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    http://www.wmaker.net/xibarmultimedia/VIDEO-BARACK-OBAMA-ELU-44E-PRESIDENT-DES-ETATS-UNIS-Discours-du-premier-president-noir_a13496.html


    [ VIDEO ] BARACK OBAMA ELU 44E PRESIDENT DES ETATS UNIS (Discours du premier president noir)

     

    Il est maintenant à peu près certain qu'Obama soit réélu. Il a l'Ohio avec lui (Etat clef), et la Floride devrait tomber dans son escarcelle (Source TV5 Monde)

     

    Si c'est confirmé définitivement, on échappera au pire : Au libéralisme fou de Romney, sacrifiant totalement l'Etat et les populations les plus pauvres, au néoconservatisme insensé de Bush, à la soumission totale à israël et sans doute à la guerre contre la Russie.

     

    Attenton aux blocages de la politique avec une Chambre des Représentants républicaine (le Sénat resterait démocrate)...

     

    A suivre, eva R-sistons 

     

     

    NB : Il n'est pas exclu que Romney gagne le vote national (et qu'il faudra recompter les voix). Mais Obama a avec lui les "Grands électeurs".

     

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    Maintenant c'est officiel, Obama a 275 grands Electeurs, il est Elu (5 h 40) 


    Son électorat est différent de Romney : Plus jeune, plus féminin, plus citadin, moins blanc (Noirs, Hispaniques..).

     

    Sur Obama, lire :


    http://sergeuleski.blogs.nouvelobs.com/archive/2012/11/07/obama-bonimenteur-ou-l-imperialisme-a-visage-humain.html

     


    Obama réélu (7.11.2012, 5 h 18) - Le désenchantement

     

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    Le Mur du son de la politique : Félix Baumgartner se déclare partisan d’une "dictature modérée"

    Symbole de l'effondrement politique, philosophique et moral du monde occidental : le premier homme à avoir franchi le mur du son en chute libre, - qui a fait la Une des médias du monde entier - se déclare sans vergogne partisan d'une « dictature modérée dirigée par des personnalités expérimentées issues de l'économie privée ».

    Et aucun responsable politique français ou européen ne réagit !

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    Félix Baumgartner, citoyen autrichien, porte un tatouage en américain sur son bras droit : "Born to fly" (= "Né pour voler")

    Le sportif autrichien Felix Baumgartner, premier homme au monde à avoir franchi le mur du son en chute libre, le 14 octobre dernier aux États-Unis, a affirmé dimanche 28 octobre que « nous aurions besoin d’une dictature modérée » (« Wir würden eine gemäßigte Diktatur brauchen ») pour résoudre les problèmes économiques et sociaux d’aujourd’hui.

    Cette profonde pensée a été formulée dans l'entretien qu'il a accordé au quotidien autrichien "Kleine Zeitung" ("Le Petit Journal"). Il a précisé que cette « dictature modérée » devrait être « dirigée par des personnalités expérimentées issues de l'économie privée ».

    Pour justifier ces déclarations, il a souligné que l’exemple de l’acteur américain d’origine autrichienne Arnold Schwarzenegger comme Gouverneur de l'État américain de Californie avait démontré que « tu ne peux rien modifier dans une démocratie ».

    BAUMGARTNER, UN NOUVEAU LINDBERGH ?


    Il ne s’agit bien entendu que de la déclaration d’un sportif isolé, et non de la déclaration d’un responsable politique. Mais...

    Mais il n’en demeure pas moins que, dans la bouche d’un homme qui a réalisé un exploit de retentissement planétaire voici quelques jours, une telle déclaration ne laisse pas d’inquiéter. Elle eût été tout simplement inconcevable voici encore une dizaine d’années, et voici même encore cinq ans. Elle aurait alors soulevé un tollé.

    Cette déclaration témoigne du climat crépusculaire dans lequel est en train de plonger l’ensemble de l’Occident, et tout spécialement les pays de l’Union européenne, plus spécialement encore ceux de la zone euro.


