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    La révolte qui gronde dans les campagnes

    © Inconnu
    "Y a le feu dans nos campagnes" est le slogan qui a été lancé mercredi, durant la grande journée de mobilisation nationale des agriculteurs.

    Les agriculteurs français ont décidé de réagir ; ils en ont assez du diktat de la mondialisation libérale, ils en ont assez d'être laissés à l'abandon. « Y a le feu dans nos campagnes » est le slogan qui a été lancé mercredi, durant la grande journée de mobilisation nationale des agriculteurs.

    Nos paysans sont le cœur battant de la France, les garants de notre souveraineté alimentaire. Dans un monde en mutation, plus que jamais l'État doit leur témoigner son soutien profond et entier. Pourtant, celui-ci ne donne pas l'exemple. Les agriculteurs demandent que les produits issus de l'agriculture française soient valorisés et, pour ce faire, souhaiteraient que deux repas sur trois, en restauration collective publique, soient confectionnés à partir de produits français.

    Ce n'est malheureusement pas le cas ; est-ce à dire que les démonstrations tapageuses d'Arnaud Montebourg sur le « made in France » (notez l'anglomanie coupable de l'expression) n'étaient que des paroles en l'air ? Si l'État n'achète pas en France, il sera difficile d'encourager les Français dans le besoin à le faire.
    Des agriculteurs militants sont allés contrôler les camions alimentant les cantines de Bercy. Ce qu'ils ont vu ne laisse pas de place au doute et attriste. Samuel Vandaele, secrétaire général adjoint des Jeunes agriculteurs, peiné, déclarait notamment : « Tomates du Maroc, pommes d'Italie, produits sans étiquette, le ministère de l'Économie devrait être exemplaire dans le made in France et ce n'est pas le cas. On est un peu exaspérés. ». Et ils ont raison de l'être car c'est inadmissible.

    Le gouvernement cède face aux pressions et soumet nos agriculteurs à la concurrence déloyale des pays du Sud et, bientôt peut-être, de TAFTA. Rendez-vous compte que TAFTA se donne pour objectif d'ouvrir largement les marchés publics, c'est-à-dire que les collectivités locales pourront lancer des appels d'offres internationaux dont le seul critère sera le prix ! On est loin du patriotisme économique, on est encore plus loin du protectionnisme intelligent. Les agriculteurs français seront livrés à la prédation de pays dont les critères de production (écologiques et sociaux) sont très inférieurs aux nôtres.

    Le scandale est immense, le risque majeur. Osons le dire, il s'agit d'une trahison qui pourrait, à terme, empêcher toutes les tentatives de relocalisation de l'économie, et, surtout, un coup fatidique porté à nos agriculteurs. Lesquels souffrent déjà de normes européennes terriblement contraignantes et d'un manque de protection. Sans compter que l'embargo stupide à l'encontre de la Russie, imposé par Bruxelles et Washington, constitue un manque à gagner important.

    Alors, oui, nous devons soutenir nos paysans car il en va de l'avenir de la France. D'abord de sa capacité à l'autosuffisance, ensuite de la santé des français les plus modestes qui n'auront plus accès aux produits de qualité, bientôt réservés aux plus riches. Les mêmes qui encouragent ces mesures anti-patriotiques.
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    http://fr.sott.net/article/23796-La-revolte-qui-gronde-dans-les-campagnes
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    Commentaire :

     
    Le paysans perds tout, avant il élevait ses moutons, se fabriquait sa laine, avait sa viande de mouton, et vivait à la campagne, maintenant il est payé pour seulement tisser de la laine toute la journée, et avec son salaire il pourra s'acheter des fois de la viande de mouton, mais ce n'est pas lui qui décide. Puis lorsqu'il aura un peu plus de salaire il pourra voir la campagne et les moutons, en vacance, très rarement (ce qu'il voyait tous les jours avant)
    https://www.youtube.com/watch?annotation_id=annotation_837661701&feature=iv&src_vid=N4fbleAOl_I&v=qfNGERtUygc

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    10 avril 2014
    Alerte ! U.E les corporations veulent s’emparer de l’agriculture paysanne !
    Les gouvernements européens dans les mains des corporations
    Diego Montón

    Le projet d’Unilever et ses programmes « d’incorporation » de l’agriculture familiale à ses chaînes productives, se transforme en projet de l’Union Européenne. (...) C’est dire que le discours des gouvernements européens est hautement idéologique, prisonnier des narrations et négoces des corporations. (...) Les gouvernements Européens (...) comme toujours face à la crise du capitalisme et du libéralisme appliquent stupidement les recettes libérales qui ne font rien d’autre que d’empirer la situation des peuples. (...) La subordination totale de l’agriculture aux intérêts des corporations, ce n’est pas un problème des paysans, c’est le problème de l’humanité toute entière.

    Conférence de l’agriculture familiale de l’Union Européenne

    L’année 2014 a été déclarée année mondiale de l’Agriculture Familiale par la FAO dans le cadre de la crise alimentaire qui frappe les peuples du monde, cela semble être une opportunité pour approfondir les analyses et défis. Cependant on s’aperçoit d’emblée qu’on ne pourra éviter la bataille du sens.

    Que signifie Agriculture Familiale ? Quelle est son importance réelle ? Quelles sont les causes de la faim ?


