• Spécial Tragédie grecque et pauvreté: Citoyens sacrifiés au Cartel bancaire au pouvoir

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    Tragédie grecque

     

    (D’Athènes) Depuis le début de l’année, les Grecs sont contraints de payer de leur poche les médicaments. En cause : les millions d’euros que doit la Sécurité sociale aux pharmaciens. Une décision qui frappe Athènes et d’autres villes du pays. Un choix difficile à prendre pour les pharmaciens, mais inévitable, selon eux. Konstantinos Lourantos, président de l’Ordre des pharmaciens d’Attique, la région qui englobe la capitale grecque,(..)

    Les Grecs paient de leur poche les médicaments (s’ils en trouvent)

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    Lire aussi, d'un formidable blogueur :

    Le paradoxe grec

     

    Lire aussi :

    La faillite de la Grèce: terrible sort qui attend tous les pays de l'UE?

    Un désastre humanitaire en Grèce,des enfants meurent sur les bancs d'école

     

    mikis théodorakis

     

    Face au fascisme financier, nouvelle résistance née en Grèce (avec Mikis Theodorakis)

     

     

    Assistance à pays (Grèce) en danger de mort !


    (..) Nous assistons en direct à la mort d'un peuple, avec la vague de froid, une vaste majorité de grecs qui vivent désormais dans les rues, pauvres humains en phase terminale alimentés uniquement par des fouilles dans les poubelles et par la charité de quelques patriotes, tombent d'épuisement en plein milieu de manifestation, et meurent, le corps kidnappé très vite par des bras policiers qui l'emmènent loin des caméras.


    Il n'y a plus d'échappatoire, il n'y a plus d'alternative possible. Les grecs sont à terre, ce sont nos frères et nos soeurs qui meurent là-bas, alors réveillez-vous, car en Grèce se déroule aujourd'hui ce qui nous attend tous. Le FMI, l'Union européenne dont le politologue Boukovski qui a passé 12 ans dans les goulags soviétiques dit lui-même que c'est une dictature, les banques d'assurances, privées et autres, les spéculateurs, les politiques, tous sont des traitres car ils nous ont tous trahit. Ils font crever les peuples pour imposer leur gouvernement mondial, pour s'accaparer toutes nos richesses et nos libertés gagnés durement à la sueur de nos fronts et par des révolutions dans le sang. Aujourd'hui est revenu le temps de  la révolte inévitable, de la révolte de la survie, la révolte du dernier espoir. 


    Quand vous aurez vaincus votre peur, alors vous marcherez sur le cadavre de vos tyrans.

     

    Faites tourner ce message, que personne ne puisse dire qu'il ne savait pas pour les enfants grecs...

     Ghisham Doyle pour WikiStrike


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    Solidarité avec le peuple grec

    by Patrick Le Hyaric

     

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    Grève générale en Grèce contre les nouvelles mesures d'austérité - 07/02/2012

    Je m'adresse à  tous les salariés, à tous les peuples de l’Europe.

    Et si dans les mois, les années qui viennent nous étions traités comme le sont les Grecs ? Plan d’austérité après plan d’austérité, les autorités européennes leur imposent une effroyable purge sociale : diminution du salaire minimum de près d’un quart -en France une telle mesure ramènerait le SMIC à 1000€-, suppression cette année de quinze mille emplois publics, nouvelle baisse des retraites, diminution de la sécurité sociale, privatisation de quatre nouvelles entreprises.

    C’est une effroyable saignée qui épargne les armateurs, la  riche Eglise orthodoxe, les banquiers et les  spéculateurs. On ne peut tolérer que soit ainsi traité au XXIème siècle, sur le continent européen, un peuple qui a légué au monde les principes de la démocratie aujourd’hui piétinés par les autorités européennes. On ne peut accepter que soit niée  sa souveraineté et qu'il soit  soumis à la « discipline budgétaire » et à « la surveillance » tandis que les marchés financiers et les  banques le spolient avec des taux d’intérêts usuraires. Cette danse macabre des vautours de la finance qui dépècent la Grèce doit cesser. Il faut leur couper les ailes sinon ils s'attaqueront à d'autres proies en Europe. Leur austérité mène à la ruine.

