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    La Suisse est un modèle merveilleux qui mériterait d’être étudié par d’autres pays
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    8 juin 2013

    Les avantages de la Suisse vus par un Américain


    Interview de Stephen P. Halbrook*


     

     

    Horizons et débats : Monsieur Halbrook, vous avez écrit plusieurs livres sur la Suisse dans lesquels vous avez corrigé la fausse image du pays donnée par certains cercles au cours de ces dernières années. Vous avez ainsi apporté une importante contribution à l’observation réaliste de l’histoire de la Suisse.


    Stephen Halbrook : Etant citoyen américain, j’en possède les valeurs traditionnelles, qui sont très proches de celles de la Suisse. En font partie la démocratie locale, le fédéralisme et la neutralité. Nous-mêmes avons perdu la vertu qu’est la neutralité et nous avons trop de centralisme. Le modèle suisse traditionnel peut bien inspirer les Américains.


    Mais actuellement la Suisse est sous forte pression de la part de l’Union européenne, y compris économiquement par des entraves commerciales parce qu’elle n’est pas membre de l’UE. Par chance les Suisses ont refusé d’adhérer à l’UE. Vous avez adopté l’accord de Schengen. Les accords de sécurité ont un coût et certains des éléments contreviennent aux traditions suisses.


    Dans ce contexte il y a un thème que je traite aussi aux Etats-Unis, soit le droit du peuple de garder des armes et de les porter. Lors de la révolution, notre pays avait puisé son inspiration dans la Suisse. Nous combattions la plus grande monarchie, dotée de la plus grande armée du monde. Les Suisses avaient agi de même en combattant les Habsbourg, les Français et autres envahisseurs à Morgarten, à Sempach et dans bien d’autres batailles. Un petit pays sans roi avait vaincu les grands pays régis par de puissants rois avec de grandes armées. Ce fut de quoi ins­pirer les Américains, ce que peu de gens savent.


    Tant aux Etats-Unis qu’en Suisse apparaissent des problèmes identiques. Les assassinats commis par des criminels et des fous font surgir des propositions visant à confisquer les armes à feu des personnes individuelles qui respectent la loi. S’y ajoutent les propositions de supprimer l’armée de milice, qui devrait être remplacée par une armée de métier, voire même de se passer de toute armée.

     


    Horizons et débats : Cela est en discussion actuellement en Suisse. Il y a une initiative qui demande la suppression de l’armée de milice pour passer à une armée de « volontaires ». Pour finir, nous aurions une armée de métier.


    Stephen Halbrook : Cette question est en liaison étroite avec les objectifs de l’armée. En Suisse, il s’agissait de défendre le pays, et on a suivi le conseil de Nicolas de Flue, de ne jamais se rendre dans d’autres pays : Restez dans votre périmètre, restez neutres. Les Suisses ont respecté ce conseil et en ont profité, ayant pu comme par miracle échapper à deux guerres mondiales. Les objectifs d’une armée de professionnels et de mercenaires sont l’agression contre d’autres pays afin d’étendre les territoires des monarques. Une armée de milice, composée des citoyens du pays, ne se prête guère à l’invasion d’autres pays. Elle sert principalement à défendre son propre pays contre toute invasion.


    Lors de mes recherches pour mes livres « Target Switzerland » en 1998 [« La Suisse encerclée », Editions Slatkine, 2000] et plus tard « The Swiss and the Nazis », [« La Suisse face aux Nazis », 2006, traduction française par Jacques Langendorf, à obtenir parcabedita.ch/product.php, je suis tombé sur une histoire étonnante. Tout homme est armé, ayant un fusil à la maison. Dès le début de la guerre, le Conseil fédéral et le général Henri Guisan firent savoir que : si vous entendez que nous avons capitulé, ce sera faux, un mensonge et de la propagande de l’ennemi. A l’époque, les Allemands avaient lancé des tracts par ­avions sur les pays à conquérir, dans lesquels il était prétendu que le pays avait « capitulé ». L’annonce de la Suisse rendait toute reddition impossible. Par ailleurs, la population avait des fusils à la maison, ce qui lui permettait de se mobiliser immédiatement pour la défense du pays. Cette combinaison de facteurs permit de sauvegarder l’indépendance du pays pendant la guerre. L’armée de milice est puissante dans l’infanterie, car il est question surtout d’armes à feu portatives. Mais qu’y a-t-il de mieux pour la défense du pays ?

     


    Horizons et débats : Autrement dit, l’armée suisse est un modèle de paix. Si tous les pays avaient une telle armée, il n’y aurait plus de guerres.


    Stephen Halbrook : C’est bien ça. L’objectif des grandes armées est l’agression. Aux Etats-Unis, nous sommes allés de l’avant, mais avons aussi reculé. Nous fûmes longtemps neutres, puis nous avons été impliqués dans la Première Guerre mondiale, ce qui était une situation problématique. Par la suite on se demanda comment ne pas se laisser entraîner dans les guerres européennes dès la fin des années trente. Mais après Pearl Harbor il fut impossible de se tenir à l’écart. Depuis lors nous n’avons plus été neutres, ce qui a modifié le caractère du pays.


    Nous avons actuellement beaucoup de problèmes aux Etats-Unis et notre pays est profondément divisé. La lutte des classes du président Obama tente d’opposer les gens les uns aux autres. Dès lors qu’on ne se trouve pas dans les bonnes grâces de son administration, on est bousculé, soumis aux impôts, réglementé, contrôlé et espionné, alors que les amis capitalistes qui le soutiennent reçoivent des milliards de dollars en récompense. C’est du népotisme de la pire espèce, alors qu’il faudrait que chacun travaille pour le bien de tous. Voilà notre situation politique à l’heure actuelle.

     


    Horizons et débats : Qu’est-ce qui vous fait penser que c’est un avantage pour la Suisse de ne pas être membre de l’UE ?


    Stephen Halbrook : Elle perdrait sa souveraineté et son indépendance. Elle tomberait au rang d’Etat satellite entre l’Allemagne, la France et la Grande- Bretagne. Les bureaucrates de Bruxelles tireraient les ficelles, eux qui mènent l’UE et les grands dirigeants.


    Considérée historiquement, la Suisse s’est toujours trouvée en opposition à l’Allemagne, laquelle rêvait toujours d’une grande Allemagne. Lors de leur arrivée au pouvoir en 1933, les Nazis firent tracer des cartes sur lesquelles la Suisse n’était plus qu’une partie de la grande Allemagne. Aujourd’hui, les taux d’imposition, à l’allure de confiscation, incitent les contribuables à sauver leurs biens à l’étranger. Certains tentent de sauver une partie de leurs revenus en l’amenant ici. Mais ils sont victimes des poursuites de leur pays.


    Par ailleurs, vous avez été trop pris dans les serres des départements américains de la Justice et des Finances, qui ont violé les lois suisses destinées à sauvegarder la sphère privée. On comprend que l’administration américaine des Finances s’efforce de contraindre les contribuables à payer leurs impôts, mais c’est une autre histoire que de vouloir s’immiscer dans les autres pays en étant bien décidé à ignorer leurs lois, et à vouloir boycotter leurs banques dans la mesure où leurs autorités ne seraient pas prêtes à modifier les lois de protection des données.

     


    Horizons et débats : A mon avis c’est une question importante. L’accord avec l’Allemagne, par exemple, exige que la Suisse prélève les impôts pour l’Allemagne. Mais les Allemands ont refusé cet accord, car ils veulent que la Suisse reprenne l’entier du droit fiscal allemand. Il apparaît clairement que les grands pays tentent de contraindre les petits à modifier leurs lois. C’est une perte de souveraineté pour tous les petits pays. C’est en contradiction avec la Charte de l’ONU, laquelle protège la souveraineté de tout pays.