    Les corporations se sont déjà lancées à l’assaut pour accaparer la mémoire historique du rôle des paysans et paysannes, et là, elles y vont à fond, construisant une narration qui occulte l’histoire et subordonne l’agriculture mondiale à leurs intérêts spéculatifs.


    La Conférence de l’Agriculture Familiale qu’a organisé la Commission Européenne, à la fin novembre, à laquelle nous avons participé, une vingtaine de compagnons et compagnonnes de la CLOC (Coordination Latino Américaine des Organisations des Campagnes) et de la Via Campesina, fut exemplative.

    Lamentablement comme pour le reste de la politique, les gouvernements européens répondent directement à l’idéologie imposée par le capital financier. Ainsi, paradoxalement à l’ouverture de la conférence, il n’y eu pas d’orateurs des organisations paysannes et de l’agriculture familiales, seuls parlèrent des fonctionnaires et à notre grande surprise, un exécutif d’UNILEVER qui présenta ses « réalisations » et expectatives pour l’année de l’agriculture familiale.

    Unilever est une transnationale agro-alimentaire qui dirige 400 marques dans 100 pays, fameuse pour ses « cubes » Knorr, et sa production mondiale de 50 millions de cubes par seconde. Bien que cela soit peu diffusé, dans la matière première utilisée abondent les transgéniques et agro toxiques, les conservateurs et les produits chimiques, et par-dessus le marché, des dénonciations ont été faites au sujet de ces cubes produits par le travail d’enfants et du travail précarisé.


    Le discours des fonctionnaires européens est celui d’une “Agriculture Familiale” qui doit être « protégée » pour des questions de culture, et des problèmes sociaux, mais relever le défi d’alimenter l’humanité en 2050 ne sera possible que par les corporations. Ainsi le projet d’Unilever et ses programmes « d’incorporation » de l’agriculture familiale à ses chaînes productives, se transforme en projet de l’Union Européenne. Productivité, compétitivité, rentabilité, innovation, etc, sont les paroles qui prédominent dans un discours vide d’analyses, sans que soit prononcée la parole crise. C’est dire que le discours des gouvernements européens est hautement idéologique, prisonnier des narrations et négoces des corporations.


    Il faut donc faire remarquer l’exception, parmi les discours officiels, que constitua l’intervention de Graziano da Silva, le Brésilien directeur de la FAO. Graziano ne rentra pas dans les causes, mais il fut clair quant à l’importance de l’Agriculture paysanne ; “Le problème n’est pas de l’ordre de la productivité, c’est une question d’accès et de la distribution des aliments (...). Les agriculteurs familiaux ont été et seront ceux qui résoudront le problème de la faim dans le monde (...). Le marché global ? Où est-ce qu’il se trouve ? Comment peut-on acheter des aliments là ?(ironise-t-il). Il faut renforcer les marchés locaux et le rôle de l’agriculture familiale. Le marché global des aliments et l’agriculture industrielle implique une immense perte d’aliments par décomposition(...) » Il faut dire que cette position novatrice de la FAO constitue une ouverture favorable dans le contexte institutionnel international. Les gouvernements Européens par contre, comme toujours face à la crise du capitalisme et du libéralisme appliquent stupidement les recettes libérales qui ne font rien d’autre que d’empirer la situation des peuples.


    Mais il y eu une autre surprise lors de cette conférence quand s’est rendu compte de la présence de Etchvere, le Président de la Société Rurale Argentine, cette entité oligarchique de propriétaires terriens qui a grandi en tuant des indigènes en 1880 et s’appropriant leurs terres, et qui continue de le faire à présent, cette entité qui a conclu des alliances avec des transnationales qui a provoqué et accompagné chaque dictature civico-militaire, qui a essayé par tous les moyens d’éliminer la démocratie. Ils vinrent comme membres de l’OMA (Organisation Mondiale des Agriculteurs), qui est devenue héritière de la FIPA et qui prétend également participer à l’année de l’agriculture familiale.


    J’ai vu Etchevere et immédiatement m’est revenu à la mémoire notre compagnon Cristian Ferreira, assassiné par un sicaire dans sa maison, devant sa famille. Cristian était un dirigeant du Mouvement Paysan, un jeune, son “péché” fut de promouvoir l’agriculture paysanne et d’avoir détenu un entrepreneur qui voulait s’approprier la terre communautaire. L’entrepreneur aujourd’hui est emprisonné. La Société Rurale agit politiquement et judiciairement pour le faire libérer. De même que Cristian, me passèrent en tête des centaines de paysans et de paysannes assassinés au Honduras, au Paraguay, au Guatemala, et dans tant d’autres pays de Notre Amérique Latine en lutte quotidienne pour la terre. Au cours de ces mêmes journées, un gang de nervis agressait violement un campement et un barrage établi pour empêcher la construction d’une usine de MONSANTO, dans le village de Malvinas, Cordoba, Argentine, une résistance dont les meneuses sont les mères dont les enfants souffrent ou souffraient de cancer et de leucémies causés par les fumigations au Glifosate qui se pratiquent quotidiennement dans les villages ruraux du Cône Sud et dans d’autres régions du continent.


    Mais les gouvernements européens nous viennent encore une fois avec les contes de fées, d’une harmonie possible entre corporations et paysans, dans laquelle résiderait la solution. Celle d’un prétendument libre marché dans lequel nous pourrions tous être en compétition et dont les règles sont « transparentes »

     

    Voyons quelques données :

    - avec seulement ¼ des terres arables du monde, les paysans et paysannes alimentent 70% de la population mondiale,

    et selon la FAO : plus de 40% des aliments de la chaîne agro-industrielle se perdent par décomposition.

