’est à dire de l’ensemble du système, de l’ensemble de la communauté locale. Il y a par conséquent un désir de plus en plus fort d’aider l’autre, car en aidant l’autre, on renforce toute la communauté, et donc soi-même.


     

    Prenons un exemple concret pour illustrer la façon dont le changement s’opère. Vous avez un apiculteur qui produit avec ses abeilles une certaine quantité de miel dans une petite entreprise familiale locale. Cet apiculteur vit de son activité. Et avec les revenus du miel qu’il produit chaque année, il doit satisfaire les besoins de son foyer. Dans l’ancien système séparé, cet artisan va vendre son miel sur le marché de la commune. Cela ne suffit pas à écouler son stock. Alors, il va passer un temps considérable à aller de plus en plus loin de chez lui pour vendre sur les marchés des villages voisins. Cet apiculteur arrive ainsi difficilement à vendre au meilleur prix 30 ou 40, voire 50 % de sa production. Pour le reste, il va devoir céder son stock invendu localement à des distributeurs intermédiaires, à des prix très bas, où son miel partira on ne sait où.


     

    Or, c’est « la vente obligée » auprès de ce distributeur qui fait que ce petit producteur abandonne sa marge bénéficiaire, le fruit de son travail. Et ainsi, comme de nombreux petits producteurs agissant dans le système de la compétition, il est toujours sur le fil du rasoir et a du mal à s’en sortir. Pendant ce temps, les habitants de sa commune qui n’ont pas acheté le miel au marché, représentant la plus grande quantité de la consommation locale dans les pratiques consuméristes de l’ancien système, vont se rendre dans des boutiques d’approvisionnement de chaines de distribution et acheter du miel produit, la plupart du temps, à des distances éloignées du lieu de fabrication, voire à l’autre bout du monde. Ce sinistre scénario se reproduit actuellement pour de nombreux artisans et petits producteurs locaux partout.


     

    Dans le cas de la ville de Todmorden, ou de toutes les autres qui ont fait le choix de changer de pratique par ce changement de regard, on recherche tout ce qu’il est possible d’imaginer pour arriver à l’autonomie alimentaire locale. Et fin 2011, les habitants de Todmorden étaient délà à 83 % de cet objectif, après trois années d’expérimentation du processus. Imaginez le gain pour chaque producteur local, comme notre apiculteur, lorsque tout, ou presque tout, est produit et consommé localement. L’apiculteur n’a plus besoin d’abandonner sa marge à des intermédiaires. Il retrouve une certaine sérénité, car il n’est plus en tension perpétuelle avec un avenir incertain, ni constamment sur le fil du rasoir. C’est pareil pour tous les autres fermiers, maraichers et artisans locaux. Il suffit de les écouter s’exprimer dans le reportage vidéo « Incredible Edible Todmorden ». On a changé de système.


     

    Les commerçants locaux ne sont pas perdants non plus, parce que il y a un rééquilibrage des ventes. Ce qui est produit localement est privilégié par les clients qui sont devenus des consommateurs éco-responsables et solidaires à l’échelle de toute la collectivité. De plus, la collectivité locale qui était en déclin depuis une centaine d’années, retrouve une nouvelle dynamique car elle rayonne. On cherche des guides interprètes des langues du monde entier pour accompagner les visiteurs étrangers de plus en plus nombreux à venir à Todmorden pour comprendre comment une telle économie vertueuse est possible et applicable partout, seulement par le fait de changer de regard. 

     


     

    Nous tenterons tout au long de cette expérience des incroyables comestibles de partager sur ce site les exemples de plus en plus nombreux, ainsi que les témoignages d’acteurs qui deviennent les co-créateurs de cette nouvelle économie vertueuse basée sur le partage et la co-responsabilité.