    Stephen Halbrook : Depuis sa création en 1291, la Suisse a la réputation de s’engager pour sa souveraineté et de la conserver. C’est pourquoi elle ne se contente pas de la neutralité, mais la veut perpétuelle et protégée par une armée. Elle doit donc s’assurer une bonne défense bien en vue face aux autres pays. Les adversaires militaires doivent savoir qu’il vaut mieux ne pas venir, car cela pourrait être sanglant et coûter très cher. C’est pourquoi il faut aussi résister aux pressions économiques et conserver sa propre industrie. On ne devrait pas risquer d’être obligé de n’accepter les bananes, les pommes et les tomates que dans les dimensions dictées par l’Union européenne.

     


    Horizons et débats : Estimez-vous que nous ayons besoin de la neutralité armée ? Est-elle vraiment nécessaire ?


    Stephen Halbrook : Oui, c’est nécessaire, surtout pour un petit pays. C’est la seule voie de salut. Il faut ­rester neutre. On doit rester neutre. Dans la mesure où l’on est entraîné politiquement dans les disputes d’autres pays, on s’enfonce, sans la neutralité armée, dans un cul-de-sac. La neutralité ne suffit pas, il faut une forte armée de milice. Vous devez vous comporter comme vos ancêtres depuis 1291. C’est une histoire vieille de 700 ans. Dans certaines batailles, tous les Suisses furent tués, mais l’ennemi avait perdu encore plus de monde. Il y a l’exemple de Winkelried. La version moderne signifie de disposer d’avions de combat, mais aussi des fusils d’assaut 90, à remettre à tout homme dès l’âge de 18 et 20 ans.


    Les compétitions de tir sont un important sport national en Suisse. Cela avait particulièrement impressionné les Américains des XIXe et XXe siècles. Les observateurs américains estimaient que ces tirs cantonaux étaient un excellent entraînement d’infanterie. Il ne s’agit pas que d’un programme de formation, mais c’est aussi une fête pour la famille et la population. C’est une tradition suisse sans pareille qui doit être maintenue. Pour ma part, j’ai participé à quelques-unes de ces fêtes de tir et j’ai publié des articles sur le sujet dans des revues américaines de sport de tir.

     


    Horizons et débats : Puis-je résumer ce que vous venez de dire : Le modèle démocratique avec toutes les particularités de la Suisse pourrait être d’intérêt pour tous les pays pour en tirer des expériences et mettre en œuvre la démocratie directe dans leurs pays.


    Stephen Halbrook : C’est un modèle merveilleux qui mériterait d’être étudié par d’autres pays. Il est assez dur pour vous de maintenir votre modèle. Vous avez des initiatives populaires telles que l’initiative « Pour la protection face à la violence des armes » en 2011. Lors du scrutin, 56% ont voté contre et 44% ont voté pour. En fait, vous devez faire attention à ne pas vous trouver divisés en groupes opposés. Il est important de protéger ses propres institutions et de demeurer un modèle positif pour les autres pays. S’il disparaît, le modèle sera disparu pour toujours.

     


    Horizons et débats : Que pouvons-nous faire pour maintenir le modèle et résister à toutes ces attaques venant de l’extérieur – et comme vous l’avez mentionné, également de l’intérieur ?


    Stephen Halbrook : On peut tirer des leçons importantes des expériences avec les Américains pendant les années 1991. Il vous faut tenir bon et être forts, et surtout ne pas céder ou être faibles. J’ai observé cela à maints égards. J’ai assisté aux auditions au Congrès américain, qui ont été provoquées par les controverses, dues aux procès intentés contre les banques suisses. L’histoire a été réécrite et réinventée, ce qui servait aux objectifs du procès et conduisait à d’importants paiements.


    De nombreux Suisses ne comprenaient pas pourquoi « les Américains » disaient de telles choses. Pourquoi l’ont-ils fait ? Ce n’étaient pas les Américains, c’était seulement un petit nombre d’Américains. Ils l’ont fait pour des raisons politiques et pour sécuriser les paiements.


    Le Conseiller fédéral Villiger a présenté ses excuses pour le tampon juif que les nazis ont apposé sur les passeports juifs à partir de 1938. C’était pourtant une initiative allemande, et non pas une initiative suisse. Le rapport de Carl Ludwig de 1957 contenait l’histoire complète de la question des réfugiés : toutes les informations étaient disponibles. Des années plus tard, un journaliste mal informé l’a perturbé et a écrit que la Suisse avait initié le tampon J. Quelle ­idiotie – comme si la toute petite Suisse avait pu dicter quoi que ce soit au Troisième Reich d’Hitler.


    Le fait est le suivant : En 1938, le représentant suisse Heinrich Rothmund a rendu visite à l’Allemagne et a rencontré Werner Best, le deuxième plus haut commandant et conseiller juridique de la Gestapo. Ils ont discuté de questions d’immigration. A l’époque, l’Allemagne a essayé d’expulser les Juifs. Lorsque Rothmund a annoncé son opposition à une telle politique raciste, Best lui a fait savoir que les passeports des Allemands juifs seraient désormais marqués par le tampon J. Mais dans les années 1990, l’histoire a été dénaturée. Au lieu d’examiner les faits réels, le président de la Confédération suisse a cédé aux fausses accusations.


    Comme je parle en tant que personne venant de l’extérieur et d’une perspective américaine, et comme je connais la façon dont les Américains au pouvoir traitent d’autres pays, je vous dis : la meilleure politique est de se lever et de se battre et de ne pas se mettre à genoux. Vous devez vous lever et être forts. Et de cette façon, vous serez respectés.

     


    Horizons et débats : Nous ne savons pas ce qui se passera en Allemagne ou dans d’autres pays des alentours dans les années à venir.


    Stephen Halbrook : Vous devez faire face à l’Allemagne, qui fut agressive à maintes reprises au cours de l’histoire. La menace contre la Suisse date de plus longtemps que 1933–1945 – la Guerre des Souabes eut lieu en 1499.

     


    Horizons et débats : Qu’avez-vous entendu dire quant aux nouvelles analyses au sujet des réfugiés juifs refoulés à la frontière suisse ? Un historien juif de France a déclaré que leur nombre était d’environ 3000, et non pas 24 000, comme le rapport Bergier l’a prétendu.


    Stephen Halbrook : Le rapport Bergier était basé sur un modèle insoutenable du point de vue statistique, supposant que chaque réfugié à qui on refusait l’entrée, était un autre réfugié. On ne peut compter quelqu’un qui essaie d’entrer cinq fois, comme cinq personnes différentes. Le chiffre réel est bien inférieur à 24 000. Et il y a un gros problème : on ignore qui entre dans le pays. Les personnes atteintes de maladies par exemple, pour ne pas mentionner les envahisseurs nazis qui planifient des actes de sabotage.


    Le fait est que d’autres pays ont exclu les réfugiés juifs. En réalité, c’était là le gros problème en 1938. Après le rattachement de l’Autriche eut lieu la Conférence d’Evian. Les grandes puissances – la Grande-Bretagne, la France et les Etats-Unis – ne voulaient pas de réfugiés juifs. La toute petite Suisse tenta d’héberger ces réfugiés et de les aider à trouver des placements permanents. On ne peut attendre qu’ils puissent tous rester dans un petit pays. Il n’y avait aucune coopération de la part des grandes puissances occidentales. La Suisse avait la meilleure réputation concernant l’aide aux réfugiés. Comparez cela au nombre de ceux qui se sont vus refuser l’entrée aux Etats-Unis. Les Etats-Unis ont même refusé l’entrée aux navires qui – entièrement chargés de réfugiés juifs – ont navigué à travers l’océan Atlantique, uniquement pour être renvoyés vers l’Europe. La plupart des passagers périrent dans l’Holocauste.



