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    Malaisya Airlines : Vingt ingénieurs de «Freescale» à bord

     

    Il y avait donc vingt employés du groupe Freescale à bord du Boeing 777 de la Malaysia Airlines. Ils étaient en route pour une réunion d’affaire en Chine.

    C’est le PDG du groupe, Greg Loewe, qui l’a annoncé dans un communiqué précisant que douze d’entre eux étaient de nationalité malaisienne, huit de nationalité chinoise

    Freescale Semiconductor est une firme basée à Austin. Elle dispose d'une équipe de spécialistes dédiée à l'appui aux forces de défense.


    Les produits commerciaux de Freescale couvrent divers secteurs :
     -Les Communications sur le champ de bataille
     -L'avionique
     -Les bandes radar HF par L et S
     -Le guidage des missiles
     -La guerre électronique
     -L'identification, ami ou ennemi (IFF )

    OK…

    Personne n’en parle dans les media mainstream. Est-on là au cœur des raisons de cette disparition ? il paraît évident que ce ne sont pas des laveurs de vitres qui faisaient ce voyage mais des ingénieurs de haut niveau.

    Alors ?


    Les chroniques de Rorschach approfondissent ainsi le sujet :

    « Concernant le mystère du vol MH370, deux informations importantes n’ont pas été diffusées.

    1)- A l’aide de l’armement électronique d’aujourd’hui, un avion peut sembler disparaître.

    2) Les vingt passagers de Freesacle sont liés à des contractants US de la Défense dans le domaine de l’armement électronique high tech.

    Les capacités de la guerre électronique comprennent des armes qui permettent de cacher des avions. Cet armement électronique est non seulement disponible, il est d’ores et déjà en cours de déploiement. A-t-il été utilisé pour masquer ou camoufler l’avion disparu ? »

    Mais voyons ce que sont ces nouvelles techniques : « De nouvelles armes électroniques permettent le brouillage , l'aveuglement , l'assourdissement et plus encore, de sorte qu'un avion pourrait disparaître des radars de détection tandis que les systèmes de sécurité ne seraient pas activés . Au niveau du radar les stratégies de contre-mesures électroniques basiques utilisées dans la guerre électronique sont :
    1 ) les interférences radar
    2 ) la modification des cibles
    3 ) la modification des propriétés électriques de l'air .



    Par exemple, un rapport d'évaluation du renseignement américain a conclu qu'une attaque israélienne contre l'Iran irait bien au-delà des frappes aériennes avec des avions de combat et verrait probablement le déploiement d'armes électroniques contre le réseau électrique, l'Internet, les réseaux de téléphonie mobile ainsi que les fréquences d'urgence utilisées par les premiers secours en Iran.

    Autre exemple, Israël a développé une arme capable d'imiter un signal de maintenance qui commande au réseau des portables de " se mettre en veille " stoppant ainsi efficacement les transmissions.
    En 2007, l'armée syrienne a obtenu un avant-goût de cette guerre quand les radars de défense aérienne du pays ont étés leurrés par les forces Israéliennes. Dans un premier temps, elles ont fait en sorte qu'ils ne montrent aucun avion dans le ciel puis l'instant d'après, elles ont fait en sorte que les radars montrent des centaines d'avions.
    L'année dernière, il a été annoncé que la nouvelle technologie de la furtivité des avions les rend invisible non seulement au radar mais également à l'œil humain à la manière d'une cape d'invisibilité.
     »


     A-t-on à faire à un détournement fait pour éliminer ou capturer ces cerveaux ?

    Ce matin un nouvel élement, révélé par le Nouvel Obs, rend cette thèse possible :

     Deux sources proches de l'enquête ont indiqué à Reuters que des données radar suggèrent que le vol MH370, qui a disparu samedi sans laisser de traces, a été délibérément orienté vers les îles Andaman,.

    Un avion non identifié qui pourrait être le Boeing 777 en question suivait un cap défini par des "waypoints", ce qui suppose que quelqu'un ayant des compétences en matière de pilotage se trouvait aux commandes lorsqu'il a été repéré pour la dernière fois par des radars militaires au large de la côte nord-ouest de la Malaisie, dit-on de mêmes sources.

    Tout ceci n’est-il pas su depuis longtemps par les différents gouvernements. ? Pourquoi perdre du temps à chercher des débris qui n’existent pas ? Y a-t-il des négociations secrètes ? 

    A-t-on sacrifié 219 passagers pour éliminer 20 savants ? Ou a-t-on enlevé 20 cerveaux pour utiliser leurs connaissances ?

    Que sont devenus les autres passagers ?

    Un simple épisode de la grande guerre technologique ?

    Qui est à la manœuvre ?

    Est-ce une manière, après l’attentat de la gare de Kunming qui avait fait 30 morts et 133 blessés, de dire à la Chine de se tenir à l’écart du conflit US-Russie ? Sous-entendu : « On a les possibilités de vous empoisonner la vie à peu de frais… »

     

    Interrogeons-nous puisqu’on a demandé aux internautes de chercher des débris sur la mer.

    Mais pas que sur la mer…Sur le grand flot d’internet, bien des indices aussi posent question.

    http://www.electronique.biz/index.php/economie/vie-de-la-profession/item/50219-20-employes-de-freescale-parmi-les-passagers-du-boeing-de-malaysia-airlines-disparu-depuis-le-8-mars

    http://leschroniquesderorschach.blogspot.fr/2014/03/lavion-disparu-de-malaisie-pourrait.html

     


    Sur le même thème

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/malaisya-airlines-vingt-ingenieurs-149314

    Auteur de l'article

    Ariane Walter

     

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    EXCLUE – Ce que l’on sait du vol MH370 Malaysia Airlines IBM Freescale [MAJ 15/03/14]

    http://openews.eu/exclue-ce-que-lon-sait-du-vol-mh370-malaysia-airlines-ibm-freescale/

    imagesUn Boeing 777 de Malaysia Airlines a disparu samedi 08/03/14 peu après son décollage de Kuala Lumpur. L’enquête avance à petits pas, au lendemain de la disparition du vol MH370 de Malaysia Airlines au-dessus de la mer de Chine. Les autorités vietnamiennes ont, dimanche après-midi, indiqué que de possibles débris de l’appareil ont été repérés au large du Vietnam. Passeports volés, présence de 20 employés d’un fabricant de semi-conducteurs Freescale Semiconductor et un employé d’IBM.

     

     

    On apprend que 20 employés d’un fabricant de semi-conducteurs Freescale Semiconductor étaient sur le vol dont 12 sont de Malaisie et 8 de Chine:

    (Reuters) – Twenty employees of U.S. chipmaker Freescale Semiconductor were passengers on a Malaysia Airlines flight presumed to have crashed off the Vietnamese coast, according to a company statement on Saturday.

    (…)

    Twelve of the Freescale employees on the plane were from Malaysia and eight from China, the company said in a statement.

    Source : news.yahoo.com

     

    Freescale Semiconductor Employees Confirmed Passengers on Malaysia Airlines Flight MH370
    AUSTIN, Texas–(BUSINESS WIRE)–Mar. 8, 2014– Freescale Semiconductor (NYSE:FSL) has confirmed that 20 of its employees were confirmed passengers on Malaysia Airlines Flight MH370 en route from Kuala Lumpur to Beijing. Twelve are from Malaysia and eight are from China. The entire Freescale Semiconductor community is deeply saddened by this news. The company is continuing to monitor the situation and will provide more information as it becomes available.

    Source : media.freescale.com

     

     

    Quelques jours plus tôt,.. mauvais timing,..

    AUSTIN, Texas–(BUSINESS WIRE)–Mar. 3, 2014– Freescale Semiconductor (NYSE: FSL), a global leader in radio frequency (RF) power transistors, today announced the availability of 11 new commercial RF power LDMOS products that can meet the requirements of U.S. defense electronics applications. This is the first set of products released as part of the company’s strategic defense initiatives for its RF power business, announced in June 2013.

    Source : media.freescale.com

     

    Ainsi qu’un employé d’IBM – Philip Wood:

    Media reports suggest an IBM employee was also aboard the Boeing 777-222 plane, which disappeared at 1730 GMT on Friday while south of Vietnam over the South China Sea. ®

    Source : www.theregister.co.uk

     

    KELLER, Texas (AP) — The family of Philip Wood says the IBM employee was on board the Malaysian Airlines Boeing 777 that went missing over the sea while en route from Kuala Lumpur to Beijing, China.

    Source : Associed Press / www.usnews.com / www.nbcnews.com

     

    Philip Wood was working for IBM as a technical storage executive, a job he had just begun which was based in Kuala Lumpur. He previously worked for IBM in Beijing, according to his brother James Wood..

    Source : online.wsj.com

     

     

    IBMLInk

     

    Des passeports volés :

     


    Un navire militaire américain en route :

    Un destroyer de la 7e Flotte américaine, le USS Pinckney, est en route vers la côte sud du Vietnam afin d’aider aux recherches d’un Boeing 777 de Malaysia Airlines, disparu samedi, a annoncé le Pentagone.

    Source : AFP/ www.lexpress.fr

     

    USSPinckneyDDG-91

     

    Un téléphone qui sonne :

    Le téléphone d’un des passagers de l’avion sonne dans le vide :
    A Pékin, la famille d’un des passagers de l’avion a appelé sur son téléphone portable. Lors du journal télévisé de Beijing TV, on voit le frère du passager composer le numéro, obtenir la tonalité et écouter sonner le téléphone dans le vide. Personne ne décroche. Il dit avoir essayé à trois reprises d’appeler son frère, sans succès. Les membres des familles des disparus ont demandé à Malaysia Airlines de géolocaliser les téléphones portables des disparus avant que ceux-ci n’aient plus de batterie.

    Source : www.20minutes.fr

     

    avion_disparu_en_asie_ce_qu

    DES MAJ SERONT FAITES SUR L’ARTICLE, AU FUR ET A MESURE DE L ACTU

     

    MAJ 11/03/14

    Est ce que le vol  MH370 de Malaysia Airlines s’est désintégré  tragiquement en plein ciel avec 239 personnes à bord, comme l’affirment les enquêteurs officiels ? Ou bien a t-il été occulté à l’aide de dispositifs électroniques alors qu’au moins vingt des passagers sont employés par une firme sous contrat avec le département de la Défense ?

    Alors que quatre des passagers qui sont montés à bord de l’avion qui a disparu sont sous enquête spéciale pour des questions liées à des passeports, vingt autres passagers sont impliqués dans des technologies électroniques de pointe utilisées dans le domaine de la défense , y compris la guerre électronique , telles que les armes qui peuvent  » occulter  » ou rendre un avion invisible, le faisant apparaître et disparaître . Dans ce cas, la disparition de l’avion pourrait bien être un acte de terrorisme .

    Des événements catastrophiques survenant au cours de la phase du vol de croisière sont extrêmement rares de nos jours . Compte tenu de l’altitude, il existe plusieurs possibilités pour parer aux aléas climatiques ou aux erreurs de pilotage. Il existe même des options pour parer à une panne de moteur.

    Concernant le mystère du vol MH370,  2 infos importantes n’ont pas étés diffusées :

    1 ) À l’aide de l’armement électronique d’aujourd’hui , un avion peut sembler « disparaître »

    2 ) Au moins 20 des passagers sont liés à des contractants avec le département de la Défense dans le domaine de la défense et de l’armement électronique hight tech.

    Les capacités actuelles de la Guerre électronique comprennent des armes qui permettent de cacher des avions . Cet armement électronique est non seulement disponible , il est d’ores et déjà en cours de déploiement .  A t-il été utilisé pour masquer ou  camoufler l’avion disparu  ?

    Technologie de camouflage

    De nouvelles armes électroniques permettent le brouillage , l’aveuglement , l’assourdissement et plus encore, de sorte qu’un avion pourrait disparaître des radars de détection tandis que lessystèmes de sécurité ne seraient pas activés . Au niveau du radar les stratégies de contre-mesures électroniques basiques utilisées dans la guerre électronique sont :
    1 ) les interférences radar
    2 ) la modification des cibles
    3 ) la modification des propriétés électriques de l’air .

    Par exemple , un rapport d’évaluation du renseignement américain a conclu qu’une attaque israélienne contre l’Iran irait bien au-delà des frappes aériennes avec des avions de combat et verrait probablement le déploiement d’armes électroniques contre le réseau électrique, l’Internet, les réseaux de téléphonie mobile ainsi que les fréquences d’urgence utilisées par les premiers secours en Iran.

    Par exemple , Israël a développé une arme capable d’imiter un signal de maintenance qui commande au réseau des portables de  » se mettre en veille  » stoppant ainsi efficacement les transmissions.

    En 2007, l’armée syrienne a obtenu un avant-goût de cette guerre quand  les radars de défense aérienne du pays ont étés leurrés par les forces Israéliennes. Dans un premier temps, elles ont fait en sorte qu’ils ne montrent aucun avion dans le ciel puis l’instant d’après, elles ont fait en sorte que les radars montrent des centaines d’avions.

    Et l’année dernière , il a été annoncé que la nouvelle technologie de la furtivité des avions les rend invisible non seulement au radar mais également à l’œil humain à la manière d’une cape d’invisibilité.

    Cependant, certains experts contestent ces nouvelles technologies peuvent réellement fonctionner.

    « La cape d’invisibilité » est un terme mal choisi  » affirme Thomas Way , professeur agrégé de sciences de calcul à l’Université de Villanova. « Invisible à quoi ? Nous avons déjà les avions furtifs qui sont invisibles au radar (en général ) , mais il n’y a absolument aucun moyen compte tenu de notre compréhension actuelle de la physique que quelque chose pourrait être rendu invisible à l’œil nu … Si c’est vraiment ce qu’ils affirment , il s’agit là d’un canular « .

    Par ailleurs, Freescale Semiconductor, une firme basée à Austin  au coeur d’un vaste programme visant à combler les besoins de puissance RF de l’aérospatiale et de la défense des États-Unis et disposant d’une équipe de spécialistes dédiée à l’appui aux forces de défense, a confirmé hier que sur les 239 passagers sur un vol Malaysia Airlines MH370, 20 sont ses employés. Douze sont originaires de la Malaisie et huit de la Chine .

    Les produits commerciaux de Freescale couvrent divers secteurs :

    -Les Communications sur le champ de bataille
    -L’avionique
    -Les bandes radar HF par L et  S
    -Le guidage des missiles
    -La guerre électronique
    -L’identification, ami ou ennemi (IFF )

    [OpeNews : Liste des produits sur le site ]

    Les radars militaires ont indiqué que l’avion a éventuellement pu se détourner de son plan de vol avant de perdre le contact :

    Le  » chef de l’armée de l’air malaisienne, le général Rodzali Daud a déclaré dimanche,  « Il existe une réelle possibilité que l’avion ai fait demi-tour » . mais pas il n’a pas révélé la nouvelle direction qu’ a pu prendre l’avion.

    Le directeur de Malaysia Airlines, le général Ahmad Jauhari Yahya a déclaré que les systèmes du Boeing 777 auraient tiré la sonnette d’alarme si il avait changé de cap .
    À supposer toutefois que l’armement électronique n’ai pas été utilisé .


    http://www.examiner.com/article/malaysia-jet-hidden-by-electronic-weaponry-20-ew-defense-linked-passengers

    Traduction :
    http://leschroniquesderorschach.blogspot.com/

     

    INFORMATION CONFIDENTIELLE

    Et je m’y avance parce que j’ai eu connaissance ce lundi d’une information très confidentielle m’indiquant que malgré sa disparition des radars au beau milieu de l’océan, l’avion aurait continué à donner sa position pendant au moins plusieurs heures !
    Ainsi, selon cette information, l’avion n’aurait pas disparu ni explosé en plein vol pour une raison inconnue, mais aurait continué à émettre des données longtemps après des radars des autorités aériennes Malaisiennes.

    STÉPHANE BERTHOMET

    Source : blogues.journaldemontreal.com/stephaneberthomet

     

    MAJ 13/03/14

    OpeNews vous dévoilait il y a quelques jours une info quasi-exclusive, venue de notre ami canadien STÉPHANE BERTHOMET, l’info commence seulement à être reprise et validée :

    Selon des enquêteurs américains cités jeudi par le Wall Street Journal le Boeing 777 pourrait avoir volé pendant quatre heures après son dernier contact.

    Source : www.leparisien.fr

     

    MAJ 15/03/14

    Les mouvements du vol MH370, disparu il y a une semaine après avoir brusquement quitté sa trajectoire, ont été provoqués par « une action délibérée », a annoncé samedi le Premier ministre malaisien Najib Razak, qui n’a cependant pas confirmé un détournement.

    Les systèmes de transmission de données du Boeing 777 « ont été désactivés », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse, mais des contacts satellites ont été relevés pendant plus de six heures et demi après la disparition de l’avion des écrans radars civils.

    (…)

    Il a également annoncé l’arrêt des recherches en mer de Chine méridionale, en raison de ces informations indiquant que l’appareil avait dévié sa route vers l’ouest de la péninsule malaisienne. « Nous mettons fin à nos opérations en mer de Chine méridionale et nous réexaminons le déploiement de nos forces », a déclaré le chef du gouvernement lors d’une conférence de presse.