    Pour ceux qui connaissent l’histoire, elle fait penser aux déclarations favorables au régime nazi d’un autre héros des airs, Charles Lindbergh. Félix Baumgartner partage plusieurs spécificités avec celui qui traversa pour la première fois l’Atlantique en avion :


    ■ d'une part un goût prononcé pour les États-Unis d’Amérique et pour les régimes à poigne,

    ■ d'autre part la volonté de mettre à profit sa soudaine notoriété mondiale, due à un exploit sportif exceptionnel, au profit d'une cause politique beaucoup plus trouble.


     Juste après son atterrissage au Bourget le 21 mai 1927, à bord du "Spirit of St Louis", Charles Lindbergh fut entouré par une foule immense. Il devint aussitôt un héros mondial.

     En visite à Berlin le 28 juillet 1936, Charles Lindbergh (à gauche sur la photo) fut reçu par le Maréchal Hermann Göring (en costume clair), n°2 du régime nazi, dans son bureau.

     28 juillet 1936 : le n°2 du Troisième Reich remet une épée et décore Lindbergh de l'ordre de l'Aigle allemand au nom d'Adolf Hitler. À cette occasion, le héros de la traversée de l'Atlantique qualifia Hitler de « grand homme ». Sur ce cliché, on voit Anne Lindbergh à l'extrême gauche.

     Lindbergh prenant la parole à un meeting de l'America First. De retour aux États-Unis après sa réception à Berlin, Liindbergh s'engagea de plus en plus en politique. Farouche partisan de la neutralité américaine au début de la guerre, il devint, de 1940 à 1941, l’un des principaux porte-paroles du mouvement isolationniste America First En octobre 1940, Lindbergh préconisa que l’Amérique « reconnaisse les nouvelles puissances en Europe ». En mai 1941, Roosevelt lui demanda de renvoyer la « médaille de la honte » reçue des mains d'Hermann Göring, ce qu'il refusa de faire, préférant démissionner de son poste de colonel au département de la Guerre. Le 11 septembre 1941, à Des Moines, lors du meeting America First, il déclara dans un discours radiodiffusé que « les agitateurs bellicistes » étaient « les Britanniques, les Juifs et l'administration Roosevelt. »


    On remarquera au passage que Felix Baumgartner a réalisé son exploit au-dessus du désert du Nevada, avec le parrainage financier et publicitaire d'une entreprise autrichienne au nom américain (Red Bull), et une démonstration ostentatoire de toute la technologie et de tout l’appareil médiatique des États-Unis.

     Grâce à son exploit, aussi sensationnel en 2012 que le fut la première traversée de l'Atlantique en avion en 1927, l'Autrichien Félix Baumgartner est devenu en quelques minutes un héros aux yeux de plusieurs milliards d'êtres humains. Cette série de clichés spectaculaires montre le sauteur en parachute s'approcher du gouffre, puis s'élancer dans le vide à plus de 39 km d'altitude pour entamer une chute verticale qui l'a catapulté vers le sol à 1 342,8 km/h soit Mach 1,24.

    Soit dit en passant, on remarquera que l'exploit réalisé par Charles Lindbergh en 1927 avait du sens - puisqu'il préfigurait ce qu'allaient devenir les grands voyages aériens intercontinentaux - alors que l'exploit réalisé par Félix Baumgartner en 2012 n'en a à peu près aucun, puisqu'il ne s'agit au fond que d'une prouesse de cascadeur. Le saut d'un homme de 39 km dans le vide n'a aucune application concrète prévisible pour l'humanité et n'a donc guère plus de sens que si l'on s'était avisé de jeter un réfrigérateur ou une machine à café depuis la stratosphère.

