•  

    Exclusif: Le gouvernement tunisien ouvre une enquête sur la visite de BHL en Tunisie

    1 novembre 2014 à 12:33
     

    Bernard-Henry-Levy-en-Israel

     

    Le ministère des Affaires étrangères tunisien a demandé à ses services l'ouverture d'une enquête urgente sur la visite en Tunisie de l'intellectuel français Bernard Henri Lévy.


    Par Zohra Abid


    Joint au téléphone par Kapitalis, Mongi Hamdi, chef de la diplomatie tunisienne, a déclaré que son département n'a pas été informé de cette visite pour le moins bizarre, ajoutant qu'il n'en avait lui-même aucune idée.


    «Normalement, il s'agit d'une personnalité connue et nos protocoles doivent être informés. Nous devons connaitre la partie qui a invité secrètement cet homme. Nous allons mener notre enquête et réagir en conséquence. Inviter secrètement une personnalité comme Bernard Henri Lévy n'est pas un acte anodin», nous a déclaré M. Hamdi, ajoutant qu'il assume la responsabilité de ses propos. Ambiance...

     

    Tollé général


    Par ailleurs, un groupe d'avocats appelle le procureur de la république à ouvrir une enquête sur le parti ou la partie qui a invité l'intellectuel sioniste Bernard Henri Lévy en Tunisie.


    Cette visite est une menace à la sécurité du pays, estiment ces avocats, qui accusent le philosophe français, sur la base de ses engagements antérieurs en Irak, en Syrie et en Libye, de mener des actions visant à déstabiliser le monde arabe et à y semer les graines de l'anarchie au profit de l'Etat d'Israël, dont il est l'un des plus fervents et inconditionnels défenseurs en France.


    Me Abdelaziz Essid a, sur sa page Facebook, demandé l'ouverture immédiate d'une enquête pour connaître le nom du parti ou de la personnalité ayant invité le philosophe en Tunisie et pour quel but.


    Depuis le début du printemps arabe, Bernard Henri Lévy a toujours affiché son soutien aux groupes islamistes armés. Et ses interventions ont souvent été suivies, comme en Libye, par le déclenchement d'affrontements armés.


    Mohamed Chawki Abid, ingénieur économiste, a commenté, lui aussi, sur sa page Facebook, la visite en Tunisie de Bernard Henri Lévy. «Je suis agréablement surpris par la réaction solidaire des avocats tunisiens et des facebookers contre l'arrivée de Bernard-Henry Lévy à Tunis. Je note également qu'un grand nombre de Tunisiens découvre aujourd'hui l'ingénierie perverse de BHL dans la mise en effervescence des pays du printemps arabe», écrit-il.


     " Je ne veux accuser personne, mais j'exhorte notre Procureur de la République de faire le nécessaire quant à la demande expresse du Collectif d'avocats pour identifier la ou les personnes (physiques ou morales) ayant invité BHL à venir en Tunisie. Ce faisant, le peuple tunisien saura qui est l'allié du sionisme dans notre pays ",   conclue M. Abid.


    Interrogé à propos de cette visite, un dirigeant de Nida Tounes,  vainqueur des législatives du 26 octobre 2014, a indiqué à Kapitalis que son parti a appris l'arrivée du philosophe français à Tunis par la voie des médias et qu'il n'y est associé d'aucune manière.

    Selon certaines sources, M. Lévy serait l'invité du président du parti islamiste Ennahdha Rached Ghannouchi.


    Rappelons aussi que les deux hommes – qui n'ont, apparemment, rien en commun – s'étaient déjà rencontrés, en août 2013, à Paris. Et qu'ils ont un ami commun, le dirigeant islamiste libyen – et ancien combattant d'Al-Qaïda – Abdelhakim Belhaj.

     

    Tout cela est louche, trop louche, au regard des Tunisiens, qui ont réussi leur transition démocratique sans aucune ingérence étrangère et sont en passe de réussir leur seconde alternance démocratique en 3 ans.

     

    Article lié :

    Bernard-Henri Lévy persona non grata en Tunisie

     


    Exclusif: Bernard Henri Lévy prié officiellement de quitter la Tunisie

     


    .

    Dernière mn :

    BHL vient de quitter Tunis à la demande du gouvernement tunisien

    1 novembre 2014 à 22:09
     

    Bernard-Henry-Levy-persona-non-grataFrançois Henri Lévy a été contraint d’écourter son séjour en Tunisie et de quitter Tunis pour Paris dans la soirée du samedi 1er novembre 2014. 


    Le ministre des Affaires étrangères tunisien Mongi Hamdi a confirmé ce départ précipité du philosophe et activiste politique français, débarqué à l’aéroport de Tunis-Carthage, dans la soirée du vendredi 31 octobre 2014, pour un séjour qui a suscité des interrogations et, surtout, des manifestations organisées par la société civile.

     

    Les manifestants rejettent toute immixtion de cet intellectuel sioniste, semeur de désordres, dans les affaires du pays et de la région. Les manifestations ont eu lieu hier soir à l’aéroport et aujourd’hui devant l’hôtel où M. Lévy a logé, à Gammarth, dans la banlieue nord de Tunis. Ce qui a obligé les autorités tunisiennes, non informées de son arrivée, de lui demander de quitter le pays dans le premier vol pour la France.


    Selon certaines sources, M. Lévy avait rendez-vous avec des responsables libyens et des intermédiaires tunisiens cherchant à faciliter les négociations entre les factions en conflit en Libye.