     

    Article entier : www.courrierdelouest.fr

    Verra-t-on une piste terroriste menant vers le Pakistan et/ou l’Iran,… ? Le prétexte sera-t-il la présence des employés de Freescale,..?

    Let’s wait and see.

    http://openews.eu/exclue-ce-que-lon-sait-du-vol-mh370-malaysia-airlines-ibm-freescale/

    .

    Voir aussi :


    L'insensé parcours du vol MH370 de Malaysia Airlines + liens divers =

     


    Mes tweets :
    .
    . Quand un événement est complètement fou (avion Malaisie ou l'attentat du 11/9), c'est signé les scénaristes... d'Hollywood-Washington, non ?
    .
    L'affaire de l'avion avant le vote à l'ONU sur la Crimée. Chantage sur la Chine pour qu'elle s'abstienne à l'ONU.. et pouvoir ainsi "isoler" la Russie ?
    .
     .


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    http://www.alterinfo.net/Ces-banksters-qui-nous-gouvernent-600-millions--pilles-a-la-Grece-par-Goldman-Sachs-qui-dirige-le-monde-_a72904.html,

    Ces banksters qui nous gouvernent : 600 millions $ pillés à la Grèce par Goldman Sachs – qui dirige le monde ! 
    Banksters..

    .

    Ingérence impérialiste en Ukraine: Les banksters à l’ouvrage pour le pillage de l’Ukraine…

    L’Ukraine tombe sous le coup des banquiers fascistes

     

    Dean Henderson

     

    4 mars 2014

     

    url de l’article:

    http://deanhenderson.wordpress.com/2014/03/04/ukraine-falls-under-fascist-bankster-thumb/

     

    ~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

     

    Leurs terroristes d’Al Qaïda lourdement défaits par les forces du Hezbollah en Syrie, les banksters de la City de Londres ont tourné leurs vues sur une Ukraine riche en ressources. Ils savaient que le président russe Vladimir Poutine serait tenu par les JO de Sotchi, ainsi que par le barrage de menaces et de propagande mené à ses dépends par ces sionistes fascistes diaboliques et leurs larbins des médias occidentaux.

    C’est le modus operandi des banksters qui ont un temps et des finances illimités à leur disposition. Ils attaquent là où ils voient une opportunité, se retirent lorsque mis en échec ou battus, puis attaquent un autre secteur de la planète quelques jours plus tard, le tout basé sur la vulnérabilité et les ressources.


    L’Ukraine a déclaré son indépendance de l’ancienne URSS en 1990. En 2004-05, des ONG occidentales ont travaillé avec des membres de la CIA, du Mossad et du MI6 britannique pour déclencher une fausse révolution colorée, dite “révolution orange”. Victor Youchenko devint premier ministre, mais fut empoisonné durant la campagne. Les médias occidentaux blâmèrent la Russie, mais ceci fut vraisemblablement une opération du Mossad, puisque celle qui prît alors sa succession fut Youlia Tymochenko, qui était bien plus alliée des banksters en tant que milliardaire bien à droite.

    Tymochenko avait co-mené la révolution orange et est une des personnes les plus riches d’Ukraine. En 2005, la magazine Forbes l’avait nommé la 3ème femme la plus puissante au monde. En 2007, elle vint aux Etats-Unis pour rencontrer le vice-président Dick Cheney et la conseillère d’alors à la sécurité Condolizza Rice , afin de parler énergie. Tymochenko devint riche en tant qu’exécutrice au sommet d’une grosse entreprise de gaz naturel. L’Ukraine se retrouvait branchée dans la force politique énergétique de Dick Cheney, celle-là même qui ouvrit le monde à l’exploration pétrolière et gazière dérégulée, incluant la fracturation hydraulique. Tymochenko a privatisé 300 entreprises d’état durant son règne au sommet de l’état ukrainien.


    Mais le peuple ukrainien a senti l’enfumage.


    En 2010, il vota pour le premier ministre Victor Ianoukovitch avec 48% des suffrages, Son parti des régions fit encore échec au parti Fatherland de Tymochenko aux élections législatives de 2012.

    Tymochenko fut condamnée pour détournement de fonds publics et pour abus de pouvoir. Elle fut condamnée à 7 ans de prison et à une amende de 188 millions de dollars. Les crimes se produirent au sein du secteur du gaz naturel, Il y a deux semaines, Tymochenko fut libérée de prison suite à un accord secret entre Ianoukovitch, l’UE, l’OTAN et des officiels russes, affaire qui fut en premier lieu rapportée par William Engdhal dans un article publié sur Veterans Today. Peu de temps après sa libération, l’enfer se déchaîna en Ukraine.


    Les amis fascistes du Mossad


    Le 22 février, des tireurs d’élite ouvrirent le feu depuis les toits sur la place Maïdan de Kiev. Engdhal dit que ces tireurs étaient membres de la cellule fasciste d’extrême droite connue sous le nom d’Assemblée Nationale Ukrainienne, Self-Defense du peuple ukrainien (UNA-UNSO).

    Mené par un certain Andreï Shkil, le groupe a des liens avec le parti néo-nazi allemand du Parti National Démocratique. D’après les sources de renseignement d’Engdhal l’UNA-UNSO fait partie d’une cellule secrète Gladio de l’OTAN et a été impliquée dans des conflits allant de la Georgie au Kosovo à la Tchétchénie, comme faisant partie d’une stratégie de la tension dirigée vers la Russie.

    Shkil a aussi des liens directs avec Tymochenko, tout comme le fraîchement installé premier ministre Alexandre Tourchinov, un prêtre baptiste et ancien conseiller de Tymochenko qui pris la succession de Ianoukovitch après que celui-ci se soit enfuit en Russie suite à des menaces de mort.


    En 2006, des procureurs d’état avaient ouvert une procédure criminelle contre Tourchinov, qui était accusé de détruire les dossiers qui montraient les liens de Tymochenko avec des patrons du crime organisé comme Semion Mogilevitch. Avec Tourchinov comme premier ministre de l’Ukraine, le pays est maintenant sous le joug de criminels fascistes organisés connus collectivement sous le nom de Secteur Droite.

    Ce fut donc sans surprise que Press TV rapporta qu’à la fois les quotidiens Haaretz et le Times of Israel se sont ouvertement vantés du comment un groupe “d’anciens militaires” israéliens connus comme les casques bleus de Maïdan, ont mené les manifestants de la place de Kiev sous le commandement d’un homme répondant au nom de code de Delta. D’après Paul Craig Roberts, ces “manifestants” étaient aussi payés par l’UE et les Etats-Unis.

     

    Un coup d’état du Mossad a amené Secteur Droite au pouvoir, poussant de côté des

    voix plus modéréesb, financés et soutenus par les Etats-Unis, comme l’a révélé la désormais célèbre vidéo/audio de la vice-ministre des AE Victoria Nuland discutant au téléphone avec l’ambassadeur américain en Ukraine Geoffrey Pyatt (tous deux des taupes isrraéliennes au ministère des AE), de qui ils voulaient installer comme premier ministre une fois qu’ils se seraient débarrassés de Ianoukovitch.

     

    Une saisie de ressources

     

    Comme d’habitude ce putsch des banksters emmenés par les Rothschild est à cause des ressources naturelles. L’Ukraine se situe dans une région hautement stratégique, avec accès à la fois à la Mer Noire et à la Mer d’Azov, l’Ukraine est aussi le grenier à blé de l’Europe orientale. En 2011, elle était le 3ème exportateur de grain au monde et se classe parmi les 10 premiers pays au monde pour les terres arables convoitées.

    L’Ukraine possède la seconde plus grande armée en Europe après la Russie et l’OTAN, outil des Rotschild, n’aimerait rien de moins que de sortir la flotte russe  de la Mer Noire hors de son port d’attache de Sébastopol en Crimée, un symbole de la puisance navale russe depuis le XVIIIème siècle.


    L’Ukraine possède de très grandes réserves gazières et une base industrielle développée et elle est un carrefour stratégique important pour la connexion des pipelines de gaz et de pétrole des quatre cavaliers de l’énergie de la Mer Caspienne avec les consommateurs européens. En 2009, une dispute entre Poutine et Tymochenko au sujet du fret du gaz russe trans-ukrainien avait causé une grosse hausse des prix du gaz en Europe.

    En octobre 2013, le FMI a rencontré des officiels ukraniens pour discuter la soi-disante “crise budgétaire” du pays. Le bras coercitif des banksters (le FMI et la Banque Mondiale) avait demandé que l’Ukraine double le prix de consommation du gaz naturel et de l’électricité, dévalue sa monnaie, fasse des coupes drastiques dans les budgets éducatifs et pour le 3ème iage et lève une interdiction de vendre ses terres arables riches à des étrangers. En retour de tout cela, l’Ukraine avait eu la promesse d’un maigre package de 4 milliards de dollars.

    Ianoukovitch a dit au FMI d’aller se faire voir ailleurs et la Russie s’en vint proposer de l’énergie à meilleur marché et faisant une promesse de 15 milliards de dollars sous la forme d’achats d’obligations ukrainiennes (donc de sa dette). Dès lors, Ianoukovitch se trouva sur la liste noire des banksters des personnes à éliminer, le reste nous le connaissons.

    La Russie a répondu au coup en Ukraine en envoyant des troupes en Crimée afin de protéger à la fois sa flotte de la Mer Noire mais aussi la population parlant russe qui y vit. Ce fut ici, il y a 160 and que la grande Catherine de Russie lança une campagne majeure pour saisir la Crimée des mains des sultans ottomans. Durant la seconde guerre mondiale, les Tatars, ethnie de Crimée collaborèrent avec Hitler en brièvement saisissant la région avant que Staline ne les sorte et vire les séparatistes Tatars. Beaucoup sont retournés depuis.

    Alors que ce drame se déroule, regardez bien les médias occidentaux des banksters qui vont créer une quelconque “crise humanitaire” impliquant les Tatars et il y aura plus de troubles en Crimée.

    Mais les Russes ont répondu rapidement, tout comme l’ensemble des médias alternatifs. Ce n’est plus comme au bon vieux temps où les coups d’état des banksters n’étaient ni remarqués, ni questionnés. Le peuple ukrainien ne va pas non plus tolérer cette clique fasciste longtemps. Il a déjà bien vu les promesses creuses amenées par le dernier évènement en date des banksters: la révolution orange. Le peuple ukrainien a déjà une expérience en la matière.

    Les banksters démoniaques de la City de Londres ont peut-être des ressources de temps et d’argent illimitées, mais les peuples se réveillent. L’esprit humain a un potentiel illimité. Nous sommes plus proche du début de cette histoire que de la fin.

     

    http://resistance71.wordpress.com/2014/03/05/ingerence-imperialiste-en-ukraine-les-banksters-a-louvrage-pour-le-pillage-de-lukraine/

     

     

     

     

    La destruction de l'Ukraine est commencée.

    Le réveil sera dur !

     

    (..) Le plan d'austérité va couper dans les services sociaux, les fonds pour l'éducation, la mise à pied des travailleurs du gouvernement, dévaluer la monnaie, augmentant ainsi les prix des importations qui comprennent le gaz russe, ainsi l'électricité, et les actifs ukrainiens ouverts à la reprise par les sociétés occidentales.

    Les terres agricoles de l'Ukraine vont passer entre les mains de l'industrie agroalimentaire américaine.

    Une partie du plan de Washington / UE pour l'Ukraine, ou la partie de l'Ukraine qui ne défection pas à la Russie, a réussi. Ce qui reste du pays est soigneusement pillé par l'Occident. (..)


    Le Pillage De l'Ukraine a Commencé -50% sur les pensions de retraites!

     

     

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    Ukraine : autopsie d’un coup d’Etat
    Ahmed Bensaada

    MICHEL COLLON : Mon ami Ahmed Bensaada éclaire ici de façon magistrale les dessous de la « révolution » ukrainienne : d'abord, cette odeur fondamentale dans le conflit, celle du pétrole et du gaz, notamment chez la première favorite de l'Occident, Ioulia Timochenko, avec assassinats à la clé. Ensuite, la technique des coups d'Etat « spontanés », en réalité soigneusement préparés par la CIA et les noms de ses paravents. Enfin, la corruption absolue des partis « pro-européens » et les responsabilités importantes confiées par l'Ouest à des fascistes avérés, dont la brutalité nie toutes les libertés démocratiques et qui ont reçu tous les armements. Ahmed Bensaada démontre parfaitement ce que je soulignais dans ma récente vidéo sur l'Ukraine : on ne peut comprendre ce type de conflits qu'en analysant les objectifs économiques stratégiques poursuivis depuis vingt ans par les USA et l'UE. Rien à voir avec la démocratie, tout à voir avec la domination du monde.

     
     
    1991
    L’Ukraine se sépare de l’URSS.
    1991-1994
    Leonid Kravtchouk (ancien dirigeant de l’ère soviétique) est le 1er président de l’Ukraine.
    1991
    Ioulia Timochenko crée la « Compagnie du pétrole ukrainien »
    1992-1993
    Leonid Koutchma (pro-russe) est Premier ministre sous la présidence Kravtchouk. Il démissionnera en 1993 pour se présenter aux élections présidentielles de l’année suivante.
    1994-1999
    Leonid Koutchma est le 2e président de l’Ukraine.
    1995
    Ioulia Timochenko réorganise sa société pour fonder, avec l’aide de Pavlo Lazarenko, la compagnie de distribution d'hydrocarbures « Systèmes énergétiques unis d'Ukraine » (SEUU).
    1995
    Pavlo Lazarenko est nommé vice-Premier ministre chargé de l’énergie.
    1996
    La SEUU fait 10 milliards de dollars de chiffre d’affaires et rapporte 4 milliards de profits.
    1996-1997
    Pavlo Lazarenko est Premier ministre sous la présidence Koutchma.
    1997
    Pavlo Lazarenko est congédié par le président Koutchma.
    1998
    Lazarenko est arrêté par la police suisse à la frontière franco-helvétique et accusé par les autorités de Berne de blanchiment d’argent.
    1999
    Lazarenko est arrêté à l'aéroport JFK de New-York. Il est condamné en 2004 pour blanchiment d'argent (114 milliards de dollars), corruption et fraude.
    1999-2005
    Leonid Koutchma est président de l’Ukraine après sa réélection.
    1999-2001

    Viktor Iouchtchenko est Premier ministre sous la présidence Koutchma.
    Ioulia Timochenko est vice-Premier ministre chargée de l’énergie (poste qui a été déjà occupé par Lazarenko).
    2001

    Ioulia Timochenko est congédiée par le président Koutchma en janvier 2001. Elle est accusée de « contrebande et de falsification de documents », pour avoir frauduleusement importé du gaz russe en 1996, lorsqu’elle était présidente de SEUU.
    Timochenko est arrêtée et fera 41 jours de prison. La justice se penche sur son activité dans le secteur de l’énergie durant les années 1990 et sur ses liens avec Lazarenko.
    2002-2005
    Dauphin de Koutchma, Viktor Ianoukovytch (pro-russe) est Premier ministre sous sa présidence.
    2004

    L’élection présidentielle oppose le Premier ministre en poste Viktor Ianoukovytch et l'ancien Premier ministre et leader de l'opposition Viktor Iouchtchenko (pro-occident). Le 2e tour est remporté par Ianoukovytch (49,46 contre 46,61) %. Le résultat est contesté car, selon l’opposition, les élections sont entachées de fraude.
    Révolution orange : Mouvement de protestation populaire pro-occidental largement soutenu par les organismes occidentaux d’ « exportation » de la démocratie, en particulier américains. Ioulia Timochenko est considérée comme l’égérie de ce mouvement. Principal résultat de cette « révolution » : annulation du second tour des présidentielles.
    Un troisième tour des élections présidentielles est organisé : Iouchtchenko est élu (51,99 contre 44,19%)
    2005-2010
    Viktor Iouchtchenko est le 3e président de l’Ukraine.
    2005 (7 mois)
    Ioulia Timochenko est Premier ministre sous la présidence Iouchtchenko
    2006-2007
    Viktor Ianoukovytch est Premier ministre sous la présidence Iouchtchenko.
    2007-2010
    Ioulia Timochenko est une seconde fois Premier ministre sous la présidence Iouchtchenko.
    2010
    Élections présidentielles.
    Résultats du premier tour : 1er - Ianoukovytch (35,32%) ;
    2e - Timochenko (25,05%) et 5e -Iouchtchenko (5,45%).
    Second tour : Ianoukovytch bat Timochenko (48,95% contre 45,47%).
    2010-2014
    Viktor Ianoukovytch est le 4e président de l’Ukraine.
    2011
    Ioulia Timochenko est condamnée à sept ans d'emprisonnement pour abus de pouvoir dans le cadre de contrats gaziers signés entre l'Ukraine et la Russie en 2009.


