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    Point de vue - Source : Comaguer et "Information Clearing House"

    Strauss-Kahn devait tout simplement

    être éliminé

     

     

    Par Paul Craig Roberts

     

     

     

    Au fil des jours et des lectures n°95 - 19 Mai 2011

     

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    Parmi les leçons que nous pouvons tirer des combats de Voltaire il en est une qui ne peut être oubliée, c’est qu’un lynchage médiatico-policier doit être dénoncé quelle que soit l’opinion que l’on a de l’individu qui en est la victime.

     

    L’article dont suit la traduction a été publié ce jour aux Etats-Unis s’inscrit dans cette démarche

     

    Son auteur, Paul Craig Roberts, qui fut sous-secrétaire d’Etat au trésor de Reagan n’est aucunement un social démocrate et ne peut être soupçonné d’affinité politique avec celui dont il prend ici la défense et dont il va jusqu’à craindre la liquidation (voir la dernière phrase de son texte)

     

    Dans ses écrits Paul Craig Roberts parle de l’ « AMERIKA » avec un K majuscule pour faire référence au sinistre KKK, le KU KLUX KLAN. Nous avons maintenu cette orthographe.

     

    L’État policier « Amerikain » frappe encore plus fort

     

    Le Directeur du Fonds monétaire International, Dominique Strauss-Kahn, a été arrêté dimanche dernier à New York sur l’allégation d’une servante d’hôtel immigrée qu’il a tenté de violer dans sa chambre d’hôtel. Un juge de New York a refusé la mise en liberté sous caution de Strauss-Kahn, au motif qu’il aurait pu prendre la fuite vers la France.

     

    Le président Bill Clinton a survécu à ses frasques sexuelles, parce qu’il était un serviteur du système, pas une menace. Mais Strauss-Kahn, comme l’ancien gouverneur de New York Eliot Spitzer, constituait une menace pour le système, et, comme Eliot Spitzer, Strauss-Kahn a été supprimé du rang des puissants

     

    De mémoire, Strauss-Kahn a été le premier directeur du FMI qui a désavoué la politique traditionnelle du FMI d’imposer à la population ordinaire et pauvre la charge de renflouer Wall Street et les banques occidentales. Strauss-Kahn a déclaré que des règles devaient être réimposées à un secteur axé sur la cupidité, habitué de la fraude financière, et qui, non réglementé, détruit la vie des gens ordinaires. Strauss-Kahn a écouté l’économiste Nobel Joseph Stiglitz, l’un des rares économistes qui a une conscience sociale.

     

    La tâche noire plus dangereuse sur la biographie de Strauss-Kahn est peut-être qu’il était loin devant le Pantin français de l’ « Amérika », le président Sarkozy, aux prochaines élections françaises. Strauss-Kahn devait tout simplement être éliminé.

     

    Il est possible que Strauss-Kahn se soit éliminé lui-même et ait tiré Washington d’embarras. Cependant, comme personne ayant beaucoup voyagé et ayant souvent fréquenté des hôtels de New York et dans les hôtels de villes dans le monde entier, je n’ai jamais fait l’expérience d’une femme de chambre pénétrant sans s’annoncer dans ma chambre, et encore moins quand j’étais dans la douche.

     

    Dans l’histoire telle qu’elle est racontée, Strauss-Kahn est présenté comme un être tellement dépravé qu’il a tenté de violer une servante de l’hôtel. Toute personne qui a servi dans le personnel d’un puissant personnage public sait que cela est peu probable. Dans le cabinet du sénateur où j’ai travaillé, il y avait deux aides dont le travail consistait à s’assurer qu’aucune femme, à l’exception de sa femme, n’était jamais seule avec le sénateur. Cela était fait pour protéger le sénateur de groupies des groupes féministes, qui s’en prennent aux célébrités et aux hommes puissants, et de femmes envoyées par un rival avec la mission de compromettre un adversaire. Un homme puissant tel que Strauss-Kahn n’aurait pas été affamé, en manque de femmes, et comme multimillionnaire il pouvait certainement se permettre de faire ses propres arrangements discrets.

     

    Comme l’a dit Henry Kissinger, « le pouvoir est l’ultime aphrodisiaque. » En politique, le sexe est considéré comme source de faveurs et avantages, et il est utilisé comme un piège de miel. Certains Américains se souviendront que la carrière longue du sénateur Packwood (1969-1995) a été détruite par une lobbyiste femme, soupçonnée, selon les rumeurs, de conquêtes sexuelles de sénateurs, qui a accusé Packwood de lui avoir fait des avances dans son bureau. Peut-être ce qui a inspiré l’accusation était que Packwood entravait le programme législatif de son employeur.