     

    Vous êtes toutes et tous les bienvenus dans cette belle expérience qui n’est plus du domaine de l’utopie, mais bien une nouvelle réalité pour de plus en plus de gens dans de nombreux pays, comme vous pouvez vous en rendre compte sur la carte géographique de localisation des incroyables comestibles dans le monde. Le lien de cette carte est ICI. Sur les onglets du menu horizontal du haut de page du site, vous pourrez prendre connaissance, pays par pays, territoire par territoire, communauté locale par communauté locale, que l’abondance partagée produite par les incroyables comestibles est bien devenue une nouvelle réalité pour de plus en plus d’habitants partout dans le monde, ou en phase de le devenir selon le choix des acteurs.


     

     

    Par la transparence, la sincérité et l’intégrité, la confiance est restaurée.

    C’est la raison pour laquelle, les enfants sont nos guides.

    Bien amicalement à tous,

    François Rouillay

    xxx

    Si vous souhaitez faire la visite et découvrir la Green Route des incroyables comestibles sur le site, vous êtes cordialement invités à entrer par la grande porte, vous y êtes attendus en fête par les enfants et les citoyens jardiniers de l’abondance partagée. L’entrée se situe là où tout à commencé, c’est-à-dire à Todmorden, au Royaume-Uni.

    Le lien vers la Parade Festive se trouve ICI.

     

    Vidéos ici :

    http://www.incredible-edible.info/?p=200


    votre commentaire

  • votre commentaire
  • http://www.troubadoc.org/wp-content/uploads/2011/01/unautremondeestpossible.png

    http://www.troubadoc.org/wp-content/uploads/2011/01/unautremondeestpossible.png

     

    Eva  prend position pour

    le Rassemblement pour l'Initiative Citoyenne.

     

     

    Vous le savez, j'avais été contactée il y a un an environ  par le Mouvement International Démosophie (du grec "peuple" et "sage"),

     

    à juste titre opposé au Nouvel Ordre Mondial et partisan de la démocratie directe,  

     

    afin de le représenter à la Présidentielle de 2012 en tant que Libre Penseuse engagée pour un monde plus juste et de paix.

     

    J'avais finalement décliné l'invitation, parce que je tiens à garder ma liberté de pensée, en n'étant par exemple membre d'aucun parti.

     

    Et puis, j'ai toujours fui le pouvoir, les honneurs, l'argent.

     

    Depuis, j'ai découvert certaines choses qui m'ont fait prendre mes distances avec le Mouvement Démosophie,

     

    à mon avis trop engagé sur le plan philosophico-politique, trop ésotérique et trop eugénique,

     

    et représenté par un homme finalement ambigu, avec un côté "gourou" qui ne peut que me déplaire.

     

    D'ailleurs, par tempérament, je suis plus proche des engagements d'un René Chaboy (Site Lien en Pays d'Oc, "penser globalement et agit localement") prenant diverses initiatives toujours humanistes

     

    qui préservent en particulier l'environnement et la qualité de vie notamment rurale ; il soutient des Mouvements comme ceux en faveur d'une Constituante (Association d'André Bellon, par exemple), moi aussi.


    Lien en Pays d'OC - Site internet officiel - www.lienenpaysdoc

    ASSOCIATION POUR UNE CONSTITUANTE

    (cliquer sur les liens)

     

    A ce titre, je viens d'être contactée par le Rassemblement pour l'Initiative Citoyenne afin d' être candidate aux Prochaines Législatives, et pour contribuer à promouvoir le Mouvement, ce que j'accepte volontiers.

     

    En effet, pragmatique, à défaut de changement souhaitable de Système (le libéralisme militaro-financier occidental, imposé bien peu démocratiquement, dévaste la planète sur le plan financier, économique, social, environnemental, culturel etc en imposant sa loi d'airain qui sacrifie les peuples aux profits fous du Cartel bancaire),

     

    je me contente des initiatives qui vont dans le sens de la paix (ma première priorité), d'une plus grande justice sociale, d'un mieux vivre ensemble, et d'une démocratie réelle, directe. 


     

    RIC : Démocratie directe,

    démocratie réelle


     

    Ainsi, la démocratie est constamment bafouée aujourd'hui.