    Horizons et débats : Le fait qu’on a essayé de créer une nouvelle réalité, est très important.


    Stephen Halbrook : Mais le rapport Bergier a tant de volumes qu’on ne les lit pas. Il y a des livres davantage lisibles. En Suisse, de nombreux livres sur Henri Guisan viennent de paraître. Jürg Stüssi et Luzi Stamm ont rédigé avec d’autres de nouveaux livres au sujet de la résistance suisse. Des documents britanniques de la Seconde Guerre mondiale, des dossiers de Winston Churchill jusqu’aux dépêches des diplomates ont démontré le rôle positif que le peuple suisse avait joué. Ce sont des livres bien lisibles et ils sont facilement disponibles dans les librairies. Le rapport Bergier n’est ni lisible ni accessible.


    Bien sûr, les futurs historiens étudieront le rapport Bergier, mais cela sera compensé par les enregistrements originaux et de diverses sources secondaires. Bergier a refusé de mener des interviews avec des gens de la génération de guerre, bien que ce soit une source importante pour savoir comment les gens vivaient leurs quotidiens. Pour mes propres livres, j’ai interviewé de nombreuses personnes de la génération de guerre et tenté de refléter et représenter leurs sentiments et leurs expériences. J’ai rencontré des gens merveilleux que je n’oublierai jamais de ma vie.

     


    Horizons et débats : Pour les Etats-Unis, mais également pour d’autres pays, la Suisse est un modèle. Elle dispose d’un système politique et social sans pareil.


    Stephen Halbrook : Les Américains ont besoin du maintien du modèle suisse, car s’il échoue et si vous changez le système, nous ne pourrons plus nous référer à vos arguments et expériences dans le domaine du fédéralisme ou du droit de porter des armes. Car en ce qui concerne la détention d’armes à feu, vous disposez d’une grande liberté. Le tir sportif est très fort. Vous êtes une communauté impressionnante. Vous donnez le fusil d’assaut 90 à tout homme ayant 20 ans et servant dans l’armée de milice. Il le garde à la maison, ce qui est un modèle important et l’expression de la confiance de la population. Toutefois, un pourcentage disproportionné de crimes violents sont commis par des gens, connus ici sous le nom de touristes criminels. Les Américains, qui soutiennent la détention légale d’armes à feu et rejettent les lois visant à désarmer en général même les personnes qui respectent les lois, se réfèrent au modèle suisse dans nos débats. Cela remonte au moins jusqu’aux années 1930. Je suis très engagé dans ce débat.


    L’expérience suisse montre que le fusil n’est pas le problème. Il s’agit d’un problème humain. Dans les zones urbaines des Etats-Unis, nous avons de considérables sous-cultures criminelles. Dans les quartiers pauvres, il y a beaucoup de jeunes hommes qui n’ont pas de perspectives économiques, ils n’ont pas de travail, ils n’ont pas de formation et chez eux, ils n’ont pas de père. Nous avons donc un effondrement de la famille, mais nous avons également un système de santé qui a particulièrement échoué dans le domaine de la santé mentale (mental health system). Nous avons des tragédies comme celle de la Sandy Hook Elementary School. A l’occasion de tels actes horribles, de nombreux politiciens cherchent à en profiter et proposent des lois visant à désarmer la population qui respecte pourtant la loi, même si de telles lois n’auraient pas évité les tragédies.


    Obama est connu pour sa raillerie ex­primée lors d’une collecte de fonds privés à l’égard de ceux qu’il a désignés comme Américains en colère s’accrochant à leurs armes et leurs Bibles. Bien entendu, il a parlé des Américains traditionnels qui ressemblent beaucoup aux Suisses traditionnels. Si vous, en Suisse, ne gardez plus vos valeurs, ceux parmi nous, Américains, qui pensent que la Suisse représente un modèle digne d’être imité, vont également subir une perte. Au début de notre entretien, nous avons abordé la question de savoir dans quelle mesure votre démocratie se prête à être reprise dans d’autres pays. Aux Etats-Unis, nous avons une démocratie échouée à maints égards. Une démocratie dotée (mais de nom seulement) d’un gouvernement fédéral qui est occupé par le népotisme et exploite les classes défavorisées au profit de ses amis politiques. Pour rappeler un vieux proverbe : « Il vole Pierre pour payer Paul et en acheter la voix. » Nous sommes donc confrontés au déclin de nos valeurs traditionnelles.


    Bien sûr, vous vous battez pour la préservation de votre système et pour ne pas céder à l’UE qui transformerait votre pays en un pays satellite des grandes puissances d’Europe qui règnent à Bruxelles. Peu importe que vous l’appeliez népotisme capitaliste ou socialiste, ce serait la fin de votre système fédéral, de la démocratie directe, de la neutralité, de la libre entreprise et des libertés fondamentales.

     


    Horizons et débats : Nous perdrions notre fédéralisme et la démocratie directe et serions gouvernés de Bruxelles par un Etat centraliste. Nous y pouvons bien renoncer. Merci beaucoup de cet entretien.

     



    * Stephen P. Halbrook est avocat et historien. Son ouvrage primé « Target Switzerland » a été traduit en allemand, français, italien et polonais et l’ouvrage « The Swiss and the Nazis » en allemand et français [« La Suisse face aux nazis »]. Son essai « The Swiss Confederation in the Eye of America’s Founders », édité par le « Swiss American Historical Review » se trouve sur le site : www.stephenhalbrook.com/law_review_articles/Halbrook-CH-US-Founders-SAHS-11-12-published.pdf. De plus amples informations sont disponibles sur : www.stephenhalbrook.com/



     

     

    Pourquoi j’ai écrit le livre « La Suisse encerclée »


    Je suis un descendant d’Américains qui sont arrivés en Amérique à bord de la « Mayflower » et qui ont pris part à la révolution américaine. Mes ancêtres étaient des Irlandais, des Anglais et des Français, mais pas des Suisses. Ainsi, je n’ai aucun lien national qui m’influence. En tant que jeune garçon – je suis né en 1947 – j’ai lu des informations à propos de la Seconde Guerre mondiale et je me souviens exactement d’une carte d’Europe à l’époque du IIIe Reich : couvertes de noir presque toute l’Europe continentale, des parties de la Russie et de l’Afrique du Nord, à l’exception d’une petite tache blanche – la Suisse.


    Quand j’ai grandi, j’ai entendu des histoires d’Américains qui s’étaient battus à la guerre. J’ai entendu et j’ai lu que ­Hitler n’avait pas attaqué la Suisse parce que le peuple suisse était bien armé et pouvait continuer à se battre avec succès dans les Alpes. Plus tard, j’ai compris que cette vision des faits pendant le temps de guerre s’exprimait généralement dans les médias américains, à commencer par le « New York Times », jusqu’à plusieurs autres organes de publication.


    La philosophie et le droit font partie de ma formation professionnelle. J’ai écrit des livres et des articles sur la Constitution américaine, en particulier sur les idées des fondateurs de 1768 à 1791. Lors de ce travail, j’ai constamment découvert des références à la Suisse et des jugements positifs de ses structures tels que le fédéralisme, la démocratie, l’armée de milice et la neutralité. Quand l’Amérique a essayé d’abolir la monarchie et de construire une république, notre pays a regardé la Suisse, comme presque unique société libre au monde, comme un pays entouré d’Etats absolutistes qui pourtant préservait son indépendance. Pendant plusieurs années, j’ai travaillé à un livre relatif à l’influence de la Suisse sur la révolution et la Constitution américaine.