     

    Même ceux qui se veulent prudents peuvent être frappés par des allégations sur un événement auquel il n’y a pas de témoins. Le 16 mai le Britannique Daily Mail a signalé qu’avant le départ fatidique de Strauss-Kahn pour New York, le journal français, Libération, a publié des commentaires qu’il a fait tout en discutant de ses plans pour battre Sarkozy à la présidence de la France. Strauss-Kahn, a déclaré que comme il était clairement le favori pour battre Sarkozy, il serait soumis à une campagne de dénigrement par Sarkozy et son ministre de l’intérieur, Glaude Gueant. Strauss-Kahn a prédit qu’une femme se verrait offrir entre 500 000 et 1 000 000 euros (plus de 1 million $) pour fabriquer une histoire qu’il l’a violée.

     

    Le Daily Mail rapporte que les soupçons de Strauss-Kahn sont confirmés par le fait que la première personne à briser la nouvelle de l’arrestation de Strauss-Kahn a été un militant du parti de M. Sarkozy UMP – qui connaissait apparemment le scandale avant qu’il n’arrive.

     

    Jonathan Pinet, un étudiant en science politique, a diffusé la nouvelle par TWITTER juste avant que le service de Police de New York la rende publique, bien qu’il ait dit avoir simplement un « ami » travaillant au Sofitel où il est dit que l’agression s’est produite.

     

    La première personne à « re-tweeter » M. Pinet est Arnaud Dassier, un spécialiste de la fabrication des rumeurs qui avait auparavant fait connaître les détails du mode de vie luxueux du multimillionnaire Strauss-Kahn dans une tentative d’affaiblir ses soutiens à gauche.

     

    Strauss-Kahn pourrait tout aussi facilement avoir été attaqué par ses rivaux à l’intérieur du FMI, ainsi que par ses rivaux au sein de l’establishment politique français. Michelle Sabban, une conseillère du grand Paris, une fidèle de Strauss-Kahn, a déclaré : « Je suis convaincue c’est un complot international. »

     

    Elle a ajouté : « c’est le FMI qu’ils voulaient décapiter, pas tellement le candidat socialiste aux primaires.

     

    « Ça n’est pas de lui. Tout le monde sait que son point faible c’est la séduction, les femmes. Voilà comment ils l’ont eu. »

     

    Même les rivaux de Strauss-Kahn, ont déclaré qu’ils ne pouvaient pas croire la nouvelle. Il est totalement hallucinatoire, a dit le centriste Dominique Paille. « Si c’est vrai, ce serait un moment historique, mais dans le sens négatif, pour la vie politique française. J’espère que tout le monde respecte la présomption d’innocence. Je n’arrive pas à croire à cette affaire. »

     

    Et Henri de Raincourt, ministre de la coopération outre-mer au sein du gouvernement du président Nicolas Sarkozy, a ajouté : « Nous ne pouvons pas écarter l’idée d’un piège. »

     

    Michelle Sabban vise juste quand elle dit que le FMI a été la cible. Strauss-Kahn est le premier directeur du FMI, qui ne s’est pas aligné sur les riches contre les pauvres. Les Soupçons de Strauss-Kahn étaient sur Sarkozy, mais Wall Street et le gouvernement américain avaient également des motifs impérieux pour l’éliminer. Wall Street est terrifié par la perspective de mesures de régulation, et Washington a été gêné par le récent rapport du FMI, selon lequel l’économie chinoise dépasserait l’économie américaine dans les cinq ans. Un complot international n’est pas hors de question.

     

    En effet, l’intrigue se déroule comme un complot. Les autorités ont produit une femme française qui prétend qu’elle a été victime d’une tentative de viol par de Strauss-Kahn il y a dix ans. Il serait intéressant de savoir si cette allégation est le résultat d’une menace ou d’un pot-de-vin. Comme dans le cas de Julian Assange, il y a maintenant deux femmes qui accusent Strauss-Kahn. Une fois que les procureurs obtiennent l’appui des deux femmes contre un homme, ils gagnent dans les médias.

    Il n’a pas été révélé comment les autorités savaient que Strauss-Kahn était sur un vol pour la France. Cependant, en l’arrêtant à bord de son vol régulier juste avant le départ, les autorités ont créé l’image d’un homme fuyant un crime.