    Avec les Grecs, refusons-la avec d’autant plus de force que les deux traités européens écrits par Sarkozy et Merkel visent à imposer partout dans l'Union européenne le garrot qui étrangle la population grecque. En Grèce, en Italie, en Espagne, au Portugal, dans toute l'Europe, rassemblons-nous sur une exigence simple et réaliste: que la Banque centrale européenne prenne en charge la dette grecque et avance à ce pays directement les 130 milliards dont il a besoin au même taux qu’elle le fait pour les  banques privées, c’est-à-dire à 1%. Ne pas le faire serait  un crime !

    Oui, Grecs nous sommes dans la solidarité en refusant de l'être demain dans le malheur qu'on leur fait subir.

     

    Nous sommes tous Grecs !

    "Nous sommes tous Grecs !"

    Cela peut paraître puéril de dire ceci, mais la situation dans notre pays (pas celle de la Une des journaux, celle de ces banlieusards ghettoïsés qui souffrent en silence) est presque aussi grave, et prend le chemin d'un scénario fort proche.

    "Nous sommes tous Grecs !"

    C'est ce qu'il faut lancer à ces pseudo-représentants du peuple, qui n'ont que leur propre réélection en tête sans se préoccuper de la vraie situation de leurs concitoyens. C'est ce qu'il faut lancer à ces politiciens des ministères, ces "expatriés" payés à prix d'or à Bruxelles où l'immobilier flambe au grand dam des anciens habitants.

    "Nous sommes tous Grecs !"

    C'est ce qu'il faut montrer aux vrais fauteurs, les banquiers, en retirant cet argent dont ils se servent contre nous. Malheureusement de plus en plus en ont si peu, de cet argent, que chaque fin de mois est un casse-tête. C'est donc aux autres, un peu plus fortunés, de faire cet effort en refusant des placements "intéressants" : l'effet de levier peut jouer dans les deux sens.

    "Nous sommes tous Grecs !"

    Montrons-le !

     

     

    L’Europe saigne la Grèce, pour sauver l’euro

    Posted: 12 Feb 2012 11:55 PM PST

     


    La grande régression sociale

    22% de baisse pour le salaire minimum ! Voici ce que la majorité des ministres et des députés ont accepté pour satisfaire les exigences de la troïka technocratique, FMI, Commission Européenne et BCE. Comme d’habitude, il y aura des suppressions de postes dans la fonction publique, des baisses de dépenses sociales, notamment pour les retraites. Le plus incroyable reste le fait de persister dans l’erreur tant on constate aujourd’hui que cette voie est une impasse.
     

    En effet, cela fait deux ans que la Grèce va de plans d’austérité en plans d’austérité. Le problème est que chaque plan accentue plus encore la récession du pays (dont le PIB a baissé de 6% en 2011 !). Et cette récession augmente relativement le poids de la dette et déprime les recettes fiscales, creusant plus encore le trou budgétaire, imposant in fine de nouveaux plans d’austérité. La Grèce est entrée dans un cercle vicieux sans fin, comme le souligne aussi la presse allemande.

    Joseph Stiglitz a bien raison de comparer les politiques suivies en Grèce à « la pratique de la saignée dans la médecine médiévale ». Comment ne pas être révolté et avoir honte devant ce qui est imposé à la Grèce ? Le taux de chômage vient de dépasser les 20%. Près d’un jeune sur deux est sans emploi. Le pouvoir d’achat est en chute libre avec les baisses de salaires dans la fonction publique et celles à venir des salaires dans le privé avec la baisse du SMIC.

