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      Retraites : les 7 désinformations de Sarkozy pour contrer la contestation sociale


    Jeudi 23 septembre, environ 3 millions de personnes ont défilé en France, un mouvement de plus forte ampleur que le 7 septembre dernier. Mais Nicolas Sarkozy s'en fiche un peu. En fin de journée, il a réuni François Fillon, Eric Woerth et Georges Tron pour « faire le point.» En d'autres termes, préparer le coup d'après. Depuis 10 jours, les diversions ont été nombreuses, évidentes et soulignées. Depuis 10 jours, tout a été dit pour décourager les protestataires. Tout au long de la journée de jeudi, le gouvernement a poursuivi son travail de manipulation sémantique. Et tout, absolument tout, est concocté dans le bureau de Nicolas Sarkozy.

    « oui, tout se décide à l'Elysée.» déclarait hier matin Dominique Paillé, le porte-parole de l'UMP, sur la radio publique Le Mouv. On n'en doute pas. Une fois de plus, la cohérence des éléments de langage répétés par les proches ou moins proches du Monarque ne lasse pas de surprendre. Voici une courte revue des 7 mensonges délivrés depuis l'Elysée contre la contestation sociale.

    1. « Cela ne sert à rien. »
    Sur tous les tons, dans toutes les gammes, les responsables de Sarkofrance ont répété que le projet de réforme des retraites n'était modifiable qu'à la marge puisque Sarkozy ne cèderait pas. Tous les journalistes font semblant de s'interroger ici ou là sur la suite à donner aux manifestations. Et même quand la proposition (implicite) d'assouplir l'âge de retraite à taux plein pour les femmes émane de Gérard Larcher, le président UMP du Sénat, le gouvernement réitère qu'il ne changera rien, qu'il ne peut pas faire de cas particulier. L'injustice faite aux femmes est pourtant flagrante: celles nées après 1951 devront travailler - pardon, cotiser plus que leurs homologues masculins. Après l'encourage nataliste des années 1970 et 1980, voici la retraite-sanction des années 2010.
    Fichtre ! Si Sarkozy refuse tout amendement au président du Sénat, c'est donc qu'il n'y a rien à espérer, n'est-ce pas ? Belle erreur, joli mensonge ! Sarkozy sous-estime l'amertume populaire. Le gain politique que le Monarque bling-bling de l'Elysée espérait tirer de sa réforme sera nul.

    2. « Même pas peur ! »
    Minorer par avance l'ampleur des manifestations et de la grève, afficher sa sérénité et sa confiance sont une autre technique de déstabilisation somme toute classique. Ainsi Raymond Soubie, le conseiller social de Sarkozy, a décrit, à l'avance, la «journée d'action»  comme « une figure sociale classique.» L'Elysée est confiant, répète le Figaro : « les hommes du président ne veulent pas claironner, mais cachent difficilement un optimisme inattendu alors qu'ils ne sont qu'à la mi-temps de «la» bataille de Verdun du quinquennat. Car, pour le moment, le scénario des retraites est le seul qui suive le plan prévu. »

    3. « Il y a des risques d'attentats. »
    Lors du Conseil des ministres, Nicolas Sarkozy a confié à ses ministres que la menace terroriste n'était pas une manipulation:  « On ne fait pas de la politique sur ce genre de sujet.» Vraiment ? Dominique Paillé, porte-parole de l'UMP, suggérait mardi qu'il pouvait être dangereux de manifester. Mardi 21 au soir, François Fillon annonçait qu'il prendrait contact avec les responsables de l'opposition pour partager quelques informations sur les menaces terroristes... au Niger. Sur son blog, Bruno Roger-Petit s'indigne : « C'est la treizième fois en huit ans qu'un gouvernement de droite nous fait le coup de la menace terroristeJeudi, comme par hasard, l'Elysée annonçait que Nicolas Sarkozy avait réuni un nouveau Conseil de défense et de sécurité au sujet des otages Français, la quatrième réunion depuis le 16 septembre. Quel besoin Nicolas Sarkozy a-t-il  de communiquer sur la tenue de chacune de ses réunions, sachant qu'aucune information concrète n'en filtre ensuite ?