     

    BHL vient de quitter Tunis à la demande du gouvernement tunisien  .

     

    .

    .
    BHL multiplie les échecs :

     

    Pop corn: le roman photo des flops de BHL

    (cliquer sur le lien ci-dessus)

    @monachollet

     

    L'arrêt prématuré de sa pièce « Hôtel Europe », faute de spectateurs, le démontre : on peut être un as de la promo et multiplier les échecs. >>>

     

     

     

     

    Après sa fessée en Tunisie BHL va vouloir rebondir. Sa prochaine proie pourrait être les Kurdes. Les pauvres ont pourtant déjà assez souffert !

    .

    .

     

     

     

     


    votre commentaire
  • Algérie : une frontière et des dangers

    Publié le 26 octobre 2014Mis à jour le 26 octobre 2014

    polisario-aqmi-zone

    L’Algérie face au danger terroriste. D.R.

     

    L’Algérie a une frontière commune avec sept pays africains, sur une longueur totale de plus de 6300 km, ce qui constitue un facteur géostratégique très important. Cependant, elle fait face en ce moment à un siège qui ne dit pas son nom, allant de sa frontière Est à celle du Sud, pendant qu’à l’Ouest, le régime monarchique du Maroc mobilise ses troupes de contrebandiers de la drogue et du carburant dans une manœuvre pernicieuse visant l’Algérie. Non content de cela, le royaume du tourisme sexuel n’a pas hésité à acheter de nombreux journalistes dans des médias français pour discréditer l’Algérie, comme ce fut révélé par le mystérieux Chris Coleman, celui que l’on appelle désormais le Snowden arabe. Celui-ci a détaillé le rapport qu’entretient le Makhzen avec ces journalistes français, chargés d’appuyer la monarchie archaïque du Maroc dans sa gestion du dossier du Sahara Occidental qui, rappelons-le, reste un cas non résolu de colonisation. La campagne de dénigrement du Maroc envers l’Algérie dure depuis des années mais elle a pris un tour nouveau avec une rumeur qui a fait le tour des réseaux sociaux concernant le redessinnement de la frontière algéro-marocaine sous la supervision de militaires français quand, peu avant la fête de l’Aid El Kébir, le Maroc aurait annexé, d’après une information qui émane du Makhzen, une partie du sol algérien à 15 km d’Oujda. Quelque temps plus tard, le Maroc inventait un incident qui se serait produit à la frontière, accusant l’armée algérienne d’avoir tiré sur des ressortissants marocains et d’avoir blessé grièvement l’un d’entre eux. Par ailleurs, les récentes sorties fracassantes de l’avocat des familles des moines de Tibhirine, le français Patrick Baudouin, après la visite en Algérie du juge Trévidic, ont à nouveau propagé la bonne vieille thèse du « qui-tue-qui » si chère à la France, mais sachant qu’il existe une relation douteuse entre l’avocat et la monarchie du Maroc, cet acharnement ne nous étonne pas outre mesure.


     En effet, les liens très étroits entre Patrick Baudouin et le franco-marocain Driss el-Yazami qui ont siégé tous deux au sein de la FIDH (Fédération Internationale des ligues des droits de l’homme) et dont ils ont été respectivement président et secrétaire général adjoint, nous démontrent s’il en est besoin que la main du Makhzen traîne en des lieux où elle ne devrait pas être. Surnommé « l’homme du Makhzen », Driss el-Yazami est un proche de la famille royale et il n’a jamais cessé de nier l’existence des centres de détention et de torture au Maroc, malgré un rapport de 6600 pages de la CIA publié en 2014 le contredisant, ce qui est tout de même assez étonnant de la part d’un défenseur acharné des droits de l’homme, qui plus est, récipiendaire de la Légion d’honneur. A travers ces deux compères, Baudouin et el-Yazami, nous assistons donc à autre forme de campagne de dénigrement ciblant l’Algérie et émanant de la monarchie obsolète du Maroc et de la France en déclin. Le Maroc, au lieu de respecter le droit international et les résolutions de l’ONU, met sa tête dans le sable comme l’autruche et persiste à fabriquer un ennemi imaginaire qui n’est autre que l’Algérie qu’il considère comme son ennemi personnel, poussant l’effronterie jusqu’à construire un mur le long de sa frontière, imitant ainsi son bon ami Israël, sous l’œil bienveillant de la France qui joue la double carte, montrant patte blanche à Alger tout en entretenant une crise entre le Maroc et l’Algérie. Plus l’Algérie s’affaiblit sur le plan régional et sur le plan national, plus la France se renforce, que ce soit en décrochant des contrats faramineux, ou en s’implantant de plus en plus en Afrique et en récupérant ses anciennes colonies.

     

    Ce n’est pas un hasard si la France est derrière les tentatives du Maroc de vouloir jouer un rôle majeur au Sahel, bien que son ambassadeur pour les Nations Unies, Gérard Araud, ait déclaré en 2011, comme l’a relaté Javier Bardem, le grand défenseur de l’autonomie du Sahara Occidental : « le Maroc est une maîtresse avec laquelle on dort toutes les nuits, dont on n’est pas particulièrement amoureux, mais qu’on doit défendre ». La France coloniale machiavélique n’est savante que dans la division, attisant le feu entre l’un et l’autre tout en assurant son soutien aux deux camps. Jamais les relations entre l’Algérie et la France n’ont été meilleures, pourtant celle-ci continue à alimenter et à soutenir le Maroc dans sa démarche aveugle à vouloir déstabiliser l’Algérie par son plan d’inondation du territoire algérien avec des tonnes de drogue et le trafic des contrebandiers. La stigmatisation de l’Algérie menée par les journalistes français soudoyés par le Makhzen n’est donc pas incohérente et s’accorde parfaitement avec la politique coloniale de la France qui profite plus que certainement de la faiblesse du pouvoir algérien actuel qui a avantagé les entreprises françaises en leur octroyant des contrats mirobolants. En soufflant le chaud et le froid au Maghreb et au Sahel, la France applique à la lettre le « chaos constructif » prôné par Susan Rice. Les néocons seraient-ils au pouvoir à Paris ? La même configuration a eu lieu en Libye où la France a armé des terroristes pour démolir le pays après avoir entretenu des rapports amicaux avec Kadhafi, le recevant à Paris et obtenant de lui des apports financiers juteux.