    L’euro contre les peuples

    Il est ahurissant que les dirigeants de la Grèce acceptent de procéder à une dévaluation interne pour rétablir la compétitivité de leur pays, tant il s’agit de la solution la plus brutale pour la population. Car les prix ne s’ajustent pas aux baisses de salaires et ceci provoque un effondrement du pouvoir d’achat de la population, encore aggravé par l’envolée du chômage. Pourtant, il y aurait eu une solution beaucoup plus simple, qui consistait à sortir de l’euro et revenir à une drachme dévaluée.
    Bien sûr, le pouvoir d’achat pour les produits importés aurait beaucoup baissé, mais cela n’aurait concerné que les importations, et pas les biens locaux. Avec cette solution, les Grecs sont étranglés financièrement par des loyers ou des mensualités d’emprunt stables quand leurs salaires baissent. Même avec une dévaluation de 50%, la perte de pouvoir d’achat aurait été limitée à 5-10%. Et le regain de compétitivité aurait été beaucoup plus fort et beaucoup plus rapide.
    Il y a un an, les partisans de l’euro disaient qu’une sortie de la monnaie unique provoquerait une catastrophe économique, un défaut sur les dettes et un effondrement du pouvoir d’achat. Aujourd’hui, c’est le maintien de la Grèce dans l’euro qui impose ce défaut sur la dette et la baisse du pouvoir d’achat. Une sortie ne serait pas indolore, mais elle permettrait au pays de se redresser plus vite. Le problème pour l’UE est que cette sortie de l’euro signifierait la fin de la monnaie unique.
    Du coup, pourquoi la Grèce veut se maintenir dans cette galère monétaire ? Certes, la population manifeste, mais une majorité soutient encore l’euro. Comme on pouvait le pressentir, cela vient sans doute du fait que le pays ne veut pas mordre la main qui l’a nourri pendant si longtemps. En outre, la manipulation des comptes et les déficits créent un sentiment de culpabilité qui explique en partie que les dirigeants acceptent d’avaler les potions amères proposées par l’Europe.

    La situation de la Grèce démontre tous les jours que le traité de Maastricht était une immense erreur. Le maintien dans la zone euro que le pays s’impose est une impasse. Espérons que ses dirigeants finiront par s’en rendre compte pour épargner  des souffrances inutiles à leur peuple.

     

    Le paradoxe grec

     

     

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    Le "premier ministre" grec (traduisez le premier fossoyeur du pays) fait actuellement une promotion effrénée du nouveau plan d'austérité sensé permettre l'accord allemand pour une "nouvelle aide" de 130 milliards. Selon Associated Press,

    "Le plan, que le Premier ministre Lucas Papademos doit défendre lors d'une allocution télévisée samedi soir, prévoit notamment une baisse de 22% du salaire minimum et 15.000 suppressions d'emplois dans la fonction publique en 2012."

    Là-dessus, il menace :
    suite ici

     

     

    Ils tuent le Monde ! Qui ? Les banquiers !


     

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    Les Banquiers et leurs valets, ceux qui ont été présentés à nos suffrages (en pratique pas plus de deux noms, choisis par leurs pairs) ou qui se sont cooptés sans vergogne ni transparence, tuent le monde. Ils ont décidé que, pour leur confort personnel, nous étions trop désormais sur cette Terre. Trop ? Dix fois trop, sans doute. Car ce qui compte pour eux, c'est une provision d'esclaves les nourrissant, leur fournissant les gadgets dont ils ont envie, les déplaçant d'un point à l'autre du globe.
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    Le FMI et leurs sbires de banquiers et économistes corrompus n’ont qu’un seul but : celui de vous réduire en esclavage.

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    Un désastre humanitaire en Grèce, des enfants meurent sur les bancs d’école

    Lisez cet article car cela relève de la plus haute importance, lisez bien ce qui nous attend tous en France et en Europe dans les prochains mois… Quand est-ce que vous allez vous réveillez et comprendre que le FMI et leurs sbires de banquiers et économistes corrompus n’ont qu’un seul but : celui de vous réduire en esclavage pour les siècles des siècles.