     

    La Presse n'est pas libre, mais aux ordres des Puissances financières et militaires occidentales, elle soutient les mondialistes et les guerres néo-coloniales de prédation des richesses planétaires et de contrôle des populations.

     

    Quant aux élections, elles sont truquées : Nous sommes en permanence conditionnés pour "choisir" le candidat imposé par les Maîtres du Monde surtout anglo-saxons (La campagne de Ségolène Royal a été discréditée par les Médias, au contraire Nicolas Sarkozy nous a été présenté sous les traits les plus favorables);

     

    l'alternance droite-gauche, en France, n'est même pas respectée.

     

    D'ailleurs, les deux partis principaux font pratiquement la même politique, plus brutale à Droite, plus humaine à Gauche.

     

    Il n'y a ni alternance réelle, ni VRAIE alternance !

     

    De surcroît, les partis pronant une politique tant soit peu alternative, par le jeu des parrainages publics et des menaces exercées à l'encontre des futurs parrains, risquent de ne pouvoir se présenter devant les suffrages des Electeurs français !

     

    Sommes-nous condamnés à subir les orientations de deux partis presque identiques, finalement ?

     

    D'une façon générale, cette pseudo démocratie ne tient pas compte des aspirations des peuples, ni même de leurs choix électoraux (Ainsi, le Traité de Lisbonne a été imposé par la force par Nicolas Sarkozy).

     

    http://4.bp.blogspot.com/_E2I0tvGOY9w/SspeZBcLp6I/AAAAAAAAAQk/xExEnCkO8hw/s400/democratie.jpg

    http://www.troubadoc.org/wp-content/uploads/2011/01/unautremondeestpossible.png

     

     

    Disons-le clairement: En France, aujourd'hui, la démocratie est une imposture.

     

    Les Elus ne représentent pas les Electeurs, et les Electeurs n'ont aucune prise sur les décisions.

     

    C'est pourquoi je soutiens une initiative comme celle du Rassemblement pour l'Initiative Citoyenne, pour que nous puissions dire clairement ce que nous souhaitons :


    http://www.ric-france.fr/

     

     

     

     

     

    Il est temps de choisir notre destin, de décider nous-mêmes de la politique que nous voulons.

     

    En Suisse, les citoyens peuvent influencer le cours des choses. C'est un exemple pour nous tous ! 

     

    Vous aussi vous pouvez être candidat.

    Ce Mouvement doit s'étendre partout !

    Dans notre intérêt à tous 

    et pas seulement de la démocratie réelle ! 

     

    Tout est ici, http://www.ric-france.fr/

     

    La balle est dans votre camp !

     

    Eva R-sistons

     

    http://sos-crise.over-blog.com

     

     

    NB : Je soutiens d'autant plus volontiers ce Mouvement,

    qu'il ne s'agit pas de prendre le pouvoir,

     

    mais de promouvoir une idée nécessaire, vitale,

    surtout dans la conjoncture actuelle.

     

     

     

    http://archives-fr.novopress.info/wp-content/uploads/2010/08/Suisse-Landsgemeinde.jpg

     

    La Suisse a une tradition de démocratie directe 

    http://archives-fr.novopress.info/wp-content/uploads/2010/08/Suisse-Landsgemeinde.jpg



    votre commentaire
  • Voir mon post :

     Le village du bonheur et la planète du malheur

    (9 mars 2008)

    Marinaleda : un modèle d’auto-gestion unique en Europe

    Andrea DUFFOUR

     

     

    Depuis l’alerte google Alternatives au capitalisme j’ai récemment découvert l’existence de MARINALEDA, une commune de 2645 habitants en Andalousie « où Marx vivrait s’il était encore en vie, avec zéro chômage, zéro policier et des habitations à 15 euros par mois » (1). Une alternative au capitalisme réalisée à moins de 2000 km de chez nous et qui fonctionne depuis plus de 30 ans sans que je n’en aie jamais entendu parler ? A la première occasion, c’est donc sac à dos, train, bus et autostop que j’irai pour vérifier si cette belle utopie existe vraiment…