    90% du marché mondial des grains est entre les mains de quatre corporations : ABC, Bunge, Cargil et Dreyfus.


    Monsanto contrôle 27% du marché global des semences et joint à 9 autres corporations plus de 90% du Marché des agro-toxiques.

    Cette concentration leur permet de faire pression par la spéculation pour que les prix des marchandises augmentent systématiquement. En plus leur alliance étroite avec la finance internationale leur permet de disposer d’immenses masses de capital d’origine spéculative qui est utilisé pour l’accaparement de Terres, le lobbying et la pression sur les gouvernements du monde, la corruption, etc...


    De quel marché libre nous parlent-t-ils ? Le marché est otage des corporations et du capital financier.

     

    Si nous ajoutons au monopole les problèmes de perte de biodiversité et de crises du milieu ambiant provoquée par de grandes extensions de monocultures, les graves problèmes de santé et la contamination par des milliers de tonnes d’agro-toxique par fumigation non discriminée, le travail d’esclave, l’usage sans discrimination de combustibles fossiles, la destruction des marchés locaux, entre autres, il nous apparaît clairement qu’il n’est pas possible d’harmoniser l’agriculture paysanne avec l’agriculture des corporations, comme il ne sera pas possible d’en finir avec la Faim par ce modèle né de la révolution verte.


    La Via Campesina, malgré qu’elle n’était pas des mieux placées, rendit cela très clair dans la conférence, faisant la preuve de la consistance, de l’humilité et de la force de la vie paysanne. Les fonctionnaires européens ne s’attendaient pas à autant de critiques, et ils furent surpris par les applaudissements que reçurent chaque compagnon et compagnonne qui levait la main et parvenait à exprimer ces idées. Avec des visages africains, asiatiques, latino-américains et européens, ici, est apparue la voix paysanne, millénaire, vive et porteuse d’espoir.


    Il est à espérer que cette situation se reproduise sur tous les continents, avec un fort débat autour de l’année de l’agriculture familiale.


    Pour l’année à venir se dessinent d’importants défis idéologiques et politiques. Nous devons parvenir à potentialiser la mobilisation et la lutte dans le monde entier, soutenant nos luttes historiques : Réforme Agraire pour la Souveraineté Alimentaire, aiguisant le regard sur notre principal ennemi : Les corporations transnationales et leur projet idéologique et technologique.


    Il est fondamental d’établir les meilleures alliances, de parvenir à connecter tous les processus de lutte et de résistance, avec des messages qui soient capables de transmettre quels sont les enjeux « La subordination totale de l’agriculture aux intérêts des corporations », ce n’est pas un problème des paysans, c’est le problème de l’humanité toute entière. Pour cela notre projet paysan et populaire doit pouvoir s’intégrer dans un projet politique populaire qui exprime les projets des secteurs populaires paysans, travailleurs, désoccupés, indépendants et professionnels, qui permettent que nos luttes et projets soient reflétés dans les politiques publiques.


    En Amérique Latine, nous avons le défi de porter le débat à l’ALBA, UNASUR, MERCOSUR, à la CELAC, et de porter le débat dans ces programes qui ont permis de grandes avancées vers l’intégration anti-impérialiste et la construction d’une nouvelle hégémonie, mais qui a présent se retrouve engagé dans une grande bataille concernant le modèle à suivre, et dans laquelle la re-primarisation des économies est une grande menace.

    Difficile de concevoir une Amérique Latine unie et libre si son agriculture reste subordonnée aux corporations et dans cette discussion, la question technologique est clé, l’agro-écologie doit avoir le caractère d’une « innovation ». La Banque du Sud devrait devenir un outil qui permette aux gouvernements de financer le développement agricole rural depuis la perspective de la Souveraineté Alimentaire et La Réforme Agraire est une politique continentale urgente.


    Cela sera possible en renforçant les organisations et en amplifiant nos luttes, avec un caractère créatif et diversifié, combinant l’action directe, avec l’action politique et le dialogue avec ces gouvernements progressistes et populaires articulant au niveau continental, national et local. Conservant l’autonomie nécessaire pour éviter que la bureaucratisation étatique et libérale et les programmes à court terme des gouvernements ne rendent la marche trop lente.

     

    Les paysans et paysannes, nous allons continuer à alimenter les peuples, octroyant la vie et la liberté, c’est cela notre tâche historique.

     

    Diego Montón

     

    Movimiento Nacional Campesino Indígena (Mouvement National Paysan Indigène)

    Secretaría operativa CLOC (Coordination Latino Américaine des Organisations des Campagnes) Vía Campesina

    Traduction Anne Wolff


    Source espagnole Los gobiernos europeos en las manos de las corporaciones

    »» http://les-etats-d-anne.over-blog.com/article-les-gouvernements-europe...
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    Comment la France est devenue moche

    Enquête | Echangeurs, lotissements, zones commerciales, alignements de ronds-points…

     

    Depuis les années 60, la ville s’est mise à dévorer la campagne. Une fatalité ? Non : le résultat de choix politiques et économiques. Historique illustré de ces métastases pé­riurbaines.