     

    La façon dont la justice (sic) « Amerikan » travaille veut que les procureurs, dans environ 96 % des cas, obtiennent un accord (NDT : le fait de plaider coupable). Les Procureurs sont autorisés par les juges et le public à payer pour des témoignages contre l’accusé et à exercer une pression suffisante sur les accusés innocents pour les contraindre à faire un plaidoyer de culpabilité en échange de moindre frais et d’une peine plus légère. À moins que la demoiselle de l’hôtel ait un remords de conscience et admette qu’elle a été payée pour mentir ou qu’elle ait le courage de se rétracter, Strauss-Kahn va probablement découvrir que la justice (sic) criminelle « Amerikan » est organisée pour produire la déclaration de la culpabilité indépendamment de l’innocence ou de la faute.

     

    Le 16 mai, le jour suivant l’arrestation de Strauss-Kahn, la Cour suprême des États-Unis a jeté son poids derrière l’État policier Amerikan en détruisant les restes du quatrième amendement avec une décision à 8 contre 1 décidant que, Nonobstant la Constitution des États-Unis, de police « Amerikan » n’a pas besoin de mandats pour envahir les maisons et rechercher des personnes.

     

    Cette décision est une preuve de plus que chaque américain est considéré comme un ennemi potentiel de l’État, non seulement par la sécurité des aéroports, mais aussi par les techniques nauséabondes pratiquées à Washington. La « guerre contre le crime » des conservateurs a créé un Etat policier et les conservateurs à l’origine tenants d’un gouvernement limité et de la liberté civile, sont euphoriques face aux pouvoirs élargis et sans contrôle qu’une Cour Suprême conservatrice a confié à la police.

     

    Le même jour, la dette du gouvernement fédéral a atteint le sommet de 14,3 milliards de dollars, ce qui a contraint le Trésor à « emprunter » aux fonds de pensions des fonctionnaires fédéraux afin de poursuivre le financement des guerres clandestines de l’ « Amerika » et de ses crimes contre l’humanité. Le plafond de la dette ainsi percé est la marque d’un pays qui a gaspillé son patrimoine constitutionnel et est arrivé à la faillite morale ainsi que budgétaire.

     

    MISE À JOUR

     

    Dans les quelques heures suivant la rédaction de cet article, les autorités ont annoncé que Strauss-Kahn, à qui a été refusée la liberté sous caution pour des motifs spécieux, a été mis sous surveillance « suicide ». Pourquoi l’annoncer à moins que ça ne fasse partie d’un plan précis ? Dès le début, chaque déclaration et l’action des autorités ont été conçus pour donner l’impression d ela culpabilité. Mettre Strauss-Kahn sous surveillance « suicide » n’est-ce pas une façon de donner l’image d’une personne qui ne peut pas faire face à l’humiliation publique de son crime ?

     

    C’est une façon d’utiliser l’humiliation comme une action constante visant à briser sa personne et à l’abattre ? Ou peut-être l’idée que s’il devait mourir en prison, le suicide serait l’explication ?

     

     

    « Information Clearing House"

     

     

    http://www.comite-valmy.org/spip.php?article1488.

     
    jeudi 19 mai 2011, par Comité Valmy
     
    A lire aussi
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  • L'Europe vers la guerre ?


    "L'Europe, c'est la paix", un credo toujours martelé comme une évidence, mais jamais démontré. La simple chronologie historique révèle pourtant autre chose : si la paix a prévalu jusqu'aux années 1960, ce n'est pas grâce à "l'Europe" communautaire : elle n'existait pas ! C'est hélas l'équilibre de la terreur pendant des décennies, qui a assuré la paix en Europe et évidemment pas les montagnes de paperasses des technocrates de la Commission de Bruxelles visant à harmoniser l’éclairage des voitures ou le pourcentage de matières grasses dans le beurre de cacao. Aujourd'hui, si la guerre classique d’État à État tend à s’éteindre dans l’ensemble des pays développés, c’est essentiellement sous l'effet de la hausse des niveaux de vie, de l’éducation et l'information permanente qui contribuent à une sorte de conscience universelle. Désormais, les guerres entre pays développés sont beaucoup plus sournoises. Elles se font de façon invisible pour l’homme de la rue. Les guerres du XXIe siècle usent d’autres moyens, beaucoup plus perfides et sophistiqués. Tragique ruse de l’Histoire, le principe même de la construction européenne consiste précisément à repousser les pays du Maghreb et d’Afrique à l’extérieur du périmètre de prospérité européen, la candidature du Maroc à l’entrée dans l’Union européenne ayant d’ailleurs été officiellement rejetée. La définition purement conventionnelle de ce que sont des continents ne devrait pas primer sur une réflexion sage sur ce qu’il convient de faire pour préserver la paix des futures générations des deux côtés de la Méditerranée. En réalité, le raisonnement cynique et dur des européistes prouve en quoi l’Europe, loin de nous assurer la paix, est au contraire en train de nous amener la guerre.