     

    Les deux paradigmes, à savoir l’influence de l’ancien colonisateur et la faiblesse des pouvoirs en place dans les pays africains, nous montre à quel point l’instabilité avec ses différents visages sera une conséquence inévitable pour le continent africain. Pour s’affranchir du néocolonialisme français ou autre, il faut de véritables Etats, solides, avec des gouvernements forts ayant un ancrage populaire. Actuellement le continent africain vit des fléaux comme la pauvreté, l’analphabétisme, les guerres tribales et diverses maladies, ce qui ne l’immunise certes pas contre les manœuvres ordurières de l’ancien colonisateur qui continue à dicter sa loi à des pouvoirs fantoches et faibles, quand ils ne sont pas anti nationaux.


    Les gesticulations compulsives de la monarchie marocaine sont loin d’être innocentes et comportent un danger qui vient s’ajouter à l’instabilité totale qui règne le long de la frontière Est longeant la Libye, où des tentatives d’incursions terroristes ne cessent de se produire. L’armée algérienne, l’ANP, fait face à de véritables épreuves, tant dans la lutte contre les terroristes qui cherchent à commettre des attentats en Algérie, que dans la poursuite des contrebandiers qui se sont multipliés après la chute de la Libye dévastée. N‘oublions pas non plus la Tunisie, où les groupes terroristes sévissent à leur guise et où les attentats sont le lot quotidien de la population, et la déclaration du Premier ministre tunisien affirmant que les terroristes basés en Libye ont des plans d’attaque visant la Tunisie et l’Algérie confirme nos propos. En Tunisie, les résultats des élections verront les ex-responsables du régime de Ben Ali et le parti Ennahdha se partager le gâteau, et on nous parle de « révolution » ! Face au retour en force des ex-responsables de Ben Ali, Ennahdha a promis aux Américains de faire profil bas dans le but d’accueillir la confrérie des Frères musulmans chassés récemment du Qatar. En effet, comment expliquer le silence d’Ennahdha, spécialiste des manifestations « spontanées », face au retour des anciens du régime de Ben Ali ? Sans parler de la base secrète américaine sur le sol tunisien concédée par Ennahdha. Encore un pays instable le long de nos frontières immenses. Et les « bobos » rêvant des révolutions à la Gene Sharp d’Otpor nous vantent le modèle tunisien ! Les frontières Sud, quant à elles, sont loin d’être sûres et, bien pire, comportent de nombreux périls, notamment de la part des terroristes qui circulent librement depuis le chaos que la France et l’Otan ont installé en Libye en broyant ce pays. Le président égyptien Al Sissi, dans une lettre transmise par son ministre des Affaires étrangères aux autorités algériennes, évoque un danger visant l’Algérie et l’Egypte à travers la Libye. Un attentat ciblant l’armée égyptienne qui a tué 30 soldats et blessé 29 autres a eu lieu à Al-Ariche, ce vendredi 24, corroborant les avertissements du président égyptien. Un scénario du type Tiguentourine contre l’Algérie n’est pas à exclure, et notre armée déjoue tous les jours des tentatives d’attentats. En réalité, l’Algérie est en guerre permanente sur plusieurs fronts. Ajoutons à ce tableau la crise des réfugiés maliens et subsahariens qui ont afflué par milliers en Algérie avec tous les dangers que cela comporte, tant au niveau sanitaire que sécuritaire. Les autorités algériennes n’étant aucunement préparées à ce flux migratoire, elles ont laissé une énorme quantité de réfugiés se mêler à la population sans contrôle ni organisation, or nul pays au monde ne peut accepter des migrants sans connaître leur origine et leur passé, et sans avoir minutieusement étudié leur cas. Cet afflux de réfugiés comporte un risque supplémentaire allant de la contrebande aux différents trafics, voire même au terrorisme. Aucune mesure sérieuse n’a été prise par le gouvernement algérien dans l’accueil des réfugiés, alors que l’on évoque des cas d’Ebola au Mali.


    De ce constat accablant, il appert que quelque 6300 km doivent impérativement être surveillés et sécurisés par l’armée algérienne et les garde-frontières, ce qui constitue un défi majeur et pose un véritable problème en terme de charge de travail, sachant que des nations comme la Libye ont quasiment disparu de la carte, et que nous sommes entourés de pays démantelés, pratiquement sans armée, si ce n’est des milices islamistes qui ont prêté allégeance à Daech-ISIS, comme dans le califat de Darna en Libye. La France s’en lave les mains, bien qu’elle ait semé le chaos en Libye, au Sahel, au Mali, en laissant ce cadeau empoisonné à l’Algérie et celle-ci est amenée à jouer un rôle essentiel dans le règlement de ces conflits, car il y va de la stabilité du territoire algérien. Contrairement à ce que croient les politiciens occidentaux dans leur aveuglement à ignorer les menaces réelles, la problématique des frontières algériennes et leur instabilité concerne toute l’Europe.