    Le 13/02/2010 à 00h00- Mis à jour le 09/08/2013 à 10h40
    Xavier de Jarcy et Vincent Remy - Télérama n° 3135

    Un gros bourg et des fermes perdues dans le bocage, des murs de granit, des toits d'ardoise, des tas de foin, des vaches... Et pour rejoindre Brest, à quelques kilomètres au sud, une bonne route départementale goudronnée. C'était ça, Gouesnou, pendant des décennies, un paysage quasi immuable. Jean-Marc voit le jour dans la ferme de ses parents en 1963. Il a 5 ans lorsqu'un gars de Brest, Jean Cam, a l'idée bizarre d'installer en plein champ un drôle de magasin en parpaing et en tôle qu'il appelle Rallye. Quatre ans plus tard, les élus créent un peu plus au nord, à Kergaradec, un proto­­type, une ZAC, « zone d'aménagement concerté » : les hangars y poussent un par un.

    Un hypermarché Leclerc s'installe au bout de la nouvelle voie express qui se cons­truit par tronçons entre Brest et Rennes. Puis viennent La Hutte, Conforama et les meubles Jean Richou... 300 hectares de terre fertile disparaissent sous le bitume des parkings et des rocades. Quelques maisons se retrouvent enclavées çà et là. La départementale devient une belle quatre-voies sur laquelle filent à vive allure R16, 504 et Ami 8. Un quartier chic voit le jour, toujours en pleine nature, qui porte un nom de rêve : la Vallée verte...

    C'est à ce moment-là que ça s'est compliqué pour les parents de Jean-Marc. Avec l'élargissement de la départementale, ils sont expropriés d'un bon bout de terrain et ne peuvent plus emmener leurs vaches de l'autre côté de la quatre-voies. Ils s'adaptent tant bien que mal, confectionnent des produits laitiers pour le centre Leclerc, avant de se reconvertir : la jolie ferme Quentel est au­jourd'hui une des salles de réception les plus courues de Bretagne.

    Les fermes voisines deviennent gîte rural ou centre équestre. La Vallée verte, elle, se retrouve cernée de rangées de pavillons moins chics : « Nous, on a eu de la chance, grâce à la proximité de l'aéroport, les terres tout autour de la ferme sont restées inconstructibles. » Aujourd'hui, quand il quitte son bout de verdure préservé pour aller à Brest, Jean-Marc contourne juste la zone de Kergaradec, tellement il trouve ça moche : « C'est à qui fera le plus grand panneau, rajoutera le plus de fanions. Comme si tout le monde hurlait en même temps ses messages publicitaires. » 


     

    Ça s'est passé près de chez Jean-Marc, à Brest, mais aussi près de chez nous, près de chez vous, à Marseille, Toulouse, Lyon, Metz ou Lille, puis aux abords des villes moyennes, et désormais des plus petites. Avec un formidable coup d'accélérateur depuis les années 1982-1983 et les lois de décentralisation Defferre. Partout, la même trilogie – infrastructures routières, zones commerciales, lotissements – concourt à l'étalement urbain le plus spectaculaire d'Europe : tous les dix ans, l'équivalent d'un département français disparaît sous le béton, le bitume, les panneaux, la tôle.

    Il n'y a rien à comprendre, a-t-on jugé pendant des années, juste à prendre acte de la modernité à l'œuvre, une sorte de chaos naturel et spontané, prix à payer pour la « croissance » de notre bien-être matériel. Les élites intellectuelles de ce pays oscillent entre répulsion (« c'est moche, les entrées de ville »), fascination (« vive le chaos, ça fait Wim Wenders ! ») et indifférence : elles habitent en centre-ville... Rien à comprendre, vraiment ?

    En 2003, l'architecte urbaniste David Man­gin prend le temps d'y réfléchir quelques mois et sort un an plus tard son formidable bouquin, La Ville franchisée, qui reste l'analyse la plus pertinente des métastases pé­riurbaines. Il faut en finir, dit Mangin, avec l'idée que ce « chaos sort de terre tout seul ». Il résulte au contraire « de rapports de forces politiques, de visions idéologiques, de cultures techniques ».

    Lorsque apparaissent les premiers supermarchés, au début des années 60, la France ne compte que 200 kilomètres d'autoroutes, un morceau de périphérique parisien, aucune autre rocade, pas le moin­dre rond-point... et un architecte-urbaniste visionnaire, Le Corbusier ! Celui-ci a compris très tôt l'hégémonie à venir de la voiture, à laquelle il est favorable. Dès 1933, avec des confrères qu'il a réunis à Athènes, il a imaginé de découper les villes de fa­çon rationnelle, en quatre zones cor­respondant à quatre « fonctions » : la vie, le travail, les loisirs et les infrastructures routières.

    L'Etat s'empare de l'idée, on entre dans l'ère des « zones », ZUP, ZAC, etc. (1) Et puis il faut « rattraper » l'Allemagne et son insolent réseau d'autoroutes ! Du pain bénit pour notre illustre corps d'ingénieurs des Ponts et Chaussées. La France inscrit dans la loi (loi Pasqua, 1998) que tout citoyen doit se trouver à moins de quarante-cinq minutes d'une entrée ou d'une sortie d'autoroute ! Des itinéraires de contournement des villes sont construits, le territoire se couvre d'échangeurs, de bre­telles et de rocades. Vingt ans plus tard, les enfilades de ronds-points à l'anglaise, trop nombreux et trop grands, parachèvent le travail : ils jouent, constate Mangin, « le rôle de diffuseurs de l'étalement dans le nouveau Meccano urbain qui se met en place ».