    Le mouvement de contestation (baptisé « Euromaïdan ») qu’a récemment vécu l’Ukraine, est intéressant à plusieurs égards. Il montre comment un coup d’état civil contre un gouvernement démocratiquement élu peut être fomenté avec succès avec un appui étranger et sans intervention militaire. Il dévoile la flagrante partialité et le manque d’intégrité des médias mainstream occidentaux qui, avec une argumentation fallacieuse, appuient aveuglément l’interventionnisme occidental et, avec une vision dichotomique de la situation, qualifient les uns de bons et les autres de mauvais. Plus grave encore, il dessine les contours, jusqu’alors vaporeux, de la renaissance de la guerre froide qu’on croyait enterrée avec la chute du mur de Berlin. Finalement, il nous offre une projection probable de la situation des pays arabes « printanisés » dans la mesure où l’Ukraine a connu son « printemps » en 2004, printemps communément appelé « révolution orange ».


    Mais pour comprendre la situation ukrainienne actuelle, il est primordial de passer en revue quelques dates importantes ainsi que les noms des acteurs majeurs de la politique ukrainienne de l’après ère soviétique.

    Un coup d’État plébiscité par l’Occident

    Ce qui vient de se passer en Ukraine ces derniers jours est un véritable coup d’État. En effet, le président Viktor Ianoukovytch a été démocratiquement élu le 7 février 2010 en battant Ioulia Timochenko au second tour des élections présidentielles (48,95 % des voix contre 45,47 %).

    Évidemment, Timochenko n’avait pas immédiatement accepté le verdict des urnes [1]. Il y a sûrement eu fraude quelque part puisqu’elle était, lors des élections, Premier ministre en exercice et que Viktor Iouchtchenko était président du pays. Les deux figures emblématiques de la Révolution orange, très largement soutenus par les pays occidentaux, ceux-là même qui étaient supposés faire entrer l’Ukraine dans une ère nouvelle, celle de la démocratie et de la prospérité, ont été largement battus par un candidat pro-russe. Et quel candidat ! Ianoukovytch ! Celui qui avait été « conspué » par les activistes de la vague orange de 2004. En moins de six ans, les Ukrainiens avaient compris que cette « Révolution » colorée n’en était pas une.

    Le 8 février 2010, Joao Soares, le président de l'Assemblée parlementaire de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) déclara : « L'élection a offert une démonstration impressionnante de démocratie. C'est une victoire pour tout le monde en Ukraine. Il est temps maintenant pour les dirigeants politiques du pays d'écouter le verdict du peuple et de faire en sorte que la transition de pouvoir soit pacifique et constructive » [2].

    Sans trop de conviction, mais placée devant l’évidence du verdict des observateurs internationaux, Timochenko finit par retirer son recours en justice visant à invalider le résultat de l'élection [3].

    Les « révoltés » de la place Maïdan reprochent à Ianoukovytch d’avoir décidé de suspendre un accord entre son pays et l’Union Européenne (UE). Et une question fondamentale se pose : en démocratie, et dans le cadre des prérogatives de sa fonction, un président en exercice a-t-il le droit de signer les accords qu’il juge bénéfiques pour son pays ? La réponse est oui, d’autant plus que de nombreux spécialistes pensent que cet accord était néfaste pour l’économie de l’Ukraine.

    Ainsi, selon David Teurtrie, chercheur à l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO, Paris) : « La proposition faite à l’Ukraine a été, comme je l’appellerais, une stratégie perdant-perdant. Pourquoi ? L’accord correspondait à la mise en place d’une zone de libre-échange entre l’UE et l’Ukraine. Mais cette zone de libre-échange était très défavorable pour l’Ukraine parce qu’elle ouvrait le marché ukrainien aux produits européens et elle entrouvrait le marché européen aux produits ukrainiens qui ne sont en majeure partie pas concurrentiels sur le marché occidental. Nous voyons donc que l’avantage est assez peu évident pour l’Ukraine. Pour simplifier, l’Ukraine prenait sur elle tous les désavantages de cette libéralisation du commerce avec l’UE et ne recevait aucun avantage » [4].

    L’économiste russe Sergueï Glaziev est lui aussi du même avis : « Toutes les estimations, incluant celles des analystes européens, font part d’un ralentissement inévitable dans la production de biens ukrainiens dans les premières années suivant la signature de l’Accord d’association, puisqu’ils sont condamnés à une perte de compétitivité par rapport aux produits européens » [5].

    Nonobstant la sensibilité pro-russe de Ianoukovytch, il est clair que la proposition russe était beaucoup plus intéressante pour l’Ukraine que celle avancée par les Européens. « L’UE ne promet pas la lune aux manifestants... juste la Grèce » titrait ironiquement le journal l’Humanité [6].

    Après les émeutes sanglantes de Kiev, de nombreux pays occidentaux se sont curieusement empressés de déclarer qu’ils étaient prêts à soutenir « un nouveau gouvernement » en Ukraine [7], c’est-à-dire de reconnaître implicitement un coup d’état. Au lieu d’attiser la violence et de financer les barricades, ces pays n’auraient pas dû offrir leurs services pour calmer les esprits et attendre les prochaines élections, comme le dicte les fondements de la démocratie qu’ils essaient d’exporter en Ukraine et ailleurs dans le monde ?

    Petites précisions sur la « révolution » orange

    La « révolution » orange fait partie d’une série de révoltes baptisées « révolutions colorées », qui se sont déroulées dans les pays de l’Est et surtout les ex-Républiques soviétiques durant les années 2000. Celles qui ont abouti à un changement du gouvernement en place ont touché la Serbie (2000), la Géorgie (2003), l’Ukraine (2004) et le Kirghizstan (2005).

    Dans un article exhaustif et très détaillé sur le rôle des États-Unis dans les révolutions colorées, G. Sussman et S. Krader de la Portland State University mentionnent dans leur résumé : « Entre 2000 et 2005, les gouvernements alliés de la Russie en Serbie, en Géorgie, en Ukraine et au Kirghizistan ont été renversés par des révoltes sans effusion de sang. Bien que les médias occidentaux en général prétendent que ces soulèvements sont spontanés, indigènes et populaires (pouvoir du peuple), les « révolutions colorées » sont en fait le résultat d’une vaste planification. Les États-Unis, en particulier, et leurs alliés ont exercé sur les États postcommunistes un impressionnant assortiment de pressions et ont utilisé des financements et des technologies au service de l’aide à la démocratie » [8].

    Une dissection des techniques utilisées lors de ces « révolutions » montre qu’elles ont toutes le même modus operandi. Plusieurs mouvements ont été mis en place pour conduire ces révoltes : Otpor (« Résistance ») en Serbie, Kmara (« C’est assez ! ») en Géorgie, Pora (« C’est l’heure ») en Ukraine et KelKel (« Renaissance ») au Kirghizistan. Le premier d’entre eux, Otpor, est celui qui a causé la chute du régime serbe de Slobodan Miloševic. Après ce succès, il a aidé, conseillé et formé tous les autres mouvements par l’intermédiaire d’une officine spécialement conçue pour cette tâche, le Center for Applied Non Violent Action and Strategies (CANVAS) qui est domiciliée dans la capitale serbe. CANVAS forme des dissidents en herbe à travers le monde à l’application de la résistance individuelle non violente, idéologie théorisée par le philosophe et politologue américain Gene Sharp dont l’ouvrage « From Dictatorship to Democracy » (De la dictature à la démocratie) a été à la base de toutes les révolutions colorées.

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    Manifestants de la révolution orange
    Aussi bien CANVAS que les différents mouvements dissidents ont bénéficié de l’aide de nombreuses organisations américaines d’ « exportation » de la démocratie (..) À titre d’exemple, la NED est financée par un budget voté par le Congrès et les fonds sont gérés par un conseil d’administration où sont représentés le Parti républicain, le Parti démocrate, la Chambre de commerce des États-Unis et le syndicat American Federation of Labor-Congress of Industrial Organization (AFL-CIO), alors que l’OSI fait partie de la Fondation Soros, du nom de son fondateur George Soros, le milliardaire américain, illustre spéculateur financier. Il est aussi intéressant de noter que le conseil d’administration de l’IRI est présidé par le sénateur John McCain, le candidat défait de la présidentielle américaine de 2008. L’implication de McCain dans les révolutions colorées est clairement établie dans l’excellent documentaire que la reporter française Manon Loizeau a consacré aux révolutions colorées [9]. On comprend alors aisément pourquoi le sénateur s’est récemment précipité à Kiev pour soutenir les émeutiers ukrainiens. On comprend aussi pourquoi la Russie a durci le ton concernant les ONG étrangères présentes sur son sol et la raison qui a motivé l’expulsion de l’USAID de son territoire [10].

    La relation entre le mouvement ukrainien « Pora » et ces organisations américaines est explicitée par Ian Traynor dans un remarquable article publié par The Guardian en novembre 2004 [11].

    « Officiellement, le gouvernement américain a dépensé, pendant une année, 41 millions de dollars pour l'organisation et le financement de l'opération qui a permis de se débarrasser de Miloševic […]. En Ukraine, le chiffre doit tourner autour de 14 millions de dollars », explique-t-il.

    Ioulia Timochenko et Viktor Iouchtchenko sont considérés comme les figures de proue de la révolution orange. Soutenu par les Occidentaux, ce mouvement obtient l’annulation du second tour de l’élection présidentielle de 2004 initialement remporté par Viktor Ianoukovytch contre Viktor Iouchtchenko. Le « troisième » tour donne finalement la victoire à Iouchtchenko qui devient le 3e président de l’Ukraine à la grande joie des Américains et des Européens.
    Fier de ses réussites « révolutionnaires » colorées, le belliqueux sénateur McCain a déclaré qu’il avait proposé au prix Nobel de la Paix les candidatures de Viktor Iouchtchenko et de son homologue géorgien pro-occidental Mikhail Saakashvili [12]. Il fit un voyage à Kiev en février 2005 [13] pour féliciter son « poulain » et peut-être aussi pour lui montrer qu’il avait quelque chose à voir avec son élection.

    À peine nommé président, Iouchtchenko s’empressa de nommer Timochenko au poste de Premier ministre mais la « lune de miel » entre les compagnons de la révolution ne fit pas long feu. Bien qu’encensé par l’Occident, le couple Iouchtchenko-Timochenko s’avère boiteux et ses résultats sont très décevants.

    Voici comment Justin Raimondo décrit le bilan de la magistrature Iouchtchenko (2005-2010) : « Aujourd’hui, l'éclat orange de sa révolution étant révolu depuis longtemps, son régime s'est avéré être tout aussi incompétent et truffé de copinage comme ses prédécesseurs corrompus et vénaux, si ce n'est plus. Une grande partie de " l'aide " monétaire occidentale a disparu […]. Pire encore, l'économie a été paralysée par l'imposition de contrôles des prix et corrompu par un trafic d’influence éhonté. Sous l'accord de partage de pouvoir entre M. Iouchtchenko et la volatile Ioulia Timochenko, la « princesse du gaz » et oligarque amazone, le pays s'est désintégré, non seulement économiquement mais aussi socialement […]. La baisse radicale de l'économie et les scandales en cours qui sont devenus des événements quotidiens pendant l'administration de M. Iouchtchenko ont conduit à la marginalisation complète du vénéré orange révolutionnaire : au premier tour de l'élection présidentielle [2010], il a obtenu un humiliant 5 pour cent des voix. Hors de la course, et sans avoir besoin de faire semblant plus longtemps, M. Iouchtchenko a lancé une véritable bombe dans l'arène politique en honorant Stepan Bandera, le nationaliste ukrainien et collaborateur des nazis, comme un " Héros de l'Ukraine " » [14].

    Notons finalement que les organisations américaines d’ « exportation » de la démocratie ont été largement impliquées dans ce qui est communément appelé le « printemps » arabe. Les jeunes activistes arabes ont été formés à la résistance individuelle non violente par CANVAS et à la cyberdissidence par des organismes américains comme l’Alliance of Youth Movements (AYM) elle-même sponsorisée par le Département d’État ainsi que les géants américains des nouvelles technologies comme Google, Facebook ou Twitter [15].

    Les « gentils » émeutiers de la place Maïdan

    Malgré la grande diversité de la « faune » révolutionnaire qui a occupé la place Maïdan à Kiev, les observateurs s’accordent à reconnaître que la dissidence est composée de quatre différents groupes positionnés sur un spectre politique allant de la droite à l’extrême-droite.

    Tout d’abord, il y a « Batkivshina » ou Union panukrainienne « Patrie » qui est un parti politique dont le leader est Ioulia Timochenko, secondée par Olexandre Tourtchinov, un ami de longue date, considéré comme son « fidèle écuyer » [16]. C’est ce dernier qui a été récemment nommé président intérimaire de l’Ukraine après le départ de Ianoukovytch.

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    Olexandre Tourtchinov et Ioulia Timochenko

    Fondé en 1999, Batkivshina est un parti libéral pro-européen. (..)

    Arseni Iatseniouk, personnalité pro-occidentale de premier plan de la vie politique ukrainienne, est considéré comme un « leader phare de la contestation en Ukraine » [19]. Pur produit de la révolution orange (..)  Il a pour mission de diriger un gouvernement d'union nationale avant l'élection présidentielle anticipée prévue le 25 mai 2014 [20].


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    Arseni Iatseniouk

    Le second parti impliqué dans la violente contestation ukrainienne est l’UDAR (Alliance démocratique ukrainienne pour la réforme). Ce parti, libéral et pro-européen lui aussi, a été créé en 2010 par la fusion de deux partis dont l’un est le parti Pora, issu du mouvement de jeunes qui avait été à l’avant-garde de la révolution orange dont on a discuté auparavant. UDAR (qui veut dire « coup » en Ukrainien) est dirigé par le boxeur et ex-champion du monde des poids-lourds Vitali Klitschko. Né au Kirghizstan, Klitschko est ukrainien mais a vécu à Hambourg et Los Angeles pendant plusieurs années, de sorte que ses trois enfants sont de nationalité américaine car nés aux États-Unis [21].

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    Vitali Klitschko

    Une rapide navigation sur le site du parti permet de se rendre compte qu’UDAR compte parmi ses uniques partenaires étrangers : l’IRI (de McCain), le NDI (présidé par Madeleine K. Albright, l’ancienne secrétaire d’État américaine) et le CDU (de Merkel). Notons ici que l’IRI et le NDI sont deux des quatre organisations satellites de la NED

    (..)

    Les partenaires de l'UDAR (Photo de la page publiée sur le site officiel du parti)

    Dans un rapport du German Foreign Policy intitulé « Notre homme à Kiev » datant de décembre 2013, on peut lire à propos de Klitschko et de son parti : « Selon les rapports de presse, le gouvernement allemand aimerait que le champion de boxe Vitali Klitschko brigue la présidence (..) le parti UDAR a été fondée en 2010 sur les ordres directs de la fondation de la CDU. Les rapports sur les activités de la Fondation pour le développement du parti de Klitschko donnent une indication de la façon avec laquelle les Allemands influencent les affaires intérieures de l'Ukraine via UDAR » [22]. Ainsi, UDAR serait une création du CDU, ce qui explique la forte implication de la diplomatie allemande dans le « bourbier » ukrainien. Cette information est confirmée par de nombreux autres articles [23].

    Un troisième mouvement a participé à l’insurrection ukrainienne pro-occidentale. Il s’agit de « Svoboda » (liberté en ukrainien) qui est un parti d’extrême-droite ultranationaliste dirigé par Oleh Tyahnybok. Svoboda a fait couler beaucoup d’encre à cause de ses positions xénophobe, antisémite, homophobe, antirusse et anticommuniste [24]. Ce parti, qui n’est ouvert qu’aux Ukrainiens « pure laine », glorifie des personnages historiques ukrainiens ouvertement fascistes et pro-nazis comme le tristement célèbre Stepan Bandera. Pendant la seconde guerre mondiale, ce dernier a combattu les Soviétiques tout en ayant des liens avec l’Allemagne nazie [25]. Ajoutons à cela que Svoboda est étroitement lié à une organisation paramilitaire, les « Patriotes de l'Ukraine » [26]. Considérée comme néo-nazie, elle a été très active durant les récents évènements qui ont ensanglanté les rues de Kiev.

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    Oleh Tyahnybok

    Les trois partis cités précédemment ont formé une alliance appelée « Groupe d’action pour la résistance nationale » pour mener à bien la déstabilisation du gouvernement Ianoukovytch. En plus, on vient d’apprendre qu’une nouvelle coalition a été créée au parlement ukrainien post-Ianoukovytch. Nommée "Choix européen", elle réunit 250 députés de différents groupes parlementaires dont Batkivtchina, UDAR et Svoboda [27]

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    Les leaders du « Groupe d’action pour la résistance nationale » : Klitschko, Tyahnybok et Iatseniouk

    Et pour compléter la mainmise du nouveau pouvoir sur les institutions ukrainienne, Oleg Mahnitsky vient d’être nommé Procureur général de l'Ukraine, poste d’importance capitale en cette période de soubresauts « révolutionnaires » et d’évidents règlements de comptes « démocratiques ». Petite précision : Mahnitsky est membre du parti Svoboda [28]. La cerise sur le gâteau ? Dans le nouveau gouvernement post-Euromaïdan largement dominé par le parti Batkivshina de Timochenko, trois portefeuilles ont été octroyés à des membres de Svoboda : Oleksandr Sych, vice-Premier ministre ; Andriy Mokhnyk, Ministre de l’environnement et Oleksandr Myrnyi, Ministre de l’agriculture [29].