    L’Europe c’est la paix ? Non, l’Europe c’est la guerre !



    par François Asselineau*


    L’affirmation selon laquelle la construction européenne aurait installé la paix sur le continent européen doit être étudiée avec beaucoup de précision car il s’agit de l’un des arguments les plus efficaces de la propagande européiste.


    Tirant parti de ce qu’il n’y a pas eu de conflit armé, en effet, entre la France et l’Allemagne depuis 1945, la propagande européiste nous assure que cette situation heureuse découle indubitablement de la construction européenne et que celle-ci ne saurait donc être remise en question, sauf par de dangereux va-t-en guerre.


    Pour beaucoup de Français, cet argument selon lequel « l’Europe, c’est la Paix » est d’autant plus intimidant qu’il semble incontestable. Il joue même un rôle décisif pour les Français qui ont personnellement des souvenirs d’enfance de la Seconde Guerre mondiale. Comme l’ont révélé les sondages post-électoraux effectués par tranche d’âge après le référendum de 2005, l’argument de la paix explique principalement pourquoi ce sont les électeurs de plus de 60 ans – et davantage encore ceux âgés de plus de 70 ans – qui ont été les seuls à voter majoritairement en faveur de la Constitution européenne.


    Pourtant, cet argument selon lequel « l’Europe, c’est la Paix » est à la fois faux et très dangereux. Et l’UPR tient non seulement à ne pas le passer sous silence mais elle tient par-dessus tout à en expliquer la fausseté. Car, comme bien souvent dans l’histoire des hommes, une construction politique prétendument porteuse de paix est en train de nous conduire à la guerre. Examinons pourquoi.

     
    1) La construction européenne
    n’a été pour rien dans le maintien de la paix
    en Europe depuis 1945


    Contrairement à ce qu’assène la propagande, la construction européenne n’a été pour rien dans le maintien de la paix sur le continent européen depuis 1945 (plus exactement dans sa partie occidentale, car le continent a connu plusieurs conflits très meurtriers dans l’ancienne Yougoslavie).

    Qu’est-ce qui permet de l’affirmer ?
    Tout d’abord la simple chronologie des faits.

    En effet, si la fameuse Déclaration Schuman date du 9 mai 1950, le Traité de Rome n’a été signé quant à lui que le 25 mars 1957 et les institutions communautaires ne se sont mises en place que très progressivement ensuite. Ce simple rappel des dates a une conséquence logique immédiate : si la paix a prévalu entre 1945 et, disons, le début des années 1960, il est tout simplement impossible d’en attribuer le bénéfice à quelque chose qui n’existait pas.

    Ainsi, ce n’est pas grâce à la CECA balbutiante ou au Traité de Rome, puisqu’il n’existait pas, que le blocus de Berlin de 1953 ou que l’insurrection hongroise de 1956 n’ont pas dégénéré en conflit mondial. Si la France et l’Allemagne ne sont pas entrées en guerre l’une contre l’autre pendant les années 50, c’est parce que ce n’était tout simplement pas le sujet du moment, loin s’en faut. La guerre qui menaçait d’ensanglanter l’Europe ne risquait pas d’opposer les deux rives du Rhin mais le camp occidental sous influence américaine et le camp socialiste sous influence soviétique.

    Or, ce qui a préservé la paix porte un nom : l’équilibre de la terreur. C’est-à-dire la perspective d’une « destruction mutuelle assurée » – c’était le nom même du concept stratégique (« MAD » pour « Mutual Assured Destruction » en anglais) entre les troupes de l’OTAN et celles du Pacte de Varsovie -, à l’issue d’une apocalypse nucléaire qui aurait anéanti le continent et sans doute même la planète entière.

    Ainsi donc, et l’on se sent presque gêné de devoir le rappeler tant la propagande européiste a occulté la réalité des faits, si la paix a prévalu entre 1945 et la chute du Mur de Berlin en 1991, c’est parce que l’Europe était, de part et d’autre du rideau de fer, armée jusqu’aux dents. C’est une triste réalité mais elle est indéniable : ce sont les bombes thermonucléaires, les sous-marins lanceurs d’engins, les forces aériennes stratégiques et les missiles balistiques ou de croisière, qui ont assuré la paix en Europe. Ce ne sont pas les montagnes de paperasses des technocrates de la Commission de Bruxelles visant à harmoniser l’éclairage des voitures ou le pourcentage de matières grasses dans le beurre de cacao…

    D’accord. Mais maintenant ? Eh bien maintenant, il faut regarder le monde tel qu’il est en 2010 et non pas le monde tel qu’il était il y a cinquante ou cent ans.