     

    http://bichau.canalblog.com/tag/pauvret%C3%A9

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    http://bichau.canalblog.com/tag/pauvret%C3%A9

     

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    Et sur ce site, axé sur la pauvreté,

    ce qui nous attend tous, finalement,

    bientôt, avec le Nouvel Ordre Mondial (eva):


    http://bichau.canalblog.com/tag/pauvret%C3%A9

     

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    jeudi 19 janvier 2012

    Même les Grecs qui en ont encore les moyens hésitent à dépenser en dehors de la stricte nécessité.

    La Grèce en solde avant liquidation…!

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    Par Effy Tselikas (Athènes)

    Les soldes viennent de commencer à Athènes. Mais les importants rabais ne suffisent pas. Les boutiques restent vides et nombreux sont les commerçants qui espèrent en profiter pour liquider une partie de leurs stocks avant de fermer boutique.

    “Depuis 104 ans, nous étions parmi vous. Nous mettons la clé sous la porte. Venez vite faire vos achats aujourd’hui. Demain, il sera trop tard “.

    Ce dérisoire petit texte en lettres manuscrites, juste en dessous d’un énorme bandeau “Soldes” qui recouvre la devanture de la maroquinerie Atzeros de la principale rue commercante du Pirée, symbolise à lui tout seul la tragédie que vit en ce moment la Grèce. Tout autour de ce magasin, on ne trouve plus que des boutiques fermées ou d’autres remplacées depuis quelques mois par des fast-foods, seuls commerces qui arrivent à survivre en ces temps de crise.

    “C’est le seul achat que que j’ai fait aujourd’hui. On est bien obligé de manger. On a coupé déjà tout le reste. Quand on n’aura même plus de quoi acheter un sandwich, alors on crèvera la bouche ouverte” s’exclame un passant qui dévore son en-cas, en regardant avec envie les sacs et les valises soldés qui trônent dans la vitrine de la maroquinerie.

    “Et pourtant, ce n’est pas cher. Tu vois, ce sac en cuir à 25 euros, c’est une super affaire. Il y a quelques années, je l’aurais acheté sans hésiter, même cinq fois ce prix-là. Maintenant, c’est fini tout ça. Je n’ai plus envie de rien. Etre en bonne santé moi et mes proches, c’est le seul vœux que j’ai fait pour cette nouvelle année”.

    Après un Noël catastrophique

    L’ouverture officielle des soldes d’hiver a commencé cette semaine (elles dureront jusqu’au 28 février). Mais déjà depuis le début de l’année et jusqu’à samedi dernier, les magasins avaient fait des promotions de l’ordre de 50% pour attirer les clients. Car la période de Noël a été catastrophique.

    La seule augmentation est celle des “promeneurs” comme on les appelle ici, ceux qui lézardent devant les vitrines sans entrer dans les magasins, mais le chiffre d’affaires de la période a été de moins de 20% que pour Noël 2010. Et ce alors que les commercants espéraient se rattraper d’une année 2011 déplorable, qui avait vu une baisse généralisée de 30%.

    “Les soldes, c’est la dernière chance avant le louketo” (loquet, fermeture) a été le dernier titre des quotidiens et des journaux télévisés, avant de la grève de 48h des journalistes. Certains commerçants ont attendu ces soldes pour récupérer un peu d’argent sonnant et trébuchant, en liquidant leurs stocks avant de mettre la clé sous la porte. Car les clients sont rares malgré les importants discounts.

    “Acheter grec”, mais avec quel argent?

    Même les Grecs qui en ont encore les moyens hésitent à dépenser en dehors de la stricte nécessité. Toutes les mesures ces derniers mois par les gouvernements successifs adeptes de la rigueur ont plombé la consommation:

    • Augmentation successive de la TVA passée de 18% à 23%,

    • Hausse du prix à la pompe qui avoisinne les 2 euros, la coupe dans les salaires des fonctionnaires

    • Passage du minimum du revenu imposable de 8000 à 5000 euros.

    Et les nouvelles mesures qui vont être votées cette semaine vont rajouter de l’huile sur le feu.

