• La France rurale en danger de mondialisation (paysans, emplois, PME..)

     

    http://casadilume.free.fr/JanFevMars2010/Ruralite.html

     

     

    Introduction d'eva R-sistons


     

    Terrible ! "50 exploitations agricoles disparaissent chaque jour en France", avais-je écrit dans mon précédent message. Voici l'intéressante réponse d'un fils de paysans, d'un homme de la terre et de terrain, d'un militant engagé pour la préservation de notre monde tel qu'il est. Tout simplement.

     

    Le drame de la France qui disparaît, avec ses ruraux, ses villages vivants, ses entreprises artisanales, ses emplois... le drame de la désertification de notre pays, de l'assèchement de la sève de notre France, c'est le nôtre. Ce doit être le nôtre. Nous sommes tous reliés à la terre, que nous le voulions ou non. Et cette terre est en train de sombrer sous les coups de butoir de la mondialisation implacable et inhumaine

     

    Voici un texte court, précis, implacable. En quelques lignes, ce Lecteur décrit ce que nous ne voyons pas. Et portant il faut le voir, c'est une question de survie : Non seulement d'un mode de vie, de respiration, de perpétuation, d'autonomie, de santé, de solidarité, d'humanité - mais de résistance au Nouvel Ordre Mondial totalitaire, mortifère, eugénique. L'enjeu est donc immense !

     

    Ce texte, abrupt, âpre, est à lui seul un condensé de ce qui attend la France. Et sans emploi, sans activité, personne ne peut vivre dignement....

     

    Alors oui, dégustons-le, et relayons-le. Il vaut son pesant de sagesse !

     

    eva R-sistons

     

    TAGS : Paysans, ruralité, Nouvel Ordre Mondial, autonomie, résistance, mondialisation, emplois, PME, artisanat

     

     


    50 exploitations agricoles disparaissent chaque jour en France ?

    Pas tout à fait,

    en fait on perd 50 agriculteurs qui se répartissent comme suit :
    petit % de suicides ;
    % qui deviennent retraités,
    % qui trouvent un boulot dans l’agro alimentaire du coin, et qui iront rejoindre assez vite les rangs de chômeurs.
    % qui part directement au RSA après cessation mal préparé.


    (Tu sais qu’il y a un RSA spécial agricole où les gens le touchent, mais continuent à travailler pour sauver ce qui est sauvable)


    Au niveau des surfaces on en perd un peu, mais pas proportionnellement…
    (chez nous de 50 vrais agriculteurs on est passé à 2 hypers dépendants de la banque plus 4 ou 5 en double activité et cela en 30 ans).


    Mais le drame c’est aussi la ruralité l’occupation de l’espace.


    Au siècle dernier les petits artisans ruraux Charrons Forgerons étaient devenus des petites PME  10 à 30 personnes reconverties dans : le tournage, fraisage, câblage, machine outils, qui étaient sous-traitantes des grosses boites nationales de l’automobile et agro-alimentaire, comme en Allemagne ou Italie qui les ont conservées jusqu’à maintenant.


    Aujourd’hui elles disparaissent les unes après les autres…


    Entre Villemur, Reynies, Labastide St Pierre on a perdu 1000 emplois en 20 ans. (Note d'eva, c'est un petit périmètre)


    Les enfants de ces gens sont devenus étudiants sans fin puis chômeurs ou bien travailleurs plus ou moins précaires dans le tertiaire à Toulouse ou à Paris.


    Mais pour combien de Temps… Une nation peut elle vivre que du tertiaire ?
     

     

    Mais doit on encore parler de NATION dans un monde qui prône la GLOBALISATION ?


    Jorion le dit cela fait 50 ans que l’on travaille à supprimer les emplois aujourd’hui on y est arrivé.

    .

    .

     

    http://www.senat.fr/rap/r07-468/r07-468_mono.html

     

    Siur ce site, document permettant l'espérance ?

    Mais l'on passe de la société paysanne à la société rurale,

    et ce n'est pas pareil ! En tous cas,

    peut-on espérer une recomposition, au moins ?

    Comme le suggère cette analyse du Sénat.

    Note d'eva R-sistons

     


    (..) 1. De la société paysanne à la société rurale

    Le phénomène séculaire d'ouverture du monde rural s'est accéléré depuis trente ans, d'abord sous l'effet d'une modernisation interne. Cette dernière a non seulement marqué la fin du monde paysan traditionnel mais aussi permis l'émergence d'une société nouvelle.

    a) La fin d'un mode de vie autonome
    (1) L'ouverture du monde paysan : une tendance séculaire

    Traditionnellement, le monde rural était essentiellement replié sur lui-même, régi par un mode de vie particulier et autonome.