     

    Comme c’est Pâques, je tombe en pleine Semana Santa. Au village voisin on m’avertit : « Leur maire est un fou, quand nous autres, Espagnols, faisons des processions religieuses, eux ils font la fête pendant 5 jours »

     

    J’apprends que la fête de la paix qui tombe durant la Semaine Sainte y est effectivement une tradition depuis plusieurs années et beaucoup de jeunes de Sevilla, Granada ou Madrid ont rejoint les villageois. Des lectures, des films ou une conférence, en solidarité avec la Palestine, ainsi qu un appel au boycott des produits israéliens ouvrent les soirées de concerts et de fête. Pour les nuits, l’immense complexe poly-sportif reste ouvert pour loger les visiteurs de l’extérieur. Une première auberge est en construction.

     

    En tant que membre de l’association de solidarité Suisse-Cuba, je m’étais déplacée pour voir s’il existait effectivement une expérience socialiste un peu similaire à la révolution cubaine ici en Europe et j’en ai eu pour mon compte.

     

    Le droit à la terre et au travail

    A Marinaleda aussi, il a fallu d’abord passer par une réforme agraire. « La lutte révolutionnaire du peuple cubain a été une lumière pour tous les peuples du monde et nous avons une grande admiration pour ses acquis », m’explique Juan Manuel Sanchez Gordillo, maire communiste, réélu depuis 31 ans. Il était le plus jeune édile d’Espagne en 1979. En 1986, après 12 ans de luttes et d’occupations où les femmes ont joué le rôle principal, ce village a réussi à obtenir 1200 ha de terre d’un grand latifundiaire, terre qui a aussitôt été redistribuée et transformée en coopérative agricole de laquelle vit aujourd’hui presque tout le village. « La terre n’appartient à personne, la terre ne s’achète pas, la terre appartient à tous ! ».

     

    A la ferme de la coopérative, EL HUMOSO, les associés travaillent 6.5h par jour, du lundi au samedi, ce qui donne des semaines de 39 h. Tout le monde a le même salaire, indépendant de la fonction. 400 personnes du village les rejoignent pendant les mois de novembre à janvier (olives), et 500 en avril (habas, haricots de Lima).

     

    La récolte (huile d’olive extra vierge, artichauts, poivrons, etc.,) est mise artisanalement en boite ou en bocal dans la petite fabrique HUMAR MARINALEDA au milieu du village où travaillent env. 60 femmes et 4-5 hommes en bavardant dans une ambiance décontractée. Le tout est vendu principalement en Espagne. Une partie de l’huile d’olive part pour l’Italie qui change l’étiquette et la revend sous un autre nom. « Nous avons la meilleure qualité, mais malheureusement, c’est eux qui ont les canaux pour la commercialisation » m’explique un travailleur de la ferme. Avis donc aux magasins alternatifs de chez nous pour leur proposer un marché direct…

     

    Les bénéfices de la coopérative ne sont pas distribués, mais réinvestis pour créer du travail. Ça a l’air si simple, mais c’est pour cela que le village est connu pour ne pas souffrir du chômage. En discutant avec la population, j’ai pourtant appris qu’à certaines époques de l’année, il n’y a pas assez de travail dans l’agriculture pour tous, mais que les salaires sont tout de même versés. Comme à Cuba, l’habitation, le travail, la culture, l’éducation et la santé sont considérées comme un droit. Une place à la crèche avec tous les repas compris coûte 12 euros par mois. A nouveau, ça rappelle Cuba où l’éducation est gratuite, depuis la crèche jusqu’à l’université.