    Depuis 1991, je suis venu chaque année en Suisse. 1991 s’y est particulièrement bien prêté, parce que j’ai pu participer aux fêtes du 700e anniversaire de la Confédération helvétique. Depuis ce temps-là, je suis devenu un lecteur enthousiaste de l’histoire militaire de la Suisse, enthousiaste aussi de la manière dont la Suisse a résisté aux nazis. Outre mes travaux de recherche, je participe toujours à des fêtes de tir. Un grand moment fut le Tir fédéral de 1995 à Thoune. J’ai publié là-dessus des articles dans des revues spécialisées américaines. Au cours de ces années, j’ai gagné beaucoup d’amis en Suisse.


    Lorsqu’il y a trois ans les attaques contre la Suisse ont commencé, j’ai été étonné de constater à quel point la vérité historique avait été évincée par une pure propagande. Les remarquables institutions suisses qui avaient influencé les fondateurs de l’Amérique, étaient les mêmes qui avaient rendu la Suisse capable de s’opposer au nazisme. Les cercles déterminants dans la politique et dans les médias, qui mettaient en scène la diffamation de la Suisse, sont ceux-là même qui rejettent les valeurs fondamentales derrière ces institutions. En tant qu’Américain, avec certaines connaissances sur la période en question, je me suis senti responsable de m’insurger contre et de dire la vérité sur un sujet qui avait été faussé par de nouveaux « Ugly Americans », suite auxquels notre pays ami historique a vécu un grand tort.


    J’ai écrit ce livre pour rendre le public américain attentif au vrai déroulement historique de la période 1933–1945. Depuis deux siècles, nous nous considérons comme deux « républiques-sœurs » en raison de nos valeurs communes, en particulier la liberté personnelle, le fédéralisme et la démocratie. Ces valeurs ont permis à la Suisse de résister au nazisme et de survivre. Le public américain mérite d’apprendre la vérité sur ces événements ; en même temps, il devrait reconnaître la nécessité de conserver ces valeurs pour notre propre république.


    Extrait de : Stephen P. Halbrook. Die Schweiz im Visier. Die bewaffnete Neutralität der Schweiz im Zweiten Weltkrieg, Schaffhouse 1999, pp 9. (Traduction Horizons et débats)



    Aujourd’hui, la Constitution de la Suisse stipule que tout citoyen suisse de sexe masculin est astreint au service militaire et qu’il est responsable de l’armement qui lui est confié. « Cette particularité suisse est unique au monde et révèle toute la confiance accordée aux citoyens. Le droit de posséder une arme est considéré comme aussi naturel que celui de voter. La démocratie directe suisse, fondée sur un principe de contrat social entre gouvernants et gouvernés, prouve ainsi qu’elle est bien réelle. »

    Marko Milivojevic, The Swiss Armed Forces, cit. D’après Halbrook, La Suisse encerclée, p. 257



     

    La Suisse était le seul pays d’Europe à n’avoir pas de leader politique au pouvoir absolu susceptible de livrer son peuple aux nazis. Sur son territoire, il n’y eut ni victimes juives ni juridiction de la Gestapo, ni travail forcé pour la machine de guerre allemande. Chaque homme, en Suisse, gardait son fusil chez lui. La Suisse fut aussi le seul pays d’Europe où l’on proclama que, dans l’éventualité d’une invasion, toute annonce de reddition devait être considérée comme de la propagande ennemie et que chaque soldat devait combattre jusqu’à sa dernière cartouche, puis finalement, même à la baïonnette.

    Halbrook, La Suisse encerclée, p. 12

     


    La plus authentique démocratie d’Europe, si ce n’est du monde » fut le sujet d’une analyse du New York Times, en août 1938 : « La Suisse, une île de liberté et d’harmonie dans un océan de dictature et de discorde, a été une citadelle de paix au cours des siècles tourmentés. Mais cette paix n’est pas purement passive. Les Suisses sont prêts à combattre si le besoin s’en fait sentir. Ils l’ont montré, le printemps dernier, quand les Allemands se sont emparés de l’Autriche. Déterminés, les Suisses attendent le prochain acte, à leur façon, calmes et sereins, fusils chargés et baïonnette au canon. »

    Halbrook, La Suisse encerclée, p. 65/66

     


    Ce livre rend compte aussi de la répulsion qu’inspirait aux Nazis la démocratie suisse, et de celle qu’inspirait, réciproquement, le nazisme à la majorité des Suisses. Il montre la détermination manifestée par les Suisses pour éviter d’être absorbés par le Reich allemand – ce qui eût signifié l’extinction de l’identité et de la culture suisses, l’extermination d’un grand nombre de dissidents politiques réfugiés en Suisse et la mort presque certaine de 50 000 Juifs suisses ou réfugiés, établis dans la Confédération durant la guerre. (Ce fait acquiert une signification accrue si l’on veut bien considérer qu’en Allemagne et en Autriche, 28 000 Juifs seulement survécurent au conflit.)

    Halbrook, La Suisse encerclée, p. 12


     

    http://www.silviacattori.net/article4519.html

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  • http://www.republicain-lorrain.fr/france-monde/2013/06/06/retraites-la-reforme-s-annonce-douloureuse

    Le rapport Moreau ouvre plusieurs pistes dont la délicate remise en cause du calcul de la retraite des fonctionnaires. Photo MAXPPP

    Le rapport Moreau ouvre plusieurs pistes dont la délicate remise en cause du calcul de la retraite des fonctionnaires. Photo MAXPPP

     

     

    Rapport Moreau

    Les retraités vent debout

    contre une attaque frontale

    vendredi 7 juin 2013 , par Frédéric Dayan

     

    La rapport que s’apprête à rendre la présidente de la Commission pour l’avenir des retraites, communiqué verbalement aux organisations syndicales, continue de soulever une levée de boucliers. Notamment parmi les organisations syndicales de retraités CGT, FO, FSU et Solidaires où la réaction est très vive. Elles considèrent en effet qu’il s’agit d’une "attaque frontale contre le pouvoir d’achat des retraités."


    Dans un communiqué commun du 6 juin, l’UCR-CGT, UCR-FO, FSU-Retraités, UNIR-Solidaires dénoncent en bloc les préconisation de Yannick Moreau qu’ils résument ainsi :



    - "sous-indexation des pensions, annoncée sur trois ans, alors que les revalorisations actuelles ne maintiennent pas le pouvoir d’achat,


    - hausse de la CSG pour les retraités à hauteur de 7,7%, ce qui représenterait une ponction de 1,7 milliard d’euros sur les retraites, qui s’ajouterait à la taxe de 0,3% mise en œuvre au 1er avril, à la non revalorisation des barèmes d’impôt et à la suppression de la demi-part pour les veufs, veuves et isolés,


    - suppression de l’abattement fiscal de 10%, ce qui accroîtrait la charge fiscale de millions de foyers retraités,


    - sous-indexation des salaires pris en compte pour le calcul de la retraite (on cotiserait plus pour avoir moins I)."



    Les organisations syndicales de retraités pointent aussi l’allongement de la durée de cotisation qui retarderait l’âge de départ sauf à minorer les pensions liquidées. Elles dénoncent également les modifications du mode de calcul des retraites des fonctionnaires aboutiraient à baisser les montants des pensions.

     

    Ces organisations comptent bien ne pas en rester là et s’engagent "à informer et mobiliser les retraités, afin d’organiser la riposte. Elles décident, d’ores et déjà, de s’adresser aux groupes parlementaires pour exprimer leurs revendications."