    L’empire du hangar

    Ceux qui ont vite compris le potentiel que leur offrait ce quadrillage de bitume – foncier pas cher et abondant, accessibilité et visibilité formidables –, ce sont les nouveaux opérateurs du commerce. Ils s'appellent Leclerc en Bretagne, Auchan dans le Nord, Casino dans la région stéphanoise. Leur stratégie : se faire connaître sur leur terroir d'origine, saturer un territoire pour étouffer la concurrence, puis s'étendre à d'autres régions. « Localisations et accès sont repérés et négociés en amont, explique Mangin, auprès des propriétaires privés, des élus, des aménageurs de ZAC et des directions départemen­tales de l'Equipement. » Conçus à l'américaine – « no parking, no business » –, les hypermarchés raisonnent en termes de « flux » de voitures et de « zones de chalandise » : ils com­mencent par aspirer les consommateurs des centres-villes en attendant que les lotissements viennent boucher les trous du maillage routier...

    Aujourd'hui, la France, championne mondiale de la grande distribution – elle exporte son glorieux modèle jusqu'en Chine – compte 1 400 hypermarchés (de plus de 2 500 mètres carrés) et 8 000 supermarchés... Et pour quel bilan ! « En cassant les prix sur quelques rares mais symbo­liques produits, les grandes surfaces se sont enrichies en ruinant les pompes à essence, les commerces de bouche, les drogueries, les quincailleries, des milliers de commerces indépendants spécialisés ou de proximité, des milliers d'artisans, et même des milliers de producteurs et fournisseurs. Les résultats sont objectivement inacceptables. Avec, en plus, des prix supérieurs à ceux de nos voisins eu­ropéens ! »


    Ce n'est pas un dangereux contestataire qui dresse ce constat, mais Jean-Paul Charié, député UMP du Loiret (hélas décédé en novembre dernier), dans un rapport sur l'urbanisme commercial rédigé en mars 2009. La logique des grandes surfaces a vidé les centres-villes de leurs commerces, a favorisé la malbouffe, contraint de nombreuses entrepri­ses à délocaliser. Elle a fabriqué des emplois précaires et des chômeurs. C'est une spécificité très française – 70 % du chiffre d'affaires commercial est réalisé en périphérie des villes, contre 30 % en Allemagne.

    L'homme le plus riche de France ? Gérard Mulliez, fondateur du groupe familial Auchan. Une nébuleuse d'entreprises dont le poids estimé en fait le premier annonceur publicitaire et le troisième employeur du pays. Difficile de résister à son influence, ou à celle des Leclerc, Carrefour, Intermarché, aménageurs en chef de l'Hexagone. Jusqu'à la loi de modernisation de l'économie votée en 2008, l'implantation des grandes surfaces n'était d'ailleurs pas soumise au droit de l'urbanisme, mais au seul droit commercial. Aucune règle n'était édictée quant à la forme ou à l'aspect des bâtiments, seule la surface comptait, donnant lieu à des marchandages peu re­luisants avec les élus : laisse-moi construire mon supermarché, je financerai ton club sportif...

    « L'aménagement du territoire soumis aux puissances financières débouche toujours sur des effets pervers, poursuit le rapport Charié. Comment un élu peut-il facilement refuser un projet parasite si c'est par ailleurs une source de financement pour le budget communal ? » A fortiori s'il est maire d'une petite ville, désormais en première ligne. Car l'hypermarché de première génération s'est « fractionné ». Decathlon, Norauto, Leroy-Merlin, Kiabi, Cultura... c'est aussi le groupe Auchan ! Autant de MSS (moyennes surfaces spécialisées) qui investissent de nouvelles petites ZAC, où McDonald's côtoie désormais Biocoop...


    Pas un bourg qui n'accueille le visiteur par un bazar bariolé : « C'est partout le même alignement de cubes et de parallélé­pipèdes en tôle ondulée, le même pullulement de pancartes et d'enseignes », se désole Jean-Pierre Sueur, sénateur socialiste du même Loiret, qui a déposé une proposition de loi à l'automne dernier. Son objectif : que « tous les documents d'urbanisme assurent la qualité urbaine, architecturale et paysagère des entrées de ville ». Plein de bonnes idées, le texte a été adopté il y a deux mois par la majorité sénatoriale UMP, qui l'a vidé de sa substance – plus aucune mesure contraignante.


    Le rêve pavillonnaire

    Tandis que nos compatriotes s'accoutumaient à naviguer le week-end d'un parking à l'autre, les quartiers pavillonnaires ont fleuri. Il faut dire qu'ils n'ont pas vraiment eu d'autre choix, les Français, face à une crise du logement qui sévit depuis la Seconde Guerre mondiale. Alors que la population du pays était stable depuis le milieu du XIXe siècle – 40 millions d'habitants –, le baby-boom, l'accélération de l'exode rural, le recours à l'immigration puis l'arrivée des rapatriés d'Algérie changent la donne : il faut construire, vite, pour éradiquer les taudis urbains.

    Ce sera, pendant vingt ans, la politique des grands ensembles, à laquelle la circulaire Guichard de 1973 met brutalement fin. Place au rêve pavillonnaire ! Certes, dans les années 20, les débuts de l'exode rural avaient donné naissance aux premiers lotissements – les fameux pavillons Loucheur des faubourgs parisiens. Mais cette fois, on change d'échelle. Rêve de tous les Français, le pavillon ? C'est ce que serinent, depuis Valéry Giscard d'Estaing, tous les gouvernements, qui appuient leur politique sur le rejet des grands ensembles et sur « notre mémoire rurale » – souvenons-nous de l'affiche bucolique de François Mitterrand en 1981, la force tranquille du clocher.