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    Il y a 12 jours

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    On remarquera aussi que l'exploit de Lindbergh de 1927 était marqué du sceau de la gratuité, tandis que celui de Baumgartner de 2012 s'inscrit dans le cadre d'une opération publicitaire aux visées hautement commerciales.

    Les deux événements sportifs ne sont donc pas exactement comparables. Leurs différences témoignent de la marchandisation et de la futilité du monde contemporain.

     

    UNE DÉCLARATION LARGEMENT MÉDIATISÉE


    La déclaration de Félix Baumgartner sur l'opportunité d'établir une dictature a bénéficié d'une très large médiatisation mondiale, et a été particulièrement reprise dans les médias du monde germanophone :


     La Une du Kleine Zeitung : Baumgartner : « Nous aurions besoin d'une dictature modérée »La Une de Die Presse : Baumgartner, pour la dictature au lieu de la démocratie ?La Une de News AT « Besoin d'une dictature »

     

    Le plus curieux de cette déclaration, c’est que celui qui l'a faite ne semble pas se rendre compte que la « dictature modérée dirigée par des personnalités expérimentées issues de l’économie privée » qu'il appelle de ses vœux est exactement le régime qui est en train de s’installer, depuis déjà plusieurs semestres, dans la plupart des pays de l’Union européenne.


    J'ignore quant à moi ce que signifie précisément une « dictature modérée ». C'est un oxymore lénifiant, dont la formulation fait penser, en miroir, à celle de « démocratie apaisée » dont les médias nous ont rebattu les oreilles lors de la récente élection de François Hollande.

    Mais ce qui est sûr, c'est que, dans l'esprit du sauteur en parachute sponsorisé par une boisson énergétique, cette « modération » de la dictature découle du fait que le sort des peuples serait enfin remis à « des personnalités expérimentées issues de l’économie privée ». De telle sorte que la pensée qu'il exprime, et qu'il croit sans doute originale, pourrait fort bien être une déclaration issue directement du conseil d’administration de Goldman Sachs.


    Enfin, on notera que, si Félix Baumgartner a affirmé qu'il ne comptait pas faire de la politique, le moins que l'on puisse dire est qu'il n'a pas donné cette impression depuis son exploit.


    Le 24 octobre, dix jours après son saut, il a en effet été reçu par rien moins que le secrétaire général de l'ONU, au siège des Nations Unies à New York. Et M. Ban Ki-moon, posant pour la photo avec le sauteur en parachute, a affirmé à la presse internationale que Félix Baumgartner était « l'homme le plus courageux du monde ».


     Félix Baumgartner reçu par le Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki Moon, le 24 octobre 2012 au siège des Nations Unies à New York.


    Quatre jours après, « l'homme le plus courageux du monde » - selon le jugement du plus haut fonctionnaire international de la planète - a donc appelé à l'instauration d'une « dictature modérée dirigée par des personnalités expérimentées issues de l’économie privée »....


    Ainsi donc, comme Charles Lindbergh trois quarts de siècle avant lui, Félix Baumgartner a donc jugé utile et opportun de tirer profit de la notoriété mondiale que lui vaut son exceptionnel exploit sportif pour donner un semblant de légitimité et de respectabilité à des idées politiques nauséabondes. L'histoire, décidément, ne se répète jamais mais elle bégaie tout le temps.

     

     

    CONCLUSION : UN SIGNAL SUPPLÉMENTAIRE POUR SE RASSEMBLER AFIN DE RÉTABLIR LA DÉMOCRATIE MORIBONDE


    Détail de l'actualité, mais détail ô combien chargé de sens, l'appel de Félix Baumgartner à l'instauration d'une dictature doit être fermement dénoncé comme scandaleux et considéré comme une preuve supplémentaire de l'urgence qu'il y a à se rassembler pour rétablir la démocratie.


    A cet égard, compte tenu du retentissement de cette déclaration, en particulier dans tout le monde germanophone, on s'étonne qu'aucun responsable politique français n'ait fait part de son indignation et de sa réprobation.