     

    Les maisons auto-construites

    Plus de 350 maisons ont déjà été construites par les habitants eux-mêmes. Il n’y a pas de discrimination et l’unique condition pour une attribution est de ne pas déjà disposer d’un logement. La municipalité met à disposition gratuitement la terre et les conseils d’un architecte, Sevilla fait un prêt des matériaux. Les maisons ont 90m2, deux salles d’eau et une cour individuelle de 100m2 où on peut planter ses légumes, faire ses barbecues, mettre son garage ou agrandir en cas de besoin. Comme dans certaines régions à Cuba, un groupe de futurs voisins construisent ensemble pendant une année une rangée de maisons mitoyennes sans savoir encore laquelle sera la leur. Une fois le logement attribué, les finitions, l’emplacement des portes, les ouvertures peuvent être individualisées par chaque famille. Le loyer se décide en réunion du collectif. Il a été arrêté fixé à moins de 16 euros par mois. Les constructeurs deviennent ainsi propriétaires de leur maison, mais elle ne pourra jamais être revendue. (En dehors de l’auto-construction, j’ai rencontré une famille qui loue à 24 euros par mois ainsi que la seule ouvrière de la fabrique Humar Marinaleda qui vient de l’extérieur et qui paye, elle, 300 euros pour son logement.

     

    Les personnes qui souhaitent vivre à Marinaleda doivent y passer deux ans d’accoutumance avant une décision définitive).

     

    Le coiffeur, qui fait plutôt partie de la minorité de l’opposition, est propriétaire de sa maison et se plaint de devoir travailler quand même. A ma question, pourquoi il ne vend pas sa maison à une des nombreuses familles espagnoles qui aimeraient venir rejoindre ce village, il dit qu’il y a tout de même aussi des avantages de rester ici. (L’opposition serait financée par le PSOE, Partido socialisto obrero espagnol, selon certaines sources).

    MARINALEDA - http://www.npa2009.org

    Ce samedi de Pâques, les intéressé-e-s sont invités à la mairie pour une petite conférence. Le maire nous explique son point de vue sur différents points avant de répondre à nos questions. En voici quelques extraits ou résumés :

     

    S’organiser

    « Il faut lutter unis. Au niveau international, nous sommes connectés avec Via campesina, puis nous nous sommes organisés syndicalement et politiquement », nous communique le maire. Esperanza, 30 ans, éducatrice de profession, conseillère sociale bénévole de la municipalité, m’avait déjà expliqué ceci la veille au « syndicat », bar et lieu de rencontres municipal : « Ici, nous avons fait les changements depuis le bas, avec le SAT, syndicat de travailleurs d’Andalousie, anciennement SOC, syndicat fondé en 76, juste après Franco, et avec la CUT, collectif unitaire de travailleurs, parti anticapitaliste ».

     

    Pas de gendarme

    « Nous n’avons pas de gendarmes ici - ça serait un gaspillage inutile » Les gens n’ont pas envie de vandaliser leur propre village. « Nous n’avons pas de curé non plus –gracias à Dios ! » plaisante le maire. La liberté de pratiquer sa religion est pourtant garantie et une petite procession religieuse timide défile discrètement, sans spectateurs, dans le village en évitant la place de fête.

     

    Le capitalisme

    « La crise ? Le système capitaliste a toujours été un échec, la crise ne date pas d’aujourd’hui. L’avantage de la crise : le mythe du marché est tombé (...) Les réalités sont toujours les mêmes : quelque 2% détiennent 50% de la terre (…). Ceux qui veulent réformer le capitalisme veulent tout changer pour que rien ne change ! Dans le capitalisme, on a des syndicats de régime et non pas des syndicats de classe, il y a beaucoup d’instruments d’aliénation, pas de liberté d’expression, seulement la liberté d’acquisition (...) A Marinaleda, nous serons les premiers quand il s’agit de lutter et les derniers à l’heure des bénéfices. »

     

    Démocratie

    « Nous pratiquons une démocratie participative, on décide de tout, des impôts aux dépenses publiques, dans des grandes assemblées. Beaucoup de têtes donnent beaucoup d’idées. Nos gens savent aussi qu’on peut travailler pour d’autres valeurs qu’uniquement pour de l’argent. Quand nous avons besoin ou envie, nous organisons un dimanche rouge : par exemple certainement dimanche après cette fête, il y aura assez de jeunes volontaires qui viendront nettoyer la place ou préparer un petit déjeuner pour les enfants et tout ceci pour le plaisir d’être ensemble et d’avoir un village propre (…). La démocratie doit être économique et sociale, pas seulement politique. Quant à la démocratie politique, la majorité 50%+1 ne sert à rien. Pour une vraie démocratie, il faut au moins 80-90% d’adhérents à une idée. D’ailleurs, toutes nos charges politiques sont tous sans rémunération ».