    « Pourtant, le pavillon, c'est avant tout un choix contraint », constate David Mangin. Les centres-villes étant devenus inabordables, les familles pas très riches – elles sont la grande majorité – sont condamnées à l'exil périurbain. Et elles le resteront tant que manquera une bonne offre résidentielle collective. Alors, comme l'a observé l'urbaniste Bruno Fortier, « on tartine du lotissement au kilomètre », c'est facile et pas cher. Conçue par un promoteur-constructeur, la maison est un « produit », à commander sur catalogue. Où que l'on aille, le marché ne sait fournir que des lotissements avec des rues « en raquette », des parcelles de même taille, des maisons posées sur leur sous-sol de béton ; tant pis pour le raccord visuel avec la ville ancienne. Les plantes des jardins sont achetées en promotion à la jardinerie du coin ; tant pis pour la flore locale et le paysage.

    La puissance publique y met du sien : incapable d'assurer la con­tinuité urbaine, elle croit compenser en imposant les règles draconiennes des Plans locaux d'urbanisme (PLU). Les Directions départementales de l'Equipement (DDE) imposent leurs normes, et les architectes des Bâtiments de France (ABF) homogénéisent à coups de pastiches régionalistes. Allez essayer de construire une maison en bois ou un peu personnalisée dans un lotissement ! « Les gens qui essaient se font flinguer, dit David Mangin. Ils doivent s'expliquer avec le maire, déposer trois permis, il y a des recours... Ils sont découragés. »


    Les dégâts de la décentralisation

    « Pendant très longtemps l'urbanisme a été une affaire d'Etat en France », rappelle Thierry Paquot, philosophe de l'urbain et éditeur de la revue Urbanisme. Mais, à partir des années 80, les gouvernements, de droite ou de gauche, ont délégué à d'autres la fabrication de la ville. L'Etat s'est mis au service du privé : « Le meilleur exemple, c'est Laurent Fabius, qui "offre" à Eurodisney une ligne de RER que les habitants de Marne-la-Vallée réclamaient sans succès depuis des années ! »

    En 1983, les lois de décentralisation donnent tout pouvoir aux maires en matière de permis de construire « et la catastrophe commence, estime Thierry Paquot. La plupart des élus sont totalement incompétents en matière d'urbanisme, et de plus ont un goût exécrable ». Ils se reposent sur les promoteurs pour produire du clés en main. « L'habitat se banalise et conduit à cette France moche qui nie totalement l'esprit des lieux. »

    Frédéric Bonnet, architecte-conseil de l'Etat en Haute-Vienne, confirme : « Dans un rayon de 40 kilomètres autour de Limoges, tous les villages ont construit dix, quinze, vingt maisons pour des habitants qui ne se rendent jamais dans le centre-bourg, puisqu'ils travaillent tous... à Limoges. » Le mécanisme est simple : pour lutter contre l'exode rural, pour éviter la fermeture de l'école, la commune fait construire un lotissement, qui amène de nouveaux arrivants. Mais les enfants scolarisés grandissent et s'en vont. Il faut créer un second lotissement pour attirer de nouvelles familles. C'est la fuite en avant. Le mitage du paysage est renforcé par la spéculation foncière.

    Difficile pour le maire d'une petite commune de refuser à des voisins agri­culteurs la constructibilité sachant que le prix du terrain à lotir est alors multiplié par dix ou vingt. Et voilà comment la France consomme pour son « urbanisation » deux fois plus de terres agricoles que l'Allemagne : « Il faut en finir avec la politique urbaine coordonnée au niveau de la commune, ce n'est pas la bonne échelle », conclut Frédéric Bonnet.

    Un développement pas durable

    L'urbanisme raconte ce que nous sommes. Le Moyen Age a eu ses villes fortifiées et ses cathédrales, le XIXe siècle ses boulevards et ses lycées. Nous avons nos hangars commerciaux et nos lotissements. Les pare-brise de nos voitures sont des écrans de télévision, et nos villes ressemblent à une soirée sur TF1 : un long tunnel de publicité (la zone commerciale et ses pancartes) suivi d'une émission guimauve (le centre muséifié). Cette périurbanisation vorace s'opère en silence – les revues d'architecture l'ignorent. Elle a été peu visitée par le roman, le documentaire ou la fiction.

    Aux Etats-Unis, des films comme American Beauty, la série Desperate Housewives ont raconté l'ennui qui suinte des quartiers pavillonnaires. En France, il manque un Balzac contemporain pour décrire la comédie urbaine. « La ville n'est pas objet de débat, analyse Annie Fourcaut, historienne de la vie citadine. On débat de l'école, pas de la ville, sans voir que la secon­de conditionne la première. Peut-être parce que les Français ne sont pas un peuple urbain. Il a fallu attendre 1931 pour que la population des villes égale celle des campagnes, des décennies après les Anglais et les Allemands. »