    “Une fois de plus, et de façon brutale, un coup dur est porté à la société grecque avec la baisse annoncée et le gel des salaires cette fois-ci dans le secteur privé, la disparition des 13° et 14° mois, le rabotage du salaire minimum. Ces lois catastrophiques, qui frappent essentiellement les classes moyennes, salarié et retraités, met en danger tout le tissu industriel et commerçant du pays. Car elles font chuter la consommation, qui est pourtant le seul moteur de la croissance dans une économie au bord du gouffre et ce faisant, génère un incroyable cercle vicieux qui entraîne le pays dans une faillite profonde et sans retour”,

    déclare l’Union professionnelle des commerçants du Pirée.

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    Les prochaines semaines vont être cruciales pour la survie de nombreuses petites entreprises. De nombreux secteurs sont touchés, en premier celui de l’habillement et des chaussures, puis l’ameublemement et l’aménagement intérieur, l’électro-menager, enfin les cosmétiques et les médicaments. Le tabac et les cigarettes pâtissent également de ces restrictions, alors que les Grecs sont parmi les plus gros fumeurs d’Europe. Et pour la première fois, même les magasins d’alimentation ont vu leurs revenus chuter.

    Avec tous les indicateurs de l’activité économique dans le rouge (taux d’inflation à 5%, taux de chômage à 20%, 2 personnes sur 5 sous le seuil de pauvreté), ce n’est pas l’arrivée massive, tels des vautours, des super-discount allemands ou l’incantation nationaliste irréalisable (dans la situation actuelle de production nationale rachitique) du slogan “Acheter grec”, qui va dynamiser ce secteur de l’économie.

    source

    REALINFOS

    Ne vous faites pas d’illusion, c’est ce qui nous attend aussi dans un avenir très rapproché.

     Auteur: Jo ^^

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    On commence à mourir de faim en Grèce ! Que dit le Suisse Jean Ziegler, le spécialiuste de la faim dans le monde ? (eva)

     

     

    lundi 19 décembre 2011

    chaque être humain qui meurt de faim est assassiné, affirme Jean Ziegler, ancien rapporteur spécial de l’ONU...

     

     

    Alimentation

    Jean Ziegler : « Les spéculateurs devraient être jugés pour crime contre l’humanité »

    Les ressources de la planète peuvent nourrir 12 milliards d’humains, mais la spéculation et la mainmise des multinationales sur les matières premières créent une pénurie. Conséquence : chaque être humain qui meurt de faim est assassiné, affirme Jean Ziegler, ancien rapporteur spécial de l’ONU pour le droit à l’alimentation. Il dénonce cette « destruction massive » par les marchés financiers. Des mécanismes construits par l’homme, et que l’homme peut renverser. Entretien.


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    Basta ! : Craignez-vous que la crise financière amplifie celle de la faim dans le monde ?

    Jean Ziegler : Tous les cinq secondes, un enfant de moins de 10 ans meurt de faim. Près d’un milliard d’humains sur les 7 milliards que compte la planète souffrent de sous-alimentation. La pyramide des martyrs augmente. À cette faim structurelle, s’ajoute un phénomène conjoncturel : les brusques famines provoquées par une catastrophe climatique – comme en Afrique orientale, où 12 millions de personnes sont au bord de la destruction – ou par la guerre comme au Darfour. En raison de la crise financière, les ressources du Programme alimentaire mondial (PAM), chargé de l’aide d’urgence, ont diminué de moitié, passant de 6 milliards de dollars à 2,8 milliards. Les pays industrialisés ne paient plus leurs cotisations car il faut sauver la Grèce, l’Italie et les banques françaises. Une coupe budgétaire qui a un impact direct sur les plus démunis. Dans la corne de l’Afrique, le PAM est contraint de refuser l’entrée de ses centres de nutrition thérapeutique à des centaines de familles affamées qui retournent dans la savane vers une mort presque certaine.

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    Et les financiers continuent de spéculer sur les marchés alimentaires. Les prix des trois aliments de base, maïs, blé et riz – qui couvrent 75 % de la consommation mondiale – ont littéralement explosé. La hausse des prix étrangle les 1,7 milliard d’humains extrêmement pauvres vivant dans les bidonvilles de la planète, qui doivent assurer le minimum vital avec moins de 1,25 dollar par jour. Les spéculateurs boursiers qui ont ruiné les économies occidentales par appât du gain et avidité folle devraient être traduits devant un tribunal de Nuremberg pour crime contre l’humanité.

