• Vénézuela, avec Chavez: Le pétrole pour le peuple, pas pour les multinationales US !

     

    Hugo Chavez

    VENEZUELA (Présidentielle) : Encore raté, Chavez réélu avec… brio !


     

    UNE VICTOIRE

    http://www.cbparis.net/article-une-victoire-111012355.html

     

    Le choix fait par les vénézuéliens, le 7 octobre 2012, du programme socialiste, écologique et participatif de Hugo Chavez avec 54,5 % des voix, face au programme néo-libéral du candidat Henrique Capriles qui a obtenu 45 % des voix, est d’autant plus significatif qu’il a suscité une forte participation citoyenne (80 %). Il appelle à mon sens deux réflexions.

     

    1. Il est temps de comprendre l’Histoire du peuple du Venezuela, qui a trop vécu, trop lutté, trop retenu ses larmes, trop appris, trop compris. Dans cette société fondée dans la violence du maître et de l’esclave, dans la castration continue du sujet, la rage de l’humiliation s’est souvent accumulée au point de faire sauter toutes les barrières. L’échec de la première république (1814) était due en grande partie au caudillisme de Boves qui transforma la rage collective en instinct de destruction. Il a fallu que Simón Bolivar (1783-1830) élimine ce danger, reprenne cette rage à zéro, et fasse de son armée d’esclaves le ferment d’une république et l’outil de l’émancipation du reste de l’Amérique Latine.

     

    A la fin du vingtième siècle, le Venezuela pétrolier aurait pu retomber facilement « dans les griffes de Boves ». La colère de l’immense pauvreté, l’arrogance de l’élite, tout y conduisait. Ce qui a évité au Venezuela de devenir une deuxième Colombie ou un deuxième Mexique, c’est l’élection de Hugo Chavez, militaire qui avait refusé la répression comme réponse aux problèmes sociaux, et construit un programme « bolivarien » transformant la violence en force victoria1-e1349687678560.jpgde construction : assemblée constituante (1999) puis démocratie participative (2002-2012).


    C’est tout le paradoxe de cette histoire incomprise : il a fallu au peuple élire en 1998 un leader bolivarien venu des des forces armées pour reprendre l’Histoire, exorciser la rage, la peur, pour être soi, mais surtout « être plus » comme dit Paulo Freire, c’est-à-dire dialoguer avec le reste du monde, se reconnaître peu à peu dans les autres.

     

    Quand Chavez parle longuement à la population, en pédagogue des droits humains, de l’économie socialiste, des droits inscrits dans la nouvelle Constitution, de l’Histoire censurée du Venezuela, c’est tout le contraire d’un embrigadement. Il travaille pour que le processus ne dépende plus d’un seul homme, et il le fait inlassablement.

     

    En 2012, la sédimentation de la démocratie participative, avec ses 40.000 conseils communaux, a déjà rompu avec le paternalisme endémique et la paix sociale achetée par les régimes antérieurs.

     

    (..) Le chanteur Ali Primera ou Hugo Chavez réveillent un peuple et lui communiquent le sentiment d’exister.

     

    Exister. Dignité. (..)

     

    (..)L’imprimerie allait bientôt tomber aux mains d’une élite post-bolivarienne comme outil de distinction contre la « plèbe analphabète » ? Mais la révolution bolivarienne rend deux siècles plus tard au peuple ces livres à des prix symboliques. Le Venezuela est devenu en 2012 le troisème pays d’Amérique Latine en nombre de lecteurs. (Analphabétisme vaincu au Vénézuela, note d'eva)


     

    2. Cette victoire est aussi la défaite des grands médias qui aujourd’hui « pensent » la gauche occidentale. (..) Car réduire le monde à un journal télévisé, c’est finalement cesser d’exister soi-même.

    

    Le cliché : «Ah ! quel dommage que Chavez soit trop primaire pour comprendre que les ennemis de ses ennemis ne sont pas forcément des amis » exprime la difficulté, voire le refus de s’informer et d’admettre que l’Autre est capable de penser subtilement, d’avoir une stratégie à long terme et une Histoire assez dense pour qu’on ne le définisse pas en creux.


    Comment ignorer encore, en 2012, le mouvement profond d’une diplomatie qui procède en droite ligne de Simón Bolivar et de son projet de réunir “les trois quarts de l’Humanité” lors du Congrès de Panama (1826) pour bâtir «l’équilibre du Monde » ? Rêve multipolaire saboté par les grandes puissances de l’époque mais souvent repris depuis par les nations du Sud (Bandoeng  1955) ? Au-delà des contingences de qui gouverne chacun des États (combien de despotes ici ou là à l’époque de Bolivar, à l’époque de Bandoeng, aujourd’hui ?), cette multipolarité – un des cinq objectifs pour lesquels Hugo Chavez vient d’ètre réélu – consiste à préparer, par des accords d’État à État, le jour où comme en Amérique Latine, et peut-être sous son influence, l’intelligence collective des peuples permettra de démocratiser les institutions politiques et de construire des relations internationales sur les principes de souveraineté, d’égalité, de respect et de coopération.

     

    C’est dans ce sens que Caracas resserre ses liens avec l’Afrique et l’Asie, et accueillera le sommet des non-alignés en 2015.

     

    Thierry Deronne, Caracas, 8 octobre 2012.

    Photos de l’auteur : à Caracas, le peuple vénézuélien fête la victoire du 7 octobre 2012.

     

    URL de cet article : http://venezuelainfos.wordpress.com/2012/10/08/une-victoire/

     

     

     

    D'un Lecteur, Aspeta :

     

     

    Le mot d'Aspeta :


     

    Je n'attends rien de l'actuel gouvernement évidemment mais je le préfère largement a l'ancien dont chaque membre me faisait honte par leur personnalités vulgaires et qui passaient leurs mandats en s'appliquant a transformer mon pays en un vaste champ de fleurs brunes pour mieux en récolter des fruits pour moi impossibles a digèrer.

    Cela ne m’empêche en rien de m'informer de l'actualité internationale pour souvent désespérer de l'inconscience de mes contemporains et parfois comme ce matin espèrer encore qu'un changement est peut être possible lorsque le peuple redevient maitre de son pouvoir comme cela a été le cas avec la réélection sans équivoque du président Chavez.

    Un chef d'état qui, bien que régulièrement décrié et désigné comme un horrible dictateur est pourtant parvenu a remporter un scrutin décisif qui concernera finalement le monde entier tellement il reflète une opposition radicale a l'atlantisme libéral qui domine encore la planète en étant largement plus dictatorial que tous ceux qu'il désigne comme les parias d'une pseudo-démocratie dédiée a leurs buts exclusifs.

    La télévision au Venezuela en direct : http://www.telesurtv.net/el-canal/senal-en-vivo  pour information ...

    J'espère en tout cas que ce signe fort marque le début d'un renversement radical des politiques actuelles pour qu'enfin une planète plus équitable voit le jour.

     

    ASPETA

    .

    La clé du succès de Chavez, c'est qu'il a nationalisé les ressources du pays: Ce sont donc les Vénézueliens - notamment les plus pauvres - qui bénéficient en particulier de la manne du pétrole, à la place des multinationales étrangères (note d'eva)

     

    ..

     



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