    4. « Les banques vont payer. »
    Comme par hasard, Christine Lagarde, la ministre de l'Economie, a annoncé mercredi, veille du jour de grève, que la taxe bancaire, qui ne concernera qu'une vingtaine de banques, décidée en juin dernier, et qui visera les placements à risques des établissements bancaires, rapportera 504 millions d'euros dès 2011 et peut-être 800 millions dans deux ans. « Elle frappera les banques françaises, au titre de leur activité internationale, mais aussi les banques étrangères, au titre de leur activité française » a précisé la ministre. François Baroin, pourtant ministre du Budget, s'est fait grillé la politesse par sa collègue. Il y avait urgence à communiquer sur ces futurs efforts que l'on imposera aux méchantes banques.

    5. « Il n'y a pas d'alternative. »
    Mercredi, le Figaro publie en une les résultats d'un sondage sur-mesure, réalisé par l'ineffable Opinion Way : « Retraite : la promesse du PS ne convainc pas les Français.» Il faut coûte que coûte prouver, répéter, démontrer qu'il n'y a pas de miracle, qu'aucun projet alternatif n'est viable face aux enjeux des déséquilibres des comptes de retraites. C'est faux, mais la Sarkofrance préfère répéter le mensonges plutôt que de confronter chacune des mesures alternatives proposées à son projet. Eric Woerth, jeudi soir, osait expliquer : « On a bien expliqué la réforme et on doit continuer, parce qu'il y a quand même des gens dans la rue, quand même des grèves. » Le ministre était pourtant bien en peine pour répondre à une députée UMP, Chantal Brunnel : « Monsieur le ministre vous avez raison de dire que c'est l'inégalité salariale qui explique la faible retraite des femmes. Pourriez-vous maintenir l'âge du taux plein à 65 ans pour ces mères de famille qui, à travers leur enfants, participent au financement de la retraite par répartition ?». Et Eric Woerth, piteux, lâcha: « Je ne peux pas répondre par oui ou non à cette question ».

    6. « Les Français ne sont pas mobilisés »
    Jeudi 23 septembre, l'Elysée et les syndicats se sont livrés à une bataille de chiffres plus vigoureuse que lors des précédentes manifestations sur l'ampleur de la mobilisation. Pour Sarkozy, il s'agit de démontrer que les Français acceptent cette réforme difficile mais « incontournable » Selon la police, moins d'un million de manifestants ont défilé. Ils étaient 3 millions selon les syndicats. Certains écarts en deviennent ridicules : ainsi à Marseille, la police annonce 22 000 manifestants; les syndicats 200 000. A Bordeaux, la fourchette oscille entre 37 000 et 120 000. Qui faut-il croire ? Prenons la moyenne : 2 millions, c'est quasiment le même nombre que les annonces syndicales du 7 septembre dernier. A l'Elysée comme au gouvernement, on a contesté toute la journée l'ampleur des manifestations. Dès 13h30, la préfecture de police de Paris ne compte que 40 000 manifestants aux départ des cortèges. Vers 14h, le ministère de Brice Hortefeux totalisent 400 000 personnes sur la France entière. Le soir sur France 2, Eric Woerth insiste: « Il y a une décélération incontestable de la mobilisation. »

    7. « Les syndicats sont divisés »
    Raymond Soubie (à l'Elysée), Eric Woerth et ses conseillers (au gouvernement) tentent de faire croire que le front syndical est désuni, preuve d'une relative acceptation, par certains, des paramètres fondamentaux de la réforme. Dans le Figaro, sur LCI, ou sur Europe 1, on insiste sur l'opposition entre la CGT et la CFDT, d'un côté, et le front Solidaires, de l'autre. On glose sur les divergences tactiques, la craintes des uns de se faire déborder, l'envie des autres d'en découdre à coups de grève générale. Mais jeudi, force était de constater que le front syndical était uni: Bernard Thibault (CGT), Annick Coupé (Solidaires), Bernadette Groison (FSU) et François Chérèque (CFDT), tous présents en tête des cortèges, se sont félicités à l'unisson de la réussite de la mobilisation.