    Alors, il n'y aurait pas d'autre modèle de vie que celui qui consiste à prendre sa voiture tous les matins pour faire des kilomètres jusqu'à son travail, par des routes saturées et des ronds-points engorgés, pour revenir le soir dans sa maison après être allé faire le plein chez Carrefour ? « L'inflexion, sur le plan des idées, a commencé, se réjouit Bruno Fortier. Depuis trois ou quatre ans, tout le monde dit : on arrête les conneries, on se calme, on redensi­fie, on réurbanise intelligemment, on cesse de dévorer les terrains agri­coles... Mais fabriquer un urbanisme plus évolué, avec un rapport à la nature plus riche, comme ce que l'on voit aux Pays-Bas, au Danemark ou en Allemagne, ça va coûter un peu plus cher ! »



    L'impératif écologique supplantera-t-il l'impéritie politique ? Durant l'été 2008, quand le prix de l'essence s'est envolé, le chiffre d'affaires de certaines zones commerciales s'est effondré. Affolés, les habitants des lotissements ont réclamé des lignes de bus à leur maire. « Depuis la fin des grands ensembles, la France n'avait plus de projet urbain collectif, rappelle Annie Fourcaut. Le développement durable pourrait en cons­tituer un. »

    Alors rêvons un instant à ce que pourrait être une « ville passante », comme l'appelle David Mangin, une ville désintoxiquée de la voiture, désenclavée, oublieuse des artères qui segmentent et des zones privatisées et sécurisées, une ville de faubourgs dont les fonctions – habitat, travail, commerce, loisirs – seraient à nouveau mélangées, une ville hybride, métissée, où chacun mettrait un peu du sien... Trop tard ?

     

    Le pavillon, un choix ?

    Sur la carte du Comité du tourisme de la Haute-Vienne, les villages dessinés ressemblent tous à celui de l'affiche du candidat Mitterrand en 1981. Et en vrai ? Au sud-ouest de Limoges, au-delà de la zone commerciale, Boisseuil s'est couvert de lotissements. L'un d'eux se termine. Des dizaines de pavillons bas, parfois pas loin du cabanon amélioré. Il est loin « l'éco-quartier », dernière marotte de nos élus. C'est la France qui se lève tôt, qui fait des heures sup, mais n'a pas de quoi s'offrir plus.

    A 5 kilomètres de là, à Pierre-Buffière, vieux bourg de 1 200 habitants, on tombe sur 21 parcelles, au bord des champs. Anne, « nounou », et son mari, fonctionnaire, sont venus « pour la qualité de vie ». De toute façon, « Limoges, c'était bien trop cher ». Bien sûr, « 80 % des gens qui habitent ici travaillent à Limoges. Il faut tout faire en voiture ». Même son de cloche à Eybouleuf, 400 habitants à peine, à 16 kilomètres au nord.

    Le manque d'argent, toujours... « Avec la crise, les gens sont mutés et obligés de revendre », dit Louis, ancien routier. « Construire, c'est meilleur marché que de louer », explique quand même Fernand, retraité des abattoirs, qui a eu sa maison dès 1982. Depuis, combien ont poussé autour ? « Une, deux... neuf ! » Et d'autres plus loin. Tous les commerces ont coulé. « Les campagnes, maintenant, c'est des dortoirs. Mais les gens y sont plus heureux qu'en ville. » X.J.

     

     

     

    (1) La ZUP (Zone à urbaniser en priorité), procédure d'urbanisme créée en 1959 , a permis la construction des grands ensembles. La ZAC (Zone d'aménagement concerté) s'est substituée à la ZUP en 1967, pour faciliter la concertation entre collectivités publiques et promoteurs privés.

    (2) Reprenant les attributions des Ponts et Chaussées (réseaux routiers, règlements d'urbanisme, etc.), les Directions départementales de l'Equipement (DDE) ont été créées en 1967. Depuis les lois de décentralisation, elles relèvent des conseils généraux. Le 1er janvier, elles ont fusionné avec les Directions départementales de l'Agriculture et de la Forêt, devenant DDT (Directions départementale des territoires). Elles sont donc désormais censées se préoccuper de développement durable..

    .

    A lire

    La Ville franchisée, Formes et structures de la ville contemporaine, de David Mangin, 2004, éd. de la Villette, 480 p., 35 €.

     

    http://www.telerama.fr/monde/comment-la-france-est-devenue-moche,52457.php



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    Protéger les grands industriels semenciers !

    vendredi 27 décembre 2013

    Le Nouvel Ordre Mondial décide que

    Semer sa propre récolte sera un délit agriculture

     

    Semer sa propre récolte : bientôt un délit

     

    La [franc-maçonnerie au] Sénat a adopté le 20 novembre dernier une proposition de loi visant à renforcer la lutte contre la contrefaçon. Au milieu des sacs à main, des médicaments et des vêtements de luxe, on trouve les semences agricoles. Une mesure qui peut faire des paysans des contrefacteurs.

    La chasse aux contrefaçons va-t-elle s’étendre jusque dans les champs ? Semer sa propre récolte est pourtant un acte perpétué depuis des millénaires dans l’agriculture. Seulement voilà, le Sénat a adopté le 20 novembre dernier une proposition de loi visant à renforcer la lutte contre les contrefaçons. Et parmi les produits ciblés, on trouve les semences agricoles. Les paysans qui resèment pourraient donc s’exposer à de lourdes amendes….

    Une mesure sévère qui provoque la colère chez les agriculteurs français. Se sentant menacés, ils se disent tentés de désobéir.

    D’autant que pour eux, cette proposition de loi ne vise qu’à renforcer l’arsenal juridique et ainsi protéger les grands industriels semenciers [Monsanto].