    Depuis 2000 ans, l'histoire a amplement montré que la volonté de « bâtir l'Europe » se termine toujours par la décision d'y imposer un régime dictatorial.


    L'histoire a également montré qu'il faut toujours se méfier des apprentis dictateurs autrichiens.


    François ASSELINEAU


    Site Internet : http://www.u-p-r.fr/
    Facebook : http://www.facebook.com/upr.francoisasselineau
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    Autres déclarations :
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    Asselineau : "La création d'une monnaie supranationale est un classique de toute volonté impériale de colonisation."

    SunTzuDit 30 oct.

    La guerre a le mensonge pour fondement

     

    et le profit pour ressort.

     

     

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    "Exercer le pouvoir, c'est très dur"
    Selon le quotidien "Le Monde", le chef de l'État estime qu'il n'y a "plus aucune indulgence, plus aucun respect" pour la fonction présidentielle.

     

     
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    " Crise de la dette, MON EPARGNE EN DANGER ! "
    http://www....

     

    .
    Crise de la dette,
    MON EPARGNE EN DANGER !
    Débat :
    .
    Delamarche, Herlin,
    Lecoq Vallon, Feron-Poloni

    www.youtube.com
    .

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    Combien y-a-t-il de personnes homosexuelles en France ? Combien y-a-t-il d'enfants élevés par des couples homosexuels ? Les chiffres

     

    selon-une-etude-de-l-inserm-et-de-l-ined-4-des-femmes-et_46.jpgAlors que le gouvernement s'apprête à ouvrir le mariage et l'adoption aux couples homosexuels, voici les principales estimations concernant le nombre de personnes homosexuelles et de familles homoparentales en France.

    COMBIEN Y-A-T-IL DE PERSONNES HOMOSEXUELLES EN FRANCE ?

    Selon une étude de l'Inserm (recherche médicale) et de l'Ined (démographie) sur la sexualité des Français publiée en 2008, 4% des femmes et 4,1 % des hommes de 18 à 69 ans déclarent avoir déjà eu des pratiques sexuelles avec un partenaire du même sexe. Mais seulement 1 % des femmes et 1,6 % des hommes déclarent avoir eu des rapports sexuels avec une personne du même sexe au cours des douze derniers mois.

    COMBIEN Y-A-T-IL DE COUPLES DE MEME SEXE ?

    Pour l'Insee, un couple se définit par deux personnes vivant sous le même toit. D'après le recensement de 1999, "0,3 % des couples sont constitués de deux personnes de même sexe déclarant une vie en couple, à quoi s'ajoutent 0,6 % d''amis' de même sexe qui ne se disent pas explicitement en couple mais en constituent vraisemblablement un", selon Wilfried Rault, de l'Ined ("La difficile mesure de l'homoparentalité", juin 2009), qui n'a pas exploité de données plus récentes.

    "Les couples corésidents de même sexe avoisineraient 1 % du nombre total des couples, chiffre analogue à celui des pays voisins", poursuit l'Institut national des études démographiques. Selon l'Insee, la France compte environ 15 millions de couples. Le nombre de couples de même sexe avoisinerait donc les 150 000.

    COMBIEN Y-A-T-IL D'ENFANTS ELEVES PAR DES COUPLES HOMOSEXUELS ?

    "En posant qu'un couple de même sexe sur dix vit avec des enfants et que ces couples ont en moyenne deux enfants (à l'instar des couples de sexe différent), (on) aboutit en 2005 à une estimation situant le nombre d'enfants résidant avec un couple de même sexe dans une fourchette de 24 000 à 40 000, la grande majorité vivant avec un couple de femmes", dit encore l'Ined.

    Problème : ni les couples non cohabitant ni les enfants vivant ailleurs ne sont comptés. Or certains enfants peuvent vivre, dans le cadre d'une garde alternée, avec un couple de même sexe et avec un couple hétérosexuel. Les associations homosexuelles, quant à elles, parlent de200 à 300 000 enfants concernés.