    2) Les trois évolutions majeures
    de l’Occident depuis 1945

    Trois évolutions structurelles extrêmement puissantes se sont imposées en Europe occidentale depuis la fin du second conflit mondial.


    2.1. – Première évolution majeure : la fin des guerres classiques entre pays développés


    La première de ces évolutions concerne la fin des guerres classiques entre pays développés.
    L’histoire européenne a été marquée, depuis la Renaissance, et surtout depuis la Guerre de Trente Ans et le Traité de Westphalie de 1648, jusqu’en 1945, par la guerre classique, c’est-à-dire des conflits opposant les armées d’État à État (armées de mercenaires d’abord, régulières ensuite).

    Or ce type de conflits classiques tend désormais à disparaître, sinon de toute la surface de la planète, du moins de tous les pays très développés.
    Pourquoi ? Pas du tout sous l’effet des institutions communautaires. D’ailleurs, les Français envisagent-ils davantage de faire la guerre à la Norvège qu’à la Finlande parce que la première n’est pas dans l’Union alors que la seconde l’est ? Evidemment non.

    Autre exemple : un coup de chasse-mouche du dey d’Alger contre l’envoyé de Charles X avait été un motif jugé suffisant pour que la France intervienne militairement en Algérie en 1830. Mais, un siècle et demi après, le gouvernement français n’a jamais même simplement envisagé d’envoyer des soldats français en Algérie pour empêcher qu’un nombre significatif de nos compatriotes s’y fassent assassiner pendant les années 1980 et 1990. L’Algérie n’étant pas dans l’Union européenne, ce refus français d’entrer en guerre, si exactement contraire à ce que fut l’attitude française en 1830, tient donc à des causes qui n’ont rien à voir avec la construction européenne.


                                                                           Quelles sont ces causes ?


    Si la guerre classique d’État à État tend à s’éteindre dans l’ensemble des pays développés, c’est essentiellement sous le double effet :
    * – d’une part d’un profond changement des mœurs, découlant de la hausse des niveaux de vie et de la généralisation de l’éducation,
    * – d’autre part de la généralisation des moyens de communication visuels et instantanés : la télévision, puissamment relayée désormais par Internet.
    Les Etats-Unis ont perdu la Guerre du Vietnam en 1975, d’abord et avant tout parce que le peuple américain ne supportait plus de voir les appelés du contingent mourir en direct sur le petit écran jour après jour, et que la conscience universelle n’aurait pas toléré que Washington usât de l’arme nucléaire dans ce cas.
    C’est l’instantanéité et l’omniprésence de l’information qui rend la guerre classique de plus en plus inacceptable aux yeux des opinions publiques des pays développés, et nullement les institutions bureaucratiques de Bruxelles.
                               Cet état de fait entraîne deux conséquences majeures :


    a) l’apparition de guerres nouvelles et d’un type inconnu entre les pays développés


    La première conséquence, c’est que les États développés ne peuvent plus réellement se faire de guerre classique entre eux. Cela ne signifie hélas pas qu’ils ne se font plus la guerre du tout ! Cela signifie seulement que les guerres qu’ils se livrent sont d’une toute autre nature que les guerres classiques.
    Désormais, les guerres entre pays développés sont beaucoup plus sournoises. Elles se font de façon invisible pour l’homme de la rue : il n’y a plus de déclarations de guerre, les armements classiques n’apparaissent plus, les destructions matérielles et humaines sont devenues très faibles.

    Les guerres du XXIe siècle usent d’autres moyens, beaucoup plus perfides et sophistiqués :
    - leurs armes sont les médias, les campagnes de propagande, les opérations de désinformation, les manipulations psychologiques, les actes terroristes à la paternité douteuse ;
    - leurs cibles sont les cerveaux de chaque individu, leur mise en conditionnement pour accepter des évolutions et des prises de contrôle souvent bien plus totales que ce à quoi parvenaient les guerres classiques d’autrefois.
    C’est en pensant à ce nouveau type de « guerre inconnue », de guerre du XXIe siècle, que François Mitterrand a livré, dans le testament politique qu’il a confié au journaliste George Marc Benamou quelques semaines avant sa mort, ces terribles phrases que j’évoque dans certaines de mes conférences : « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort…apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde… C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort ! » (Source : Le dernier Mitterrand de Georges-Marc Benamou – Date de publication : 27/1/1997 – Editeur : Plon – Omnibus).