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    Oleg Mahnitsky

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    Oleksandr Sych, Andriy Mokhnyk, Oleksandr Myknyi

    Une autre nomination n’est pas passée inaperçue dans ce gouvernement : celle de Pavel Sheremeta qui, de 1995 à 1997, était directeur de programme à l'Open Society Institute de Budapest, la fameuse fondation de George Soros [30].

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    Pavlo Sheremeta
     
    Le quatrième groupe factieux présent sur la place Maïdan est probablement le plus violent de tous. Connu sous l’appellation « Pravy Sektor » (Secteur de Droite), il représente la coalition d’une multitude de groupuscules de l’extrême-droite radicale et fasciste qui considère que Svoboda est « trop libéral » (sic) [31]. (..)
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    Dmitro Yarosh

     

    Dans une interview au magazine TIME publiée le 4 février 2014, Yarosh a déclaré que « ses cohortes antigouvernementales à Kiev sont prêtes à la lutte armée » [35]. « Nous ne sommes pas des politiciens, nous sommes des soldats de la révolution nationale », a-t-il ajouté. Il faut dire que le meneur du Pravy Sektor a passé quelques années dans l’armée soviétique et que, pour lui, la « "révolution nationale" est impossible sans violence et qu'elle devrait conduire à un état "purement ukrainien" avec, pour capitale, Kiev » [36]. Il a aussi révélé dans son interview que sa coalition avait amassé un arsenal d’armes létales. Et de préciser : « Juste assez pour défendre l’Ukraine des occupants internes [i.e. les membres du gouvernement] ».
     
    (..)
     
    Actions illégales des manifestants "pacifiques" à Kiev

    En reportage à partir de Kiev, le journaliste britannique David Blair nous donne son point de vue sur l’organisation du Pravy Sektor : « Ce qui est clair, c'est qu'ils sont très organisés. Un approvisionnement régulier des masques à gaz, de la nourriture et des surplus de camouflage de l'armée arrivent aux bénévoles sur les barricades. (..) La question qui vient à l’esprit de beaucoup de gens est qu’est-ce qu’un groupe aussi puissant, en dehors du contrôle des politiciens traditionnels, ferait si la révolution réussit et le gouvernement tombe » [39].

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    Milices d'autodéfense montées par le groupe d'extrême-droite Pravy Sektor (Source : Le Monde)

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    Un manifestant arme au poing pendant un affrontement avec la police, place de l'Indépendance, à Kiev, le 22 janvier (Source:Libération)

      (..) Dmitro Yarosh a été nommé adjoint au président du Conseil de sécurité et de défense nationale d’Ukraine [40], organisme consultatif d’état chargé de la sécurité nationale dépendant du président du pays. Et qui est le président de ce conseil ? Nul autre qu’Andriy Parubiy, « le commandant du Maïdan » [41], « le chef d'état-major de la révolution ukrainienne » [42] qui, le temps d’une « révolution », a rangé ses vêtements de député du parti Batkivshchyna pour enfiler celui de « généralissime » de l’« armée » des émeutiers de l’Euromaïdan. Mais, le plus intéressant est de savoir que Parubiy est un transfuge du parti Svobodad. En effet, il est, avec Oleh Tyahnybok, cofondateur en 1991 du Parti Social-Nationaliste d'Ukraine (SNPU), rebaptisée Svoboda en 2004 [43]. Comme quoi, les barricades, les émeutes, la désobéissance civile, la violence et le fascisme peuvent mener très haut en Ukraine.

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    Andriy Parubiy


    Pour contredire (BHL)  la politique du Maïdan a été dictée par Pravy Sektor qui est une alliance de différents partis et mouvements néo-nazis. Ce sont des groupes paramilitaires, des terroristes très bien entrainés » [45].

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    BHL posant à Kiev

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    Caricature de "l'événement"
     


    Timochenko : blonde ou brune ?

    La figure politique ukrainienne la plus médiatisée par les organes de presse occidentaux mainstream est incontestablement Ioulia Timochenko. (..) En fait, sa pratique politique relève plus des romans à scandales politico-financiers (voire maffieux) que de l’abnégation pour la patrie et le peuple ukrainiens. Jugez-en. (..)

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    Timochenko brune

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    Timochenko et son look actuel

    En 2004, la « révolution » orange éclate et Timochenko en devient l’égérie. Iouchtchenko accède à la magistrature suprême en 2005 et, elle, Premier ministre par deux fois. Toutes les accusations sont, comme par enchantement, oubliées.

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    Le couple Iouchtchenko – Timochenko

    (..) L’accès au pouvoir du couple Iouchtchenko – Timochenko (grâce à la vague orange), permet à Tourtchinov d’occuper le poste de chef des Services secrets ukrainiens (SBU) en février 2005. Toutefois, en 2006, une enquête le vise ainsi que son adjoint. Il leur est reproché d’avoir détruit le dossier d’un dangereux parrain du crime organisé ukrainien, Semyon Mogilevich [61]. Ce maffieux est soupçonné de diriger un vaste empire criminel et est décrit par le FBI, en 1998, comme « le gangster le plus dangereux du monde » [62]. Les accusations furent étonnamment abandonnées quelques mois plus tard. Il obtint même une excellente promotion. En effet, à son deuxième mandat de Premier ministre (2007), Timochenko lui octroie le poste de vice-Premier ministre, fonction qu’il occupera jusqu’en 2010, date à laquelle elle perd les élections présidentielles contre Ianoukovytch.
     
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    Les relations conflictuelles du couple Iouchtchenko – Timochenko donna le coup de grâce aux mirages de la « révolution » orange. Timochenko est accusée d'avoir trahi l'intérêt national pour préserver ses ambitions personnelles [63].
    L’arrivée de Ianoukovytch au pouvoir mit fin à l’impunité de la candidate battue par les urnes et son dossier judiciaire est ressorti du placard pour des anciennes et nouvelles « affaires ». Timochenko est poursuivie dans de nombreux dossiers : (..)

    Le bureau du procureur général d'Ukraine a publié un document
    explicatif du rôle de Timochenko dans le meurtre de M. Shcherban.

    Cliquez sur le lien ci-dessous pour le lire :

     

    La complicité de Timochenko est aussi envisagée dans deux autres assassinats : l’homme d’affaires Alexander Momot (tué en 1996, quelques mois avant Shcherban) et l’ancien gouverneur de la Banque nationale d’Ukraine, Vadym Hetman (tué en 1998) [67].


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    Alexander Momot et Vadym Hetman

    Timochenko a été condamnée à sept ans de prison en octobre 2011 et placée en détention pour son implication dans l’affaire des contrats gaziers [68].

    "The rise and fall of Yulia Timoshenko"

    Les événements inespérés de l’Euromaïdan sont venus extirper « la princesse du gaz » de sa geôle. Et de quelle manière ! Le samedi 22 février 2014, à 12h08, Tourtchinov, le bras droit de Timochenko, est élu président du Parlement ukrainien. Trente minutes plus tard, comme s’il s’agissait de l’affaire la plus urgente à régler dans un pays en pleine insurrection, le parlement vote la libération « immédiate » de Timochenko. À titre de comparaison, ce n’est qu’à 16h19 que ce même parlement votera la destitution de Ianoukovytch [69].
    Avec la nomination du militant d’extrême-droite Oleg Mahnitsky comme procureur général, ainsi que celle d’un très grand nombre de membres du parti Batkivshina à des postes-clés au sein de l’appareil de l’état, on peut aisément prédire que Timochenko n’aura plus, au moins pour un certain temps, à s’inquiéter de ses problèmes judiciaires.
    Il faut reconnaître qu’à deux reprises Timochenko a été arraché des mains de la justice grâce à des émeutes populaires de grande ampleur : la « révolution » orange en 2004 et, maintenant, l’Euromaïdan.
    En plus de ses talents de romancier, il paraît que le président Tourtchinov est aussi pasteur évangélique. Serait-ce à ce titre qu’il a « sauvé » son amie de toujours ?
    Mais « Kiev vaut bien une messe », non ?

    L’insolente ingérence occidentale

    L’Euromaïdan peut être considéré comme une « révolution » colorée, revue et corrigée à la sauce « printemps » arabe, arôme syrien. En effet, bien que de nombreuses similitudes puissent être trouvées entre la « révolution » orange et l’Euromaïdan, deux différences fondamentales sont à noter. La première, déjà discutée précédemment, est relative à la violence des émeutes qui est essentiellement due à l’omniprésence de manifestants de l’extrême-droite fasciste et néo-nazie. Par comparaison, la « révolution » orange était basée sur les théories non-violentes de Gene Sharp. La seconde différence relève de l’insolente présence physique de personnalités occidentales, politiques et civiles, sur la place Maïdan, haranguant les foules et incitant à la désobéissance civile, en complète contradiction avec le principe fondamental de non-ingérence dans les affaires internes d’un pays souverain, dont les dirigeants ont été démocratiquement élus.
    Commençons par John McCain, président du conseil d’administration de l’IRI qui, à Kiev, est en terrain connu. Effectivement, après (et non pendant) la « révolution » orange, il s’était déjà rendu en Ukraine (en février 2005) pour y rencontrer ses « poulains » qu’il avait largement financés.

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    Iouchtchenko et McCain (février 2005)

    Le sénateur américain s’est aussi rendu dans les pays arabes « printanisés » : Tunisie (21 février 2011), Égypte (27 février 2011), Libye (22 avril 2011) et Syrie (27 mai 2013). Lors des deux premiers voyages, les gouvernements étaient déjà tombés. Dans les deux derniers, la bataille faisait rage (elle le fait encore en Syrie).
    À Kiev, McCain s’adressa aux révoltés du Maïdan le 14 décembre 2013. « Nous sommes ici pour soutenir votre juste cause, le droit souverain de l'Ukraine à choisir son propre destin librement et en toute indépendance. Et le destin que vous souhaitez se trouve en Europe », a-t-il claironné [70].
    Il y rencontra le « triumvirat du Maïdan », c’est-à-dire Iatseniouk, Klitschko et Tyahnybok. Il n’a pas été embarrassé de poser avec Tyahnybok, alors que ce dernier aurait été interdit, l'année dernière, d'entrer aux États-Unis en raison de ses discours antisémites [71]. Non, rien ne l’a gêné de traiter avec le leader de Svoboda, un parti ouvertement ultranationaliste, xénophobe et prônant des valeurs néo-nazies, tout comme rien ne l’a dérangé de soutenir de sanguinaires terroristes en Libye ou en Syrie. La fin justifie les moyens : l’important est de soustraire l’Ukraine du giron russe.

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    McCain rencontre Klitschko, Iatseniouk et Tyahnybok (décembre 2013)

    L’ingérence américaine s’est aussi illustrée par « l’affaire Nuland » qui a montré que le vocabulaire diplomatique utilisé par certains hauts fonctionnaires américains n’avait rien à envier à celui des charretiers. « Fuck the UE ! », s’est-elle exclamée. Ce qui en dit long sur la lutte d’influence qui oppose l’oncle Sam au vieux continent.
    Et comment Victoria Nuland, la sous-secrétaire d'État pour l'Europe et l'Eurasie, appelle-t-elle les leaders de l’Euromaïdan ? « Yats » et « Klitsch » [72] ? Comme « Jon » et « Ponch » dans la populaire série américaine « CHiPs » ? Utiliser un langage si familier suppose une évidente proximité et une indéniable connivence entre les membres du triumvirat et l’administration américaine, c’est le moins qu’on puisse dire.

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    Tyahnybok, Victoria Nulan, Klitschko, et Iatseniouk

    En plus de L’IRI, la NED est présente à Kiev. Pour s’en rendre compte, il n’y a qu’à suivre Nadia Diuk qui écrit à partir de Kiev et dont les articles sont publiés dans « le Kiyv Post » et d’autres fameux journaux. Les titres de ses articles sont idylliques : « La révolution auto-organisée d’Ukraine » [73], « Les visions du futur de l’Ukraine » [74], etc. Déjà, en 2004, en pleine « révolution » orange, elle écrivait « En Ukraine, une liberté indigène » [75] pour prouver que la « révolution » était spontanée, ce qui contredit toutes les études (occidentales) qui ont été publiées subséquemment. Il faut se rendre à l’évidence que la teneur de ses articles n’a guère changé avec le temps. Et pour cause, Mme Diuk est vice-présidente à la NED, chargée des programmes pour l’Europe, l’Eurasie, l’Afrique, l’Amérique latine et les Caraïbes [76].
    Les rapports annuels de la NED montrent que, juste pour 2012, les montants octroyés à une soixantaine d’organismes ukrainiens s’élevaient à près de 3,4 millions de dollars [77]. Dans ce rapport, il est indiqué que l’IRI de McCain et le NDI d’Albright ont respectivement bénéficié de 380 000 et 345 000 $ pour leurs activités en Ukraine.
    Cette évidente implication américaine en Ukraine a été signalée par Sergueï Glaziev qui a déclaré que « les Américains dépensent 20 millions de dollars par semaine pour financer l'opposition et les rebelles, y compris pour les armer » [78].

    Le second pays occidental largement impliqué dans l’Euromaïdan est l’Allemagne. Une dizaine de jours avant McCain, Guido Westerwelle, le chef de la diplomatie allemande, a pris un bain de foule au milieu des manifestants de la place Maïdan en compagnie de ses « protégés » « Yats » et « Klitsch » ou, plus poliment, Iatseniouk et Klitschko. Après s’être entretenus avec eux à huis clos, il déclara « Nous ne sommes pas ici pour soutenir un parti, mais nous soutenons les valeurs européennes. Et quand nous nous engageons pour ces valeurs européennes, il est naturellement agréable de savoir qu'une grande majorité des Ukrainiens partagent ces valeurs, veulent les partager et souhaitent suivre la voie qui mène à l'Europe » [79]. En parlant de majorité, Westerwelle n’a certainement pas consulté les récents sondages qui montrent que seuls 37% de la population ukrainienne est favorable à une adhésion de leur pays à l’Union Européenne [80]. D’ailleurs, les citoyens européens le sont-ils ? Pas si sûr. Par exemple, un très récent sondage montre que 65% des Français sont opposés à l'idée d'une aide financière apportée par la France et l'Union européenne à l'Ukraine et 67% sont contre une entrée de ce pays dans l'UE [81].

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    Klitschko, Guido Westerwelle et Iatseniouk

    D’autre part, la chancelière allemande a, comme son ministre, reçu Iatseniouk et Klitschko le 17 février 2014 à Berlin. Le candidat sur lequel ont misé Merkel, le CDU et son think tank, la Fondation Konrad Adenauer, est Klitschko [82]. Néanmoins, le parti de Timochenko est aussi considéré comme un allié du PPE et du CDU ainsi que l’avait affirmé M. Martens lors d’un discours au Club de la Fondation Konrad Adenauer en 2011 : « Ioulia Timochenko est une amie de confiance et son parti est un membre important de notre famille politique ». Dans ce même discours, il avait déclaré que sa position était similaire à celle de McCain quant au soutien à Timochenko (pour sa libération lorsqu’elle était emprisonnée) [83].

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    Klitschko, Merkel et Iatseniouk

    Il faut souligner que cette convergence de vue entre l’IRI et la Fondation Konrad Adenauer n’est ni fortuite, ni récente. En réalité, elle remonte à la création de la NED comme nous l’explique Philip Agee, l’ancien agent de la CIA qui avait quitté l’agence pour vivre à Cuba [84]. Tout d’abord, il faut comprendre que la NED a été créée pour prendre en charge certaines tâches qui relevaient originalement de la CIA, en l’occurrence la gestion des programmes secrets de financement de la société civile étrangère. Après avoir consulté un vaste éventail d'organisations nationales et étrangères, les autorités américaines furent intéressées par les fondations des principaux partis de l’Allemagne de l’Ouest qui étaient financées par le gouvernement allemand : la Friedrich Ebert Stiftung des sociaux-démocrates et la Konrad Adenauer Stiftung des démocrates-chrétiens. Nous trouvons actuellement une structure analogue dans le paysage politique américain. L’IRI et le NDI, les deux satellites de la NED, sont respectivement reliés aux partis républicain et démocrate américains et, comme ses homologues allemands, sont financés par des fonds publics. Comme la CIA collaborait avec ces « Stiftungs » allemands pour financer des mouvements à travers le monde bien avant la création de la NED par le président Reagan en 1983, les relations sont restées solides jusqu’à nos jours.

