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Réflexions sur l’Ukraine "libérée". Le mythe du D-Day. Merci la Russie !
Ce qui est à retenir : L'Ukraine est sacrifiée pour le compte d’intérêts transatlantiques. Et coup porté à la relation euro-russe ainsi qu'à la paix
Réflexions sur l’Ukraine « libérée »
Sans trop de surprises c’est l’oligarque Porochenko qui a été élu président du pays avec 54 % des voix au premier tour, soit un score équivalent à celui obtenu par Vladimir Poutine en 2000. L’oligarque Porochenko, dont les visites en France durant le Maïdan se faisaient systématiquement accompagné de son « ami » Bernard-Henri Lévy a pu bénéficier d’une situation politique interne difficile (Du Maïdan à la Crimée en passant par le Donbass) mais surtout de l’étonnante maladresse de tous les autres principaux candidats, à commencer par l’égérie de la révolution orange, Ioulia Timoshenko, qui n’obtint que 12,8 % des suffrages.
La belle Ioulia avait créé un petit scandale durant la campagne en affirmant qu’il fallait « prendre les armes et aller buter ces chiens de Russes et leur foutu chef », « Soulever le monde entier pour qu’il ne reste même plus un champ brûlé dans cette foutue Russie », « Pulvériser (les Russes) à l’arme atomique » et encore qu’elle pourrait « prendre sur le champ un automatique et mettre une balle dans la tête de ce salopard (de Poutine) ». Heureusement pour la paix en Europe, et visiblement à la grande déception de la fraction la plus dure du département d’Etat, Ioulia Timoshenko n’a pas convaincu le peuple ukrainien, malgré ses menaces de Nouveau Maïdan, cette fois dirigé contre ses alliés d’hier.
En troisième place, le candidat du parti radical Oleg Lyashko à lui obtenu 8 % des voix. Ce dernier avait notamment proposé à la Rada issue du Maïdan une loi permettant de qualifier de « saboteurs et complices de l’occupant russe » tous les citoyens ukrainiens s’opposant à la nouvelle Rada post- Maïdan et aux mouvements de troupes armées dans le territoire ukrainien. Le projet de loi prévoyait que ces mêmes saboteurs devaient être tout simplement condamnés à la peine de mort. Ce dernier a également fondé un bataillon militaire appelé « Bataillon Ukraine », coupable de l’assassinat de deux civils pro-russe lors de l’assaut d’un bâtiment gouvernemental dans la ville de Torez.
Les candidats des partis nationalistes Pravy Sektor et Svoboda obtiennent respectivement 0,7% et 1,16%, des résultats, mettant un terme définitif aux rêves des nombreux nationalistes européens qui ont soutenu Maïdan en pensant que cette révolution allait être en quelque sorte la leur. Les premiers comme les seconds sont sans doute les grands perdants de la bataille d’Ukraine et semble partager en commun de nombreux traits de caractères tels qu’en premier une touchante naïveté qui, il faut bien le dire, s’apparente clairement à une forme de bêtise.
La tentative de séduction opérée par Dimitry Iaroch envers certains milieux nationalistes (italiens et français notamment) auraient pourtant dû permettre à ces derniers de se rendre compte qu’ils avaient affaire au Jean-Claude Van Damme de la politique ukrainienne. Dans ses interviews, Dimitry Iaroch a en effet réussi à successivement affirmer que le prochain président de la fédération de Russie serait Ramzan Kadyrov (SIC), à confirmer la main de l’Occident dans le renversement de Ianoukovich ou encore que Poutine serait (involontairement) le premier promoteur de l’intégration européenne et enfin que Pravy Sektor ne nourrissait aucune haine pathologique envers l’Amérique mais était pour un monde multipolaire… On peut se poser de grosses questions sur l’état neurologique du führer de Pravy Sektor ou sur sa sincérité.