    b) – la relégation des guerres classiques dans des zones périphériques et hors du champ des médias


    La seconde conséquence, c’est que lorsque les pays très développés ont encore recours à des interventions militaires, ils ne le font désormais que dans des zones périphériques du monde, éloignées et difficiles d’accès pour les médias, et sous des contraintes très fortes : en n’utilisant plus de conscrits mais une armée de métier, en ayant pour objectif le « zéro mort » pour leurs propres soldats, donc en privilégiant les bombardements aériens aux opérations terrestres, en visant à ce que le conflit soit le plus bref possible, et enfin en verrouillant le plus possible la couverture de presse.
    C’est ce type de guerre qui se déroule dans plusieurs régions du monde, et notamment en Afghanistan ou en Irak, où les armées des pays membres de l’Union européenne sont d’ailleurs très largement engagés, sous couvert d’opérations de l’OTAN.


    2.2. – Deuxième évolution majeure : le déclin du taux de natalité dans les pays d’Europe


    La deuxième évolution structurelle concerne le déclin du taux de natalité dans les pays d’Europe, qui entraîne depuis des années un vieillissement accéléré des populations.
    Cette évolution est tout spécialement spectaculaire en Allemagne puisque l’un des scénarios démographiques probables envisage que l’Allemagne perde 13,7 millions d’habitants d’ici à 2050, et cela malgré l’immigration annuelle massive de 100 000 personnes. En 2050, les personnes de plus de 60 ans représenteraient plus de 40 % de la population allemande et seraient presque trois fois plus nombreuses que les moins de 20 ans. (source : article « Démographie de l’Allemagne » dans Wikipédia).

    Ces données démographiques sont capitales car tous les historiens savent que les guerres naissent très généralement entre des zones pauvres enregistrant une forte croissance de leur population et des zones riches de faible pression démographique. De ce point de vue, quel historien ou spécialiste des conflits peut sérieusement croire que la guerre est plausible entre les pays de l’ouest européen, alors que ceux-ci sont menacés de dénatalité et que les personnes âgées y sont d’année en année plus nombreuses ?


    2.3. – Troisième évolution majeure : la démographie des pays du sud de la Méditerranée (Maghreb et Afrique)


    Enfin, la troisième évolution structurelle concerne justement la démographie des pays du sud de la Méditerranée (Maghreb et Afrique), ainsi que, de façon plus éloignée géographiquement, celle du sous-continent indien.

    Pour les raisons que l’on vient de rappeler, tout spécialiste sérieux ne peut pas ignorer que la disparité des situations démographiques et économiques entre les deux rives de la Méditerranée constitue le principal risque de guerre pour l’Europe dans les décennies qui viennent.
    Or, et c’est là la tragique ruse de l’Histoire, le principe même de la construction européenne consiste précisément à repousser les pays du Maghreb et d’Afrique à l’extérieur du périmètre de prospérité européen (la candidature du Maroc à l’entrée dans l’Union européenne ayant d’ailleurs été officiellement rejetée).
    Les européistes peuvent évidemment rétorquer que les pays du Maghreb ou d’Afrique n’ont pas leur place dans une « construction européenne », comme si la définition purement conventionnelle de ce que sont des continents devait primer sur une réflexion sage sur ce qu’il convient de faire pour préserver la paix des futures générations des deux côtés de la Méditerranée.
     
    En réalité, ce raisonnement cynique et dur des européistes prouve en quoi l’Europe, loin de nous assurer la paix, est au contraire en train de nous amener la guerre. Si les européistes croyaient sincèrement que ce sont les dizaines de milliers de pages de directives d’harmonisation émanant de la Commission de Bruxelles qui ont empêché une nouvelle guerre en Europe depuis un demi-siècle, alors ils devraient logiquement proposer d’intégrer au plus vite les pays du sud dans cette construction politique censée garantir la paix.
    En rejetant au contraire ces pays, ils font la preuve de leur terrible inconséquence et ils révèlent à leur corps défendant que la construction européenne n’est bien qu’une opération conçue depuis des années à Washington pour faire de l’Europe un glacis géostratégique américain.


    Cet asservissement politique nous conduit tout droit au Choc des Civilisations théorisé précisément par Washington.



    *Président de l'Union populaire républicaine (UPR) : site



    Samedi 30 Avril 2011
    L'Observatoire De l'Europe

    L'Europe vers la guerre ? 

     

    attali.jpg

    Jacques Attali et Sarkozy :

     

    http://sarkopitheque.wordpress.com/2008/01/24/attali-sauve-la-france-de-la-ruine/

     

     

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    Voir aussi ici :

     

    Jacques Attali parle

    des guerres passées et à venir,

    2 vidéos

     

    Attali nous prépare à accepter le chaos et l'horreur du NOM (textes + vidéos)

     

    .