     

    http://www.cgt.fr/Les-retraites-vent-debout-contre.html

     

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    Luttons efficacement contre les néonicotinoïdes !!!
    Photo : Luttons efficacement contre les néonicotinoïdes !!!

     

    La pseudo-interdiction des néonicotinoides annoncée est en fait un leurre

     


    Pour qu'on soit le plus grand nombre de citoyens possible à faire pression sur la Commission européenne pour obtenir une interdiction réelle des pesticides tueurs d'abeilles, nous devons redoubler d'énergie pour mobiliser un maximum de personnes.

    Faites passer le message autour de vous ! Il vous suffit de transférer l'email ci-dessous à tous vos contacts. .

    Pollinis



    __________________________________________________

    ATTENTION !
    La pseudo-interdiction des néonicotinoides annoncée par la Commission Européenne est en fait un leurre échafaudé par les firmes agrochimiques pour faire accepter définitivement leurs pesticides tueurs d'abeilles!
    Si nous n'agissons pas immédiatement, ce plan entrera en vigueur dans les jours qui viennent.
    Signez vite la pétition pour les stopper ! 
    Signez la pétition !
      
    Madame, Monsieur,

    Une gigantesque escroquerie est en train de se mettre en place à Bruxelles, aux dépens des abeilles, de la biodiversité... et de tous les citoyens qui se battent depuis des années pour faire interdire les pesticides « tueurs d'abeilles » en Europe et dans le monde !

    Nous devons la stopper net, avant qu'elle n'ait des conséquences dramatiques sur nos cultures et notre alimentation à l'avenir. Je vous demande de signer de toute urgence la pétition européenne ci-jointe et de la faire circuler autour de vous autant que vous le pourrez.
    Il n'y a pas un instant à perdre.

    Après des années de lutte acharnée des citoyens et des apiculteurs, la Commission européenne s'est officiellement décidé à interdire 3 pesticides néonicotinoïdes extrêmement dangereux pour les abeilles (1).
    Les associations ont crié victoire et baissé la garde. Pourtant...

    Le compromis que devrait adopter Bruxelles est en réalité un plan désastreux imposé par les multinationales agrochimiques comme Bayer, Syngenta et compagnie, qui mènent depuis des mois un lobbying effrené et extrêmement agressif pour arriver à ce résultat (2).

    Objectif : Contrer la volonté des citoyens européens et empêcher l'interdiction REELLE des pesticides tueurs-d'abeilles - malgré les recommandations expresses des autorités sanitaires françaises et européennes (3)... Pour sécuriser les centaines de millions d'euros de profit annuel que ces produits rapportent aux grosses firmes qui les produisent !

     
    Photo : Drink up :-)

    Officiellement, les 3 pesticides les plus dangereux seront interdits pour une durée-test de deux ans à l'issue de laquelle les autorités sanitaires contrôleront si l'interdiction a mis un terme au massacre des abeilles, et s'il faut ou non interdire définitivement les néonicotinoides.

    Or, cette soi-disant interdiction n'aura aucun effet sur la santé des abeilles !

    En fait, les 3 pesticides tueurs-d'abeilles seront interdits seulement quelques mois par an... et largement utilisés tout le reste de l'année - sur près de 85% des céréales, et sur une grande partie des cultures de fruits, légumes et herbes aromatiques - empoisonnant largement les sols et l'eau absorbés ensuite par les cultures soi-disant « non-traitées ».

    De nombreuses études ont montré que ces substances ultra-toxiques peuvent rester présentes dans le sol jusqu'à trois ans après le traitement (4), et que les cultures non-traitées replantées sur le même terrain révèlent des traces de néonicotinoïdes jusque dans leur pollen... que viennent ensuite butiner les abeilles ! (5)

    A la fin de la période-test de deux ans, les multinationales pourront prouver que les abeilles continuent d'être décimées malgré la soi-disant interdiction de leurs produits, et qu'ils n'y sont pour rien. Ils auront réussi à blanchir leurs pesticides et à maintenir leurs profits - et pour longtemps !

    C'est un plan diabolique, qui nous promet un désastre environnemental sans précédent.

    Nous pouvons encore empêcher ça.
    MAIS IL FAUT AGIR VITE :  
    d'ici quelques jours, 
    la Commission européenne se prononcera sur sa version définitive du règlement européen concernant ces 3 pesticides tueurs d'abeilles.  

    Nous devons agir avant, pour exiger l'interdiction REELLE de ces pesticides ! Signez dès maintenant la pétition européenne pour contrer les lobbys en cliquant ici !
    Photo

    Si nous ne faisons rien, voici ce qui va se passer
    dans les 2 prochaines années :

    - les pesticides néonicotinoïdes continueront à être utilisés pour les cultures d'hiver, imprégnant ainsi durablement les sols et l'eau...
    - les cultures de printemps et d'été 'non traitées' seront infectées par les résidus de ces pesticides, et empoisonneront les abeilles...
    - la mortalité massive des abeilles ne déclinera pas, malgré la soi-disant 'interdiction' des néonicotinoïdes
    - Syngenta, Monsanto, Bayer et tous les laboratoires agrochimiques pourront à loisir clamer que leurs produits n'ont rien à voir avec la mortalité des abeilles, et obtenir leur réhabilitation totale sur le marché.

    Et là, il ne nous restera plus que nos yeux pour pleurer…

    Il faut tuer dans l'œuf ce plan démoniaque, et exiger de la Commission européenne qu'elle interdise purement et simplement ces pesticides tueurs d'abeilles, comme elle prétend le faire d'ailleurs !

    Pas de compromissions, pas de petits arrangements... Si l'on doit faire un test de 2 ans pour évaluer réellement l'impact de ces pesticides sur les pollinisateurs, alors allons-y franchement !

    Les agriculteurs eux-mêmes n'auraient pas à y perdre :

    d'après l'INRA, on pourrait réduire rapidement la consommation de pesticides en France de 30 à 40 % - sans aucune perte de revenus pour les agriculteurs - en revenant simplement à un système de rotation des cultures qui permettrait de combattre efficacement les parasites en réduisant durablement l'usage des traitements chimiques (6).

    Ca représente tout de même, pour la France uniquement, plus de 20 000 tonnes de substances ultra-toxiques déversés chaque année en pure perte dans nos campagnes !

    En fait, les seuls qui seraient ébranlés, ce seraient les chiffres d'affaires des géants de l'agrochimie... Mais la Nature n'a que faire de leurs profits !

    Alors s'il vous plaît, aidez Pollinis à créer une véritable onde de choc à travers le pays et l'Europe toute entière, pour que notre pression sur la Commission européenne soit plus forte que celle des lobbys agrochimistes qui sacrifieraient sans vergogne votre santé, votre alimentation et l'avenir même de la Nature pour satisfaire à leurs profits immédiats.

    Signez la pétition, et transmettez cet email à un maximum de personnes autour de vous.

    D'avance, merci !
     
    Nicolas Laarman
    Délégué général Pollinis
    Conservatoire des Fermes et de la Nature

     
    Photo : No words ....
     
    Pour en savoir plus :
    1- Le texte de la Commission européenne interdisant 3 néonicotinoïdes :

    2- L'excellent rapport de Corporate Union Observatory sur le sujet (en anglais) :
    Ou ici en français, le bon petit résumé publié en ligne dans le Journal de l'environnement :

    3- Début 2013, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié un rapport confirmant que les néonicotinoides présentent un risque important pour les abeilles et les pollinisateurs :

    4 -Les néonicotinoides persistent dans l'environnement, la demi-vie de la clothianidine dans le sol a été mesurée à 148 à 6900 jours par l'Agence de protection de la santé américaine :
    Voir aussi l'étude de J. DeCant et M. Barrett publiée en 2010 dans la revue Environmental Protection (pp. 1-99) : Environmental Fate and Ecological Risk Assessment for the Registration of CLOTHIANIDIN for Use as a Seed Treatment on Mustard Seed (Oilseed and Condiment) and Cotton.