Sur le plan géostratégique c’est un peu plus clair, Dimitry Iaroch affirme militer pour la création d’un axe stratégique de la Baltique à la mer Noire, avec la participation des Etats baltes, la Biélorussie, la Pologne et l’Ukraine, contre l’impérialisme russe… Quelqu’un devrait sans doute lui expliquer qu’il s’agit du plan américain de «Nouvelle Europe » déjà en vigueur et que ces Etats sont déjà l’anneau périphérique de l’Otan sauf la Biélorussie qui, si elle était à l’avenir déstabilisée par la galaxie Pravy Sektor pour le compte des intérêts américains et renversée comme ne l’a été le gouvernement ukrainien, permettrait aux Etats-Unis de disposer d’une base militaire a une heure d’avion de Moscou, comme c’est également l’objectif avec Kiev. Une vision du monde bien loin de tout idéal multipolaire et que ne partagent pas du tout les nations de la vieille Europe, France en tête.
La corrélation des objectifs stratégiques globaux américains dans la région et des objectifs régionaux du Pravy Sektor ne sont plus un mystère pour personne alors que ces derniers ont œuvré comme sous-traitants efficaces pour permettre le renversement d’un pouvoir pourtant élu et favoriser la prise de pouvoir d’une nouvelle oligarchie elle clairement aux ordres. Nulle surprise des lors que Dimitri Iaroch dans sa dernière interview ait jugé bon de remercier l’Amérique et de rappeler à quel point la nouvelle Ukraine devait renforcer ces liens avec les Etats-Unis, tandis que le président Porochenko souhaite lui accélérer une intégration européenne pourtant toujours pas souhaitée par une majorité d’Ukrainiens.
Alors que les élections en Ukraine ont sans doute permis à Iaroch de constater qu’il avait plus de soutien dans les galaxies nationalistes ouest-européennes qu’en Ukraine, ses militants ces dernières semaines se cantonnent à ce qu’ils savent faire de mieux : affronter leurs concitoyens, Slaves et orthodoxes avant tout, que ce soit les civils du Donbass ou les policiers ukrainiens qui risquaient leur vie pour 250 euros par mois. Ce faisant les militants de Pravy Sektor ne font pas que confirmer leur caractère de petits voyous mais mettent également en péril la relation entre l’Europe et la Russie.
L’Ukraine, tout comme la Russie des années 90, fait désormais face à un conflit sur son territoire, clairement nourri par les haines pathologiques que les militants majoritairement issus de de Pravy Sektor nourrissent, non contre l’Amérique donc, mais contre la Russie et les russophones. Pravy Sektor bénéficie pour cela d’un soutien de poids : l’oligarque Igor Kolomoiski qui malgré avoir été le représentant du Conseil européen des communautés juives pendant 5 ans se retrouve désormais sponsor des mouvances nationalistes radicales qui ont compris que l’antisémitisme était bien moins rentable que la russophobie et l’antipoutinisme. Peut-on qualifier cette surprenante et contre nature alliance de version ukrainienne du front Orange-brun ?
L’oligarque Kolomoiski n’est du reste pas le financier de la nouvelle garde nationale par accident mais bien l’une des pièces maitresses et un relai essentiel du dispositif américain de prise de contrôle de l’Ukraine, dispositif dont les contours commencent à être visibles. Celui-ci dispose par le biais d’une société écran basée à Chypre (Burisma Holdings) du contrôle de la majorité des sociétés gazières ukrainiennes. Au cours du mois de mai, Burisma Holdings a confirmé la nomination à son conseil d’administration de R. Hunter Biden, fils de Joe Biden, le vice-président des Etats-Unis, et de Devon Archer, financier et ami de John Kerry.
Au pillage énergétique en cours et à la mise du pays sous la coupe d’oligarques (sans doute tout aussi corrompus que ne l’était Ianoukovich) le pays semble devoir également continuer à s’enfoncer dans la grave crise morale et démographique qu’il connait depuis le milieu des années 90. La population de l’Ukraine est passée de 52,2 millions d’habitants en 1994 à 45,4 millions en 2014, soit une diminution de près de 7 millions d’habitants en 10 ans, soit plus que la Russie pour une population 3 fois moindre. A cela il faut rajouter un solde migratoire négatif (près de 700.000 Ukrainiens sont notamment entrés en Russie depuis janvier 2014) et que le pays comporte le plus haut taux de Sida d’Europe, avec près de 1,5 % de la population adulte contaminée. Enfin et peut être surtout, le démographe Emmanuel Todd a récemment rappelé que les inquiétants indicateurs de mortalité infantile (indicateur le plus significatif de l'état réel de la société selon lui) ne laissaient pas beaucoup d’espoir d’échapper à une poursuite de la malheureuse dégradation systémique que connait l’Ukraine en tant que pays.