    Les ressources de la planète suffisent à nourrir l’humanité. La malnutrition est-elle seulement une question de répartition ?

    Le rapport annuel de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) estime que l’agriculture mondiale pourrait aujourd’hui nourrir normalement [1] 12 milliards d’humains, presque le double de l’humanité. Au seuil de ce nouveau millénaire, il n’y a plus aucune fatalité, aucun manque objectif. La planète croule sous la richesse. Un enfant qui meurt de faim est assassiné. Il n’est pas la victime d’une « loi de la nature » !

    Au-delà de la spéculation, quelles sont les autres causes de la faim dans le monde ?

    Tous les mécanismes qui tuent sont faits de main d’homme. La fabrication d’agrocarburants brûle des millions de tonnes de maïs aux États-Unis. L’océan vert de la canne à sucre au Brésil mange des millions d’hectares de terres arables. Pour remplir un réservoir de 50 litres de bioéthanol, vous devez brûler 352 kg de maïs. Au Mexique ou au Mali, où c’est l’aliment de base, un enfant vit une année avec cette quantité de maïs. Il faut agir face au réchauffement climatique, mais la solution ne passe pas par les agrocarburants ! Il faut faire des économies d’énergies, utiliser l’éolien, le solaire, encourager les transports publics.

    Autre élément : le dumping agricole biaise les marchés alimentaires dans les pays africains. L’Union européenne subventionne l’exportation de la production européenne. En Afrique, vous pouvez acheter sur n’importe quel étal des fruits, des légumes, du poulet venant d’Europe à quasiment la moitié du prix du produit africain équivalent. Et quelques kilomètres plus loin, le paysan et sa famille travaillent dix heures par jour sous un soleil brûlant sans avoir la moindre chance de réunir le minimum vital.

    Et la dette extérieure des pays les plus pauvres les pénalise. Aucun gouvernement ne peut dégager le minimum de capital à investir dans l’agriculture, alors que ces États ont un besoin crucial d’améliorer leur productivité. En Afrique, il y a peu d’animaux de traction, pas d’engrais, pas de semences sélectionnées, pas assez d’irrigation.

    Enfin, le marché agricole mondial est dominé par une dizaine de sociétés transcontinentales extrêmement puissantes, qui décident chaque jour de qui va vivre et mourir. La stratégie de libéralisation et de privatisation du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque mondiale et de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a ouvert la porte des pays du Sud aux multinationales. La multinationale Cargill a contrôlé l’an dernier 26,8 % de tout le blé commercialisé dans le monde, Louis Dreyfus gère 31 % de tout le commerce du riz. Ils contrôlent les prix. La situation est la même pour les intrants : Monsanto et Syngenta dominent le marché mondial – donc la productivité des paysans.

    Que faire face à cette situation ?

    Ces mécanismes, faits de main d’homme, peuvent être changés par les hommes. Mon livre, Destruction massive, Géopolitique de la faim, malgré son titre alarmant, est un message d’espoir. La France est une grande et puissante démocratie, comme la plupart des États dominateurs d’Europe et d’Occident. Il n’y a pas d’impuissance en démocratie. Nous avons toutes les armes constitutionnelles en main – mobilisation populaire, vote, grève générale – pour forcer le ministre de l’Agriculture à voter pour l’abolition du dumping agricole à Bruxelles. Le ministre des Finances peut se prononcer au FMI pour le désendettement total et immédiat des pays les plus pauvres de la planète.