    Bien que plus discret que les deux précédents, le troisième pays impliqué dans les événements ukrainiens est le Canada. Cet intérêt est probablement dû au fait que le Canada abrite la plus grande diaspora ukrainienne dans le monde après celle de la Russie. Plus de 1,2 millions de canadiens sont d’origine ukrainienne [85].
    John Baird, le ministre des affaires étrangères canadien a rencontré le triumvirat ukrainien le 4 décembre 2013 à Kiev et, comme les autres, a effectué un « pèlerinage » à la place Maïdan. Le chef de la diplomatie canadienne est revenu à Kiev le 28 février 2014 pour y rencontrer les nouvelles autorités : le président Tourtchinov, le Premier ministre Iatseniouk et la « Jeanne d'Arc ukrainienne ». Questionné sur son soutien « inconditionnel » de l’Ukraine et ses conséquences sur les relations avec la Russie, il répondit : « Nous n’allons certainement pas nous excuser pour avoir soutenu le peuple ukrainien dans sa lutte pour la liberté » [86]. À noter que Paul Grod, le président du Congrès des Ukrainiens-Canadiens (UCC) a accompagné Baird dans ses deux voyages. Ses positions sont calquées sur celles de la diplomatie canadienne.

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    Tyahnybok, Iatseniouk, Baird, Klitschko et Grod

    Les positions et les réactions de tous ces politiciens laissent cependant perplexes. Certes, les vies perdues lors de ce sanglant conflit sont à déplorer, mais qu’auraient-ils fait si des manifestants violents, appartenant à des groupes extrémistes, avaient occupé le centre-ville de leur capitale, tué des membres des forces de l'ordre, kidnappé des dizaines de policiers, occupé des locaux officiels et troublé l’ordre public pendant des mois ? Et n’ont-ils pas une part de responsabilité dans l’augmentation du nombre de victimes en venant jeter de l’huile sur le feu du Maïdan ?

    En France, par exemple, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls s’est insurgé contre une récente manifestation de « Black Bloc » qui a fait six blessés parmi les policiers, le 22 février 2014. Voici ses commentaires : « Cette violence venant de cette ultra-gauche, de ces Black Bloc, qui sont originaires de notre pays mais aussi de pays étrangers est inadmissible et elle continuera à trouver une réponse particulièrement déterminée de la part de l’État ». Après avoir rendu hommage « au préfet de la Loire Atlantique, aux forces de l’ordre, policiers et gendarmes, qui avec beaucoup de sang froid et de professionnalisme ont contenu cette manifestation », il ajouta : « Personne ne peut accepter de telles exactions » [87].
     
    Et les Ukrainiens, doivent-ils les accepter ? Et comment aurait réagi la classe politique française et occidentale si ces « Black Bloc » avaient été financés, formés ou soutenus par des organismes et politiciens étrangers, Russes, Chinois ou Iraniens venus à Nantes pour les soutenir ?
     
    Je vous laisse le soin d’y répondre.

    En définitive, il faut se rendre à l’évidence que l’Euromaïdan, tout comme la « révolution » orange, est un mouvement largement soutenu par des officines occidentales. Cette conclusion ne doit pas éclipser la réelle corruption de toute la classe politique ukrainienne. Vouloir nous présenter, comme le font les médias occidentaux mainstream, les « bons » avec Timochenko et les « mauvais » avec Ianoukovytch est une vision biaisée de la réalité. Le gouvernement Ianoukovytch ayant été démocratiquement élu, les évènements récents sont, sans équivoque, un coup d’État.
     
    Ce coup d’État a permis à des militants de l’extrême-droite ukrainienne, ultranationaliste fasciste et néo-nazie, de faire partie du nouveau gouvernement ukrainien. Cette présence, ouvertement appuyée par les gouvernements occidentaux est néfaste pour l’avenir et la stabilité du pays. La hâtive, expéditive, controversée et incompréhensible abrogation de la loi « sur les bases de la politique linguistique de l’État » est un exemple patent [88].
     
    En outre, ce rapprochement « forcé » de l’Ukraine avec l’Union Européenne et son corollaire l’éloignement de ce pays de la Russie n’est pas bénéfique pour le peuple ukrainien. Selon des spécialistes occidentaux et non-occidentaux, la proposition russe était de loin plus intéressante que celle conjointe de l’Union Européenne et des États-Unis qui n’ont d’autre alternative que d’offrir la « médecine FMI » à ce Pays [89].

    Contrairement aux vœux pieux de Timochenko clamés au Maïdan, il serait utopique de penser que l’Ukraine fasse partie de l’Union « dans un avenir proche » [90], au vu de la situation désastreuse de certains pays européens comme la Grèce, par exemple. La « Marianne aux tresses » n’a probablement pas entendu le ministre français des Affaires européennes, Thierry Repentin. « Dans toutes les négociations pour offrir à l'Ukraine un accord d'association, nous avons bataillé ferme pour retirer toute allusion à une adhésion à l'UE. Pas question de changer de position » a-t-il déclaré dans un article publié le 3 févri
    er dernier [91].

    Si l’Ukraine ne peut prétendre à une adhésion à l’Union Européenne et que les défenseurs occidentaux de sa « révolution » ne mettent pas la main à la poche, tout semble indiquer que ce pays n’est qu’un « cheval de Troie » pour gêner la Russie qui prend trop de place et beaucoup d’aisance dans les enjeux internationaux, à l’instar de son rôle dans le conflit syrien. Une façon comme une autre d’ouvrir une nouvelle ère de guerre froide. Les troubles en Crimée et les menaces de l’exclusion de la Russie du G8 [92] n’en sont que les prémices.
     
    Les Ukrainiens doivent savoir qu’ils sont condamnés à vivre en bon voisinage avec la Russie avec laquelle ils ont une frontière commune et des liens historiques, commerciaux, culturels et linguistiques.
    Une chose est sûre, cependant : le réveil « postrévolutionnaire » sera douloureux pour les Ukrainiens.

    Références

     

     

     

    suite ici

     

    Par ex
    AFP, « Ukraine : nouvelle inculpation de Timochenko pour des délits financiers », l’Express, 11 novembre 2011, http://www.lexpress.fr/actualites/1...
    AFP, « Ukraine : le parquet va inculper Ioulia Timochenko dans une affaire de meurtre »,

     

     

    Source : ahmedbensaada.com

    Propagande médiatique, politique, idéologique

     

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    Une situation bientôt explosive !


    Le Pillage De l'Ukraine a Commencé

    -50% sur les pensions de retraites !

     

     

     

    Du coup d'Etat contre l'Ukraine à la guerre mondiale ? Désinformation de guerre

     

    Brochette de comploteurs,

    http://quebec.huffingtonpost.ca/2014/03/01/lavertissement-dobama-une-intervention-russe-en-ukraine-aurait-un-cout_n_4880338.html

    bhl

     

     

     

    Mon analyse, et mini dossier :

    Le choc de la grande Russie et de la vile Amérique. L'horreur en Ukraine. Vers la WW3

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    Le Venezuela : Amorce d’un  Coup  d’État

    Le Venezuela de nouveau dans la mire des putschistes

    Oscar Fortin

    2014-02-24, Numéro 314

    http://pambazuka.org/fr/category/features/90714

     

    Le peuple du Venezuela ainsi que la solidarité latino-américaine luttent contre une nouvelle tentative de coup d’État. Comme en 2002 contre Chavez, il ne s’agit pas, comme veulent le faire croire les médias au service des intérêts de l’empire et des oligarchies, de manifestations spontanées. Mais bien d’un plan structuré et organisé en fonction du renversement du gouvernement et de la prise du pouvoir par la force.

     

    Depuis la prise du pouvoir de l’État par le peuple vénézuélien en 1998, les ennemis de la démocratie n’en finissent plus de chercher par tous les moyens la reprise en main d’un pouvoir qui les avait si bien servis. Ces ennemis portent un nom et, à ce jour, leurs projets diaboliques de créer par des actions terroristes les conditions d’un coup d’État ont échoué.

    En avril 2002, lors du coup d’État qui ne dura que quelques heures, nous avons vu les figures de ceux qui étaient derrière ces manifestations de violence. Au nombre de ces figures, il y avait le patronat, représenté par ses plus hautes instances, l’Église catholique, représentée par son cardinal ainsi que de nombreuses autres personnes représentant les secteurs de la communication, du commerce et de l’industrie. La main invisible de Washington était sur toutes les lèvres et le président d’alors, Georges W. Bush, fut le premier à sortir pour reconnaître ce nouveau gouvernement, produit des millions de dollars investis pour écarter Chavez et reprendre le contrôle du pays.

    Aujourd’hui, un scénario semblable s’amorce. Il ne s’agit pas, comme veulent le faire croire les médias au service des intérêts de l’empire et des oligarchies, de manifestations spontanées. Il s’agit bel et bien d’un plan structuré et organisé en fonction du renversement du gouvernement et de la prise du pouvoir par la force. Les dollars ne manquent pas pour corrompre pas plus que les complices pour faire le sale boulot.

    Déjà depuis plusieurs mois, les Vénézuéliens sont soumis à une guerre commerciale qui vise à les priver de biens essentiels à leur subsistance et à la maintenance de leur vie quotidienne. Ce premier point de ce plan consiste à détenir dans des entrepôts et des conteneurs les produits de première nécessité en alimentation et en entretien. Ainsi les épiceries et les centres d’achat sont en manque de nombreux produits. À ceci s’ajoute la spéculation sur les prix de ce qui reste disponible. Le but est d’indisposer la population et d’alimenter les médias sur le fiasco de ce socialisme qui crée la rareté et prive le peuple vénézuélien de ces principaux produits essentiels.

    Ce n’est pas sans rappeler ce qui motiva la mise en place du blocus économique contre Cuba.

    « En 1960, Lester D. Mallory, alors sous-secrétaire d’État assistant aux Affaires inter-américaines des États-Unis, écrivit dans un mémorandum que la seule façon de renverser Castro était de provoquer « la faim et le désespoir » parmi les Cubains, afin de les pousser à « renverser le gouvernement », soutenu par « la majorité des Cubains ». Il déclare que, dans cet objectif, le gouvernement américain doit utiliser « tous les moyens possibles pour miner la vie économique de Cuba »19.

    Nous savons que le président Maduro a répondu avec détermination à ce premier point du plan de déstabilisation. Il a mis à jour les entrepôts et conteneurs, gonflés de tous ces biens, et il les a mis en circulation dans les grands espaces commerciaux. Pour contrer la spéculation sur les prix, il a fixé un prix maximum sur les divers produits, plafonnant les profits des commençants à 30% de la valeur de base des produits.

    Mercredi 12 février, nous avons assisté au second point du plan. Des étudiants, bien rémunérés, ont été mobilisés pour sortir dans la rue, protester, provoquer des incidents violents, saccager des immeubles publics, créer un climat de crise permettant aux médias sous contrôle de l’empire et des oligarchies de diffuser à travers le monde des images montrant les étudiants en révolte contre le gouvernement et fortement réprimés par les forces policières.

    Là encore, le gouvernement et ses forces policières s’en sont tenus à des réactions modérées, ne laissant aux médias que les actions de violence et de saccage des étudiants et de paramilitaires infiltrés. Ils ont dû faire appel à certaines photos truquées pour assurer leur couverture internationale. Ce montage de photos anciennes a été mis à jour par le gouvernement. Il en a d’ailleurs fait largement la démonstration.

    Ce plan dont on parle implique de hauts dirigeants de l’opposition vénézuélienne, l’infiltration, à travers les étudiants, de paramilitaires, mais aussi des représentants des grands médias privés du Venezuela et, comme prévu, de Washington, avec ses millions de dollars et ses agences de sabotage telle que la Cia. Quant à l’Église catholique, si prompte habituellement à condamner la violence et le non-respect de la constitution, elle se fait plutôt discrète. Faut-il y voir la confirmation de ce dicton : qui ne dit mot consent ?

    Il est important de relever ici les propos d’un personnage important de l’Église et de l’Amérique latine. Il s’agit du cardinal hondurien, Oscar Andrés Rodriguez Maradiaga. Pour ceux qui ne le sauraient pas, il s’agit du cardinal du Honduras qui n’hésita pas à collaborer, en juin 2009, avec les putschistes pour chasser par la force des armes le président légitimement élu, Manuel Zelaya. Il est également un des hommes de confiance du pape François. Il agit comme coordonnateur du groupe visant à conseiller le pape sur la réforme de la curie romaine.

    Ce cardinal, bien branché avec Washington et le Vatican, allié fidèle des oligarchies honduriennes, a tenu un discours à un journaliste à Berlin qui n’est pas sans laisser penser qu’il puisse y avoir anguilles sous roches.

    Après avoir constaté que la globalisation est un grand échec et que la corruption y règne en maitre, il poursuit son élan en dénonçant du même souffle le système vénézuélien qui est également un grand échec où la corruption perdure sous de nouveaux visages. La situation exige l’émergence d’un nouveau système de gouvernance et de démocratie, les systèmes existants ayant tous fracassés. « Pour quand, s’exclame-t-il, l’arrivée d’un nouveau printemps latino-américain ? »

    Cet appel pour un printemps latino-américain, mis en relation directe avec le printemps arabe du Moyen Orient, sonne faux et demeure suspect. Il feint d’ignorer tout ce qui se passe présentement en Amérique latine. Il ne voit pas ce qui se fait en Équateur, en Bolivie, au Nicaragua, en Argentine, au Brésil et même à Cuba. Il disqualifie sans plus de considération le Venezuela de Chavez et le socialisme du XXIe siècle dont il se garde bien de parler explicitement. Il ne voit pas ce qui se passe avec Unasur, Mercosur, Alba et Celac. Il fait comme si rien de tout cela n’existait. Nous pourrions penser qu’il est en service commandé pour préparer les esprits à voir dans les actions à venir de sabotages et de manipulation le souffle d’un printemps nouveau pour l’Amérique latine.

    Par son silence sur ce printemps latino-américain déjà en marche depuis plusieurs années, il ouvre la porte à ces sauveurs humanitaires qui ont su faire du si bon travail de sabotage et de massacres en Irak, en Libye et présentement en Syrie.

    Vraiment, de quoi nous faire réfléchir.

    Ce cardinal ne m’inspire vraiment aucune confiance. Avec ses propos, il valorise ces manifestations de sabotage, organisées et planifiées depuis Washington. L’avenir nous dira assez rapidement si les politiques du Vatican vont s’ajuster à l’Exhortation apostolique du pape François ou si elles vont demeurer ce qu’elles sont.

    Entre temps, le peuple du Venezuela ainsi que la solidarité latino-américaine luttent contre cette nouvelle tentative de coup d’État. Mieux vaut pour le peuple de compter sur lui-même plutôt que sur ces faux sauveurs d’humanité, nourris de cupidité et d’ambitions de pouvoir. De nouveau, ce peuple de Chavez saura vaincre ces vautours.


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    ** Oscar Fortin se présente comme un citoyen du Québec et du monde - Formation en Science Politique et en théologie. Expérience de travail en relations et coopération internationales ainsi que dans les milieux populaires (Québec, le 14 février 2014 – source : http://www.mondialisation.ca/5368812/5368812)

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    Scandale: Gladio, le formatage de l’Europe par les réseaux fascistes et les USA

     

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    Scandale: Gladio, le formatage de l’Europe par les réseaux fascistes et les USA

     


    Par Donde Vamos, le 1 mars 2014


    Beaucoup observent attentivement ce qu’il se passe en Ukraine. Qui rappelle la « révolution orange » en 2004. Mais, en 2004 le plan US pour faire basculer l’Ukraine dans son giron a raté. Ca rappelle aussi les révolutions arabes, tout aussi bidons, ou les nouvelles tentatives de coup d’Etat au Venezuela. Mais ça rappelle aussi l’ingérence US dans les affaires politiques françaises, allemandes, hollandaises, belges, italiennes, espagnoles, grecques, etc.

    (Cet article est trop court car on me reproche souvent de faire trop long, aussi je vous recommande de lire les notes de bas de page qui complètent le propos).

    En fait, je ne comprends pas bien pourquoi les gens s’insurgent de voir des agents US infiltrer les manifestants ukrainiens, les financer, les soutenir médiatiquement, alors qu’ils ont fait, et font toujours la même chose en France. Et partout en Europe et dans le monde, d’ailleurs.

    La Syrie en sait quelque chose, le Venezuela, la Thaïlande et l’Egypte aussi, à qui le tour ?

    Plongez un peu dans l’histoire, et vous verrez que depuis la deuxième guerre mondiale, ce sont bien les nazis qui ont gagné, grâce aux USA et à leur politique fasciste imposée à travers le monde.

    Pour eux, il était hors de question de laisser les peuples européens décider de leur avenir, surtout si cet avenir était teinté de rouge. Alors, on a eu droit à des élites cooptées souvent prises dans les anciens collabos, à des attentats terroristes d’extrême droite, à des groupuscules de gauche instrumentalisés, à une propagande menée sans relâche dans des médias subventionnés à cet effet, avec des journalistes cooptés venus des cénacles autorisés, des syndicats corrompus financés pour écarter les fesses à chaque réforme, des universités financées pour surtout en jamais remettre en cause l’ordre établi…

    94229903Ce n’est pas pour rien que le « président de l’Europe » nommé par le Bilderberg Hermann Van Rompuy, dans son premier discours en 2009, a dit : « 2009 est aussi la première année de la gouvernance mondiale avec l’instauration du G20 en pleine crise financière. La conférence climat de Copenhague est une autre étape dans la gestion mondiale de notre planète« .