     

    Si aujourd’hui l’Algérie tient bon, c’est grâce à son armée endurcie depuis des années dans la lutte antiterroriste. Cependant, les puissances occidentales n’organisent aucun sommet ou congrès pour évaluer et étudier les implications concernant l’insécurité qui prévaut au Sahel et qui menace la stabilité déjà précaire de tout le continent africain. Au contraire, les gouvernements occidentaux pratiquent une politique de fuite en avant en refusant d’appuyer la feuille de route algérienne pour régler la crise libyenne, les pays occidentaux s’alignant sur la France qui n’a jamais abandonné sa politique Françafrique. On constate une fois de plus avec ahurissement l’arrogance des politiciens français qui osent donner des leçons de démocratie à toute la planète, comme le député UMP Jacques Myard, membre de la Commission des Affaires étrangères du Parlement français et engraissé par l’argent du contribuable, qui lance un appel contre la venue des réfugiés en France. Messieurs les Français, vous semblez oublier que vous avez armé les djihadistes en Syrie et en Libye et que la crise actuelle du Sahel, à laquelle l’Algérie fait face bien malgré elle, n’est que la résultante de votre aventurisme politique ! Allez donc régler la crise du Sahel, Monsieur Myard, et emmenez avec vous Marine Le Pen qui est partie en croisade contre les immigrants à Calais. Devant de tels comportements, il est évident que la droite et l’extrême-droite françaises continuent à jouer sur la fibre de la xénophobie et du racisme primaire, démontrant ainsi que la France n’a pas changé depuis Pétain. Il faut noter par ailleurs que le dispositif Frontex, agence européenne pour la sécurité et les frontières extérieures de l’Union européenne, est un échec monumental imputable aux Européens hypocrites qui pourchassent les réfugiés tout en déstabilisant et détruisant leurs pays d’origine.


    L’enjeu des frontières algériennes ne concerne pas que l’Algérie et sachant qu’elle est la porte vers l’Europe, le continent européen doit prendre cette affaire au sérieux au lieu de se livrer à un jeu pervers en affirmant une chose et son contraire. Messieurs les Français, on vous attend sur le dossier sahraoui. Pourquoi tenez-vous tant à ce que le Sahara occidental soit marocain à tout prix, et cela en dépit des résolutions de l’ONU ? Il est clair que vous n’appliquez que les règlements qui vous conviennent. Pourquoi ne pas soutenir la feuille de route algérienne dans la résolution de la crise libyenne ?

     

    Pourquoi le dossier des réfugiés maliens, libyens et tant d’autres n’a-t-il pas été évoqué dans vos assemblées et vos conseils des ministres qui, au lieu de se pencher sur ces sujets graves, ressemblent de plus en plus à des cours de récréation ? Vos guéguerres partisanes ne sont que des chamailleries de gamins. Un peu de dignité, Messieurs les politiciens français ! Votre pays symbolise le déclin, il faudra bien l’accepter, et il est inutile de chercher des ennemis à l’extérieur alors qu’il est en vous-mêmes, dans votre atavisme de nation colonisatrice. Quel est le bilan de vos opérations militaires Serval et Barkhane ? Nous ne voyons aucun résultat, à quoi a servi votre présence au Sahel ? Qu’avez-vous fait pour combattre le terrorisme ?

     

    Donnez-nous des chiffres et pas seulement des bobards ! Ce n’est pas coutumier de la part de « grandes gueules » de pratiquer l’omerta sur leurs conquêtes militaires et votre silence qui ne correspond pas à votre profil de franchouillards arrogants et prétentieux en dit long sur votre fiasco militaire au Mali et au Sahel en général. Réglez les problèmes et les crises que vous avez créés plutôt que de nous transmettre la patate chaude en ignorant vos responsabilités. Prenez en charge les millions de gens que vous avez jetés sur les routes avec vos bombardements et vos interventions criminelles, plutôt que de compter sur l’Algérie pour réparer vos dégâts ! Pendant que vous entraînez l’Afrique dans des conflits sans fin, le troisième round de négociations entre Bamako et les groupes armés du nord Mali s’est ouvert à Alger, ce mardi 21 octobre, dans le but de rétablir la paix dans le nord du Mali. C’est donc encore l’Algérie qui doit assumer une charge dont elle se serait passée et qui vous incombe ! Personne ne voulant prendre la peine de trouver des solutions, il est essentiel pour l’Algérie de régler ces conflits en pesant avec sa diplomatie bien rodée dans des pays comme la Libye ou le Mali. L’Algérie doit jouer un rôle pour que ces crises ne débordent pas d’avantage sur son territoire, la géographie étant primordiale en matière de diplomatie. Cette démarche diplomatique algérienne est vitale, mais il faut aussi apporter des solutions politiques à nos problèmes internes comme celui de la crise de Ghardaïa qui est très dangereuse pour le pays. Le prolongement stratégique de l’Algérie ne peut qu’être africain, et à cette fin il faut intensifier la présence algérienne avec le lobbying partout en Afrique en renouant avec notre art de la diplomatie et en renforçant les relations entre nations, aussi bien par des coopérations que par des investissements qui couvrent tout le continent. Cet objectif ambitieux est à la portée de notre pays qui a les moyens et les compétences nécessaires, à condition qu’il existe une volonté et un courage politique.


