• Demain,le travailleur sera une chose flexible,achetable provisoirement,pas cher

     

    Dimanche 9 janvier 2011 7 09 /01 /2011 18:38

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    http://k.mouhoubi.free.fr/monblog/?tag=travail

     

     

    Rêve de HAL

    janvier 9th, 2011

      
      
    La trappe vocale
      
    C’est via une combinaison de mails et de message sur boîte vocale que 1 700 employés américains de Sanofi Aventis ont appris qu’ils étaient virés. Dans la foulée, le groupe pharmaceutique français a envoyé au domicile des salariés concernés un prestataire chargé de récupérer ordinateurs et téléphones portables appartenant à l’entreprise. En 24 heures et sans aucun dialogue direct, l’affaire était pliée. Simple, direct et efficace. Elle est pas belle la vie ?
      
    Pour mémoire, Sanofi a réalisé 5,3 milliards de bénéfice en 2009, après une « mauvaise » année 2008 (seulement 3,9 milliards de bénéfices) et une bonne année 2007 (avec 5,3 milliards de bénéfices). Fort de ce matelas de cash, Sanofi veut acheter un autre laboratoire pharmaceutique, Genzyme, pour environ 21 milliards d’euros. Alors il faut bien faire quelques économies sur le petit personnel…
      
      
    Vers la chosification ?
      
    L’attitude des dirigeants de Sanofi est particulièrement significative de ce que veulent aujourd’hui tous les responsables de TGE (très grandes entreprises) : une « fluidité » totale des ressources humaines comme ils disposent d’une fluidité totale de l’argent. Embaucher, licencier, changer d’affectation les individus doit être aussi facile que d’acheter, vendre ou transférer des capitaux à l’autre bout de la planète : deux clics, un coup de fil, le dossier est bouclé, on passe à autre chose.
      
    La prochaine étape ? On va voir se mettre en place dans le domaine des « ressources humaines » des processus de fonctionnement  identiques à ceux des achats : on établit, on achète ou on loue des listes de collaborateurs potentiels qui détaillent leurs compétences (celles-ci pouvant être authentifiées par des sociétés tierces) auxquels on propose par mail de participer à une « vente aux enchères » de jobs, le moins-disant emportant le marché. Après l’e-auction des fournisseurs, place à celle des « collaborateurs », embauchés (ou plutôt « contractés ») le temps d’un projet.
      
    Le contrat de travail ? Il sera demain aussi simple que le contrat que vous signez quand vous réservez un billet de train sur le site Internet de la SNCF. Cochez la case « J’accepte les conditions générales de collaboration qui me sont proposées » puis cliquez sur « Envoyer », le tour est joué !
      
    Ce scénario vous semble aberrant ? Irréaliste ? Exagérément pessimiste ? Alors prenez un peu de recul : si, il y a 20 ans, on vous avait affirmé que deux décennies plus tard des sociétés licencieraient des centaines de collaborateurs en leur demandant d’appeler une boîte vocale, vous auriez éclaté de rire, parlant de canular ou d’absurdité. C’est aujourd’hui la réalité de l’autre côté de l’Atlantique.
      
    Pour la « prochaine étape » décrite ci-dessus, tout est en place : la technologie (logiciels d’e-auction, smartphones), la culture des « collaborateurs » (le smartphone est aujourd’hui le principal outil qui les relie au monde extérieur), le marché du travail avec ses millions de chômeurs… ne manquent que les banques de données certifiant les savoirs, compétences et savoir-faire de millions d’individus… peut-être le prochain Eldorado du Net après Twitter et Facebook. Avis aux amateurs !
      
    Il est donc fort probable que nous assistions à une nouvelle étape de la machinisation, de la robotisation, de la « chosification » de l’être humain. Demain, il sera à acheter ou à vendre, selon le point de vue, comme on se procure des ramettes de papier ou un système de climatisation : au moindre coût, « juste à temps », pour la durée d’un projet ou d’une mission. L’individu ainsi « loué » arrivera probablement « clés en mains » dans l’entreprise, avec son téléphone, son ordinateur… un robot tout équipé en quelque sorte, pour quelques jours, semaines ou mois.
      
    Dans ce contexte, la « valeur travail » n’existe plus, n’a plus de sens, en tant que telle. Il en devient de même de la notion d’individu. On assiste là, sous une forme nouvelle et infiniment plus insidieuse car « consentie », à un retour à la mécanisation de type fordiste ou tayloriste, qui nie toute identité. Liquide et malléable comme l’est l’argent, fongible diraient les juristes, traité comme n’importe quelle fourniture, l’individu ou plutôt les groupes d’individus (classés selon leurs compétences) seront alors l’objet de tractations financières et de cotations sur les marchés à terme : comme pour les matières premières ou l’immobilier, on verra se créer des bulles spéculatives selon les époques ou les professions…
      

     

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    Un autre scénario ?
      
    Pour contrer une telle évolution, il faut complètement changer de « champ de bataille ». Celui-ci ne peut pas être celui de l’économie mais il faut, au contraire, poser comme postulats d’une part la remise en cause du diktat de l’économie, d’autre part celle de la recherche du profit comme norme suprême de notre société. Cette double remise en cause devra être d’une nature aussi profonde que celle qui a abouti, dans le passé, à révolutionner des sociétés basées sur le primat de la religion ou de la dévolution héréditaire du pouvoir.
      
    Face au règne du veau d’or, il faudra donc que s’impose un principe d’une valeur morale supérieure, un nouveau « tabou » qui semble aujourd’hui totalement utopique, à des années-lumière de notre culture actuelle. Sans le nommer ou le définir précisément, ce tabou devra « sacraliser » l’humain afin de distinguer l’« homme » de la « chose ». Sinon, compte tenu des évolutions technologiques, le rêve de HAL sera le meilleur moyen d’aboutir à la société capitaliste parfaite, où des « agents économiques » échangent entre eux biens, services, capitaux et individus, dans une « fluidité » absolue.
      
      
    Lundi
    © La Lettre du Lundi 2011

     

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