    La crise de la dette européenne rend cette position plus difficile à envisager…

    Elle complique la situation. Mais la taxe Tobin, quand elle a été proposée par Attac il y a quinze ans, était qualifiée d’irréaliste. Aujourd’hui, elle est discutée par le G20 ! Les organisations internationales sont obligées de constater la misère explosive créée par la hausse des prix des matières premières. Un chemin se dessine. Nous avons un impératif catégorique moral – au-delà des partis, des idéologies, des institutions, des syndicats : l’éveil des consciences. Nous ne pouvons pas vivre dans un monde où des enfants meurent de faim alors que la planète croule sous les richesses. Nous ne voulons plus du banditisme bancaire. Nous voulons que l’État à nouveau exprime la volonté du citoyen, et ne soit pas un simple auxiliaire des entreprises multinationales. Ces revendications créent des mouvements dans la société civile.

    La crise ne risque-t-elle pas de provoquer une montée du populisme en Europe, plutôt qu’un nécessaire sursaut des consciences ?

    La lutte est incertaine. Le chômage et la peur du lendemain sont les terreaux du fascisme. Mais il y a une formidable espérance à la « périphérie », comme le montrent les insurrections paysannes pour la récupération des terres que les multinationales se sont appropriées au nord du Brésil et du Sénégal, au Honduras ou en Indonésie. Si nous arrivions à faire la jonction, à créer un front de solidarité entre ceux qui luttent à l’intérieur du cerveau de ces monstres froids et ceux qui souffrent à la périphérie, alors l’ordre cannibale du monde serait abattu. J’ai d’autant plus d’espoir que l’écart entre Sud et Nord se réduit, parce que la jungle avance. La violence nue du capital était jusqu’ici amortie au Nord, par les lois, une certaine décence, la négociation entre syndicats et représentants patronaux. Aujourd’hui, elle frappe ici les populations humbles. Il faut montrer la voie de l’insurrection et de la révolte.


    Propos recueillis par Elodie Bécu (19 décembre 2011)


    9782021061154_1_75-d74e3.jpg À lire : Jean Ziegler, Destruction massive : Géopolitique de la faim, 2011, Éditions du Seuil, 352 pages, 20 euros.

     

     

     

     

     

     

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    Pareil qu'à Cuba par le passé : Grèce : quand le sida devient une planche de survie

    Pic de contamination par le Sida, coupure d'électricité pour factures impayées, arrêt du tiers-payant : Bruxelles sert la vis et le peuple grec hésite entre désespoir et résistance. L'union européenne est un hôpital de fous, dénonce l'ethnologue grec Panagiotis Grigoriou.

    (Dessin : Louison)
    (Dessin : Louison)
    Notre semaine commence sous le signe de la contagion. Dès hier, radios et journaux évoquent les derniers chiffres du sida en Grèce, une augmentation de 54% si on compare avec l'année dernière. Les médecins responsables du Centre de Prévention et de contrôle des maladies Infectieuses (www.keelpno.gr), tirent le signal d'alarme. Notre Ministre de la Sante Andreas Loverdos (néolibéral et PS) recommande au sujet de la protection de ne pas fréquenter les prostituées non déclarées et ainsi non contrôlées. Ces derniers mois la prostitution a fait également un bond en avant, elle concerne désormais une population plus ample, femmes mariées ou encore étudiantes. Les lieux changent aussi. Les quartiers habituels du centre ou populaires sont délaissés au profit de certains beaux quartiers; là au moins, il y a des hommes circulant les poches encore pleines.

    Mais Madame Kremastinou, directrice du Centre de Prévention a fourni une explication supplémentaire, s'adressant aux journalistes. Depuis quelques mois, il y des dizaines (voire plus) d'individus qui se font contaminer de leur propre gré. Le but ? Le devenir et se déclarer officiellement séropositif afin de recevoir par la suite une prestation spécifique s'élevant à 600 euros par mois, une des rares prestations que les reformes de choc des Mémorandum, n'ont pas (encore) supprimées. C'est plus que nombre de nos salaires encore perçus, un comble.