    5- La persistance des néonicotinoïdes contamine l'environnement au sens large, notamment le pollen.
    L'imidaclopride par exemple peut être absorbée par des cultures non-traitées, jusqu'à deux ans après la première utilisation, et peut se retrouver dans le pollen et le nectar des fleurs non traitées à des niveaux toxiques pour les abeilles :
    Bonmatin, J. M., et al . (2003) A sensitive LC/APCI/MS/MS method for analysis of imidacloprid in soils, in plants and in pollens. Anal. Chem. 75 (9), 2027-2033.
    En 2002 et 2003, 69,1% du pollen récolté par les abeilles de 25 ruchers dans cinq départements français, sur des plantes traitées et non traitées étaient contaminés par de l'imidacloprid, bien que cette neurotoxine ait été interdite à l'utilisation sur le tournesol en janvier 1999 :
    Chauzat M.P. et al (2006). A survey pesticides residues in pollen loads collected by honey bees in France. Journal of Economic Entomology, 99:253-262

    6- Rapport Ecophyto R&D de l'INRA : « Réduire l'usage des pesticides » :
      
    Pollinis - Réseau des Conservatoires Abeilles et Pollinisateurs
    Association Loi 1901 Conservatoire des Fermes et de la Nature
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  • http://benillouche.blogspot.fr/2013/05/kol-israel-le-danger-des-missiles.html

    Missiles russes S-300

     

    Par Valentin Vasilescu

    Les missiles S-300 russes et la neutralisation de la suprématie militaire américaine

    Pourquoi les États-Unis, Israël et l’UE ont-ils réagi si violemment au sujet de la livraison par la Russie des missiles S-300 à la Syrie ? En fait, une ou plusieurs batteries de missiles anti-aériens ne peuvent rien changer quant au déroulement de la guerre civile en Syrie. Surtout avec la décision de l’UE, la Grande-Bretagne, la France et d’autres pays occidentaux membres de l’OTAN de fournir aux rebelles armés syriens des systèmes d’armes similaires. Alors, pourquoi les Russes ne veulent-ils, en aucun cas, renoncer à armer l’Armée Syrienne avec des S-300 ?

    8 juin 2013

    Pour comprendre ce que cette livraison d’armes signifie pour les occidentaux, il faut préciser que le secret du succès des campagnes militaires des États-Unis et d’Israël au cours des 20 dernières années, a été fondée sur la possession et l’utilisation d’un antidote universel appelé ESM / ELINT (électronic Support Measures). Ce type d’équipement permet l’enregistrement et l’analyse des émissions des radars de détection et de contrôle des systèmes d’armes de l’ennemi et de les neutraliser par brouillage. Cela permet ainsi à leur propre aviation un maximum de liberté d’action et la possibilité d’effectuer, sans pertes, toutes les missions de frappes sur des cibles air, mer et terre.


    L’élément nouveau dans le scénario classique des occidentaux, c’est que la Russie a fourni à l’armée syrienne les lanceurs de missile S-300 dotés d’un système très complexe intégrant le C4I pouvant détecter les cibles, avec une gestion automatisée de feu. Avant de servir au lancement et au guidage de missiles S-300, le système assure une surveillance efficace de l’espace aérien syrien et au-delà ses frontières par un réseau de radars fixes de basse fréquence de dernière génération, résistant au brouillage et aux attaques de missiles antiradar. A cela s’ajoute un réseau supplémentaire de radars mobiles, du type 1L119-Nebo, fonctionnant dans la bande de fréquence VHF.


    En plus de ces deux réseaux automatisés de surveillance de l’espace aérien, s’ajoute un autre élément destiné à la détection, la poursuite et l’attaque de toute source de brouillage ESM / ELINT des occidentaux (électronic Support Measures) monté sur des avions ou sur des navires de guerre.


    En pratique, avec l’exportation croissante ces nouveaux systèmes d’armes dans le monde par la Russie, les Etats-Unis, ses alliés de l’OTAN et Israël ne pourront plus imposer de soi-disant « zone d’exclusion aérienne » comme ils l’ont fait en Yougoslavie, en Irak et en Libye. Ils ne pourront pas plus prendre le risque d’une invasion terrestre avec utilisation de la flotte militaire et de l’infanterie de marines.


    Comment les Russes ont-ils réussi à concevoir et à fabriquer ce type de technologie, dans les conditions de l’effondrement de l’URSS et de déclin économique, alors que l’avantage technologique détenue par les États-Unis face à la Russie, a permis à l’Armée américaine de mener avec succès des guerres en Yougoslavie, en Irak, et en Afghanistan contre des armées équipés de matériel de guerre Soviétique ? Quel pouvait être l’élément qui conférait à l’armement américain une telle suprématie ? La réponse est : le C4I (Command, Control, Communications, Computers, and Intelligence).


    C4I est un concept moderne, le seul moyen actuel pour multiplier jusqu’à 10 fois la mobilité, la vitesse de réaction, l’efficacité et la précision technique dans les guerres conventionnelles, basé sur l’utilisation extensive de la dernière génération de microprocesseur et de matériel de communication, intégrant des capteurs de détection et de guidage des armes. Pour rattraper les Américains, la Russie a mis en place une agence de recherche pour la défense similaire à Defense Advanced Research Projects du Pentagone (DARPA, créé en 1958 suite au lancement du satellite Spoutnik par l’Union soviétique), qui s’occupe de la recherche sur les risques scientifiques, et la recherche et développements sur les dernières découvertes pour l’industrie militaire Russie.


    Si on examine attentivement comment, le 27 Mars 1999, a été abattu un avion « furtif » américain F-117 à Budjanovci en Yougoslavie par le système S-125 (Neva / Petchora), on constate que l’Agence russe de recherche pour la Défense a trouvé et mis en œuvre une solution technique de détection et de destruction de ce type d’appareils et des missiles de croisière. Mais pour atteindre les performances technologiques des Etats-Unis, il faudra attendre 2008, lors de la guerre avec la Géorgie. Avant le conflit, l’armée géorgienne avait reçu, de la société américaine L-3 GCS (Leader du marché des équipements électroniques miniaturisés) et des israéliens, les systèmes C4I les plus modernes. Au lendemain de la guerre de 2008, l’armée russe a mis la main sur une grande partie des équipements C4I détenus par l’armée géorgienne, puis les a analysés, copiés et multipliés. Les composants high-tech qui en ont résulté furent largement intégrés dans la production des nouveaux systèmes d’armes ou dans la modernisation de celles déjà existantes.


    Le système modulaire C4I permet la création de réseaux tactiques de communication par l’intégration dans une plateforme telle qu’un véhicule militaire en mouvement. Il permet l’affichage et la mise à jour automatiquement de la situation tactique sur consoles avec des cartes numériques, la gestion des contrôles, les rapports de combats et la situation de la logistique (les besoins en munitions, carburant, etc), ou de surveiller l’état de préparation et de fonctionnement des systèmes d’armement. Le système C4I permet, également, d’assurer la collecte, la transmission par satellite et l’analyse des Informations au format standard de l’OTAN en temps réel grâce à des capteurs placés aux avant-postes en première ligne, et grâce aux systèmes AGS (Alliance Ground Surveillance), destinés à l’observation / suivi électronique du terrain par des moyens satellitaires et de drones performant. Toutes les informations sont dirigées vers le poste de commandement mobile au niveau de la compagnie, du bataillon ou de la brigade. Ainsi, il est possible de connaître la situation sur le plan tactique, la gestion du champ de bataille, de faciliter la prise de décision par le commandement.