    Constatant que l'homoparentalité "reste difficile à quantifier, faute d'instruments adaptés", l'Ined et l'Insee ont décidé en 2009 de mettre au point des questions spécifiques (sexe du 'conjoint' ou 'ami', informations sur leurs enfants respectifs, existence de couples non cohabitants, usage de plusieurs logements entre lesquels circulent les enfants), qui ont commencé à être posées dans le cadre du recensement 2011. Les premiers résultats seront disponibles début 2013.

     

    Source:Midi-Libre


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    La France en panne de politique étrangère

     

    En France, en matière de politique étrangère, le changement n’est ni pour maintenant, ni pour les cinq ans à venir. Le président François Hollande s’inscrit dans la continuité de son prédécesseur, Nicolas Sarkozy : alignement complet sur les États-Unis. En récompense de son obéissance, Paris a été autorisé à faire prochainement la guerre au Mali, sans que l’annonce de cette nouvelle expédition coloniale suscite la moindre protestation au parlement.


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    Le nouveau président français, François Hollande, a exposé sa vision des relations internationales et de la politique extérieure de son pays à l’occasion de la XXe conférence des ambassadeurs de France. Son discours était très attendu car il ne s’était jamais exprimé sur ces questions, son expérience se limitant à la direction du Parti socialiste et aux affaires intérieures.


    De manière inattendue, il a présenté une synthèse entre deux courants de son parti. D’un côté, les opportunistes pro-US autour de l’ancien ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine. De l’autre, les idéologues complètement atlantistes et totalement sionistes autour de l’actuel ministre des Finances, Pierre Moscovici.


    Les deux groupes ne partageant pas les mêmes analyses, la synthèse est réduite à quelques points de consensus : la logique des blocs a disparue avec l’URSS ; le monde est devenu instable et a besoin d’être régulé par les institutions internationales ; les printemps arabes (au pluriel) confirment que le sens de l’Histoire est orienté vers la propagation du modèle politique occidental. Par conséquent, l’influence française peut se développer de deux manières. D’abord en jouant en toute circonstance le rôle de médiateur, Paris peut utiliser sa marge de manœuvre pour animer les institutions internationales malgré le refus des Russes et des Chinois de jouer le jeu selon les règles fixées par les Etats-Unis ; ensuite, Paris peut compter sur la langue française pour bénéficier d’une zone d’influence naturelle.


    La politique extérieure de François Hollande est déjà obsolète alors que son mandat ne fait que commencer. Elle n’intègre pas le déclin des États-Unis, la montée en puissance de la Russie et de la Chine, la réorganisation des relations internationales ; elle n’envisage que des ajustements avec la Chine, le Japon et la Turquie. Elle imagine que les institutions internationales, fruits du rapport de force de la fin de la Seconde Guerre mondiale, survivront et s’adapteront spontanément à la nouvelle donne. Enfin, la France espère exercer une influence en s’appuyant sur la francophonie sans avoir à se doter d’une force militaire significative et pense, par souci d’économie, partager le budget de sa Défense avec le Royaume-Uni.


    Dans la même logique, le président a réorganisé les ambassades de sorte que des objectifs économiques leur soient assignés. De cette manière, il a partagé les responsabilités extérieures entre les deux courants du Parti socialiste, respectivement installés au ministère des Affaires étrangères et à celui de l’Économie. Ce n’est pas un gage de cohérence.


    Lors de son intronisation, François Hollande a placé son quinquennat sous les auspices de Jules Ferry (1832-1893), une figure historique du socialisme français. L’œuvre de Ferry ne peut se comprendre que comme une tentative de la bourgeoisie de fuir ses responsabilités historiques (la libération de l’Alsace-Moselle occupée et annexée par les Allemands) en se lançant dans une expansion coloniale parée de bons sentiments. Sans surprise, le président Hollande se conforme à son modèle. Après avoir justifié qu’il ne ferait rien pour affranchir son pays de la tutelle états-unienne, il a dévoilé ses ambitions pour le Mali et la Syrie.