    Cette société paysanne se caractérisait par un certain nombre de traits spécifiques23(*) tels que :

    - le rôle reconnu au groupe familial comme fondement de l'ensemble de la vie sociale ;

    - une certaine autarcie du système de production paysan, relativement peu en contact avec un marché plus large ;

    - la place déterminante des « médiateurs »24(*), titulaires d'un savoir acquis en ville et assurant ainsi le rôle d'intermédiaire entre les représentations de la collectivité rurale et le cadre officiel du reste de la société ;

    - l'interdépendance entre les individus d'un groupe, accompagnée d'un contrôle social prégnant25(*).

    Or, dès le début du XXème siècle, la République naissante, soucieuse d'unifier la société française à travers le service militaire, l'école et une administration centralisée, s'est engagée dans une action volontaire d'ouverture et de décloisonnement de ce monde paysan26(*).


    Puis, pendant les Trente Glorieuses, une nouvelle étape a été franchie par le passage de la figure du paysan à celle de l'agriculteur. Ce dernier est alors essentiellement distingué par son activité professionnelle, ce qui signifie, d'une part, que son mode de vie n'était plus aussi éloigné de celui des citadins et, d'autre part, que l'agriculture participait du mouvement de rationalisation de la société et d'adaptabilité des individus.

    (2) Une accélération récente

    Depuis les années 1970, l'évolution du monde rural s'est accélérée par une ouverture sur l'extérieur qui s'est opérée à trois niveaux27(*) :


    - l'ouverture sur le voisinage. Les ruraux ont noué des liens avec le local proche et, en tout premier lieu, avec les villes voisines. Les mouvements pendulaires, l'implantation des grandes surfaces commerciales ainsi que l'installation de résidents secondaires ou de néo-ruraux ont contribué à faire reculer « l'esprit de clocher » et élargir l'espace du voisinage ;


    - l'ouverture au reste de la société. Elle se traduit d'abord par une amélioration des liens physiques entre l'espace rural et les autres parties du territoire. En effet, 85 % des ménages ruraux sont désormais équipés au moins d'une voiture et nombreux sont ceux à en posséder deux. De plus, même si l'enclavement demeure un handicap relatif du monde rural, le réseau routier et autoroutier a connu une forte extension et s'est amélioré, au moment même où les liaisons ferroviaires devenaient plus rapides et garantissaient un maillage satisfaisant de l'ensemble du territoire national. Les vacances concernent désormais un nombre croissant de ruraux, même si leur durée et la distance parcourue entre le domicile et le lieu de villégiature varient considérablement entre les individus ;


    - l'ouverture au monde. L'ensemble de la planète pénètre désormais la société rurale par le biais de la télévision et d'Internet. La quasi totalité des ménages est pourvue d'un téléviseur et forme un public particulièrement assidu, tandis que les résidents ruraux recourent de manière croissante aux services de la toile, même si, à équipement égal, ils y recourent moins que les citadins.


    Au milieu des années 1980, le géographe B. Kayser pouvait dès lors écrire que : « les sociétés rurales  sortent d'une longue phase de décomposition, pour entrer dans une phase de recomposition, qui est la conséquence à la fois de la différenciation [par rapport aux] paysanneries et de l'émergence de nouveaux groupes sociaux »28(*).


    Cette évolution a principalement procédé d'une ouverture initiée par le monde rural lui-même et ne saurait donc être réduite rétrospectivement à la conséquence de l'arrivée de populations de l'extérieur. Toutefois, ces deux phénomènes se sont entretenus mutuellement, les citadins étant d'autant plus enclins à quitter les villes qu'ils percevaient progressivement l'émergence de cette nouvelle société rurale.

    b) Une société nouvelle, perçue comme telle par les Français
    (1) La fin de comportements exclusifs et spécifiques.

    Les modes de vie des ruraux et des urbains sont aujourd'hui très proches.

    Comme le notent B. Hervieu et J. Viard, « l'urbanité s'est échappée du territoire de la ville d'hier pour finir par capter l'ensemble de l'espace non urbain ».29(*) La société rurale de l'autarcie et de l'autochtonie a cédé désormais la place à une société à la fois plus ouverte sur l'extérieur et diverse dans sa composition, et ce pour plusieurs raisons.


    Tout d'abord, l'apparition de la pluriactivité au sein des ménages agricoles30(*) a permis d'entretenir un lien permanent avec les villes et les autorités publiques tout en dissociant désormais le lieu de résidence, d'emploi et de loisirs. Ce décloisonnement s'est traduit par une diminution progressive des comportements spécifiquement ruraux.


    Ensuite, les motivations des habitants concernant le choix de leur lieu de vie ont également subi une mutation. La société paysanne était caractérisée par l'absence de questionnement à ce sujet, par le sentiment d'évidence qu'imposaient l'ancrage familial et le réseau social. Désormais, le choix du lieu d'installation revêt un caractère réfléchi : il s'agit pour certains d'un choix de vie, pour d'autres d'un arbitrage économique.


    En outre, on observe un élargissement aux ruraux de pratiques sociales qui semblaient antérieurement réservées aux citadins, telles que l'acquisition de résidences secondaires dans d'autres régions, les départs en vacances -y compris vers les pays lointains- ou le développement de la vie associative locale.


    Enfin, on observe une certaine normalisation de la pratique politique à travers le rapprochement des votes des ruraux et des citadins ; la forte diversité politique illustrant bien la perte relative de spécificité de la société rurale.

    Ces mutations n'ont pas seulement modifié la réalité sociale du monde rural, mais également les représentations qui en découlent.

    (2) Les nouvelles perceptions de la ruralité par l'ensemble de la société

    Les années 80 et 90 ont été marquées par une véritable inversion conceptuelle au terme de laquelle les citadins et les ruraux eux-mêmes ont acquis une image valorisante du monde rural31(*).


     La campagne se voit réinvestie de valeurs symboliques inédites.

    La société française intègre la société rurale, notamment en l'investissant du pouvoir de répondre à ses attentes, ce qui en modifie à la fois la perception et la place qui lui est assignée.


    C'est ainsi qu'associée au respect de l'environnement, la campagne est revalorisée dans une période où les enjeux écologiques prennent une place prépondérante dans le débat public. De fait, la société globale tend à lui conférer un rôle d'entretien des paysages désormais perçus comme patrimoine commun. Ainsi, l'accès aux espaces de loisirs et aux espaces verts doit être garanti afin d'assurer la fonction récréative de la campagne. Cette dernière est de plus en plus conçue comme un lieu de culture et d'identité, symbole de la qualité des aliments et de la diversité des terroirs.


     Un mode de vie qui fait la fierté de la société rurale.


    Le monde rural a longtemps souffert d'un sentiment d'isolement et d'un retard relatif en termes de développement économique, de sorte que certains avaient acquis la certitude que « la société industrielle se retourne contre la paysannerie dont elle est issue »32(*).


    Or, comme le note le rapport du Sénat sur l'exception territoriale33(*), l'image s'est désormais inversée : « [les ruraux] sont fiers aujourd'hui d'habiter la campagne, de bénéficier du calme, de la nature, du « bon air » et regardent avec une certaine condescendance les citoyens soumis, selon eux, au bruit, à la pollution, à l'insécurité, à l'entassement ».


    Mais cette vision positive du monde rural touche également les citadins : l'ensemble des citoyens se réapproprient ainsi progressivement l'espace rural.

    (3) Un espace rural que se réapproprie l'ensemble de la société française

     Les Français estiment désormais avoir un droit de regard sur l'espace rural.

    Comme le démontre l'importante enquête précitée conduite par le CREDOC en 2001, il existe un fort attachement de nos concitoyens pour leurs territoires.

    Aussi les Français ont-ils le sentiment d'avoir un droit de regard sur l'espace rural. L'intervention des collectivités publiques, et notamment de l'Etat, est ainsi fortement encouragée : 90 % des Français se disent favorables à un tel soutien. Cette augmentation de la sensibilité des citadins entraîne l'apparition dans le débat public de nouveaux enjeux : pollutions agricoles, transformation des paysages, aménagement du territoire, création de nouveaux axes de communication, favorisant ainsi un peu plus le décloisonnement des sociétés rurales, érigé au rang d'enjeu national.


     L'espace rural est désormais perçu comme un espace de développement et non plus de retrait.


    La retraite de la vie professionnelle loin de la vie citadine n'est pas un phénomène nouveau. Le monde rural constitue un endroit privilégié de bien-être et de repos. Toutefois, son attrait ne concerne plus seulement les personnes en fin de vie professionnelle, mais touche désormais les citadins actifs.


    Une enquête BVA-CNASEA conduite en 2007 sur des citadins d'agglomérations de plus de 100.000 habitants34(*) révèle que le regard de 90 % des citadins a changé sur la ruralité35(*). (..)

     

    http://www.senat.fr/rap/r07-468/r07-468_mono.html.


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