    En effet, on en a déjà parlé ici, l’Europe, créée de toutes pièces par des membres du Bilderberg, est une émanation directe de l’idéologie nazie puisque ce sont des nazis et des agents US tels que William Donovan qui ont organisé ledit Bilderberg. Et cela, à la demande des partisans de ce nouvel ordre mondial dont on commence à nous rebattre les oreilles depuis quelques années.

    On s’aperçoit qu’au fil des réunions du Bilderberg, c’est toute la politique intérieure et étrangère européenne qui est définie par un groupuscule non élu, coopté par les banques US et anglaises.

    L’ingérence n’est pas que politique, en fait elle est surtout économique. Pour cela, les US ont misé sur un patronat français déjà très à droite avant la guerre, notamment via la synarchie[1], collabo pendant la guerre et toujours fasciste après. On peut citer moult personnages comme cela, depuis André Bettancourt jusqu’à Mitterrand.

    On peut aussi citer un autre personnage intéressant. François de Grossouvre, qui dirigeait le réseau stay-behind en France[2] à la demande de l’OTAN, après avoir milité à Action Française, un groupe collabo, au début de la guerre (avant de devenir résistant en 43 comme plein de collabos, dont Mitterrand). Grossouvre a aussi permis à Mitterrand, membre du Comité des 300 qui représentait les banques anglaises et chef franc maçon, d’utiliser le Front National pour diviser la droite, grâce à des financements venus des dictateurs africains mis en place par les cellules stay behind françaises (notamment les réseaux Foccart[3]). Et si Mitterrand a pu prendre le pouvoir, c’est certainement parce qu’il a fait allégeance auprès des US en promettant d’unifier les socialistes non communistes.

    94230002Derrière ces manipulateurs, on a les intérêts des banques anglaises et US. Des types comme Jean Monnet le « père de l’Europe », pion de la Ford Foundation qui a démarré sa carrière à la banque Lazard, ou Pompidou avec sa loi Rothschild[4], sont symptomatiques de cette proximité des intérêts bancaires avec la politique européaniste.

    Bref, dès les premiers textes européens, la position est ultra libérale : pas d’entraves au commerce et à la libre circulation des capitaux, création d’un marché unique absolument génial pour écouler les marchandises US, volonté de créer une monnaie unique dès les années 50, libéralisation des échanges de biens et de services. On parlait même dès 1953 d’une « communauté européenne de défense » qui a complètement raté.

    Et cela, même si les peuples n’en voulaient pas. Car, comme l’a dit Monnet en 1949, « Puisqu’il était impossible de réaliser l’Europe d’un seul coup, en commençant par la création d’un gouvernement européen, on pourrait essayer de dépasser progressivement les souverainetés nationales en amorçant une coopération sur des points limités pour atteindre des objectifs précis. » Et à l’époque, comme aujourd’hui d’ailleurs, les citoyens étaient très attachés à ladite  » souveraineté nationale ».

    On s’est retrouvés, en France, avec des « élites » politiques, soutenues par des syndicats corrompus et des universitaires à la solde des USA, qui nous ont littéralement imposé l’Europe ultra libérale et la manière de penser qui va avec. Et cela, en parfaite connaissance de cause.

    Où est la démocratie dans ce cas-là ? Pourquoi fait-on encore mine de demander l’avis des peuples si on n’en a rien à faire ?

    Remarquez, cela marche : nombreux sont ceux qui vont encore voter.

    Les fondations Ford, Rockefeller[5], Carnegie, Hoover et bien d’autres ont servi à la CIA pour financer diverses facultés et « chercheurs » [6], divers médias, divers partis politiques et syndicats aux ordres[7]. En France, comme partout dans le monde, hier et aujourd’hui.

    Un exemple parmi tant d‘autres : en 1957 la fondation Ford a financé à Bruxelles l’European Community Institute for University Studies (ECIUS) qui venait d’être créé, à hauteur de 800.000$. Le but de ce machin dirigé par un proche de Jean Monnet  était de pousser les universitaires à avoir une approche très libérale de l’intégration européenne. Parmi les membres du conseil d’administration de l’ECIUS, on avait Monnet, ou son ami Robert Marjolin[8]. ECIUS servait aussi à distribuer les donations de la fondation Ford vers les universités « amies », et cela dans tous les pays européens. Il y a des tonnes d’exemples comme celui-là.

    Aujourd’hui, nous sommes face à une nébuleuse de lobbys, de think thanks et autres groupuscules, dont le seul but est de choisir qui nous dirige, c’est-à-dire de nous diriger. La French American Foundation en est un exemple parmi des centaines rien qu’en Europe.

    Via son programme « young leaders », elle intègre de jeunes loups aux dents qui rayent le parquet des deux côtés de l’atlantique, qui sont appelés à occuper de hautes fonctions, surtout dans les médias et la politique. La sélection de base et les réseaux fonctionnant à plein, aucun des heureux élus n’est aujourd’hui smicard.

    94230055Bill et Hillary Clinton ont participé à ce programme, mais aussi d’autres gugusses comme Nicolas Bazire, associé gérant de la banque Rothschild, patron de LVMH et grand ami de Sarko mêlé à moult affaires, Alain Juppé, l’omniprésent et ultra prolixe Alain Minc, Pierre Moscovici, Arnaud Montebourg, Valérie Péceresse, Eric Raoult, Jacques Toubon, Marisol Touraine, Najat vallaud-Belkacem, Jeannette Boughrab, Michel Bon, François Léotard, l’ultra-ultra libérale Hedwige Chevrillon, le journaliste Emmanuel Chain, Laurent Joffrin (Libé, le nouvel obs), David Kessler (directeur général de Radio France nommé par sarkoléon), Jérôme Clément, Jean-Marie Colombani (Le Monde), l’éditorialiste ultra ultra libéral Philippe Magnère, Henri de Castries (PDG d’Axa et pilier du Bilderberg, dont il est devenu président du comité de direction en 2011), Yves de Kerdrel, Stephane Fouks, Denis Olivennes (Europe 1, Paris Match), Christine Ockrent, Jean-Louis Gergorin (EADS, impliqué dans l’affaire Clearstream), Pierre Mariani (proche de sarko, passé chez BNP Paribas puis chez Dexia qui a coulé), Marwan Lahoud (frère d’Imad Lahoud impliqué dans l’affaire Clearstream )… On retrouve quelques acteurs de l’affaire Clerastream dans la french American Foundation[9]. Et l’affaire Clearstream a permis à Sarko d’éliminer les autres candidats de droite, notamment Villepin[10].

    En tout cas, toute cette clique partage les mêmes idées atlantistes, car le but de la French American Foundation est l’alignement total de la politique française sur celle des Etats-Unis. Pourtant, on constate qu’il y a des gens du PS (presque tous au gouvernement actuellement, soit dit en passant) et de l’UMP. Cherchez l’erreur.

    Ladite fondation est financée –ô surprise !- par la banque Lazard, EADS, BNP Paribas, EDF, LVMH, IBM France, L’Oréal, Lafarge, Véolia, AREVA, natixis, Banque Transatlantique,

    Merrill Lynch, Publicis, Capgemini, PricewaterhouseCoopers et bien d’autres oeuvres caritatives du même style.

    94230126On pourrait aussi parler de Jean-Luc Mélenchon, qui, après avoir passé 28 ans au PS, veut incarner l’opposition aujourd’hui. Ce n’est pas pour rien que Mélanchon a pu avoir toute la place voulue dans les médias, malgré un vague discours contestataire : il vient du courant lambertiste (trotskiste) qui était financé par la CIA via un certain Irving Brown, afin de faire virer la gauche un peu plus à droite, en tout cas pas dans le communisme[11]

    Pensez-vous que Mélenchon, qui en plus est franc-maçon, défend les intérêts des français ?

    Il en va de même pour la Ligue Communiste Révolutionnaire, qui est programmée pour diviser la gauche et ne jamais gagner d’élection.

    Quant à Sarkoléon, il est un pur produit de l’idéologie US. Frank Wisner, qui a mis en place les réseaux Gladio en Italie avec l’aide des maffieux dirigés par Lucky Luciano et en Scandinavie notamment, était le père  du mari de la seconde femme de son père, mais il s’est tiré une balle dans la tête en 1965. Sur Wisner père, on peut ajouter qu’il faisait partie des knight templar, un ordre templier allemand qui donnait dans l’occultisme. C’est aussi lui qui a lancé l’opération Mockingbird, visant à contrôler les médias US et à faire de nombreux journalistes des espions pour les USA.

    Frank Wisner junior, qui était administrateur de la French American Foundation (et d’AIG qui a coulé en 2009), a également occupé de hautes fonctions à la CIA. Cette famille US a permis à Sarko de bénéficier de programmes de formation du département d’Etat US, alors qu’il n’a même pas été capable de finir Sciences Po en France.

    Selon Thierry Meysan, c’est Frank Wisner junior, à la tête du département de la défense US, qui a organisé l’élimination des gaullistes à l’UMP, et la montée de sarkoléon. « Ils agissent en trois temps : d’abord l’élimination de la direction du parti gaulliste et la prise de contrôle de cet appareil, puis l’élimination du principal rival de droite et l’investiture du parti gaulliste à l’élection présidentielle, enfin l’élimination de tout challenger sérieux à gauche de manière à être certain d’emporter l’élection présidentielle », explique le Réseau Voltaire .

    Quant à la mère de Sarko, elle est devenue secrétaire d’Achille Peretti, ex garde du corps de De gaulle, co fondateur du SAC, maire de Neuilly et proche des Corses, qui a offert son premier mandat à Sarkoléon. Pas de bol, Peretti a été mêlé à la French Connection, dénoncé par les US en 1972. Ensuite, Sarko a épousé la nièce d’Achille Peretti en premières noces, et l’année suivante Sarko accède à la mairie de Neuilly, puisque Peretti a fait une crise cardiaque fort opportune.

    94230187.to_resize_150x3000Pasqua, truand corse lié à la French Connection[12] et membre du réseau Gladio via la SAC[13] (Service d’action civique, qui regroupait d’ancien barbouzes et des tas de fachos pour monter des coups tordus et assurer divers trafics), a été l’un des grands soutiens de Sarkoléon au début de sa carrière. Une fois élu, Sarko a nommé Guéant, ex bras droit de Pasqua comme secrétaire général de l’Elysée. Il nomme aussi le franc maçon en chef Alain Bauer, lui aussi formé aux USA et responsable d’une agence de sécurité US, comme chef du renseignement. On se souvient des vacances US de Sarko, payées par Robert F. Agostinelli, un banquier d’affaires US, sioniste et néo-conservateur, et par la famille Cromback.

    Une bonne partie des politiques français sont liés de très près aux intérêts US. Il n’y a qu’à regarder de quels groupuscules atlantistes ils sont membres, dans quelles universités ils ont étudié ou enseigné, et quelles positions ultra libérales, pro sionistes et atlantistes ils défendent ensuite. Tous partagent les mêmes idées bien qu’ils tentent de faire croire le contraire.

    Prenons au hasard Pierre Lellouche. Formé à Harvard, il a rejoint Raymond Aron, grand européaniste à la solde des Etats-Unis[14], au Groupe d’études et de recherches sur les problèmes internationaux (GERPI). Ensuite, lellouche est l’un des fondateurs d’un groupe utra atlantiste, Institut français des relations internationales (IFRI). En 1989 il est conseiller diplomatique de Chirac tout en répandant ses théories dans la presse de droite, puis dirige la délégation parlementaire française à l’OTAN (qui ne sert à rien mais le titre est ronflant)puis du parlement de l’OTAN (qui ne sert à rien non plus). En 2005 il est conseiller à la Défense de sarkoléon, et en 1009 il est nouveau secrétaire d’État français aux affaires européennes, et fervent militant de l’adhésion de la Turquie à l’Europe. Lellouche a participé à au moins deux réunions du Bilderberg (1996, 2003), tout comme Thierry de Montbrial (un habitué du Bilderberg, par contre)qui a fondé et dirige l’IFRI.

    Par ailleurs, lellouche est membre de la commission Trilatérale créée en 1973 par David Rockefeller.

    Lellouche a contribué à virer les gaullistes de l’UMP, lors de la guerre Balladur / chirac. Il se bat contre l’impôt sur la fortune, et fait la morale aux conservateurs anglais car ils perdent du terrain au niveau européen. Evidemment, il a applaudi la 2e nomination de Barroso (autre bilderberger) à la commission europénnne, a applaudi le traité de Lisbonne (ultra libéral), quand l’Irlande a fini par voter oui à l’Europe (au 2e scrutin, vive la démocratie) et aussi pour le traité transatlantique. Bon, je me suis un peu arrêtée sur Lellouche, mais j’aurais pu en prendre des dizaines d’autres comme lui vu que les pions des Etats-Unis trollent avec une grande ferveur la vie politique, sociale, culturelle et médiatique de la France.

    Quant à François Hollande, fils d’un militant d’extrême droite et défenseur de l’utra libéralisme, son gouvernement est composé presque uniquement de Franc maçons, mais surtout de Young Leaders (6 des 8 socialistes membres des Young Leaders sont au gouvernement)et autres pro US (et pro sionistes, tant qu’à faire).

    Le volet militaire

    94230678Au cas où toute cette propagande politique ne suffise pas, les US avaient aussi pensé à une armée capable de massacrer les communistes en cas d’invasion, mais surtout capable de préparer des attentats terroristes dans le cadre d’une stratégie de la tension visant à imposer toujours plus de sécurité dans nos pays. En effet, en faisant peur à la population avec des attentats attribués à l’extrême gauche, on poussait les gens à voter davantage à droite, et ainsi on avait des gouvernement à la botte des intérêts US. Ces armées étaient appelées Gladio en Italie, et réseaux stay behind partout en Europe.

    Il y aurait énormément de choses à dire sur les réseaux Gladio et leurs opérations de déstabilisation.

    Il y aurait à dire aussi sur cette élite qui reste en place parce qu’elle sert des intérêts qui n’ont rien à voir avec l’intérêt commun.

    Si nous sommes aujourd’hui dans des démocraties bidons, dirigés par des politiques corrompus, défendus par des syndicats aux ordres, surveillés par les militaires US, encadrés par des forces de l’ordre répressives, c’est bien parce que le bon peuple a continué à dormir depuis la deuxième guerre mondiale. Parce qu’il a laissé faire, préférant penser que les élites le défendent. Hors, il n’y a rien de plus faux comme on le constate aujourd’hui.

    En Allemagne, l’organisation Gehlen, qui a permis d’exfiltrer des dizaines de nazis vers le Maghreb, l’Amérique Latine et les USA, mais aussi d’entretenir un réseau d’informateurs à l’Est[15], a aussi donné l’organisation Odessa, avec d’anciens nazis qui ont monté divers coups en France et ailleurs. Odessa est réputée pour avoir fait sortir plein de nazis via la « ratline », la route des monastères, qui passait par l’Italie. Odessa avait donc des ramifications en Amérique latine, et comme par hasard on la retrouve derrière moult dictatures, notamment en Argentine.

    Odessa a aussi permis de recaser pas mal d’anciens SS dans la Légion Etrangère française.

    94230702Ces réseaux ont ensuite servi de base pour la mise en place des services de renseignements allemands (le BND) après la guerre.

    Ainsi, des nazis se sont retrouvés aux commandes des renseignements en Europe, en toute impunité. Leur avantage ? Etre foncièrement anti communistes et tout dévoués aux banques. C’est pour cela que ces deux groupes étaient totalement sous le contrôle des Etats-Unis.

    Les réseaux stay behind, étaient donc destinés à créer une armée secrète de barbouzes, mais aussi à corrompre nos élites. C’est ainsi qu’on a trouvé chez un haut militaire de l’OTAN des photos très compromettantes de politiciens belges en train de violer des enfants.

    Les politiques corrompus sont ensuite protégés par les renseignements : les citoyens qui chercheraient trop la vérité seraient vite écartés, car ces politiques sont des pions très utiles du jeu US, et ils doivent rester en place pour obéir aux ordres.

    Le but était de créer un climat favorable aux intérêts US, et de maintenir la pression sur les citoyens européens pour qu’ils élisent des gouvernements de droite. La CIA a ainsi financé moult association pour la « paix » et la « démocratie », toujours radicalement anti communistes.

    Quand les choses ne se passaient pas comme prévu, par exemple quand De Gaulle a viré l’OTAN de la France en 1966 tout en dénonçant l’omnipotence du dollar, on organisait une opération sous faux drapeau, comme mai 68 par exemple, afin de virer De Gaulle. C’est pour cela qu’on se colletine encore des rats d’égout comme Cohn Bendit ou Michel Field, indéboulonnables pions des USA.

    94231097Quand l’Italie a failli virer à gauche en 1948[16] et après, la CIA a cherché à contrôler la vie politique, et a utilisé l’armée de fascistes pour organiser des attentats sanglants comme celui de Bologne qui a fait 85 morts, pour en accuser l’extrême gauche alors que ce sont des troufions d’extrême droite qui ont réalisé l’attentat. En Italie, la CIA s’est même appuyée sur la mafia pour mener certaines opérations et faire élire la démocratie chrétienne, qui regroupait un tas de fascistes.