    C4I permet aussi la transmission et la réception audio et vidéo avec un équipement sans fil, dans des conditions sécurisées, une grande quantité de données à haut débit telles que la voix et des données numériques, en présence de brouillage. Ses éléments disposent d’installations de mémoire, accèdent à leurs propres serveurs gérés par de puissants processeurs de dernière génération, et couvrent le spectre entier des fréquences, et sont sécurisés par un cryptage numérique.


    Valentin Vasilescu - 6 juin 2013


    Ancien commandant-adjoint des forces militaires à l’Aéroport Otopeni (Roumanie)

     

    Silvia Cattori

    http://www.silviacattori.net/article4518.html

     



    Syrie et Union Européenne
    Mirage pour tous
    Pierre LÉVY

    8 juin 2013, par Comité Valmy

    Syrie et Union Européenne
    Mirage pour tous
    Ils sont passés en force. Quitte à faire voler en éclat l’« unité européenne », Londres et Paris ont imposé, de fait, la levée de l’embargo sur les livraisons d’armes aux rebelles syriens, puisque l’unanimité était nécessaire pour prolonger l’interdit. Les sanctions économiques contre Damas, elles, restent en place. Certes, les chefs des diplomaties anglaise et française se sont engagés à ne pas expédier d’armes de guerre d’ici le 1er août (en réalité, l’aide (...)

    SYRIE

    Le cafouillage français…
    Par Soraya Hélou

    8 juin 2013, par Comité Valmy
    Le cafouillage français…
    Par Soraya Hélou
    Que se passe-t-il sur le plan de la politique étrangère française ? Cette question est de plus en plus posée dans les médias français qui relèvent le cafouillage de leurs autorités officielles. Ces médias rappellent ainsi comment le quotidien Le monde avait effectué un reportage avec les insurgés syriens qui montre ceux-ci en train de tousser à cause de la fumée des explosions, concluant qu’il s’agit d’une preuve irréfutable de l’utilisation par le régime du (...)

    Sortie de l’hiver,
    Qussaïr

     

     

    la stratégie du mensonge...

     

     

    Propagande et Gaz Sarin
    L’im-Monde immergé en Syrie
    Badia Benjelloun

    Pendant que les parisiens s’émerveillent des exploits du PSG...
    Le Qatar pille la France

    Gaz sarin en Syrie : l’ONU reste prudente

    Lavrov : soutenir l’opposition armée en Syrie, une voie sans issue

    Syrie : L’Occident prépare son plan B pour le jour d’après !

     

    Syrie - 21 mars 2013 - Les ’rebelles’ utilisent des armes chimiques et on nous le cache !

     

    http://www.assawra.info/spip.php?article2833

    REBELLES

     

     

    Documentaire russe VOSTFR ,

    très intéressant, sur la guerre en Syrie.

    Prenez en de la graine messieurs de

     

     

     

     

    Après deux ans de guerre civile, le soutien pour le régime syrien du président Bachar al-Assad a fortement augmenté. Le constat revient à l’OTAN qui s’est basé sur des données recueillies par des militants et des organisations parrainés par l’occident, et selon lesquels la majorité des Syriens sont alarmés par la confiscation de la révolte par la nébuleuse d’Al-Qaïda et préfère revenir à Assad.


    Note de do : Ce qui précède est dit en utilisant le langage de l’OTAN, puisque c’est l’OTAN qui parle. En réalité, il va de soit que le soutien à Bachar n’a un peu baissé que tant que la propagande mensongère de l’impérialisme américa-sioniste a pu avoir de l’effet. Mais les syriens ont su déceler le mensonge et sont revenus vers Bachar.

     

    Otan : 70% des Syriens soutiennent Assad

    http://www.almanar.com.lb/french/ad…

    http://mai68.org/spip/spip.php?article5314

     

      .

    Drones: tuer sans déclaration de guerre

     

     


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    L’administration Obama est en train de collecter les données téléphoniques de dizaines de millions d’Américains

    L’administration Obama est en train de collecter les données téléphoniques de dizaines de millions d’Américains

     

    L’administration Obama est engagée dans une rafle illégale, dans le but de les accumuler, des données téléphoniques détaillées de dizaines et peut-être de centaines de millions de personnes résidant aux Etats-Unis dans le cadre d’un programme organisé par la NSA (National Security Agency).



    Joseph Kishore
    Samedi 8 Juin 2013


    Mercredi 5 juin, le quotidien britannique Guardian a publié une ordonnance secrète du tribunal émise par la Foreign Intelligence Surveillance Court instruisant une filiale du géant de la télécommunication Verizon de livrer sur une base quotidienne et permanente toutes les ‘méta données’ relatives aux appels de ses clients. Verizon a quelque 121 millions de clients et la filiale particulière ciblée – Verizon Business Services – a 10 millions de lignes.

    Les métadonnées d’appels téléphoniques comprennent les numéros de téléphone de la personne passant l’appel et du destinataire de l’appel, les informations de situation (comme l’antenne de transmission la plus proche ou les données GPS), l’heure et la durée de l’appel. Ces informations permettent au gouvernement de construire une image détaillée des rapports sociaux, professionnels et politiques et de se faire une idée des activités quotidiennes de toute personne dont le numéro de téléphone est couvert par l’ordonnance.

    L’ordonnance publiée parle Guardian est valable pour trois mois, depuis sa date d’émission en avril de cette année jusqu’au 19 juillet. Selon le Washington Post « Un expert de cet aspect de la loi a dit mercredi soir que l’ordonnance semblait être la prolongation de routine d’une ordonnance semblable émise par le même tribunal en 2006. »

    En défendant le programme d’espionnage, la sénatrice démocrate Dianne Feinstein, la présidente de la commission du Sénat sur les services de renseignements, fit une déclaration similaire, disant que l’ordonnance « était autant que je sache…la prolongation exacte de trois mois de ce qui a été le cas pendant les sept années passées. »

    L’explication officielle – développée selon toute apparence dans un mémoire juridique secret préparé par l’administration Obama – est que ce programme est autorisé en vertu de la section « relevés commerciaux » du Patriot Act. Ce décret devenu loi moins d’un mois après les attentats du 11 septembre 2001, donne au gouvernement, avec le sceau d’approbation de tribunaux secrets agissant dans le cadre du FISA (Foreign Intelligence Security Act), le pouvoir d’exiger de sociétés, de bibliothèques et autres institutions de livrer toutes « choses tangibles » (y compris des livres, des archives, des documents et toutes autres choses) requises « pour une enquête menée dans le but de protéger contre les terrorisme international. »

    L’argument de l’administration Obama est essentiellement que les données téléphoniques sont potentiellement importantes pour des enquêtes sur le « terrorisme international » et devraient être saisies.

    Il n’y a aucun doute quant au fait que c’est non seulement le cas pour Verizon mais pour bien d’autres sociétés encore. Rien qu’en 2012, il y eut de la part de tribunaux opérant dans le cadre du FISA des requêtes pour 212 « relevés commerciaux », bien que le contenu de ces requêtes ne soit pas connu.