    Tout en précisant que les temps anciens de l’impérialisme français en Afrique sont révolus, il a annoncé que Paris avait sollicité un mandat de la CEDEAO pour intervenir militairement au Mali. Cette couverture juridique ne peut convaincre : l’organisation est présidée par Alassane Ouattara que l’armée française a installé au pouvoir en Côte d’Ivoire, l’an dernier. Toutefois, il ne semble pas que cette expédition ait été préparée sérieusement, ni qu’il ait évalué son impact intérieur sachant que 80 000 Maliens vivent en France.


    Pressé par son opposition de prendre une initiative à propos de la Syrie, François Hollande a annoncé que Paris reconnaîtra un gouvernement provisoire dès qu’il sera formé ; qu’il œuvre à traduire Bachar el-Assad devant la Cour pénale internationale ; et que la France prépare la reconstruction du pays. L’option militaire a été définitivement écartée, la Syrie ayant deux fois plus d’avions de combat que la France, et ses pilotes étant mieux formés, comme l’a fait observer l’ancien chef d’état-major de l’armée de l’air, le général Jean Fleury.


    L’initiative de François Hollande n’avait pas été coordonnée avec son suzerain. Le jour même, la porte-parole du secrétariat d’État, Victoria Nuland, balayait d’un revers de main ces propositions. Les États-Unis n’entendent pas laisser Paris concocter lui-même un gouvernement provisoire en piochant dans le Conseil national syrien (marionnette de la France et du Qatar). Ils ont donc exigé la participation du Conseil national de coordination (indépendant), du Conseil pour la Révolution syrienne (créée par l’Arabie saoudite), et de l’Armée syrienne libre (organisée par la Turquie pour le compte de l’OTAN).


    Quand à l’administration de la Syrie « le jour d’après Bachar », Washington ne veut pas non plus la confier aux Français. D’autant que François Hollande a évoqué « les » territoires syriens en référence aux trois États confessionnels (alaouite, druze et chrétien) que la France avait jadis créés à l’intérieur de la Syrie. Ils étaient représentés par trois étoiles sur le drapeau du mandat français… devenu récemment celui de la « révolution ». Or, le projet de l’état-major US prévoit un découpage différent du pays, dans le cadre du « remodelage du Moyen-Orient élargi ».


    En définitive, comme en Libye, les rêves français ne pèseront pas lourd devant les projets préparés de longue date par les stratèges US. La France, qui n’a plus de stratégie diplomatique depuis cinq ans, ne devrait pas en avoir non plus dans les cinq années à venir.

     

    Thierry Meyssan

     

    Thierry Meyssan

    Thierry Meyssan Intellectuel français, président-fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace. Professeur de Relations internationales au Centre d’études stratégiques de Damas. Dernier ouvrage en français : L’Effroyable imposture : Tome 2, Manipulations et désinformations (éd. JP Bertand, 2007).

     

    http://www.voltairenet.org/article175720.html

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    William Engdahl : « La France joue le rôle de nervi des États-Unis en Syrie »

     

     

    Le président François Hollande (au centre) et le ministre français des Affaires Etrangères Laurent Fabius (deuxième à droite) posent avec des opposants syriens à l’occasion de la 3ème rencontre des « Amis de la Syrie », tenue à Paris le 6 juillet 2012. Photo : Reuters


    « La France s’occupe de fournir aux rebelles syriens de l’argent et de l’artillerie pour le compte des Etats-Unis, qui ne veulent pas se salir les mains avant les élections présidentielles de novembre », a déclaré le professeur états-unien William Engdahl à la chaîne de télévision Russia Today (RT).