Un regard objectif porté sur les évènements en Ukraine ne peut que traduire un seul et unique constat : l’Ukraine de 2014 prend le chemin de la Russie des années 90, que ce soit sur le plan politique, économique, militaire ou démographique. Pour s’en convaincre je renvoie notamment vers cette excellente synthèse sur le site d’Olivier Berruyer.
Un chemin à la russe extrêmement risqué dont les activistes de Maïdan et leurs complices, en Europe et en Amérique, portent clairement la responsabilité puisque les premiers comme les seconds ont non seulement sacrifié ce pays pour le compte d’intérêts transatlantiques mais aussi porté un coup direct à la relation euro-russe mais aussi à la paix sur le continent.
Il reste à espérer que de ce chaos ukrainien émerge dans un avenir proche un « Poutine ukrainien » pour empêcher la dislocation du pays mais on peut en douter malheureusement pour les Ukrainiens. Au contraire tout laisse plutôt imaginer que l’Ukraine comme Etat tel que nous le connaissons, n’existe en réalité déjà plus vraiment.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur
http://french.ruvr.ru/2014_06_09/Reflexions-sur-l-Ukraine-liberee-1885/ …
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6 juin 1944 – 6 juin 2014 (Olivier Berruyer)
Mon analyse :
Merci la Russie pour ses bienfaits ! D-day, mythe pour la propagande de guerre
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Vladimir Poutine est-il le plus grand dirigeant de notre temps ?
(Posted by Marucha : 2014-03-30) http://marucha.wordpress.com/2014/03/30/czy-wladimir-putin-jest-najwiekszym-przywodca-naszych-czasow/
Merci à Domremy pour la traduction
Source : Bilzerian Report
http://thebilzerianreport.com
De nombreux citoyens de l’Ouest ont une opinion négative concernant Vladimir Poutine, résultant de la partialité des informations que leurs délivrent les medias occidentaux . Si l’on en croit ce que disent les medias U.S. ils sont amenés à croire que Poutine est un dictateur tyrannique adoubé par sa famille - alors qu’en réalité il est né dans une famille ouvrière et qu’il est plus soutenu par ses concitoyens que ne le sont tous les autres dirigeants occidentaux.
En huit ans de gouvernement Poutine l’économie russe a progressé chaque année au point que le Produit Intérieur Brut s’est accru de 70%. Durant cette période les investissements ont augmenté de 125%, la production de 76%, et le seuil de pauvreté a diminué de 50%. Le salaire moyen en Russie est passé de 80 à 640 dollars par mois et la classe moyenne s’est accrue passant de 8 millions à 55 millions de sujets.
Les analystes économiques nous indiquent que l’accès à de pareils résultats économiques trouve sa source dans un fort « macromanagement », un afflux de capital, une réforme de la politique fiscale ainsi que l’accroissement mondial du prix de l’énergie La Russie est un grand exportateur de pétrole brut et de gaz).
Poutine de façon intelligente a fait retour à l’énergie nucléaire et a positionné la Russie comme une superpuissance énergétique dont l’Europe est dépendante. Il a puissamment investi dans les infrastructures russes et notamment dans les pipe-lines. Parmi ses autres réalisations il faut citer l’introduction du taux uniforme d’impot à 13%, ainsi que la baisse d’impot pour les sociétés passant de 35 à 24%. Ceci ayant pour résultat que Poutine a trouvé un incroyable soutien dans le peuple russe en obtenant sa seconde réélection avec un score de 71% des votants en sa faveur .
Ces réalisations de Poutine s’avèrent encore plus impressionnantes quand nous réalisons qu’il a eu à faire à l’un des gangs les plus menaçants du monde.
Nous avons nommé la « mafia russe » dirigée par les biens connus gangster-milliardaires qui profitent de leur double nationalité dans les pays ne pratiquant pas l’extradition (comme par ex. Israël) pour échapper à la justice et qui est responsable des esclavages sexuels, du trafic des armes, du trafic des drogues, - en plus de la corruption démentielle qui a infesté la Russie lors de la chute de l’Union Soviétique.