    Il ne faut pas mésestimer l’exode massif de réfugiés subsahariens qui constitue une véritable bombe à retardement pour l’Algérie et qui s’ajoute à toutes les menaces qui ciblent notre pays. Dans notre enquête de terrain, nous avons vu une situation catastrophique pour les Algériens due à l’ingérence de la France en Afrique. Au lieu d’organiser des ratonnades à Calais, Marine Le Pen et consorts devraient s’occuper de ces immigrés subsahariens. L’Algérie n’a pas l’exclusivité de la résolution des problèmes de ces réfugiés. La France est à l’origine de la crise du Sahel, qu’elle la solutionne ! Qu’elle prenne ses responsabilités en accueillant tous ces gens que sa politique insensée a précipités dans la misère et la détresse ! (..)

     

    Mohsen Abdelmoumen


    Published on Oximity the 26/10/2014:https://www.oximity.com/article/Alg%C3%A9rie-une-fronti%C3%A8re-et-des-1

    on Whatsupic:http://fr.whatsupic.com/sp%C3%A9ciale-monde/alg%C3%A9rie-une45098.html

    and Palestine Solidarité:http://www.palestine-solidarite.org/analyses.mohsen_abdelmoumen.261014.htm

     

     

    http://mohsenabdelmoumen.wordpress.com/2014/10/26/algerie-une-frontiere-et-des-dangers/

     

    ..

    Politique très trouble de la France :

     

    Top secret – Manoeuvres et exercices militaires franco-saoudiens très « discrets » en Savoie

     

      .

    Point de vue

    Centrafrique. Le rôle trouble de Paris
    Kumaran Ira

    jeudi 28 novembre 2013, par Comité Valmy



    Centrafrique. Le rôle trouble de Paris

    Profitant de l’aggravation de la crise humanitaire et de la violence sectaire qui persistent en République centrafricaine (RCA) après le soutien de la France au coup d’Etat de mars, le président français, François Hollande, s’apprête à lancer une intervention militaire dans cette ancienne colonie.


    Après sa visite de trois jours en Israël où il avait adopté face à l’Iran une position belliqueuse sur son programme d’armes nucléaires, Hollande a appelé la communauté internationale à « agir » en RCA en dénonçant les « exactions » commises. Le 20 novembre, lors d’un conseil des ministres, il avait dit : « La France compte bien prendre sa part de responsabilités. »


    L’intervention française en RCA consisterait en une opération militaire visant à s’emparer de Bangui et de sa banlieue ainsi que de villes situées au nord-est du pays dans le but de s’assurer un accès aux routes stratégiques qui relient la RCA au Cameroun et au Tchad.

    La France compte actuellement quelque 410 soldats en RCA pour sécuriser l’aéroport dans la capitale centrafricaine Bangui. Hier, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a dit que « la France appuiera cette mission africaine de l’ordre d’un millier de soldats » en plus des 410 troupes françaises déjà sur place, et ce pour une période d’au moins six mois.


    La France insiste sur une intervention militaire en RCA, cherchant à obtenir un mandat de l’ONU. Elle est en train de planifier un vote au Conseil de sécurité de l’ONU début décembre sur une motion permettant aux pays voisins, l’Union africaine (UA) et la France d’intervenir en RCA. Les 6 et 7 décembre, Paris organisera un sommet réunissant quelque 40 responsables d’Etats africains afin d’étoffer les forces de l’UA en RCA.


    L’intervention militaire française pourrait toutefois avoir lieu avant le sommet à Paris. Le Nouvel Observateur a cité un responsable français ayant déclaré : « Nous nous préparons à intervenir en Centrafrique, probablement juste après le sommet de l’Elysée sur la sécurité en Afrique qui doit se dérouler les 6 et 7 décembre, voire avant si nécessaire. »

    A l’approche du lancement de son intervention, Paris a intensifié ses pourparlers avec les chefs régionaux qui opèrent comme des intermédiaires de l’impérialisme français. Une force de maintien de la paix forte de 2.500 hommes, connue sous le nom de Misma, est actuellement déployée dans le pays. Le 18 novembre, le dirigeant de l’ONU, Ban Ki-Moon, a réclamé l’envoi de 6.000 soldats internationaux de plus.


    Tout en se préparant à intervenir militairement en RCA, Paris est en train de minimiser l’ampleur de l’opération en affirmant qu’elle serait effectuée en un court laps de temps et que les troupes seraient ensuite retirées.


    La RCA a sombré dans la violence sectaire et une crise humanitaire qui ne cessent de s’aggraver depuis que la milice musulmane de la Seleka (signifiant « alliance » dans la langue nationale Sango), appuyée par la France, a fait tomber le président François Bozizé en mars. Le dirigeant de la Seleka, Michel Djotodia, un musulman, s’était auto-proclamé président à l’issue du coup d’Etat.


    Depuis le coup d’Etat, il y a eu une multiplication des affrontements sectaires entre les forces rebelles de la Seleka et les milices mises en place dans les communautés chrétiennes qui constituent près de 80 pour cent de la population.


    Le carnage sectaire en cours qui a été déclenché par le coup d’Etat organisé par la Seleka souligne le caractère réactionnaire de l’appui initial de Paris en faveur de ce coup d’Etat et de sa menace d’intensifier son intervention en RCA. Paris profite actuellement de la violence qui résulte de ce coup d’Etat soutenu par la France pour justifier le renforcement de son intervention en RCA. Il s’agit d’une intervention qui est dirigée contre la population de la RCA et contre la classe ouvrière en France.