    Au final, Nicolas Sarkozy fera sans doute passer sa réforme, début octobre, au Sénat. Mais sa victoire lui est déjà volée. Qu'il amende ou pas sa réforme, le mal est fait : cette réforme est impopulaire car injuste. Sarkozy aura du mal à capitaliser sur cette éventuelle victoire à la Pyrrhus.

    Ami sarkozyste, quand partiras-tu à la retraite ?


    Auteur : Juan - Source : Sarkofrance

     

    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=16116

     


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    Adopté en premier lecture par l’Assemble nationale, le projet de réforme des retraites s’est enrichi de quelques 55 nouveaux articles. Revue de détail des principales dispositions de ce texte et des modifications apportées par les députés. 

     

    Age légal de la retraite et âge du taux plein : en route vers les 67 ans
    Sans surprise, les députés ont entériné les dispositions prévoyant le recul de deux ans de l’âge d’ouverture des droits à retraite, à 62 ans, et de l’âge du taux plein, à 67 ans. Ce relèvement se fera de manière progressive, à partir du 1er juillet 2011, à raison de 4 mois supplémentaires par classe d’âge.

     

    Pour les salariés du secteur privé, les commerçants et artisans, les professions libérales ainsi que les fonctionnaires occupant un emploi sédentaire l’âge d’ouverture des droits à la retraite passerait ainsi à 60 ans et 4 mois pour les assurés nés entre le 1er juillet et le 31 décembre 1951, à 60 ans et 8 mois pour ceux qui sont nés en 1952, 61 ans pour ceux nés en 1953… et ainsi de suite, pour arriver à 62 ans pour les assurés nés à partir du 1er janvier 1956.


    Pour les fonctionnaires en catégorie active dont l’âge d’ouverture des droits est aujourd’hui fixé à 50 ans ou 55 ans selon leur emploi, cet âge serait respectivement porté à 52 ans et à 57 ans en 2018, toujours au rythme de 4 mois de plus par génération.


    L’âge du taux plein, aujourd’hui fixé à 65 ans (55 et 60 ans pour les fonctionnaires en catégorie active) serait relevé au même rythme afin qu’il y ait toujours un écart de 5 ans entre les deux bornes d’âge. Seule exception à ce principe : dans les régimes spéciaux (RATP, SNCF, EDF et GDF…), qui ont déjà fait l’objet d’une réforme en 2008, l’âge de la retraite sera progressivement relevé qu’à partir du 1er janvier 2017.


    Lire aussi : 
    60 ans, 61 ans, 62 ans… A quel âge pourrez-vous partir en retraite ?

     

    La durée de cotisations augmente selon l’espérance de vie
    Comme prévu, la durée de cotisations exigée pour bénéficier d’une retraite à taux plein avant « l’âge du taux plein » devrait continuer à augmenter pour tenir compte de l’augmentation de l’espérance de vie à 60 ans. Un décret publié avant la fin de l’année devrait fixer à 165 trimestres la durée applicable aux assurés nés en 1953 et 1954.