    Ces derniers rétorquent que la recherche a un coût et que tout travail mérite rétribution.
    Aujourd’hui, la preuve de l’utilisation légale d’une semence doit être apportée par le semencier mais avec cette proposition de loi, ce serait l’inverse. Les agriculteurs devront prouver qu’ils sont en règle à chaque fois que l’Etat ou qu’un semencier leur demandera des comptes.
    Voir ici le reportage de Julie Valin et Juliette Meurin de France 3 Midi-Pyrénées :


    Source: "Semer sa propre récolte : bientôt un délit" (Astu Dec 26, 2013 12:44 pm) Revue de presse, Vidéos, agricole, Agriculture, Contrefaçons, Culture, Monsanto, Recolte, Semer


    Les Français soutiennent
    les agriculteurs qui rentrent en résistance ...



    6 nov. 2013 ... Pour tous ceux qui s'intéressent à l'agriculture de l'avenir, des témoignages d' agriculteurs qui tirent pleinement profit de tous les avantages ...
    bestofactus.blogspot.com/.../temoignage-ils-ne-labourent-plus-le-sol.html
    26 nov. 2013 ... Claude et Lydia Bourguignon, ingénieurs agronomes, proposent de revisiter toute une série de pratiques agricoles. Ils étudient le sol plus ...
    bestofactus.blogspot.com/.../voyage-entre-sols-et-terre-claude-et_26.html
    24 oct. 2013... le Zaï, une méthode de culture traditionnelle oubliée. Objectif : restaurer l' agriculture sur une terre aride en proie à la désertification.
    bestofactus.blogspot.com/.../yacouba-sawadogo-lhomme-qui-arrete-le.html
    25 sept. 2013 ... Le produit a été utilisé comme insecticide dans l'agriculture. Malgré des décennies de publicité par Monsanto pour convaincre que le DDT était ...
    bestofactus.blogspot.com/.../les-10-abominations-monsanto-llp.html

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  • Faisons de l’abondance partagée notre nouvelle réalité ! (samedi 21 septembre 2013)

    Posted: 16 Sep 2013 01:16 AM PDT

     

    Hello Incroyables Amis, 

     

    L’événement tant attendu de l’installation d’Incroyables Bacs Comestibles dans Paris arrive enfin.

      
    C’est ce samedi 21 septembre 2013 à la maison des associations de Paris 12e (ancienne gare de Reuilly) que nous avons choisi de nous implanter au 181 avenue Daumesnil 75012 Paris metro Montgalet L8 / Daumesnil L6/8.


    Fêtons l’abondance partagée avec le mouvement des Incroyables Comestibles Paris !


    Sont prévus à partir de 14h les ateliers suivants :


    - mise en terre et plantation dans les bacs
    - bouturage de thym, menthe, lavande …
    - bac à réservoir d’eau
    - fabrication de lombricomposteur ou Vermicomposte.
    - fabrication de mini jardinière de rue grâce à des boîtes de conserves
    - semis & troc de graines et plantes
    et ce jusqu’à 18h


    Sont les bienvenues :

    - l’apport de « Boites de conserves »(pot de lait en poudre etc…) toute taille (Vous pouvez évidement les décorer au préalable). Atelier réalisé avec l’association : Plante & Planète !
    - fil de fer pour attacher ; 
    - des plantes, des graines, des semences, de la terre ? Fruits ! de saison bien sûr   … (et possible distribution de graines en attente de la confirmation et réception de Kokopelli) ;
    - joie, sourire, bonne humeur, seront de rigueur.


    Nous serons ensuite conviés, à 18h, à prendre une boisson chaude au Nid du 12, à quelques pas de là, entre la maison des associations du 12ème et du centre de Reuilly, où sera projeté le Film de Pierre Rabhi « Au nom de la Terre » a partir de 19h (Espace Reuilly, 21 rue Hénard dans le 12ème).


    En espérant vous voir nombreux, nous vous souhaitons une agréable semaine et vous disons : à samedi ! 

    Lien de l’événement FaceBook: https://www.facebook.com/events/662622990418482/
    Rejoignez nous


    Pour toute autre question/proposition: incroyablescomestiblesparis@gmail.com


    - Plante & planète: https://www.facebook.com/pages/Plante-Planète/36190702157?fref=ts


    - Nid du 12e: http://www.mairie12.paris.fr/mairie12/jsp/site/Portal.jsp?document_id=111&portlet_id=30


    - ICP(fb): https://www.facebook.com/pages/Incroyables-Comestibles-Paris/122467857901658


    Le chapeau de Paille

    Le droit de semer « The Right to Save Seed » (Mardi 17 septembre)

    Posted: 16 Sep 2013 01:13 AM PDT

    Conférence sur le droit et la semence, et lancement du film d’animation « The Right to Save Seed »


    Les agriculteurs ne savent plus quand ils ont le droit de ressemer une semence.

    Avec une petite équipe, nous avons réalisé un film d’animation avec humour et créativité pour expliquer les différents cas de figure. Les 3 minutes d’animation sont plus accessibles que le doctorat de 400 pages sur la réglementation de semences (en libre accès de Shabnam Anvar !).


    Lors de la conférence, Shabnam, Mathieu Eisinger, Jeanne Marguerite et Feeoze Ozdrawings vous expliqueront ce qu’il en est du droit de semer, aussi simplement que possible (un défi en soi!).


    source & Evénement:  https://www.facebook.com/events/357040767732480/


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