     

     

    http://no-war.over-blog.com/

     

    Sur mon blog No-War

     

    vous pouvez lire :

     

    Articles écrits par eva R-sistons

    Introduction au blog

     

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    (Ces 4 articles avaient été publiés

    sur le site mondialisation.ca,

    puis retirés et placés sur ce blog contre les guerres)


    Officiellement, la guerre n'existe plus. Les médias l'ont tuée !
    Vers la 3e guerre mondiale ? Complicité des médias
    L'OTAN pourra-t-il compter sur la Turquie ?
    Yemen, nouvelle guerre impériale qui ne dit pas son nom

     

     

    J'attire votre attention sur :


    Officiellement, la guerre n'existe plus. Les médias l'ont tuée !

     

     

    apocalypse-1


     

     


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  • http://s2.e-monsite.com/2010/03/05/10/resize_550_550//alex-jones.gif

    Alex Jones :

    http://s2.e-monsite.com/2010/03/05/10/resize_550_550//alex-jones.gif

     

     

    Voilà encore ce que nous préparent, l'Europe sous la houlette des USA et de ses chers alliés !


    Les pourfendeurs des droits de l'homme qui n'ont pour seule économie, que celle de l'exportation des guerres sous prétexte de faire des guerres humanitaires et d'instaurer la démocratie.


    - Vous aurez compris que ce qui intéressent  ces véritables terroristes, c'est de placer leurs pions dans les pays qui résistent au Nouvel Ordre Mondial

    - et d'aller leur voler leurs richesses.


    Quand vont-ils cesser de nous prendre pour des imbéciles ?


    Alex Jones : L'europe prépare l'invasion terrestre de la Lybie

     

    http://www.lepouvoirmondial.com/archive/2011/04/28/alex-jones-l-europe-prepare-l-invasion-terrestre-de-la-lybie.html

     

     

     

     

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    Lire aussi :
    Les bombardements des Etats-Unis et de l'OTAN en Libye
    font de plus en plus de morts (WSWS)
    par Barry GREY
    .

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    3 articles passionnants à lire entièrement pour comprendre le rôle de la France, de la GB et des Etats-Unis en Libye. Terrifiant ! Cela, jamais les Médias menteurs ne le diront... (eva)

     

     

    Extrait :

     

     

    Le contrôle du  Pétrole,

    de la Banque centrale

    et de l’Eau

    par le Colonel Kadhafi :

    voici la cause  principale

    de la furie guerrière impérialiste.


     

    La Libye est connue pour ses colossales réserves de pétrole et d’excellente qualité.

     

    La croisade militaire impérialiste dirigée par le président Sarkozy contre le Guide Kadhafi et le peuple libyen, ne vise pas à s’accaparer uniquement l’Or noir, mais aussi à prendre le contrôle de  l’Eau et de la Banque centrale (monnaie).

     

    Cette mainmise de l’impérialisme occidentale sur la Libye après neutralisation de l’insoumis guide Kadhafi, permettrait aux néo colonisateurs danéantir aussi tous les grands projets initiés par le Colonel Kadhafi en faveur de l’Afrique, lesquels sortiraient notre continent de la domination et de l’exploitation des puissances occidentales.


     ♦ Les 46,4 milliards de barils  de réserve de pétrole  d’excellente qualité qui gisent sous le sous sol libyen, aiguisent les appétits insatiables des puissances occidentales qui voudraient se les approprier.

     

     ♦ L’eau c’est la vie. Cette vérité a conduit les experts en géopolitique d’affirmer que les futures guerres entre les états seraient celles pour le contrôle des ressources en eau.


    Les recherches pétrolières en Libye en 1953 ont permis de découvrir quatre (4) grands bassins aquifères d’eau douce, dont l’un d’eux a une superficie de 350000 Km² et 2000 mètres de profondeur [Source: water-technology].

     

    Faisant preuve d’une vision grandiose de l’avenir de son pays et du continent, le Colonel Kadhafi nationalisa l’industrie pétrolière en 1969. Ce qui lui permettrait de disposer des ressources financières  importantes afin de financer tous les grands projets nationaux et panafricains, sans recourir aux prêts des banques internationales

     


     

    Les articles sur mon blog NO-WAR :

     

     

    Articles complets ici, suite 

    (à ne pas manquer, passionnant et instructif

    sur le rôle de l'Occident, en particulier) :

     

     

    http://sarkopitheque.files.wordpress.com/2008/09/afrique.jpg

    sarkopitheque.wordpress.com

     

     

     

    Reçu :

     


     
    Le porte avion Charles de Gaulle en "déplacement" en Lybie
    coute 50 000 euros de l'heure.
     