    La France cherche à assujettir son ancienne colonie, l’un des pays les plus pauvres du monde, et qui possède des ressources naturelles non exploitées dont des diamants, de l’or, de l’uranium, du bois et du pétrole. Elle vise aussi sur le plan national à détourner l’attention de la politique d’austérité profondément impopulaire de Hollande et qui provoque une colère populaire grandissante contre le gouvernement et les efforts faits par celui-ci pour présenter Hollande comme un chef de guerre déterminé.


    Une intervention française en RCA ne servirait qu’à accentuer la spirale descendante du conflit et du bain de sang ethno-sectaire qui a maintes fois dévasté les pays de la région.

    L’agence d’information IRIN a rapporté que « les indicateurs humanitaires et de développement étaient mauvais avant le coup d’Etat, mais maintenant, sur fond de violence exercée par des groupes armés et entre les communautés et les croyances religieuses, ils sont encore pires. »


    Selon l’IRIN, « près de l’ensemble de la population de 4,5 millions d’habitants a été affecté ; 1,1 million de personnes en dehors de la capitale, Bangui, sont considérés comme étant gravement ou modérément en situation de précarité alimentaire ; et il existe près de 400.000 personnes déplacées à l’intérieur du pays, le double d’il y a à peine quelques mois. » L’agence estime qu’environ 65.000 personnes ont fui vers des pays voisins, notamment le Cameroun.


    La chef du Bureau de l’Office des Nations unies pour la Coordination des Affaires humanitaires (OCHA) en RCA, Mme Amy Martin, a dit : « La RCA était un Etat en déliquescence avant. A présent, c’est pire… Nous estimons que plus d’un million et demi de personnes ont besoin d’aide dans divers secteurs, celui de la santé, de l’alimentation, des abris et de la protection. »


    Les affrontements sectaires se sont produits début septembre à Bossangoa, ville du nord-ouest de la Centrafrique. Ils se sont propagés depuis à travers toute la province. Partout dans la province les villages ont été vidés de leurs habitants et plusieurs ont été entièrement rasés par des groupes armés.


    L’IRIN a cité Prophete Ngay-bola, un père de huit enfants : « Nous sommes ici parce que la Seleka, qui est arrivé dans notre village, a pillé, a saccagé et a tué. »


    Il a ajouté, « Nous avons perdu nos maisons, nos champs, nos biens. Les maisons ont été détruites avec tout ce que nous possédions. Nous sommes… je ne sais même pas comment nous appeler. Nous n’avons plus rien. Je ne peux même pas aller à ma maison ou dans mes champs. S’ils me voient là-bas, ils me tuent »


    Le conflit a contraint quelque 70 pour cent des enfants du pays à quitter l’école. L’on dit que quelque 3,500 personnes ont été recrutées par les forces rebelles et on ne sait combien ont été recrutés par les anti-balaka, un nouveau groupe rebelle à majorité chrétienne, créé par les sympathisants de Bozizé


    Kumaran Ira

     

    cameroonvoice.com

    .

    http://www.comite-valmy.org/spip.php?article4107


    Centrafrique. Le rôle trouble de Paris

     

    .


    votre commentaire
  • ,

    Quelle meilleure illustration de la dérive actuelle du débat public que l’évolution idéologique de certains membres du Parti « Socialiste ». Ces derniers jours, Emmanuel Macron, ministre de l’économie, Patrick Mennucci et Jacques Attali tiennent un discours que Thatcher ne renierait pas.
     

     

    Doubler la droite par la droite
     
    Le discours tenu aujourd’hui par une partie de la majorité est absolument stupéfiant. Emmanuel Macron, adoubé par le Medef, annonce qu’il ne doit pas y avoir de tabou ni de posture pour réduire le déficit de l’assurance chômage. Bref, alors que le gouvernement a échoué à inverser la courbe du chômage, il souhaite faire payer les pots cassés aux chômeurs ! Ces nouvelles coupes ne feront qu’affaiblir plus encore la demande et donc la croissance, contribuant à détériorer plus encore notre situation économique. Pire, Patrick Mennucci, qui a carrément osé parler de « privilèges corporatistes » au sujet des allocations que touchent les chômeurs. Le point Thatcher est alors bien atteint.
     
    On se souvient alors qu’Emmanuel Macron avait été le rapporteur du rapport Attali, commandé par Nicolas Sarkozy, et que le Parti « Socialiste » semble désormais plus enclin à appliquer que l’ancienne majorité dans une dérive effarante de notre débat public. Il faut dire que Jacques Attali en est une des meilleures illustrations, cet ancien conseiller de François Mitterrand, qui a fait un rapport droitier pour un président de droite et qui vient de sortir un livre qui semble être un hommage absolument effarant à l’individualisme libéral le plus dogmatique et caricatural, selon lequel le destin de chacun ne dépendrait que de soi. Le titre « prenez le pouvoir sur votre vie » est tout un programme…
     
    Un débat politique dans l’impasse
     

    S’agit-il vraiment d’une dérive du Parti « Socialiste », dont déjà, dans les années 1960, le Général de Gaulle aurait dit qu’il « n’aimait pas les socialistes parce qu’ils n’étaient pas socialistes » ? Au final, il semble surtout que le PS assume de plus en plus son inclinaison libérale, lui, qui, déjà, a davantage libéralisé la finance et privatisé que la droite dans les années 1980 et 1990, lui qui a soumis les ouvriers à la concurrence déloyale et dévastatrice des ouvriers des pays émergents, payés 10 à 20 fois moins… Bref, il semble que la nature même du PS soit très largement libérale-libertaire.