    En 2006, USA Today a révélé pour la première fois que la NSA avait, sous l’administration Bush, lancé un programme secret dans le but de collecter les données téléphoniques de Verizon, AT&T et BellSouth, qui représentent ensemble 224 millions d’abonnés – 80 pour cent des lignes fixes et 50 pour cent des utilisateurs de téléphones portables aux Etats-Unis. Ce programme faisait partie de toute une série d’opérations illégales d’espionnage parmi lesquelles un programme d’écoutes téléphoniques visant des citoyens américains et géré également pas la NSA.

    En réaction à l’opposition du public l’administration Bush fut forcée d’apporter une fin théorique à des parties du programme de la NSA tout en les poursuivant sous différentes formes. En 2008, Barack Obama qui était alors sénateur fit partie de ceux qui ont voté pour une législation modifiant le Foreign Intelligence Surveillance Act pour codifier l’autorité quant à ces actions illégales.

    Il est évident que le programme initial de la NSA s’est poursuivi et qu’il a probablement été étendu sous l’administration Obama.

    L’accumulation d’une vaste banque de données téléphoniques n’est qu’une partie d’une campagne systématique pour rassembler le plus d’information possible sur tout le monde, citoyens américains et non citoyens. Jeudi 6 juin, le Washington Post a rapporté que la NSA et le FBI (Federal Bureau of Investigation) « sont branchés directement sur les serveurs centraux de neuf société Internet américaines, collectant des enregistrements, des vidéos, des photographies, des courriels, des documents et des journaux de connexion qui permettent à des analystes de retracer avec le temps les mouvements et les contacts d’une personne. »

    Selon ce journal, les sociétés qui livrent l’information comprennent Microsoft, Yahoo, Google, Facebook, Paltalk, AOL, Skype, YouTube et Apple. On doit assumer que le gouvernement a accès à toute communication électronique via Internet et téléphone, y compris le contenu des appels qui n’est pas inclus dans les ‘métadonnées’. Le Guardian a cité Russel Tice, un analyste du renseignement à la retraite de la NSA devenu dénonciateur qui disait « ce qui est en train de se passer est plus étendu et plus systématique que tout ce quiconque avait jamais suspecté ou imaginé. »

    Tice a dit qu’il croyait que la NSA avait à présent la capacité d’enregistrer le contenu des appels. « J’estimais que » l’agence n’aurait « probablement pas avant 2015 » la capacité de « collecter toutes les communications électroniques mot par mot. Mais je pense que j’avais tort. Je pense qu’ils ont déjà maintenant cette capacité. »

    Tout cela est réalisé en flagrante violation de l’interdiction que fait la constitution de fouilles et de saisies exagérées (Quatrième Amendement). Le fait que ces programmes ont été mis en œuvre en secret, dans le dos du peuple américain, est lui-même une preuve de ce que ceux qui en sont responsables savent très bien qu’ils sont illégaux et impopulaires au plus haut degré.

    L’ensemble de l’establishment politique, les Démocrates comme Républicains, et avec eux les mass médias est complice d’une conspiration contre le peuple américain. Il ne peut guère douter de ce que les principaux organes d’information avaient connaissance de ce programme et qu’ils l’ont dissimulé à la demande des administrations Bush et Obama. Il est significatif que ce ne sont pas les journaux américains qui ont divulgué l’ordonnance du FISA mais un journal britannique.

    En réponse aux révélations du Guardian des responsables de l’administration et des figures dirigeantes des deux parties politiques se sont dépêchés de défendre le programme.

    Un responsable de haut rang a insisté pour dire que « les trois branches du gouvernement sont concernées » pour ce qui est d’approuver l’opération d’espionnage et que le Congrès « était régulièrement et complètement tenu au courant sur la façon dont il est utilisé. » Il déclara qu’il y avait « en place un solide régime juridique gouvernant toutes les activités menées relativement au Foreign Intelligence Surveillance Act. »

    L’affirmation de l’existence d’un « solide régime juridique » est frauduleuse. Les tribunaux FISA donnent simplement à l’espionnage un sceau d’approbation, approuvant pratiquement toutes les requêtes.

    Feinstein et Saxby Chambliss, Démocrate et Républicain respectivement les plus hauts placés à la Commission sénatoriale sur les services de renseignement ont organisé à la hâte une conférence de presse jeudi matin. « Ce ne sont là que des métadonnées » a déclaré Feinstein. « Il ne s’agit pas de contenus. En d’autres mots, pas de contenu d’une communication ». Elle insista pour dire que le programme était « légal » et que « le Congrès en avait été informé »

    Le leader de la majorité au sénat Harry Read, un Démocrate, pressa tout le monde de « se calmer et de comprendre qu’il n’y a là rien qui soit tout à fait nouveau. Cela se passe déjà depuis quelque sept ans. »

    L’affirmation que la population ne devrait pas être surprise, qu’il « n’y avait rien à voir » est démentie pas le fait que il y a deux mois à peine, on a demandé au directeur du renseignement national James Clapper, qui supervise la NSA, lors d’une audience du Congrès si la NSA collectait les données de citoyens américains. « Non, Monsieur… pas consciemment » répondit-il. Et le directeur général de la NSA le Général Keith Alexander a dit l’an passé, « Nous ne gardons pas de données sur des citoyens américains. »

    Le procureur général des Etats-Unis, Eric Holder dans un témoignage devant la Commission des affaires judiciaires du Sénat se débarrassa des questions gentiment formulées de quelques sénateurs, déclarant qu’il répondrait seulement à des questions sur le programme de la NSA et sur d’autres scandales récents d’espionnage à huis clos.

    L’ordonnance de tribunal divulguée sur les données téléphoniques n’est que le plus récent de toute une série de développements au cours de ces six derniers mois révélant l’état avancé des préparatifs pour un Etat policier américain et la domination de l’appareil militaire et de renseignement sur les affaires politiques aux Etats-Unis. Ceci inclut :

    * Le livre blanc divulgué en février et arguant que le président avait le droit d’ordonner unilatéralement et secrètement l’assassinat de citoyens américains, avec des déclarations de la part de Holder indiquant que de tels assassinats pourraient être organisés sur le territoire américain.

    * La réaction à l’attentat du marathon de Boston en avril qui comprenait la fermeture complète de la ville de facto dans des conditions de loi martiale, suivie par l’assassinat d’un témoin clé de cette affaire par le FBI.

    *La révélation en mai que le gouvernement avait en secret saisi les communications téléphoniques de reporters de l’Associated Press puis l’information que l’administration avait saisi les courriels d’un journaliste de Fox News, l’ayant accusé, dans une requête de mandat, d’être complice de la divulgation d’information classée secrète.

    * L’ouverture cette semaine du procès devant un tribunal militaire de Bradley Manning qu’on poursuit en vertu de l’Espionnage Act pour avoir divulgué des documents révélant les crimes de guerre commis pas les Etats-Unis en Irak et en Afghanistan et dissimulés par les médias.

    Comme pour toutes les attaques contre les droits démocratiques, l’administration cherche à justifier sa saisie en masse de communications téléphoniques en disant qu’elle fait partie de « la guerre contre la terreur ». La cible réelle de ces actes n’est cependant pas le « terrorisme international » mais la classe ouvrière. Ces mesures d’Etat policier seront employées contre l’opposition politique et sociale à la politique d’austérité, de pauvreté et de guerre de l’aristocratie financière américaine.

    http://www.wsws.org/fr/articles/2013/jui2013/obam-j08.shtml

    http://www.wsws.org/fr/articles/2013/jui2013/obam-j08.shtml

     

    http://www.alterinfo.net/L-administration-Obama-est-en-train-de-collecter-les-donnees-telephoniques-de-dizaines-de-millions-d-Americains_a91251.html


    Voir aussi =

    Ecoute à l’insu des abonnés – un nouveau scandale aux Etats-Unis


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