    D’après une source diplomatique citée par l’agence britannique Reuters, cette aide serait en train de parvenir, depuis vendredi dernier, à cinq autorités locales de soi-disant « zones libérées » dans les provinces syriennes de Deïr al-Zor, d’Alep et d’Idlib.

    Dans l’entretien qu’il a accordé à Russia Today, William Engdahl, auteur d’importantes analyses et recherches en matière de géopolitique, souligne que ce type d’actions ne peut qu’aggraver encore l’effusion de sang en Syrie.


    RT : Pourquoi la France est-elle en train de s’impliquer à ce point-là Syrie ? Qu’est que Paris cherche à obtenir par son soutien aux rebelles ?


    William Engdahl : Je pense que la France est un « marchand de paix » très malhonnête dans tout ce processus. Je pense qu’elle agit, si l’on peut dire, en agent du Département d’Etat US jusqu’à la fin des élections aux Etats-Unis. Obama n’a pas envie de s’embarquer dans ce qui serait un conflit direct très complexe en Syrie tant que les électeurs états-uniens ne se seront pas prononcés. Je pense que la France est en train de jouer le rôle de nervi et que l’idée de fournir de l’artillerie lourde à ces prétendues « zones-tampons » est une des choses les plus cyniques que l’on puisse imaginer. Cela va se traduire en guerre civile, en effusion de sang, cela va entraîner de tout sauf la paix. C’est donc une des décisions les plus dangereuses de tout l’engament de l’OTAN en Syrie en ces derniers 18 mois.


    RT : L’aide française directe peut-elle suffire à faire pencher la balance dans le conflit syrien ?


    William Engdahl : Bon, je pense que si l’on analyse toute l’information sur l’action des Frères musulmans depuis qu’ils sont arrivés à la présidence en Egypte, on voit bien que l’opposition syrienne est sous le contrôle des Frères musulmans, c’est la même organisation et son projet à long terme c’est l’introduction d’un fanatisme islamique sur le modèle d’Al-Qaeda ou du Taliban, avec l’instauration de la sharia en Syrie et pour en finir avec la tolérance à l’égard des diverses religions qui a été le signe distinctif de la vie en Syrie pendant des décennies, sous la famille al-Assad.

    Des journalistes qui se trouvent en Syrie rapportent depuis plusieurs mois que ce qu’on appelle « l’opposition » est souvent composé [de membres] d’Al-Qaeda ou de moudjahidines armés qu’on fait venir d’Arabie saoudite et d’autres endroits, qui décapitent des civils et attribuent ces atrocités au gouvernement. Pour avoir une idée de ce que signifierait le fait de reconnaître un gouvernement en exil ou de le fabriquer, il faudrait imaginer la Russie reconnaissant le Ku Klux Klan comme gouvernement des Etats-Unis en exil et lui fournissant de l’artillerie lourde pour qu’il puisse faire face à Washington ou quelque chose de ce genre. C’est simplement absurde.


    RT : Que gagne la France à prendre la tête, à vouloir être en tête en Syrie ?


    William Engdahl : C’est une bonne question. Historiquement, les élites françaises, depuis l’époque de Napoléon, si l’on peut dire, ont toujours eu tendance, sur le plan géopolitique, à assumer des positions qui sont au-dessus de leurs possibilités. Et je pense que depuis Sarkozy et à partir du soutien militaire français à Sarkozy pour le retour à l’OTAN, [l’élite française] a toujours eu tendance, face à chaque décision majeure sur le plan international, à surestimer ses propres possibilités, avec des conséquences catastrophiques pour la France. L’aventure syrienne dans laquelle le gouvernement Hollande-Fabius s’est embarqué risque de lui exploser en pleine figure… à la France, et même au monde, si ça devient une Troisième Guerre Mondiale à cause d’une erreur d’appréciation. C’est le plus dangereux que j’aie jamais vu en 37 ans comme analyste politique.

    Source
    Russia Today (Russie)


    http://www.voltairenet.org/article175785.html

     

     

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