    C'est à dire 1.2 Millions d'euros par jour, 36 Millions par mois.
     
    De l'argent il y en a en France. Ni pour le confort des Français, ni pour l'aide au Tunisien.
     
    Sarko se plaint des milliers de Tunisiens qui viennent en France.
     
     
    Il y aura toujours de l'argent pour la guerre, et jamais pour une vraie aide aux tunisiens, ou financer les retraites,
      donner de l'argent aux écoles ou aux hôpitaux en France.
     
    Ces 50 000 euros de l'heure c'est le scandale du moment.
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    LaRouche :
    « Les conditions d’un effondrement de l’Europe sont réunies »

     

     

    20 avril 2011 (Nouvelle Solidarité) – Alors que les émissaires du triumvirat monétariste UE-FMI-BCE sont à Lisbonne pour imposer un « plan d’aide » au Portugal, la crise de la dette se propage à l’Espagne où les taux d’intérêt poursuivent leur inexorable hausse. Avec la Grèce sur le point de faire défaut sur sa dette souveraine, les banques allemandes, françaises et britanniques sont au bord du gouffre. Dans le même temps, le dollar est lui aussi attaqué par les agences de notation et le FMI lui-même. Lors de sa conférence internet d’hier soir, l’économiste américain Lyndon LaRouche a mis les choses au clair :


    « La menace d’un effondrement général en Europe est imminente. Certes, on ne peut prévoir une date à laquelle tout va s’effondrer, mais les conditions de cet effondrement sont réunies. Ne vous basez pas sur la lecture des évènements et des statistiques, mais sur les conditions d’ensemble : par exemple, l’élection finlandaise a déclenché une réaction en chaîne, fait courir un frisson dans toute l’Europe. Le referendum islandais à montré la véritable ligne de fracture. La Grèce est au bord du plongeon, le Portugal aussi. Un effondrement en chaîne de l’économie a lieu en ce moment même, dans le monde entier. L’on voit ces dépréciations : certaines banques, certaines institutions, sont en train de couler la valeur du dollar américain et d’autres monnaies de par le monde.


    « Ce système s’effondre, la preuve est là. Les personnes informées aux Etats-Unis le sentent et le savent ! Mais elles ne font rien pour l’arrêter. Le sursaut vient essentiellement de la génération qui a entre 25 et 45 ans ; c’est de là que vient le ferment de grève de masse que l’on voit à l’œuvre ici dans le soulèvement des enseignants et des étudiants, et qui est un reflet du processus de grève de masse démarré de l’autre côté de l’Atlantique, en Tunisie et en Egypte, et qui se poursuit encore.


    « L’effondrement de la valeur estimée du dollar, accompagné d’une série d’effondrements en Europe, nous indique que nous sommes au bord d’une désintégration hyperinflationniste. Ca a déjà eu lieu ; rien ne sert de parcourir la une des journaux, lisez plutôt sur le visage de vos voisins lorsqu’ils vous parlent de leur travail ou des prix alimentaires. »


    Dans la suite de son discours politique, il a insisté sur les deux mesures d’urgence qui permettront d’incarner un sursaut : d’abord, virer Obama qui n’est qu’un relais de la City et de Wall Street, et qui entrave toute tentative de changement, et surtout rétablir la loi Glass-Steagall de Franklin Roosevelt sans laquelle les Etats-Unis et n’importe quelle nation ne pourront être sauvées.


    http://www.solidariteetprogres.org/article7662.html

     

     

    Poursuivre la lecture :

     

     

    Crise: D'Athènes et Dublin à Washington, via les agences de notation

     

    Banqueroute des Etats-Unis, Europe qui plonge, austérité pour tous !

     

    Création monétaire, dette publique: Conférence le 29 avril 2011 à Nice

     

    L’actualité des crises : La terre brûlée comme politique (F. Leclerc)

     

    "Tout le monde souffre de l'inflation, à un degré ou à un autre"

     

    Attac et les Amis de la Terre lancent la campagne «A nous les banques !»

     

     

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    Nicolas Dupont-Aignan répond au Talk du Figaro



    "Financer les dépenses publiques «sans passer par les marchés privés et ni par les banques»

    Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République, estime qu'en sortant de la monnaie unique, il serait possible de financer les dépenses publiques «sans passer par les marchés privés et ni par les banques».
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    Vidéo ici :


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