    Les premiers attentats identifiés comme étant ceux de Gladio en Italie remontent à 1964, quand des bombes ont explosé au siège de la DCI et dans divers médias. C’est évidemment l’extrême gauche qui en a été accusée. Parallèlement à ces activités, les membres du Gladio espionnaient le monde politique, syndical et des hommes d’affaires dans le but de faire chanter des cibles. Une relation homosexuelle ? Une déviance quelconque ? C’était toujours bon à prendre pour ensuite exiger quelques services.

    Daniele Ganser explique que « lors de l’enquête parlementaire sur les agissements du SIFAR, on a retrouvé des dossiers détaillés sur plus de 157.000 italiens« [17]. Le SIFAR, c’est-à-dire les services de renseignements militaires issu de la période fasciste, serait devenu tellement bon dans ce domaine que « la collecte de renseignements pour le compte des pays de l’OTAN et du Vatican est devenue l’une des activités principales du SIFAR« , aurait dit un parlementaire membre de la commission d’enquête.

    Quand le scandale a éclaté, le SIFAR est devenu le SID, et toutes les archives ont été données à la CIA et au chef des services secrets par le chef du SIFAR De Lorenzo.

    94231166La CIA a été jusqu’à recruter Valerio Borghèse, qu’on appelait « le prince noir », un fasciste qui avait dirigé Decima MAS, une division de 4.000 hommes créée en 1941 pour traquer et éliminer les résistants. A la fin de la guerre, il aurait du être pendu mais les US l’ont sauvé, Borghèse ayant été finalement jugé non coupable des crimes qu’il avait commis. Si bien que parmi ses états de service, on trouve un coup d’Etat fasciste en décembre 1970[18].

    Les US se sont donc appuyés sur les renseignements militaires, en l’occurrence le SIFAR, pour espionner les opposants et assurer la victoire des alliés des US. Et bien sûr, le SIFAR échangeait tous ses renseignements avec la CIA. Le SIFAR chapeautait les armées secrètes, sous le contrôle US. Aujourd’hui encore, l’Italie est un pays vérolé par les bases US, au même titre que la Belgique et l’Angleterre.

    Comme les communistes sont restés très populaires en Italie, Gladio est resté très actif. Le pays a donc connu des vagues d’attentats terroristes dans les années 60, 70 et 80. Et si cela ne suffisait pas, le SIFAR s’occupait aussi de contrôler au maximum le parti communiste.

    La loge P2, qui aujourd’hui est décriée même par les francs maçons, a permis à ce système d’être très efficace, puisque les dossiers sur les 157.000 italiens se sont retrouvés entre les mains du premier ministre (et ancien fasciste) Licio Gelli, qui a pu ainsi assurer la victoire de son parti, la DCI. Dans cette loge, on retrouvait le gratin local : « 52 officiers supérieurs du corps des carabiniers, 50 hauts gradés de l’armée italienne, 37 responsables de la brigade financière, 29 officiers supérieurs de la Marine italienne, 11 préfets de police, 70 industriels fortunés et puissants, 10 directeurs de banques, 3 ministres en exercice, 2 anciens ministres, 1 président de parti politique, 38 membres du Parlement et 14 hauts magistrats », égrène Daniele Ganser. Berlusconi aussi en était membre.

    Franc Maconnerie Loge P2 – LICIO GELLI – 1 par CyberPeople

    94231210Selon Ganser, l’assassinat d’Aldo Moro en 1978 par les Brigades Rouges était piloté par le réseau Gladio, car Moro était décidé à composer avec les communistes qui venaient de faire un très bon score aux élections, et cela contre l’ordre donné par les US[19].

    Pour assurer l’impunité à ces fascistes armés, on a imposé des protocoles secrets aux Etats qui rejoignaient l’OTAN. Parmi ces protocoles, certains stipulaient que les groupes d’extrême droite, même terroristes, ne peuvent être démantelés ou poursuivis.

    La directive du Joint Chiefs of Staff datée du 14 mai 1952 soulignait : « Limiter l’influence des communistes en Italie et en France est un objectif prioritaire. Il doit être atteint par tous les moyens  » y compris par le recours à une guerre secrète et à des opérations terroristes. « Il n’est pas indispensable que les gouvernements italiens et français soient informés du plan “Demagnetize” car celui-ci pourrait être perçu comme une violation de leur souveraineté nationale », explique l’historien Daniele Ganzer. Vous lisez bien : il était question d’organiser des opérations politiques, paramilitaires et psychologiques en France et Italie, à l’insu des gouvernements et des parlements. Au nom de quoi ? Il serait bien de le déterminer, et qu’on arrête de nous faire le coup de la lutte anticommuniste.

    En France où, avant et après la guerre, les communistes ne cessaient de gagner en popularité, on avait donc un patronat fasciste, collabo et anticommuniste qui rejoignait parfaitement l’idéologie US après avoir rejoint celle d’Hitler.

    D’où de nombreuses actions clandestines destinées à freiner la gauche et les mouvements populaires, à justifier des mesures de sécurité, et même à éliminer certains opposants. En 1945, c’était le branle bas de combat devant les 30% de voix données aux communistes lors des municipales. Mais, De Gaulle a quand-même refusé que les communistes occupent des postes importants au gouvernement. En 1947, le président du Conseil Ramadier les a de nouveau éjectés du gouvernement, qu’ils n’ont plus réintégré avant 30 ans, et cela à la demande de Washington[20].

    Le Service Action Civique a été l’instrument officieux de la répression des gauchistes en France, et a recueilli nombre de fachos prompts à participer à divers attentats. Du côté officiel, on avait les services secrets militaires, le SDECE, bourré d’anticommunistes.

    Dès 1947, un coup d’Etat fasciste était prévu, dans le cadre du « plan bleu » destiné à bloquer la montée des communistes en France via une déstabilisation du gouvernement suite à divers attentats terroristes. Là aussi, on devait accuser la gauche d’avoir organisé lesdits attentats, et de nombreuses caches d’armes étaient réparties dans le pays.

    94231254De nombreux groupes paramilitaires ont été mis en place, comme « Paix et Liberté », qui menait des opérations anticommunistes et de guerre psychologique en Europe de l’Ouest, et avait des branches dans plusieurs pays. D’après Ganser, Paix et Liberté prenait directement ses ordres de l’OTAN, et de hauts responsables de l’Etat français figuraient parmi les décideurs de Paix et liberté. Le patron de ce groupuscule, Jean-Paul David, s’est rendu à de nombreuses reprises aux Etats-Unis pour y prendre ses ordres. La France était alors dirigée par René Pleven, qui a participé aux premières réunions du Bilderberg.

    Quand le Plan Bleu a été éventé, Ramadier a décidé de créer une nouvelle armée anticommuniste, nichée au sein du SDECE, les renseignements militaires pilotés par l’OTAN.

    Pour armer et entraîner ces troupes de subversion, les US et les anglais se sont dévoués, contre rémunération pour les seconds, souvent gratuitement pour les premiers.

    Certains gladiateurs Italiens ont ainsi été entrainés au Psychological Warfare Center de la CIA, à Fort Bragg aux Etats-Unis, la plus grande base d’entraînement de commandos au monde. Mais en France, le principal centre d’entraînement du SAC créé par Jacques Foccart se trouvait à Cercottes près d’Orléans, et a été mis en place par le même Foccart. Plus tard, on a considéré que c’était aussi le principal lieu d’entraînement des « gladiateurs » français. De fait, selon certains, Foccart était un pivot entre l’OTAN et le réseau stay-behind. Quant au financement, il provenait du SDECE mais aussi du trafic de stupéfiants.

    En France, la guerre d’Algérie a montré que les paramilitaires du Gladio étaient déconnectés des dirigeants politiques quand un coup d’Etat a été organisé en 1958 pour installer De Gaulle au pouvoir, par des commandos fascistes et Jacques Foccart, notamment. C’était l’opération « Résurrection », organisée par le SDECE avec comme plan de parachuter des commandos sur diverses institutions de la République à Paris et arrestations ciblées. L’affaire s’est terminée par la fin de la IVe République et les pleins pouvoirs à De Gaulle.

    En 1961, les militaires fascistes réunis dans l’OAS ont tenté de faire tomber De Gaulle quand il a commencé à parler de l’indépendance de l’Algérie. Ils ont donc fait un putsch et établi un gouvernement dissident à Alger[21]. Evidemment, là aussi la CIA avait, au minimum, donné son accord à l’opération. De fait, les US n’appréciaient pas du tout la position de De Gaulle par rapport à l’OTAN.

    94231803Puis, le combat s’est transformé en attentats et tentatives de meurtres sur le sol français, mais aussi en Espagne, en Suisse ou en Allemagne, où des activistes du FLN ont été massacrés par l’OAS et ses sbires. Puis, l’OAS a été dissoute et c’est le SAC qui a pris le relais. Pourtant, le SAC était le joujou de De Gaulle. A l’origine, le SAC tapait sur les syndicalistes et les grévistes, et protégeait des politiciens de droite, comme Achille Peretti par exemple. Puis il a musclé ses interventions, notamment quand Jacques Chirac l’a présidé en 1975.

    Plus grave, on trouve divers groupuscules templiers liés à l’OTAN, avec à leur tête des fascistes à la botte des USA. L’Ordre du Prieuré de Sion était par exemple comptait parmi ses membres Roger Patrice Pelat, grand affairiste ami de Mitterrand.

    L’ancien milicien Paul Touvier, lui, a été protégé par la Militia Sanctae Mariae dont il était membre depuis 1955. « Ces cellules peuvent être rattachées à divers organismes de l’OTAN. En général, elles obéissent au CCUO (comité clandestin de l’union occidentale), au CPC (comité clandestin de planification) ou à l’ACC (comité allié de coordination), mais elles peuvent aussi être directement subordonnées au Supreme Headquarter Allied Powers Europe (SHAPE)« , le QG de l’OTAN, lit-on dans l’oMnium des Libertés. Luc Jouret, qui a dirigé l’Ordre du Temple Solaire, qui, on s’en souvient a fait scandale suite aux « suicides collectifs » d’adeptes en Suisse, au Canada et en France, était un paracommando belge membre du Gladio. Je ne m’étale pas sur le sujet, on l’a déjà abordé ici.

    Le SDECE, qui a commis d’innombrables exactions en France et ailleurs, a ensuite été transformé en DGSE par Mitterrand. La DGSE collabore toujours avec l’OTAN dans le cadre du stay-behind au début des années 90[22].

    Mais, l’internationale fasciste était très au point. Un nazi comme Otto Skorzeny, spécialisé dans les opérations commando, a créé en Espagne une société de mercenaires, Paladin group, qui travaillait aussi bien pour les colonels grecs que pour le SDECE, Kadhafi, l’Afrique du Sud de l’apartheid ou les réseaux Gladio. Skorzeny est au centre du réseau Odessa, et a notamment exfiltré Mussolini. En Espagne, il a conseillé Franco en matière de sécurité[23]… Skorzeny a ensuite été en Egypte pour conseiller le général Naguib[24], puis est allé vivre aux Etats-Unis[25], d’où il a aidé à réprimer les opposants aux dictatures d’Amérique latine. Sur son lit de mort, il aurait avoué avoir assassiné Nicola Tesla en 1943, avec Reinhard Gehlen, puis avoir volé ses plus brillantes inventions (cela expliquerait en partie la technologie incroyable dont disposait Hitler durant la guerre).

    Conclusion

    On peut s’énerver de voir des agents US parmi les manifestants ukrainiens. De voir les islamistes financés par l’Europe en Syrie, de voir ruiner la Palestine pendant que les sionistes dictent la loi chez nous… Mais c’est d’abord chez nous qu’il faut faire le ménage.

    Tout ce système nous vérole, partout et depuis des dizaines d’années. Du Cambodge à la France, de l’Argentine à la Russie, nous subissons tous cette domination subtile ou violente mais toujours implacable, qui fonctionne au service d’une petite élite. Car, les citoyens américains, eux aussi, subissent ce système.

    Il est encore difficile d’appréhender la question dans sa globalité : dans un ultime geste de mépris des peuples, ni la CIA ni l’OTAN n’ont l’intention de communiquer quelque document que ce soit aux parlements concernés, aux historiens ou journalistes qui cherchent à comprendre[26]. Mais ce que l’on sait, c’est que la dissolution officielle de Gladio n’était qu’une mascarade.

    94232073Depuis l’incendie du Reichstag en 1933[27], qui a permis de donner les pleins pouvoirs à Hitler et d’éliminer les opposants de gauche[28], on s’aperçoit que la même recette est appliquée : attentat bidon, désignation de la gauche comme coupable, montée de la droite voir de l’extrême droite, pour le plus grand bonheur des banques US et anglaises.

    En tout cas, comme le dit Daniele Ganser, « Il est impossible de comprendre la politique en Europe sans avoir une connaissance précise des réseaux « Stay-Behind » « .

    Révolutions bidons menées par les US (liste non exhaustive):

    Iran : coup d’Etat contre Mossadegh en 1953[29]

    Afghanistan : financement d’Al Quaida après avoir financé ses adversaires.

    94231908Guatemala : coup d’Etat contre le président Arbenz en 1954. Là aussi, l’affaire a été reconnue tardivement par les US.

    Nicaragua : financement des Contras d’extrême droite via l’argent de la drogue pour virer le président de gauche élu démocratiquement.

    Equateur : coup d’Etat contre Rafael Correa en 2010

    Bolivie : tentative de coup d’Etat contre Evo Morales en 2009

    Honduras : coup d’Etat contre Manuel Zelaya en 2009

    Chili : coup d‘Etat contre Allende, répression des opposants, installation de l’ultra libéralisme.

    Venezuela : tentatives de coup d’Etat contre Chavez en 2002 et 2007, nouvelle tentative contre son successeur en 2014.

    Brésil : coup d’Etat militaire en 1954, qui dure jusqu’en 1985.

    Maghreb : Libye, Tunisie, Egypte (militants formés aux USA par la Freedom Foundation)

    Cambodge : armement, entraînement et financement des Khmers Rouges de Pol Pot par la CIA puis les SAS britanniques dans les années 80.

    Inde : financement de Ghandi.

    Congo : coup d’Etat en 1960, assassinats d’opposants, attentats.

     

    Une partie des coups tordus menés en Europe via Gladio :

    94233739Italie : attentats, financement de la DCI et de médias alignés, tentatives de coups d’Etat[30], répression de l’opposition, propagande européenne et ultra libérale, services secrets à la botte des US.

    Belgique : tueries du Brabant, cooptation des pédophiles au pouvoir, infiltration des services secrets, assassinats ciblés[31], opérations terroristes pour faire accuser la gauche et instaurer la terreur, financement de groupes d’extrême droite comme Westalnd New Post[32].

    Luxembourg : opérations clandestines de l’OTAN telles que des attentats (18 restent « inexpliqués » entre mai 1984 et mai 1986), stratégie de la tension. Licio Gelli a été abrité au Luxembourg dans les années 80, sans qu’on sache pourquoi…

    Allemagne : mise en place des services secrets nationaux avec plein de nazis[33], attentats terroristes (comme à la fête de la bière à Munich en 1980[34]), stratégie de la tension[35], attaques contre les socialistes et les communistes, propagande européaniste et ultra libérale, financement de groupuscules d’extrême droite et d’ordres templiers (liés à la franc maçonnerie et satanistes). Signature d’un protocole secret « selon lequel les autorités ouest-allemandes s’abstiendraient de toutes poursuites judiciaires à l’encontre des partisans de l’extrême droite reconnus ». Le réseau a été ensuite intégré au fonctionnement de l’OTAN quand l’Allemagne a rejoint ce machin en 1955.

    Danemark : mise en place d’une armée stay-behind (Absalon) avec la CIA et l’OTAN, infiltration des renseignements par des fascistes, espionnage de la gauche, opérations sous faux drapeau contre la gauche.

    94233813Norvège : armée stay-behind en lien avec les services secrets, propagande anti communiste. Certaines taupes des services US ont poussé à l’intégration vers l’OTAN, ou ont favorisé l’armement nucléaire d’Israël[36]. Opérations clandestines contre la gauche et les mouvements contestataires. Anders Breivik, qui a massacré 70 ados sur l’île d’Utoya, s’est réclamé comme étant membre du Gladio.

    Pays-Bas : armée stay-behind intégrée aux services secrets, réintégration d’anciens nazis, notamment dans la famille royale avec la nazi et co fondateur du Bilderberg le prince Bernhardt, un pédophile notoire, propagande anti communiste.

    Espagne : dictature de Franco[37], accueil de nombreux nazis, utilisation des renseignements pour réprimer les opposants, assassinats ciblés dans les années 70. Ensuite, les USA ont misé sur le poulain de Franco, le roi Juan Carlos, pour mener l’intégration européenne.

    Portugal : dictature de Salazar[38], opérations contre les communistes et les opposants espagnols via les services secrets, élections truquées, assassinats ciblés. Della Chiaie y a été très actif via Aginter Press, une agence qui entraînait les gladiateurs locaux (et qui disposait d’un siège en France). Ensuite, les leaders de la « révolution des œillets » en 1974, tels que José Manuel Barroso

    , ont été cooptés par la CIA.