De multiples fois Poutine a risqué sa vie afin de s’opposer à ces gansters mais il a pu en fin de compte amener un grand nombre de ces bandits devant la justice. Malgré celà dans les prisons russes nous trouvons moins d’incarcérations qu’aux U.S.A.
Les medias américains ne cessent de questionner l’intégrité des élections en Russie. Or personne n’a pu présenter une quelconque preuve de tricherie électorale concernant Poutine – alors qu’existent de solides preuves concernant des tricherie commises par le Parti Républicain à l’encontre du candidat Ron Paul.
Quand Obama a obtenu son « prix Nobel de la Paix » tout en tenant en main les ficelles conduisant à la guerre en Irak et en Afghanistan – guerres que nul n’a déclarées - Poutine utilisait toutes ses influences pour s’opposer et empêcher les guerres illégales, autrement dit l’invasion des pays étrangers.
En 2003 les puissances occidentales ont utilisé toutes leurs influences pour envahir sans cause l’Irak au prétexte de possession d’armes de destruction massive par ce pays. Cette guerre a amené la hausse du prix du pétrole ainsi que le massacre de un million (1 000 000) de civils Irakiens innocents. Quelques personnes lucides des Nations Unis à l’instar de la Russie de Poutine se sont opposées fermement à l’invasion de l’Irak tout en exprimant des doutes quand à la véracité des preuves matérielles présentées par les leaders rivaux de Saddam Hussein. Poutine a essayé d’empecher la guerre désastreuse contre l’Irak en mettant son veto lors des résolutions de l’O.N.U mais l’AIPAC, -le puissant lobby israélo-américain- a convaincu les politiciens américains d’attaquer l’Irak sans le soutien de l’O.N.U.
Comme pour l’Irak Poutine s’est vigoureusement opposé à l’intervention en Libye qui s’est, elle aussi, révélée être une catastrophe humanitaire. La Libye est passé du statut de pays conforme aux lois internationales à une nation en déroute gouvernée par des éléments les plus radicaux. Ses infrastructures ont été en grande partie détruites et les atteintes aux droits humains sont de loin pires qu’ils ne l’ont jamais été du temps de Kadhafi.
Maintenant le lobby israélo-américain et les medias de masse poussent à d’autres guerres non-déclarée en Syrie et en Iran. Encore deux guerres qui amèneraient à d’importantes hausses du coût du pétrole et à la régression de la déjà fragile économie mondiale.
Pour Poutine l’accroissement du prix du pétrole – principale marchandise d’exportation russe - serait une aubaine. Mais Poutine prend plus en compte, dans ce cas, les conséquences humanitaires de pareilles guerres que le profit financier pour sa nation. C’est pourquoi il a utilisé son droit de veto au Conseil de Sécurité pour bloquer l’attaque contre la Syrie. Les medias américains assoiffés de sang ont immédiatement condamné Poutine l’accusant d’être un « obstructionniste » entamant une seconde guerre froide. Poutine quand à lui s’est tenu au dessus des roquets belliqueux et n’a fait qu’enseigner aux américains qu’ils devraient freiner le prurit qui les pousse à entamer sans cesse de nouvelles guerres.
La lucidité de Poutine dans les affaires économiques, ses décisions justes en matière de politique étrangère, le caractère humanitaire de la conduite de sa politique sont des choses dont le monde entier devrait le féliciter.
Si les présidents américains pouvaient respecter la liberté et la souveraineté des autres nations comme le fait Vladimir Poutine notre planète serait – et de loin - bien plus paisible.
http://delire-des-livres.over-blog.fr/article-vladimir-poutine-est-il-le-plus-grand-dirigeant-de-notre-temps-123202616.html
http://thebilzerianreport.com/is-vladimir-putin-the-greatest-leader-of-our-time/ viahttp://marucha.wordpress.com/2014/03/30/czy-wladimir-putin-jest-najwiekszym-przywodca-naszych-czasow/
Vladimir Poutine défenseur de la paix : y en a-t-il que cela embarrasse ? (lettre ouverte)
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