     
    Le problème est que le débat politique actuel est totalement stérile, puisque nous n’avons droit qu’à un débat entre courants du néolibéralisme, qui tous deux, mènent des politiques d’austérité contre-productives et stériles, qui cèdent sans cesse au laisser-faire et au laisser-passer. Certes, il y a encore des différences sur les sujets de société, et le PS assume moins son discours libéralo-austéritaire que l’UMP, mais les nuances tendent à être de plus en plus réduites. Et pour l’instant, la principale alternative est le FN, un parti extrémiste, démagogue et amateur, ce qui assure le statut quo.
     
    Le plus effarant est que pas grand monde semble saisir l’aspect effarant de constater qu’un pouvoir qui se dit socialiste tient aujourd’hui des propos qui le situent à la droite de la droite économiquement, des mots qui semblent sortis de la bouche de Margaret Thatcher. Pauvre France.


     
     

    Macron sur l'assurance chômage : la gauche entre mesure et indignation

     

    .

    Sur cet excellent site,

     

     


    votre commentaire
  •  

    .
    Les amérindiens de Guyane sont à Paris pour porter plainte contre la France alors que leur communauté est menacée de destruction comme ils...
    agoravox.tv

    ,

    Abandonnés de la République, les Amérindiens vont disparaître

    Les amérindiens de Guyane sont à Paris pour porter plainte contre la France alors que leur communauté est menacée de destruction comme ils en témoignent dans un livre :
    orpaillage clandestin, pollution
    (empoisonnés au mercure), épidémie de suicides (17 fois plus qu'en métropole)...

     

     

      Vidéos sur le site :

    Abandonnés de la République, les Amérindiens vont disparaître

     

     

     

    Comment l’or empoisonne la Guyane (2005)

     

     

     

    Vidéo complémentaire : Quel avenir pour les Amérindiens de Guyane ?
    Date de diffusion : 29/10/2013
    Durée : 02:01:21

    Description

    Les Amérindiens de Guyane, en particulier les Teko, se trouvent aujourd’hui confrontés à de nombreux problèmes sanitaires et culturels qui tiennent largement aux politiques d’assimilation prônées et mises en place par l’administration française depuis les débuts de la colonisation (XVI° siècle) mais aussi aux pressions environnementales liées à l’orpaillage clandestin ou légal. La mise en place du Parc Amazonien de Guyane présente de nouveaux défis que la population amérindienne doit relever afin que cette vaste entreprise contribue effectivement à résoudre les problèmes écologiques et culturels qui concernent au premier chef les peuples traditionnels mais aussi l’ensemble de la vie sur cette planète.



    Contributeur(s)
    Assistante de production :
    Audrey Bordonné

    Images :
    Christophe Cerdan

    Montage :
    Christophe Cerdan

    Intervenants :
    Ti’ Iwan Couchili - Artiste plasticienne traditionnelle
    Bertrand Goguillon - Chef du Service Patrimoines Naturels et Culturels
    René Monnerville - Maire de Camopi
    Frédéric Mortier - Directeur du Parc Amazonien de Guyane
    Eric Navet - Ethnologue
    James Panapuy - Chef de la délégation territoriale de l’Oyapock
    Joachim Panapuy - Directeur de la Compagnie Teko Makan
    Colette Riehl - Doctorante en Ethnologie, Présidente de l’Association des Étudiants et Amis de l’Institut d’Ethnologie de l’Université de Strasbourg

     

     

    Conclusion ironique : la France a les moyens d’intervenir à l’étranger - au Mali, en Côte d’Ivoire, en Centrafrique, pour bombarder la Libye et maintenant l’Irak, bientôt la Syrie, ... - en tant que supplétif d’un impérialisme avide et jamais repu, tandis qu’elle laisse sa propre population, en Guyane, mourir à petit feu, empoisonnée...

    L’Empire a ses priorités ! Les toutous suivent leurs maîtres...

    Les Amérindiens, qui ne demandent qu’à continuer à vivre en symbiose avec la nature, peuvent crever en silence...

     

    Tags : France Politique Société Santé Drame Santé menacée Justice International Pollution Polémique Christiane Taubira Guyane

    ;

    http://www.agoravox.tv/actualites/societe/article/abandonnes-de-la-republique-les-47055


    votre commentaire
  • ,

    Nicolas Sarkozy ou l'anti Charles de Gaulle (billet invité)

     

    Nicolas Sarkozy ou l'anti Charles de Gaulle (billet invité)

    Posted: 27 Sep 2014 10:55 PM PDT

     

    Billet invité de l’œil de Brutus. 

    Sarkozy-de-gaulle.jpg

    Le candidat de l’UMP aime à se présenter comme l’héritier du gaullisme. Si cela l’amuse. Mais ce qui est surprenant c’est, qu’en dépit des faits, un nombre important de militants du parti présidentiel semble y croire, reniant sans même s’en rendre compte ce qui fut un temps, au moins en apparence, le socle des convictions de l’ancien RPR. Pourtant n’importe quel raisonnement un temps soit peu argumenté suffit à constater qu’entre le sarkozysme et le gaullisme il existe un gouffre.
     

    Nicolas Sarkozy est libéral. Il croit aux forces du marché, à l’individualisation de la performance, à la politique du chiffre et à l’Etat réduit à sa plus simple expression. Il tend à considérer les lourdeurs de ce dernier comme l’expression de son inefficacité et se méfie de la fonction publique qu’il juge avec hauteur comme un ramassis  de profiteurs[i]car elle n’a pas été éduquée au dynamisme du privé (alors qu’il n’a lui-même quasiment jamais travaillé dans le privé).