    Grèce : coup d’Etat des colonels en 1967 après une série d’attentats d’extrême droite imputés aux communistes (qui avaient organisé la Résistance pendant l’invasion nazie), répression de l’opposition[40], mise en place d’une armée secrète d’extrême droite.

    Kosovo : guerres en Ex Yougoslavie et au Kosovo mettant en place un gouvernement corrompu. On retrouve d’ailleurs Frank Wisner Junior au Kosovo, où il était chargé d’assurer l’indépendance.


    [1] La synarchie n’a officiellement pas existé. Créée en 1922 en France, elle regroupait des banquiers et industriels fascistes qui voulaient instaurer la dictature en France. Ils ont évidemment collaboré avec les nazis, et ont continué leur bonhomme de chemin après la guerre. L’historienne Annie Lacroix-Riz a beaucoup écrit sur le sujet.

    94233919[2] Pour un proche des socialistes, resté à l’Elysée comme conseiller tout au long des mandats de Mitterrand, il est comique d’utiliser les fachos du SAC pour ses coups tordus tels que le coulage du Rainbow Warror en 1985 ou le génocide au Rwanda. Grossouvre avait une entreprise qui avait le monopole de l’embouteillage des Coca-Cola.

    [3] Foccart, fidèle allié de Grossouvre et Mitterrand, a joué un rôle clé dans les réseaux de la franceafrique, dans la fondation du SAC (service d’action civique), mais aussi des réseaux stay behind. Il a aussi mené avec succès quelques coups d’Etat en Afrique. Lui aussi a été collabo, puis est miraculeusement devenu résistant quand le vent a tourné.

    [4] Et sa campagne électorale financée par des banques via de l’argent déposé en liquide et récupéré par Maurice Papon.

    [5] La fondation Rockefeller a fait un énorme travail de « promotion des sciences sociales » en Europe. L’histoire, la sociologie, la géographie, l’ethnologie, la psychologie, ont donc été totalement formatées par les financements de cette fondation, qui a tout fait pour que ces études restent bien empiriques, loin de l’analyse par rapport à la réalité de la vie des gens. Ex : en histoire, on n’étudie que les grands hommes, les grandes dates, les documents « officiels », surtout sans aucune démarche critique.

    [6] Si un type comme Raymond Aron a pu nous abreuver à outrance de loghorrée idéologique pro européenne, c’est aussi parce qu’il a reçu pour ses « travaux » des financements de ces fondations, paravents de la CIA en la matière.

    [7] On notera d’ailleurs que la quasi totalité de nos syndicalistes dits « représentatifs » depuis la guerre sont franc maçons, et que la franc maçonnerie est utilisée par les US depuis la guerre pour coopter nos « élites ». Les US ont tout fait pour que les syndicats ne demandent que le minimum social, et pour qu’aujourd’hui on perdre ces faibles acquis sociaux.

    [8] Marjolin a été le premier commissaire général au Plan, destiné à mettre en route l’Union Economique et Monétaire. Il avait étudié aux USA grâce à une bourse de la fondation Rockefeller, et a fini sa carrière comme administrateur de multinationales, telles que Royal Dutch Shell (appartenant à la reine des Pays Bas et au prince Bernhard, co fondateur du Bilderberg ) ou la Chase Manhattan Bank (à Rockefeller, l’autre grand fondateur du Bilderberg en 1954, fondateur également de la Trilatérale et membre éminent du CFR), et comme conseiller de nombreuses autres multinationales, telles que IBM ou American Express.  Je reviendrai plus tard sur ce personnage.

    [9] Frank Wisner Junior, mari de la deuxième femme du père de Sarko, numéro un du département de la défense US, administrateur de la french American Foundation, était aussi administrateur de l’officine anglaise qui a créé les faux listings Clearstream, Hakluyt & Co, où on retrouve aussi Javier Solana, frère d’un pédophile grillé en Espagne, et ex patron de l’OTAN.

    [10] Quant à l’élimination de Fabius pour laisser le champ à Ségolène Royal, c’est DSK qui s’en est chargé, et a été récompensé par son poste au FMI.

    94233993[11] Jospin, DSK et Cambadélis, alors étudiant à la tête du syndicat étudiant lié au PS, l’Unef-ID (très peu contestataire évidemment quand le PS est au pouvoir) faisaient aussi partie de cette clique. Cambadélis a donc souvent rencontré Irving Brown, agent de la CIA spécialisé dans le financement des syndicats non communistes et pro US, en tant que représentant du syndicat US AFL-CIO, monté en opposition aux syndicats communistes. Brown a ainsi été maître d’œuvre de la scission de la CGT (tendance communiste) et FO (non coco). Jospin, DSK et Cambadélis ont ainsi réussi à prendre les rênes du PS, qui est aujourd’hui complètement mort et complètement à droite. Comme les « démocrates » US. On notera aussi que DSK, Valls et cambadélis étaient mêlés à l’affaire du détournement massif d’argent de la caisse des étudiants, la MNEF.

    Mitterrand était aussi un pilier du trotstkisme, ex collabo entré à la SFIO via Pierre Joxe, qui a ensuite propulsé Jospin.

    [12] Notamment via Jean Venturi, délégué commercial de Pasqua au sein de la société Ricard, qui acheminait la drogue raffinée dans les labos de Marseille jusqu’au Canada.

    [13] Pasqua a été le chef du SAC en région PACA.

    [14] Membre du Congrès pour la liberté de la culture qui était financé par la CIA pour vanter les mérites du modèle US auprès des citoyens européens. Ce truc a coopté nombre de journalistes et nombre de médias, comme valeurs Actuelles, L’Express, Libération…

    [15] Apparemment, la plupart des informations reçues par les Etats-Unis sur ce qu’il se passait à l’Est provenaient de l’organisation Gehlen.

    94234020[16] En 48, le PC et le PS italiens se sont unis et ils allaient très certainement gagner les élections. La CIA a donc largement financé le parti chrétien, qui était encore un ramassis de fascistes et d’affairistes pas épurés. A côté de cela, de violentes campagnes de diffamation ont été menées contre les socialistes et les communistes. Finalement, les chrétiens ont remporté la majorité des sièges au Parlement. D’importantes manifestations s’en sont suivies, largement réprimées. Si la DCI (le parti chrétien) avait perdu, les navires de guerre US qui squattaient le long des côtes et le groupe paramilitaire de la DCI étaient prêts pour une guerre civile. Et l’année suivante, l’Italie rejoignait l’OTAN.

    [17] Des dossiers qui ont fini dans les mains de Licio Gelli, ancien franquiste, vénérable de la loge P2, où le chef des services secrets venait d’être intégré aux près de 1.000 membres existants. Il s’en est servi tout au long de sa carrière politique.

    [18] Il s’agissait d’envahir le ministère de l’Intérieur pendant la nuit avec un groupe de 50 néo nazis. Le coup a été arrêté au dernier moment car Borghèse aurait reçu l’ordre d’arrêter (mais par qui ? Mystère). Quand le scandale a éclat quelques semaines plus tard, la plupart des protagonistes ont fui vers l’Espagne franquiste.

    [19] Ganser explique que suite à l’enlèvement et à l’assassinat de Moro, « Les services secrets militaires et le Premier ministre en fonction, Giulio Andreotti, accusèrent l’organisation terroriste d’extrême gauche les Brigades Rouges et prirent des mesures énergiques contre la gauche. 72 000 barrages furent dressés et 37 000 maisons fouillées. En moins de deux mois, plus de 6 millions de personnes furent entendues« .

    [20] En gros les US ont dit qu’ils ne donneraient plus l’argent du plan Marshall à la France si les communistes restaient au gouvernement.

    [21] Ce gouvernement est quand-même tombé au bout de quatre jours. Après cela, l’OAS a continué ses exactions en Algérie, torturant et massacrant systématiquement les opposants, organisant des attentats destinés à casser les négociations pour l’indépendance.

    [22] Une réunion de l’ACC, une cellule de l’OTAN chargée su stay-behind, s’est tenue en octobre 1990 à Bruxelles, et la France y a participé, au moment même où Mitterrand niait l’existence de ces réseaux depuis qu’il est président.

    [23] Avec d’autres fascistes, notamment d’Italie tels que Stefano Delle Chiaie (membre de la P2 qui a fui l’Italie pour l’Espagne après le coup d‘Etat raté de 1970, puis a fui à nouveau vers le Chili et l’Argentine quand Franco est mort en 1975, et là il a participé à l’opération Condor destinée à éliminer les opposants à Pinochet),  Skorzeny a organisé des assassinats d’opposants, a infiltré les groupes contestataires comme l’ETA ou des mouvements de gauche. Quant à Della Chiaie, on le retrouve aussi derrière un coup d’Etat en Bolivie, avec Klaus Barbie, ancien chef de la Gestapo à Lyon. Décidément, le monde des nazis est très petit.

    [24] « En 1963, le Mossad apprend qu’un de ses anciens subordonnés, H. Mann, est chargé de la sécurité des scientifiques allemands travaillant pour l’Égypte à la mise au point d’armes non conventionnelles. Le Mossad tente alors de recruter Skorzeny, qui accepte en échange d’un engagement des Israéliens de ne pas chercher à l’éliminer par la suite. Grâce à lui, le Mossad récolte d’importantes informations sur la structure et les scientifiques du programme de recherche égyptien », nous dit Wikipedia.

    94234150[25] A sa mort il a lâché une bombe : une série de photos montrant la famille bush en compagnie de Martin Bormann ou Mengele, par exemple.

    [26] En 1990, le premier ministre Italien Andreotti a parlé du Gladio devant le Parlement. On constate qu’ensuite, les médias étrangers ont eu des réactions variées, et en France on a parlé au minimum de cette affaire. Les parlements de trois ou quatre pays ont lancé des enquêtes parlementaires qui à chaque fois se sont heurtées au secret invoqué par les responsables de l’OTAN et des divers services impliqués.

    [27] On sait aujourd’hui que le jeune communiste qui a été jugé coupable de cet incendie n’était qu’un bouc émissaire. D’ailleurs, selon Ganser, avant même le début du procès de ce pauvre type, les services anglais savaient que c’était le parti nazi qui avait organisé l’incendie du Reichstag. Etrangement, les historiens (tous issus de facultés financées à l’origine par la CIA) n’ont toujours pas le droit de dire la vérité sur cette affaire.

    [28] Les premiers camps de concentration ont ouvert dans la foulée pour accueillir ces opposants. 25.000 personnes y ont été envoyées dès le mois suivant l’incendie.

    [29] Il avait eu la mauvaise idée de nationaliser le pétrole, sur lequel les compagnies US et Anglaises avaient la mainmise. Les US ont reconnu récemment être derrière le coup d’Etat.

    [30] Notamment en 1963, avec un coup d’Etat destiné à éliminer un gouvernement de gauche qui avait pu rester en place grâce à Kennedy. Ce coup était piloté par l’ex chef du SIFAR (services secrets liés à Gladio) De Lorenzo, qui a préparé un nouveau coup d’Etat en 1964, avec invasion des moyens de communication et déportation de socialistes et des communistes. Le 15 juin 1964 ses blindés ont débarqué sur Rome. Un autre coup d’Etat avorté piloté par Borghèse a failli avoir lieu en 1970.

    [31] Dont l’assassinat du leader communiste Julian Lahaut en 1950, car il s’opposait au retour du Roi, considéré comme une marionnette de droite à la solde des USA.

    [32] Groupe créé par Paul Latinus, recrue de la DIA (Defense Intelligence Agency) américaine. Latinus a  aussi participé à l’opération Condor au Chili, mêlé aux tueries du Brabant. Il a été tué en prison en 1985 et on a dit que c’était un suicide.

    [33] Klaus Barbie, avant d’être exfiltré en Amérique latine où il a fait dans le trafic de drogues, d‘armes et dans le soutien aux dictatures, a permis de recruter nombre de nazis qui ont intégré les réseaux stay-behind. Les nouveaux services secrets allemands, le BND, ont été mis en place Reinhard Gehlen, nazi lui aussi, et réputé comme un tortionnaire sadique. A la fin de la guerre, pour ne pas etre pris par les Russes, Gehlen a mis ses archives sur micro films pour les donner aux US. Après guerre, c’est naturellement sur lui que les US ont compté pour mettre en place les services secrets, financés par les USA.

    [34] 13 morts, 213 blessés, suite à cet attentat organisé par l’extrême droite néo nazie. D’après les familles de victimes, il n’y a eu aucune enquête sur les groupuscules qui en sont responsables. On a pourtant condamné un lampiste ou même un innocent, histoire de faire mine que la justice a été rendue. En réalité, on retombe sur les réseaux stay behind

    [35] En 1952, le réseau stay-behind en Allemagne a été éventé dans la presse. Quelle fut la réaction des autorités ? Etouffer l’affaire, freiner les investigations, nier. Des juges qui ont permis, grâce à un vice de procédure grossier, aux Gladiateurs locaux de rester libres, ont même eu une promotion. Personne n’a été arrêté car la Cour suprême a dit que les types avaient agi « sur ordre de plusieurs agences américaines ». On a envie de dire « raison de plus pour les condamner« , mais on vit dans un monde de fascistes. Quoi qu’il en soit, les nazis du réseau stay behind ont été exfiltrés aux Etats-Unis, où ils ne risquaient aucune poursuite. 50.000 nazis auraient ainsi trouvé asile aux USA juste après la guerre.

    [36] Comme Jens Christian Hauge, agent de l’OSS devenu ministre de la Défense norvégienne après la guerre, puis ministre de la Justice. Il a ensuite dirigé la compagnie pétrolière Statoil, et était membre du Bilderberg.

    94234237[37] En 1936, des militaires ont renversé le président de gauche Manuel Azada, qui gagnait en popularité suite à des réformes sociales. Après trois ans de combat contre les républicains, Franco a pris le pouvoir. Il a bien été aidé par tous les européens, notamment la France qui s’est arrangée pour bloquer l’or espagnol au moment où les républicains, encore légalement au pouvoir, en avaient besoin, et en n’intervenant pas contre la menace brune. Les anglais ont été les premiers à reconnaître ce « gouvernement », et les USA les ont fait rentrer à l’ONU en 1955. Ils ont aussi entraînée l’armée secrète fasciste aux Canaries. Sous Franco, pas d’élections libres, traque et torture des opposants établie en règle, corruption et népotisme étaient la norme. En 68, l’armée secrète a mené des coups tordus contre les étudiants en grève.

    [38] Ancien nazi, devenu fasciste, qui a aidé Hitler à faire passer des armes à Franco, par exemple.

    [39] Barroso est un peu le Cohn Bendit portugais : militant de gauche maoiste mais anti communiste dans les années 70, il est resté fidèle à Washington toute sa vie. Soupçonné d’être le commanditaire de l’enlèvement de Maddie McCann, il est certainement compromis en plus d’être un vendu par nature. Très vite, le maoiste devient socialiste, au moment où Frank Carlucci représente la CIA à lisbonne. Carlucci était le patron de Carlyle, dont Barroso est proche. Il a aussi étudié en Suisse et à Georgetown aux Etats-Unis. En rentrant il prend les rênes du parti socialiste portugais et privatise en 2003 le pétrole portugais au profit de … Carlyle… Bizarrement, juste après il est nommé deux fois de suite, à l’unanimité et sans vote, comme président de la commission « européenne ».

    94234269[40] En fait dès 1943 l’Angleterre a lâché les résistants communistes et a commencé à miser sur les fascistes. Les communistes ont alors été traqués par des brigades de nazis avec l’agrément total de Churchill. Les anglais ont ensuite mis en place dès 1944 une armée d’extrême droite au sein de l’armée grecque afin d’éliminer les communistes et les socialistes. Churchill a ensuite restauré la monarchie et des gouvernements toujours à droite. En 46, la gauche se révolte, et Churchill demande l’aide des US, qui envahissent le pays et s’appuient eux aussi sur les groupuscules d’extrême droite (mais aussi sur des bombes au napalm) pour éliminer les opposants. Malgré tout, la gauche est passée aux élections de 64, puis virée par le roi en 65. L’instabilité s’en est suivie, mise à profit pour organiser des attentats, attribués à la gauche mais réalisés par la droite. Le coup d’Etat de 1967 faisait suite à la décision grecque de séparer les renseignements grecs de la CIA. L’armée secrète a pris le contrôle du ministère de la Défense puis des blindés sont entrés dans Athènes et ont encerclé les institutions démocratiques. Le premier ministre a été arrêté ainsi que plus de 10.000 citoyens déjà listés, qui ont été torturés façon Gestapo. Le lendemain, le pays était sous dictature militaire. Il s’agissait là d’un plan de l’OTAN, le plan Prométhée, parfaitement réalisé.

     

    http://globalepresse.com/2014/03/02/scandale-gladio-le-formatage-de-leurope-par-les-reseaux-fascistes-et-les-usa

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    Moscou inverse les rôles à Kiev,

    par Thierry Meyssan

     

    Moscou inverse les rôles à Kiev

     


    Moscou inverse les rôles à Kiev , par Thierry Meyssan

     

    [1] « Après la Yougoslavie, l’Ukraine ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 5 février 2014..

     

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