    Pour les générations suivantes, le texte prévoit que les assurés seront désormais informés de la durée d’assurance applicable à leur génération l’année de leurs 56 ans. Autrement dit, la durée d’assurance applicable à la génération 1955 devrait être fixée par un décret publié au plus tard le 31 décembre 2011, cella applicable à la génération 1956 devrait être connue au plus tard le 31 décembre 2012…

     

    Lire la suite sur Capital.fr

     

    Lire aussi :
    Attention à l’impact de la réforme des retraites sur le rachat de trimestres

    Etudier le rachat de trimestres, cela peut être très intéressant pour sa future retraite

    Choisissez la meilleure option pour racheter vos trimestres

     

     

    lundi 20 septembre 2010, 13h22

     

    http://fr.biz.yahoo.com/20092010/395/retraite-tout-ce-que-la-reforme-change-pour-vous.html

     

     

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    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=15994


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    Auteur : Karak - Source : Le blog de Karak

     

    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=15679


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  • VIDEO :
    Franck Lepage, Gaël Tanguy - Vive les retraites
    Vingt minutes de vidéo pour démonter vingt ans de mensonges

     


    En vingt minutes, Frank Lepage et Gaël Tanguy démontent tout ce que le gouvernement essaie de nous faire croire depuis vingt ans au sujet des retraites. Instructif !


    Incultures 5 Travailler MOINS pour gagner plus... 1sur2
    envoyé par Axe-R-Mo. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

     

     

     

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    envoyé par Axe-R-Mo. - L'info internationale vidéo.

     

    http://www.michelcollon.info/Vive-les-retraites.html



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  • L’affaire semble entendue et ne pas souffrir de débat : il y a un problème des retraites. Dans l’introduction de son indispensable livre, L’enjeu des retraites, Bernard Friot revient sur la construction même de ce « problème », et met en évidence la manière très particulière dont il a été posé par le gouvernement pour imposer sa « réforme ». Il nous a semblé particulièrement utile, à la veille de la grande manifestation du 7 septembre, de publier ce texte.

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    Un problème démographique, d’abord : avec le passage d’un actif pour un retraité à un pour deux d’ici cinquante ans, la question ne serait « ni de droite ni de gauche, mais arithmétique », comme dit Mme Parisot.

     

    Un problème comptable, ensuite : les déficits actuels et surtout prévus seraient tels qu’il faudrait dans l’urgence « sauver le régime par répartition » en réduisant ses prestations, à « compléter » par de la capitalisation.

     

    Un problème moral, enfin : il faudrait rétablir l’« équité intergénérationnelle » car nous serions en train de nous constituer des droits qui obligeront nos enfants à nous payer dans l’avenir des pensions d’un trop fort niveau compte tenu de ce qu’ils pourront produire. Et Mme Parisot n’est pas la seule à nous le dire : les gouvernements successifs de droite et de gauche nous le disent depuis vingt ans, les experts nous le répètent de rapport en rapport, et le consensus est partagé.

     

    C’est précisément le caractère si consensuel de ce discours qui devrait nous alerter. Il y a quelque chose qui cloche dans cette affaire, comme dans une affaire criminelle dont la résolution, rondement menée, laisse perplexe. Des indices ?

     

    Pourquoi ne sauve-t-on pas les retraites

    de la même manière qu’on a sauvé les banques ?


    On vient de sauver les banques en leur donnant de l’argent, beaucoup d’argent d’ailleurs, tandis que, pour « sauver » les retraites, depuis vingt ans on ne fait que leur ôter de l’argent, principalement par le gel du taux des cotisations patronales. N’est-ce pas étrange ?

     

    L’hôpital public aussi, on le sauve à coups de fermetures d’établissements et de suppressions de postes, de même qu’on « sauve » les emplois de tant d’entreprises en en supprimant une partie et en réduisant le salaire des restants.

     

    Sauver par la saignée : Molière nous a appris à nous méfier de ces dangereux médecins et de leurs prétendus remèdes. D’autant plus qu’il y a trente ans que cette thérapeutique dure et que nous voyons bien que ces sauvetages ne sauvent que les actionnaires.

     

    Suite ici:

     

    http://www.michelcollon.info/Retraites-deplacer-le-debat.html link


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