    Charles de Gaulle était interventionniste et dirigiste. Il n’a sans doute jamais prononcé le mot mais sa politique était d’inspiration keynésienne. Sans pour autant négliger les vertus de l’initiative privée, il estimait que l’Etat devait donner l’impulsion à l’économie. D’où ses grands projets tels qu’Ariane, le Concorde, Airbus, le TGV ou le nucléaire (Quel grand projet a initié Nicolas Sarkozy ?). D’où sa dévaluation du franc pour restaurer la compétitivité nationale (malgré ses incantations de la campagne de 2007 sur l’euro – qu’il ose réitérer aujourd’hui – Nicolas Sarkozy n’a jamais demandé à dévaluer l’euro ni sérieusement exigé de l’Allemagne une réforme de la BCE). Charles de Gaulle estimait que le capitalisme devait être régulé – sa fameuse « troisième voie » et se méfiait des milieux financiers. Nicolas Sarkozy, comme François Hollande, en a fait ses meilleurs amis.
    Nicolas Sarkozy est atlantiste comme l’ont prouvé la réintégration des structures militaires de l’OTAN, le suivisme des Américains en Afghanistan ou encore sa proximité avec Georges W. Bush.
    Sans pour autant renier l’amitié franco-américaine (comme, par exemple, pendant la crise des missiles de Cuba), Charles de Gaulle se méfiait des tendances à l’hégémon des Etats-Unis et préservait jalousement l’indépendance de la France vis-à-vis de son puissant allié comme l’ont prouvé le retrait des structures militaires de l’OTAN, sa critique virulente de la guerre du Vietnam (discours de Phnom Pen) ou encore son voyage au Québec. Charles de Gaulle concevait la France comme un allié des Etats-Unis, non comme un vassal.
    Nicolas Sarkozy est communautariste.
    Charles de Gaulle défendait une République une et indivisible. Il n’aurait jamais fait d’instances communautaires des institutions soi-disant représentatives et ne se serait jamais compromis à assister au repas de l’une d’entre elles.
    Charles de Gaulle avait un haut mépris de l’argent et ne supportait pas les compromissions et les conflits d’intérêts.
    Nicolas Sarkozy a fait de l’argent l’une de ses références majeures et laisse ses collaborateurs se noyer allègrement dans les conflits d’intérêts lorsqu’il n’y patauge pas lui-même en conservant les parts de son cabinet d’avocat pendant son mandat.
    Charles de Gaulle croyait au temps long et à la réflexion. En disciple de Bergson, il savait qu’il faut « penser en homme d’action et agir en homme de pensée ».
    Nicolas Sarkozy se fourvoie en agitation permanente et stérile sans ligne directrice et sans vision de l’avenir[ii].
    Charles de Gaulle savait pardonner pour rassembler.
    Nicolas Sarkozy s’acharne sur ses ennemis[iii].
    Charles de Gaulle a laissé la France avec des comptes publics à l’équilibre.
    Charles de Gaulles estimait l’apprentissage de la culture et de l’histoire comme des éléments indispensables à la compréhension du monde. En cohérence avec son libéralisme, Nicolas Sarkozy a une vision utilitariste de l’éducation : pour lui l’élève se résume à un futur travailleur. Et c’est bien pour cela qu’il a, entre autres mesures, fait supprimer l’enseignement de l’histoire en terminale scientifique.
    Charles de Gaulle concevait l’Europe comme une Europe des Nations dont la coopération de ses membres souverains ferait la force de l’ensemble.
    Européiste, Nicolas Sarkozy a bafoué la volonté du peuple souverain exprimé par référendum en 2005 pour faire passer en catimini parlementaire le traité de Lisbonne. Et il réclame aujourd’hui encore plus de transfert de souveraineté après avoir élaboré et signé un traité qui mettrait les finances de la France sous la tutelle des technocrates de la Commission européenne.
    Humaniste, Charles de Gaulle croyait en la capacité de l’homme de s’élever par l’effort, la connaissance et l’éducation.
    Nicolas Sarkozy est foncièrement déterministe comme l’attestent ses propos sur les pédophiles ou les futurs délinquants de Maternelle.
    Enfin, Charles de Gaulle avait une haute idée de sa fonction présidentielle qu’il croyait au-dessus des partis et des basses querelles pour réunir Français.
    Nicolas Sarkozy attise les clivages et les corporatismes. « Divide e impera » pourrait être sa devise. Mais ne s’arrêtant pas à cela, il copine avec le « club des grands donateurs » et la clique du Fouquet’s.
    Charles de Gaulle était la France dans ce qu’elle a de plus grand.
    Nicolas Sarkozy est la France dans ce qu’elle de plus petit et médiocre : les divisions, les querelles de clans et les bassesses.


    [i] Tout comme les chômeurs, lire Les chômeurs ces profiteurs.
    [ii] Lire Franz-Oliver Giesbert, M. Le Président, Flammarion 2011. Ma fiche sur cet ouvrage : http://loeildebrutus.over-blog.com/article-m-le-president-84550987.html
    [iii] Lire Gérard Davet et Fabrice Lhomme, Sarko m’a tuer, Stock 2011. Ma fiche sur cet ouvrage : http://loeildebrutus.over-blog.com/article-sarko-m-a-tuer-89380964.html

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique