• Libye : Les "inquétantes ruptures" de Sarkozy le "Bush" français

     

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    Lundi 11 juillet 2011

    Nicolas Sarkozy  bat des niveaux record d'impopularité et feint de croire qu'il peut être réélu en 2012 .Pourtant, même les plus fervents supporters de l'intervention en Libye reconnaissent que pour le président frnaçais il s'agit pour une grande part d'une opération de politique intérieure destinées à tenter de regonfler sa cote de popularité. Il est probablement le dernier dirigeant d'un grand pays européen formaté par les américanistes de l'époque G.W.Bush, avec pour caractéristique d'être aisément manipulé par les services de renseignement, d'adhérer aux visions du monde néoconservatrice stipulant que l'usage de la force façonne l'Histoire pour le meilleur quand elle est le fait de l'Occident.

    • Sur le fond il fournit à Washington et Londres un déguisement permettant d'affubler du drapeau français (celui de l'opposition à l'invasion en Irak) une attaque sur un pays arabe. En échange, on l'a laissé jouer au chef de guerre quelques jours. Et si les choses se passent mal, il fera pour Washington un responsable idéal.

    • (D'ailleurs, les esprits commencent à être préparés à une telle évolution via  des articles qui évoquent les risques pris par Sarkozy).

    Barak Obama

    qui vient d'annoncer sa candidature pour 2012, est dans une configuration très "sarkozienne". Même si sa cote de popularité n'atteint pas les profondeurs de son homologue français, il est en très nette difficulté pour obtenir un second mandat puisqu'il a perdu le soutien des électeurs indépendants et que la gauche du parti démocrate ne lui pardonne pas la trahison de plusieurs de ses engagements de campagne ( dont la fermeture de Guantanamo n'est pas le moins symbolique).

    Cette configuration explique pourquoi il est réticent à faire apparaître les Etats-Unis au premier plan de l'opération libyenne, alors qu'ils en sont les orchestrateurs comme l'a confirmé la présence d'agents de la CIA sur le terrain avant le déclenchement de la révolte. Il n'a pas les liens privilégiés à l'industrie pétrolière et à l'industrie de défense qu'avait le famille Bush. Les mensonges surl'Irak ont aussi dû peser dans les hésitations d'Obama à se lancer dans une sorte de "Baie des Cochons" à la libyenne et forger son choix de surtout ne pas apparaître en première ligne,surtout que la France et Sarkozy faisaient l'affaire en la matière.

     

    David Cameron

     

    sans aucune expérience internationale ( et donc soumis aux analyses des multiples services de renseignement et autres lobbies pro-intervention), doit affronter une chute de sa popularité simultanément à un risque d'implosion de sa coalition devant l'échec de son pari consistant à amputer massivement le budget britannique tout en affirmant que la croissance économique n'en serait pas affectée. (C'est bien entendu tout le contraire qui se passe.;!) Ainsi David Cameron est à la merci d'une crise politique majeure. Alors pourquoi refuserait-il une diversion bienvenue pour son opinion publique...?

     

    On peut ainsi constater que parmi les acteurs principaux, il n'y a que Kadhafi à être en fin de course. En fait c'est un scénario conçu et joué par des "has been". Et cela ressort d'autant plus si l'on considère les autres acteurs/spectateurs essentiels à savoir :

     

    Les pays arabes

     

    qui sont à priori opposés aux interventions occidentales sur leurs territoires respectifs, sauf danger collectif. Or il y a bien un danger collectif à leurs yeux : pas Kadhafi, mais les révolutions populaires arabes. Tout ce qui peut affaiblir ce mouvement populaire est donc bienvenu pour les dirigeants arabes, même s'il faut pour cela faire une entorse à la solidarité inter-dictatoriale. Les dirigeants arabes ont eu plaisir à voir les Occidentaux s'engager dans un conflit qui les empêche désormais d'apporter le moindre soutien effectif aux mouvements révolutionnaires qui agitent les autres pays du monde arabe, puisque Paris, Londres et Washington ont besoin à tout prix de la "caution arabe", même uniquement formelle, pour éviter un fisco de leur intervention libyenne.

     

    Les Brics

     

    se sont abstenus au Conseil de Sécurité de l'ONU. Chine et Russie auraient pu bloquer l'intervention en usant de leur droit de veto. Ils ne l'ont pas fait car ils n'avaient pas envie d'apparaître comme les soutiens du régime Kadhafi et surtout parce qu'ils avaient très envie de laisser les Occidentaux s'enliser dans un nouveau confilt, au moment même où, avec la crise, les rapports de force deviennent de plus en plus directs au niveau mondial. nLes coûts financiers, diplomatiques et politiques de l'opération libyenne affaiblissent en effet encore plus la position des trois pays qui al conduisent dans le grand jeu de réorganisation du système mondial.

     

    Israël

     

    aux premières loges, dans tous les sens du terme ! L'intervention décisive des néocons européens et américains dans cette aventure, tous favorables à une vision idéologique de l'Occident sur un axe Washington/Tel Aviv, illustre le fait que derrière la discrétion officielle de l'Etat hébreu, il y a bien une forte influence israélienne derrière l'intervention libyenne. Kadhafi étant l'une des bêtes noires d'Israël, l'occasion était en effet très tentante, d'autant plus qu'elle permettait d'affaiblir le processus des révolutions populaires arabes qui inquiète beaucoup les actuels dirigeants israéliens. 

     

    à suivre ...

     

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    Opération militaire en Libye - La politique néoconservatrice de Sarkozy


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