    Entre temps, sur l'autre terrain, celui de l'électricité, plus précisément celui de la taxe sur l'immobilier perçue par les factures de l'électricité, la bataille continue. Le centre d'émission des ordres qui coupe le courant de ceux qui n'ont pas payé est occupé. La «Troika» fait savoir aux ministres qu'il faut suivre de près, jours par jour, l'évolution des paiements car si les recettes ne sont pas à la hauteur (comme celles des autres impôts), il n'y aura pas de sixième tranche - de « sixième dose » comme disent les grecs - d'entrée d'argent prêtée par nos … sauveurs. Les politiques Papadémiens, et autres valets locaux de l'hyperbaronie, nous expliquent depuis hier qu'il n'y aura pas d'élections non plus, tant que nos « doses » ne seront pas assurées, arrivées et administrées à temps. « La date des élections est indicative ou relative », déclare Papadémos et Karatzaferis du LAOS, tandis que le chef de la droite, Samaras, se refuse à toute signature de document ordonnant les suites politiques liées aux décisions bruxelloises du 26 octobre, comme l'exigent les médecins en chef du Merkozysme. Décidément, l'UE est un hôpital de fous, voire pire, un mouroir des peuples.

    Et on s'y prépare nous semble-t-il, à mettre en place un méga-produit financier et toxique au niveau de la zone euro afin de faire face à l'infection nosocomiale des dettes dites publiques des pays. On y répond alors en injectant de la toxicité à la toxicité, nous disait hier un médecin d'un hôpital public, rencontré dans une pharmacie, réouverte après la grève du lundi.

    Nous ne savons pas encore comment nous en sortir. Dans la rue, dans le métro beaucoup de gens semblent perdus. La réponse politique tarde et eux seuls, ne peuvent pas faire face à la toxicité de leur nouveau sort et des temps nouveux. Les gauches et les autres mouvements, tels que Spitha – Étincelle de Mikis Theodorakis, sont en train de se réorganiser. Tout le monde parle de Front de Résistance et des discussions sont sans doute entamées à plusieurs niveaux. Cette nuit, hommes et femmes politiques connus et syndicalistes, se sont rendus au bâtiment occupé de notre Électricité Nationale, bloquant l'émission des ordres amenant aux coupures de courant. Il y a peu de jours, les syndicats des électriciens ont coupé le courant au Ministère de la Sante durant quelques heures, dénonçant ainsi les dettes de l'administration envers la compagnie, plusieurs millions d'euros. Le ministre de la Sante a confirmé.

    Les citoyens ressentent désormais l'ampleur des toxines du système comme étant une vraie menace sur leurs vies. Et plus qu'une affaire de gauche ou de droite, cela devient une affaire de survie nationale et sociale, voire citoyenne et bien entendu, de la démocratie en même temps. « Sortirons-nous un jour de l'hôpital des fous ? » - se demandait un retraité regardant le médecin droit dans les yeux. « On vous a prescrit un anti-inflammatoire ? Mais il faut tout régler, nous n'acceptons plus aucun tiers payant », lui répond la pharmacienne.

    Marianne :
    Retrouvez Panagiotis Grigoriou sur son blog.

    Présidentielle 2012 : Toujours rien pour les 9 millions de pauvres en France ?

    C'est parce que la lumière va plus vite que le son que certains ont l'air brillants avant d'avoir l'air con!

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    Puisqu'il n'y a rien pour nous dans les programmes des personnes candidates à la présidentiele française de 2012, on vous rappelle que nous sommes 9 millions de pauvres en France et que nous avons un programme à vous soumettre (le revenu de base pour tous) si vous voulez que l'on s'intéresse (un tout petit peu) à votre candidature…


    Pour résoudre la pauvreté :

     


    Le revenu de base pour tous !



    http://www.lepost.fr/article/2011/08/15/2568581_pour-resoudre-la-crise-financiere-le-revenu-de-base-pour-tous.html

     

     


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    Signer l’Appel pour le revenu de vie :
    http://appelpourlerevenudevie.org/

     


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    Sujet lié :

    A méditer : Derrière son écran c'est facile de sourire !

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    Crise de l'Euro : Arrêtez de banquer, ça ne sert à rien !

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    Publié chez mon ami Pierre :
    biere2011
    http://bichau.canalblog.com/tag/pauvret%C3%A9

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