     

    Luttes futures et amendes…

    Le maire appelle à participer à la grève générale annoncée par le SA pour ce 14 avril, en solidarité avec les sans terres en Andalousie qui ne bénéficient pas encore de leur droit à la terre et aussi pour nos revendications à nous. Il préconise aussi la nécessité de nationaliser les banques, l’énergie, les transports, etc. Nous devons 20-30 millions de pesetas d’amendes pour nos luttes différentes…

     

    La culture, les fêtes

    « Nous faisons beaucoup de fêtes avec des repas communs gratuits, et il y a toujours assez de volontaires pour organiser tout cela. La joie et la fête doivent être un droit, gratuites et pour tous. Ce n’est pas la mayonnaise des médias qui vont nous dicter ce qui doit nous plaire, nous avons une culture à nous. »

     

    Expérience sociale unique en Europe

    Avec un sol qui n’est plus une marchandise, mais devenu un droit pour celui qui veut le cultiver ou l’habiter, une habitation pour 15 euros par mois, du sport ou la culture gratuits ou presque (piscine municipale 3 euros pour la saison), un sens communautaire de bien-être, je pense pouvoir dire que Marinaleda est une expérience unique en Europe. Chaque samedi d’ailleurs, le maire répond également aux questions des villageois présent-e-s à la maison communale sur la chaîne de la TV locale. Cela nous rappelle l’émission « Alô présidente » de Hugo Chavez, un autre leader pour lequel Gordillo a exprimé son admiration.

     

    La désinformation

    Apaga la TV, enciende tu mente - Eteins la TV, allume ton cerveau, ce premier mural m’avait frappé, il se trouve jusqu’en face de la TV locale… A ma question en lien avec la désinformation, Juan Miguel Sanchez Gordillo me fait part de son plan d’écrire un livre sur « Los prensatenientes » – la demi-douzaine de transnationales qui possèdent les médias dans le monde. « Pendant que la gauche écrit des pamphlets que personne ne lit, la droite économique, la grande bourgeoisie, installe chez toi plein de canaux de télévision racontant tous les mêmes valeurs et propageant la même propagande mensongère. (…) Au niveau de l’information, l’éducation est très importante » et, en ce qui concerne le programme national de l’éducation, cela ne lui convient pas. Jean Manuel Sanchez Gordillo me confie donc qu’il compte venir bientôt en Suisse pour étudier notre système d’éducation qui est organisé au niveau cantonal... Probablement il pense que nous sommes une vraie démocratie avec des programmes scolaires indépendants du pouvoir…

     

    Des expériences alternatives au capitalisme qui font peur

    Par rapport aux médias, la question que je me pose à nouveau est la suivante : Pourquoi l’expérience de Marinaleda est si mal connue en Espagne ainsi qu’auprès de nos édiles ?

     

    Pourquoi Cuba, cas d’école au niveau mondial en ce qui concerne la désinformation, mérite un budget annuel de 83 millions de dollars de la part des Etats-Unis, consacrés uniquement au financement de la désinformation et des agressions contre ce petit pays ?

     

    Y aurait-il des alternatives au capitalisme qui fonctionnent depuis longtemps et qui font si peur à certains ?

     

     

    Andrea Duffour
    Association Suisse-Cuba
    http://www.cuba-si.ch

    Pour plus d’information : http://www.marinaleda.com

    (1) Nouveau Parti Anticapitaliste, http://www.npa2009.org, article du 10.1.2010

    URL de cet article
    http://www.legrandsoir.info/Marinaleda-un-modele-d-auto-gestion-unique-en-Europe.html

     


    votre commentaire
  •  


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique