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    Vivre dans les égouts de Bogota
    Florence Gatineau

    6 décembre 2012

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    Le gouvernement colombien développe une nouvelle image de son pays afin d’attirer massivement les capitaux étrangers tandis que l’extermination des individus jugés indésirables se perpétue dans la capitale.


     

    C’est au mois de septembre dernier, lors de l’ouverture d’un match de football contre l’Uruguay, que la Colombie a dévoilé ce qu’elle désigne comme sa « nouvelle identité visuelle » à travers le lancement d’une vaste campagne publicitaire. (1)


    « La Colombie traverse un bon moment. Nous sommes en train de construire ensemble un pays meilleur. Aujourd’hui on nous regarde avec d’autres yeux, on parle de notre pays comme d’une étoile fulgurante. Nous possédons tout ce dont le monde a besoin et nous allons lui apporter des solutions » déclare le Président colombien Juan Manuel Santos dans le film publicitaire de la « Marque Colombie » aux côtés du Ministre du Commerce, et dont la diffusion coïncidait avec l’annonce de négociations de paix avec la guérilla. (2)


    « La respuesta es Colombia »


    Avec un budget publicitaire de 3 millions de dollars, l’Etat colombien vient en effet de s’offrir une nouvelle vitrine en déployant une opération médiatique d’envergure afin de promouvoir les différents secteurs de son économie pour tenter de « rectifier l’image négative » du pays et attirer les investisseurs du monde entier : ‘La respuesta es Colombia’ (La réponse c’est la Colombie). (3) Un autre projet d’envergure verra le jour en 2014 à Bogota puisque la Colombie est en train de faire construire son plus haut gratte-ciel (66 étages), un projet immobilier pharaonique de 186 millions de dollars, symbole de cette ascension fulgurante que Monsieur Santos et son gouvernement ambitionnent pour les années à venir. (4)


    La paix, une affaire rentable


    Après cinquante années d’un conflit interne sanglant financé par les Etats-Unis à hauteur de 10 milliards de dollars via le Plan Colombie, et au cours duquel des dizaines de milliers de vie auront été sacrifiées, il est bien évident que le pays en paie un lourd tribut.


    La guerre coûtant chaque année deux points de croissance à l’économie du pays, la signature hypothétique d’un accord pour mettre fin au conflit qui frappe le pays depuis plus d’un demi-siècle pourrait ainsi avoir des conséquences profondes sur l’économie nationale.


    Pourtant, tandis que le Président Santos a le regard tourné vers les étoiles et se prend à rêver que le monde entier ne peut plus se passer de lui, de profondes inégalités sociales demeurent au cœur du conflit toujours en cours et d’innombrables violations des droits humains restent une constante à travers tout le pays.


    Parmi un des aspects de cette véritable crise humanitaire que vit la Colombie, une réalité particulièrement sordide se déroule tout juste sous les pieds des habitants de Bogota, puisque c’est au fond des égouts que les sans-abris ont trouvé un bien sinistre refuge, pour tenter d’échapper aux opérations de « nettoyage social » que les forces de police colombiennes et les escadrons de la mort pratiquent régulièrement dans la capitale.


    Le nettoyage social en Colombie, une pratique de longue date


    Le phénomène du « nettoyage social » ou limpieza social n’est pas nouveau en Colombie et fait son apparition à la fin des années 70.


    Ce sont les individus jugés indésirables pour la société, les « habitantes de las calle » (« habitants des rues ») qualifiés de « desechables » (« jetables ») qui sont les cibles de cette éradication de la pauvreté : enfants des rues, délinquants, toxicomanes, sans-abris, prostituées, travestis… Afin de « nettoyer » la société, des escadrons de la mort, les milices paramilitaires d’extrême droite, mais également les forces de police colombiennes, se livrent littéralement au massacre de ces personnes, depuis plusieurs décennies et en toute impunité. Une vaste tragédie dont l’écho est à peine perceptible et qui persiste jusqu’à ce jour.


    Le « nettoyage social » est un phénomène diffus en Colombie et connaîtra différentes phases au cours des décennies avec, parfois, la diffusion de tracts dans certaines villes annonçant la venue de ces escadrons de la mort. Mais c’est peut-être plus particulièrement à Bogota, capitale de 8 millions d’habitants, qui compte la plus grande population de réfugiés du pays, que s’exerce sans relâche ce procédé infâme auquel les autorités colombiennes ont recours. (6)


    Descente aux enfers


    Un documentaire intitulé « Les égouts de Bogota », réalisé par Vice Magazine, nous emmène au fond des égouts de la capitale colombienne et dévoile le sinistre quotidien de ces personnes condamnées à la déchéance. Transis de froid, crevant de faim, des hommes, des femmes et des enfants survivent dans l’obscurité, au milieu d’excréments humains, entourés de rats et de détritus, dans la misère la plus extrême et sous la menace permanente du « nettoyage social » dont ils savent qu’ils sont la cible. (7)


    Le Docteur Jaime Jaramillo est une des rares personnes en Colombie à venir en aide aux personnes vivant dans les égouts et a fait sortir des centaines d’enfants des canalisations de Bogota. C’est dans les années 70 que le Docteur Jaime Jaramillo, ou comme on le surnomme en Colombie « Papa Jaime », a commencé à descendre dans les égouts afin de sauver les enfants des rues des abus et de la mort. (8)


    « J’étais asthmatique et je n’arrivais pas croire que des êtres humains puissent vivre comme çà », raconte le Docteur qui a créé la Fondation Enfants des Andes, une organisation sanitaire et sociale qui recueille, soigne, éduque et socialise ces enfants qui ont vécu les pires souffrances. « Malheureusement, pour pouvoir manger ces enfants doivent voler, et pour voler ils doivent prendre de la drogue. C’est un cercle vicieux. » explique t-il.


    « Quand c’est ton tour, c’est ton tour »


    Contraints de se terrer dans les égouts où ils continuent d’être traqués par la police et les escadrons de la mort, des hommes, des femmes et des enfants sont les victimes d’agressions barbares. Pedro, qui a survécu à une agression au couteau, témoigne : « Il y a six mois les paramilitaires sont venus et ont mis le feu à une petite fille. Ils ont versé de l’essence sur elle et l’ont enflammée. C’est terrible. » Lorsque leurs agresseurs ne peuvent pas les atteindre par balles ou au couteau alors ils déversent de l’essence dans les bouches d’égouts et y mettent le feu. 22 enfants sont ainsi morts brûlés vifs. Le harcèlement par la police, qui agit généralement le dimanche, est permanent et les pousse à se réfugier au plus profond des canalisations de la ville.


    « Ils viennent constamment ici, t’attrapent et t’emmènent au poste de police. Là ils te frappent dur et t’aspergent avec un puissant jet d’eau. Ils te disent que tu es bon pour le nettoyage social. Ils ne te disent pas quand mais quand c’est ton tour, c’est ton tour », raconte Roberto. Un autre homme, Pablo, raconte qu’il a perdu sa femme, emportée par une brusque montée des eaux dans les canalisations lors d’une forte pluie à Bogota.


    L’année dernière, une pétition en ligne a été lancé sur internet par le site Care2 afin d’attirer l’attention de l’opinion internationale sur le cas du « nettoyage social » en Colombie et pour demander au Président Juan Manuel Santos, au Ministre de la Défense et au Directeur de la Police Nationale que cesse enfin le massacre des sans-abri par les forces de l’ordre et autres escadrons de la mort. La pétition a rassemblé près de 25.000 signatures des quatre coins du monde mais n’aura, semble-t-il, connu aucune suite…(9)


    Alors que viennent tout juste de s’engager des pourparlers entre le gouvernement et la guérilla, la Colombie, troisième pays le plus inégalitaire au monde, figure toujours sur la liste noire des différents organismes des droits de l’Homme. Tout récemment, la Cour pénale Internationale vient d’émettre un rapport sur la situation de la Colombie et adresse clairement, à travers celui-ci, un dernier avertissement à l’Etat colombien afin que des changements importants soient mis en œuvre dans la politique pénale de ce pays. (10)


    Une vidéo qui raconte : http://www.youtube.com/watch?featur...;;v=X4koXeZvAfg

    Source : Libertad


    (1) La marque Colombie se déplace partout dans le monde – vidéo 10 septembre 2012
    http://www.youtube.com/watch?featur...;;NR=1&...
    (2) Marca Colombia (La Marque Colombie) – vidéo 7 septembre 2012
    http://www.youtube.com/watch?v=ktW5...
    (3) Marca Colombia – site internet du gouvernement colombien
    http://www.colombia.co/
    (4) Financement participatif pour le plus haut gratte-ciel de Colombie – article SmartPlanet du 10 octobre 2012
    http://www.smartplanet.fr/smart-peo......
    Projet BD Bacata (Bogota Downtown) – vidéo 17 juillet 2012
    http://www.youtube.com/watch?v=KpVb...;;feature=share...
    (5) Marginalité et répression en Colombie : le cas du « nettoyage social » (Thèse de Doctorat de Delphine Minotti-Vu Ngoc, 2002, Département d’Etudes ibériques et ibéro-américaines) http://delphine.minotti.free.fr/the...
    (6) Colombie : La nouvelle phase du « nettoyage social » - article Tlaxcala du 5 avril 2009
    http://www.tlaxcala.es/pp.asp?lg=fr...;;reference=7381
    (7) Les égouts de Bogota – vidéo 18 mai 2012
    http://www.youtube.com/watch?v=X4ko...
    (8) Qui est Papa Jaime ? - vidéo 2011
    http://www.youtube.com/watch?v=MWpM...;;feature=relat...
    (9) Des milliers de sans-abri massacrés, obligés de vivre dans les égouts - article Care2 petitionsite du 5 décembre 2011 http://www.care2.com/causes/thousan......
    Colombie, stop à l’assassinat des sans-abri au nom du nettoyage social ! (pétition en ligne)
    http://www.thepetitionsite.com/1/co......
    (10) La Cour Pénale Internationale adresse un dernier avertissement à la Colombie - article Fédération Internationale des Droits de l’Homme du 15 novembre 2012
    http://www.fidh.org/La-Cour-Penale-...

     

     

    Sur ce site,



    Une historienne éclaire l'absurdité du Prix Nobel de la paix attribué à l'UE - Annie Lacroix-Riz
    D’après Elio Di Rupo, il faut être culotté pour prétendre que l’UE n’a pas apporté la paix. Vraiment ?

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    Comment l'Europe courtise l'industrie d'armement israélienne - David Cronin
    De la conférence au champ de bataille : la promotion du savoir-faire israélien parrainé par l’UE.


    Femmes du Mali, disons "Non!" à la guerre par procuration - Aminata Traoré
    " Le poisson se trompe s’il croit que le pêcheur est venu pour le nourrir ".

    Que peut-on attendre de la Chine pour les prochaines années ? - Marc Vandepitte
    Compte-rendu du 18e congrès du Parti, un congrès qui pourrait influencer le futur de la planète.

    Réponse à la gauche anti-anti-guerre - Jean Bricmont
    Faut-il vraiment confier le bien-être des peuples aux gouvernements étasuniens ?
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    american dream over

    Le rêve Américain en a pris un coup!

     

    le rêve américainLa BBC a visité aux Etats-Unis quelques campements de « sans logis » America’s homeless resort to tent cities, de plus en plus nombreux, depuis qu’il a explosé la crise de 2008. Les données officielles soulignent que près de 47 millions d’usa mericains vivent au-dessous du seuil de pauvreté et ce chiffre continue d’augmenter.
    Il y a actuellement 13 millions de chômeurs, trois millions de plus que lorsque Barack Obama est entré en fonction en 2008. Quelques estimations estiment que près de 5 000 personnes se sont vues obligées de vivre sous des tentes dans des campements de « sans-logis » éparpillés dans 55 villes des Etats-Unis. Le plus grand est celui de « Pinella Hope », en Floride, dans la zone plus connue comme le siège de Disney World. Une organisation catholique offre quelques services à ces habitants, tels que des machines à laver, des ordinateurs, des téléphones, etc.

    note d’Annie : j’ai cherché sur google.com des infos, des photos, après beaucoup d’essais de différents camp de tentes aux USAmots clefs en anglais j’ai fini par trouver cet article à partir de la photo « ne soyez pas dupez du nombre de pauvres… » visiblement une bataille de campagne électorale sous le chiffre qui « aurait brutalement diminué » cet article renvoie à un article du New york times… qui confirme une bataille de chiffre… à la vu surtout d’aides diverses (bons d’alimentations par ex.). J’en conclus que la situation est plus obscure qu’en France, mais dénote un esprit général sur chaque bord de l’Atlantique d’une propagande libérale qui veut nous faire croire que tout ça … c’est leur faute à eux, pas aux banques…

    parce que les photos de sdf que j’ai trouvé et vous propose ne sont pas suffisamment significatives de mon point de vue : il y a toujours des sdf même dans les pays développés

    Pauvre_aux_USAamerican dream over
    Beaucoup de campements sont organisés et tiennent des réunions pour se distribuer les travaux communautaires. Pour certains, avec peu de perspectives de trouver du travail, les tentes sont devenues leurs logements semi-permanents. Plusieurs de ces personnes jusqu’à il y a peu avaient des vies confortables, typiques de la classe moyenne US. Maintenant elles dorment sur des oreillers aussi mouillés que leurs couvre-lits, en hiver alors que les températures baissent sont nettement en dessous sous zéro. « Toutes les nuits, au moment de dormir, nous mettons littéralement nos têtes dans l’humidité » a dit à la BBC, Alana Gehringer, habitante d’un campement de l’état de Michigan.

    Ce regroupement de 20 tentes s’est formé dans un bois sur au bord d’une route, dans les environs de la ville « Ann Arbor ». Ils n’ont pas de toilettes, ils disposent seulement d’électricité dans la tente communautaire où les habitants se réunissent autour d’un poêle à bois pour échapper au froid. Et malgré cela chaque fois il y a plus de personnes qui vivent ainsi. La police, les hôpitaux et les hébergements publics demandent fréquemment s’ils peuvent envoyer plus de gens à vivre là. « Avant-hier soir par exemple, nous recevons un appel en nous disant qu’il y avait six personnes qui n’avaient pas de place dans le foyer. Nous recevons autour de 9 à 10 appels de ce type par nuit » dit Brian Durance, l’un des organisateurs du campement.

    La réalité des réfugiés de la Floride et du Michigan est la même dans plusieurs endroits. Lundi Obama a rendu public le plan d’augmentation des impôts pour les riches « Nous voulons que tous aient des opportunités justes ». Le président US a mentionné ceux qui « luttent pour entrer dans la classe moyenne ». A « Pinella Hope », à « Ann Arbor » et dans d’autres dizaines de lieux du pays, en plus de ceux qui veulent entrer dans la classe moyenne, il y-a ceux qui en furent expulsés par la crise et veulent revenir.

    Traduit de l’espagnol pour El Correo par : Estelle et Carlos Debiasi

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    Meurtres à Detroit: Le maire appelle au calme

    La ville de Detroit est une de ces villes américaines en faillite qui exprime bien la gravité de la crise actuelle, le maire ayant réduit au maximum les frais à laissé à l’abandon une grande partie de la ville: plus d’entretien de voirie ni de ramassage d’ordures ménagères, plus de services de police, plus de pompiers, plus d’écoles, seuls les quartiers les plus aisés bénéficient encore d’un minimum, majeure partie de la ville tombe donc entre les mais des gangs.


    DÉTROIT – Le maire de Detroit a lancé un appel au calme, mardi, alors que la ville est soumise à un grave épisode de violence.

    Au cours des 58 derniers jours, 50 meurtres ont été commis à Detroit, soit 11 de plus qu’à pareille date en 2011, dans une ville qui compte un peu plus de 700 000 habitants.

    La police déplore que plusieurs des crimes contre la personne aient été commis avec des armes à feu interdites, souvent par des jeunes.
     
    Le maire David Bing a demandé aux parents de mieux s’occuper de leurs enfants, d’être vigilants dans leur quartier et de dénoncer les actes criminels.

    Le chef de la police de Detroit, Ralph Godbee, a invité la population à prendre sa sécurité en mains. Soulignant que plus de 80 pour cent des résidants de Detroit sont Afro-Américains, le chef Goodbee a affirmé que la communauté avait surmonté bien des discriminations et qu’il était désolant qu’elle ne puisse mettre fin aux violences dans ses propres rangs.

    Selon le magazine «Forbes», en 2010, Detroit a affiché un bilan de 1111 crimes violents par 100 000 habitants, le pire bilan des grandes villes américaines.

     

    Source: journalmetro.com

     

     

    International  :  Attention, articles très durs !

     

    Ingérence impérialiste en Syrie: les “démocraties” occidentales isolées sur la question syrienne…

     

    http://www.solidariteetprogres.org/Fascisme-financier-on-resiste-encore-en-Irlande-et-en-Allemagne_08635


    Renverse de marée pour le Nouvel Ordre Mondial ?… La Russie de Poutine garante d’une multipolarité politique mondiale pacifique… En attendant mieux !

       

     

     

     

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  • http://19.img.v4.skyrock.net/194/bettembourg/pics/3068264351_1_3_7PndQqXV.jpghttp://19.img.v4.skyrock.net/194/bettembourg/pics/3068264351_1_3_7PndQqXV.jpg*

     

     

    Tragédie grecque

     

    (D’Athènes) Depuis le début de l’année, les Grecs sont contraints de payer de leur poche les médicaments. En cause : les millions d’euros que doit la Sécurité sociale aux pharmaciens. Une décision qui frappe Athènes et d’autres villes du pays. Un choix difficile à prendre pour les pharmaciens, mais inévitable, selon eux. Konstantinos Lourantos, président de l’Ordre des pharmaciens d’Attique, la région qui englobe la capitale grecque,(..)

    Les Grecs paient de leur poche les médicaments (s’ils en trouvent)

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    Lire aussi, d'un formidable blogueur :

    Le paradoxe grec

     

    Lire aussi :

    La faillite de la Grèce: terrible sort qui attend tous les pays de l'UE?

    Un désastre humanitaire en Grèce,des enfants meurent sur les bancs d'école

     

    mikis théodorakis

     

    Face au fascisme financier, nouvelle résistance née en Grèce (avec Mikis Theodorakis)

     

     

    Assistance à pays (Grèce) en danger de mort !


    (..) Nous assistons en direct à la mort d'un peuple, avec la vague de froid, une vaste majorité de grecs qui vivent désormais dans les rues, pauvres humains en phase terminale alimentés uniquement par des fouilles dans les poubelles et par la charité de quelques patriotes, tombent d'épuisement en plein milieu de manifestation, et meurent, le corps kidnappé très vite par des bras policiers qui l'emmènent loin des caméras.


    Il n'y a plus d'échappatoire, il n'y a plus d'alternative possible. Les grecs sont à terre, ce sont nos frères et nos soeurs qui meurent là-bas, alors réveillez-vous, car en Grèce se déroule aujourd'hui ce qui nous attend tous. Le FMI, l'Union européenne dont le politologue Boukovski qui a passé 12 ans dans les goulags soviétiques dit lui-même que c'est une dictature, les banques d'assurances, privées et autres, les spéculateurs, les politiques, tous sont des traitres car ils nous ont tous trahit. Ils font crever les peuples pour imposer leur gouvernement mondial, pour s'accaparer toutes nos richesses et nos libertés gagnés durement à la sueur de nos fronts et par des révolutions dans le sang. Aujourd'hui est revenu le temps de  la révolte inévitable, de la révolte de la survie, la révolte du dernier espoir. 


    Quand vous aurez vaincus votre peur, alors vous marcherez sur le cadavre de vos tyrans.

     

    Faites tourner ce message, que personne ne puisse dire qu'il ne savait pas pour les enfants grecs...

     Ghisham Doyle pour WikiStrike


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    Solidarité avec le peuple grec

    by Patrick Le Hyaric

     

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    Grève générale en Grèce contre les nouvelles mesures d'austérité - 07/02/2012

    Je m'adresse à  tous les salariés, à tous les peuples de l’Europe.

    Et si dans les mois, les années qui viennent nous étions traités comme le sont les Grecs ? Plan d’austérité après plan d’austérité, les autorités européennes leur imposent une effroyable purge sociale : diminution du salaire minimum de près d’un quart -en France une telle mesure ramènerait le SMIC à 1000€-, suppression cette année de quinze mille emplois publics, nouvelle baisse des retraites, diminution de la sécurité sociale, privatisation de quatre nouvelles entreprises.

    C’est une effroyable saignée qui épargne les armateurs, la  riche Eglise orthodoxe, les banquiers et les  spéculateurs. On ne peut tolérer que soit ainsi traité au XXIème siècle, sur le continent européen, un peuple qui a légué au monde les principes de la démocratie aujourd’hui piétinés par les autorités européennes. On ne peut accepter que soit niée  sa souveraineté et qu'il soit  soumis à la « discipline budgétaire » et à « la surveillance » tandis que les marchés financiers et les  banques le spolient avec des taux d’intérêts usuraires. Cette danse macabre des vautours de la finance qui dépècent la Grèce doit cesser. Il faut leur couper les ailes sinon ils s'attaqueront à d'autres proies en Europe. Leur austérité mène à la ruine.

    Avec les Grecs, refusons-la avec d’autant plus de force que les deux traités européens écrits par Sarkozy et Merkel visent à imposer partout dans l'Union européenne le garrot qui étrangle la population grecque. En Grèce, en Italie, en Espagne, au Portugal, dans toute l'Europe, rassemblons-nous sur une exigence simple et réaliste: que la Banque centrale européenne prenne en charge la dette grecque et avance à ce pays directement les 130 milliards dont il a besoin au même taux qu’elle le fait pour les  banques privées, c’est-à-dire à 1%. Ne pas le faire serait  un crime !

    Oui, Grecs nous sommes dans la solidarité en refusant de l'être demain dans le malheur qu'on leur fait subir.

     

    Nous sommes tous Grecs !

    "Nous sommes tous Grecs !"

    Cela peut paraître puéril de dire ceci, mais la situation dans notre pays (pas celle de la Une des journaux, celle de ces banlieusards ghettoïsés qui souffrent en silence) est presque aussi grave, et prend le chemin d'un scénario fort proche.

    "Nous sommes tous Grecs !"

    C'est ce qu'il faut lancer à ces pseudo-représentants du peuple, qui n'ont que leur propre réélection en tête sans se préoccuper de la vraie situation de leurs concitoyens. C'est ce qu'il faut lancer à ces politiciens des ministères, ces "expatriés" payés à prix d'or à Bruxelles où l'immobilier flambe au grand dam des anciens habitants.

    "Nous sommes tous Grecs !"

    C'est ce qu'il faut montrer aux vrais fauteurs, les banquiers, en retirant cet argent dont ils se servent contre nous. Malheureusement de plus en plus en ont si peu, de cet argent, que chaque fin de mois est un casse-tête. C'est donc aux autres, un peu plus fortunés, de faire cet effort en refusant des placements "intéressants" : l'effet de levier peut jouer dans les deux sens.

    "Nous sommes tous Grecs !"

    Montrons-le !

     

     

    L’Europe saigne la Grèce, pour sauver l’euro

    Posted: 12 Feb 2012 11:55 PM PST

     


    La grande régression sociale

    22% de baisse pour le salaire minimum ! Voici ce que la majorité des ministres et des députés ont accepté pour satisfaire les exigences de la troïka technocratique, FMI, Commission Européenne et BCE. Comme d’habitude, il y aura des suppressions de postes dans la fonction publique, des baisses de dépenses sociales, notamment pour les retraites. Le plus incroyable reste le fait de persister dans l’erreur tant on constate aujourd’hui que cette voie est une impasse.
     

    En effet, cela fait deux ans que la Grèce va de plans d’austérité en plans d’austérité. Le problème est que chaque plan accentue plus encore la récession du pays (dont le PIB a baissé de 6% en 2011 !). Et cette récession augmente relativement le poids de la dette et déprime les recettes fiscales, creusant plus encore le trou budgétaire, imposant in fine de nouveaux plans d’austérité. La Grèce est entrée dans un cercle vicieux sans fin, comme le souligne aussi la presse allemande.

    Joseph Stiglitz a bien raison de comparer les politiques suivies en Grèce à « la pratique de la saignée dans la médecine médiévale ». Comment ne pas être révolté et avoir honte devant ce qui est imposé à la Grèce ? Le taux de chômage vient de dépasser les 20%. Près d’un jeune sur deux est sans emploi. Le pouvoir d’achat est en chute libre avec les baisses de salaires dans la fonction publique et celles à venir des salaires dans le privé avec la baisse du SMIC.

    L’euro contre les peuples

    Il est ahurissant que les dirigeants de la Grèce acceptent de procéder à une dévaluation interne pour rétablir la compétitivité de leur pays, tant il s’agit de la solution la plus brutale pour la population. Car les prix ne s’ajustent pas aux baisses de salaires et ceci provoque un effondrement du pouvoir d’achat de la population, encore aggravé par l’envolée du chômage. Pourtant, il y aurait eu une solution beaucoup plus simple, qui consistait à sortir de l’euro et revenir à une drachme dévaluée.
    Bien sûr, le pouvoir d’achat pour les produits importés aurait beaucoup baissé, mais cela n’aurait concerné que les importations, et pas les biens locaux. Avec cette solution, les Grecs sont étranglés financièrement par des loyers ou des mensualités d’emprunt stables quand leurs salaires baissent. Même avec une dévaluation de 50%, la perte de pouvoir d’achat aurait été limitée à 5-10%. Et le regain de compétitivité aurait été beaucoup plus fort et beaucoup plus rapide.
    Il y a un an, les partisans de l’euro disaient qu’une sortie de la monnaie unique provoquerait une catastrophe économique, un défaut sur les dettes et un effondrement du pouvoir d’achat. Aujourd’hui, c’est le maintien de la Grèce dans l’euro qui impose ce défaut sur la dette et la baisse du pouvoir d’achat. Une sortie ne serait pas indolore, mais elle permettrait au pays de se redresser plus vite. Le problème pour l’UE est que cette sortie de l’euro signifierait la fin de la monnaie unique.
    Du coup, pourquoi la Grèce veut se maintenir dans cette galère monétaire ? Certes, la population manifeste, mais une majorité soutient encore l’euro. Comme on pouvait le pressentir, cela vient sans doute du fait que le pays ne veut pas mordre la main qui l’a nourri pendant si longtemps. En outre, la manipulation des comptes et les déficits créent un sentiment de culpabilité qui explique en partie que les dirigeants acceptent d’avaler les potions amères proposées par l’Europe.

    La situation de la Grèce démontre tous les jours que le traité de Maastricht était une immense erreur. Le maintien dans la zone euro que le pays s’impose est une impasse. Espérons que ses dirigeants finiront par s’en rendre compte pour épargner  des souffrances inutiles à leur peuple.

     

    Le paradoxe grec

     

     

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    Le "premier ministre" grec (traduisez le premier fossoyeur du pays) fait actuellement une promotion effrénée du nouveau plan d'austérité sensé permettre l'accord allemand pour une "nouvelle aide" de 130 milliards. Selon Associated Press,

    "Le plan, que le Premier ministre Lucas Papademos doit défendre lors d'une allocution télévisée samedi soir, prévoit notamment une baisse de 22% du salaire minimum et 15.000 suppressions d'emplois dans la fonction publique en 2012."

    Là-dessus, il menace :
    suite ici

     

     

    Ils tuent le Monde ! Qui ? Les banquiers !


     

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    Les Banquiers et leurs valets, ceux qui ont été présentés à nos suffrages (en pratique pas plus de deux noms, choisis par leurs pairs) ou qui se sont cooptés sans vergogne ni transparence, tuent le monde. Ils ont décidé que, pour leur confort personnel, nous étions trop désormais sur cette Terre. Trop ? Dix fois trop, sans doute. Car ce qui compte pour eux, c'est une provision d'esclaves les nourrissant, leur fournissant les gadgets dont ils ont envie, les déplaçant d'un point à l'autre du globe.
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    Le FMI et leurs sbires de banquiers et économistes corrompus n’ont qu’un seul but : celui de vous réduire en esclavage.

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    Un désastre humanitaire en Grèce, des enfants meurent sur les bancs d’école

    Lisez cet article car cela relève de la plus haute importance, lisez bien ce qui nous attend tous en France et en Europe dans les prochains mois… Quand est-ce que vous allez vous réveillez et comprendre que le FMI et leurs sbires de banquiers et économistes corrompus n’ont qu’un seul but : celui de vous réduire en esclavage pour les siècles des siècles.

     

    http://bichau.canalblog.com/tag/pauvret%C3%A9

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    Et sur ce site, axé sur la pauvreté,

    ce qui nous attend tous, finalement,

    bientôt, avec le Nouvel Ordre Mondial (eva):


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    jeudi 19 janvier 2012

    Même les Grecs qui en ont encore les moyens hésitent à dépenser en dehors de la stricte nécessité.

    La Grèce en solde avant liquidation…!

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    Par Effy Tselikas (Athènes)

    Les soldes viennent de commencer à Athènes. Mais les importants rabais ne suffisent pas. Les boutiques restent vides et nombreux sont les commerçants qui espèrent en profiter pour liquider une partie de leurs stocks avant de fermer boutique.

    “Depuis 104 ans, nous étions parmi vous. Nous mettons la clé sous la porte. Venez vite faire vos achats aujourd’hui. Demain, il sera trop tard “.

    Ce dérisoire petit texte en lettres manuscrites, juste en dessous d’un énorme bandeau “Soldes” qui recouvre la devanture de la maroquinerie Atzeros de la principale rue commercante du Pirée, symbolise à lui tout seul la tragédie que vit en ce moment la Grèce. Tout autour de ce magasin, on ne trouve plus que des boutiques fermées ou d’autres remplacées depuis quelques mois par des fast-foods, seuls commerces qui arrivent à survivre en ces temps de crise.

    “C’est le seul achat que que j’ai fait aujourd’hui. On est bien obligé de manger. On a coupé déjà tout le reste. Quand on n’aura même plus de quoi acheter un sandwich, alors on crèvera la bouche ouverte” s’exclame un passant qui dévore son en-cas, en regardant avec envie les sacs et les valises soldés qui trônent dans la vitrine de la maroquinerie.

    “Et pourtant, ce n’est pas cher. Tu vois, ce sac en cuir à 25 euros, c’est une super affaire. Il y a quelques années, je l’aurais acheté sans hésiter, même cinq fois ce prix-là. Maintenant, c’est fini tout ça. Je n’ai plus envie de rien. Etre en bonne santé moi et mes proches, c’est le seul vœux que j’ai fait pour cette nouvelle année”.

    Après un Noël catastrophique

    L’ouverture officielle des soldes d’hiver a commencé cette semaine (elles dureront jusqu’au 28 février). Mais déjà depuis le début de l’année et jusqu’à samedi dernier, les magasins avaient fait des promotions de l’ordre de 50% pour attirer les clients. Car la période de Noël a été catastrophique.

    La seule augmentation est celle des “promeneurs” comme on les appelle ici, ceux qui lézardent devant les vitrines sans entrer dans les magasins, mais le chiffre d’affaires de la période a été de moins de 20% que pour Noël 2010. Et ce alors que les commercants espéraient se rattraper d’une année 2011 déplorable, qui avait vu une baisse généralisée de 30%.

    “Les soldes, c’est la dernière chance avant le louketo” (loquet, fermeture) a été le dernier titre des quotidiens et des journaux télévisés, avant de la grève de 48h des journalistes. Certains commerçants ont attendu ces soldes pour récupérer un peu d’argent sonnant et trébuchant, en liquidant leurs stocks avant de mettre la clé sous la porte. Car les clients sont rares malgré les importants discounts.

    “Acheter grec”, mais avec quel argent?

    Même les Grecs qui en ont encore les moyens hésitent à dépenser en dehors de la stricte nécessité. Toutes les mesures ces derniers mois par les gouvernements successifs adeptes de la rigueur ont plombé la consommation:

    • Augmentation successive de la TVA passée de 18% à 23%,

    • Hausse du prix à la pompe qui avoisinne les 2 euros, la coupe dans les salaires des fonctionnaires

    • Passage du minimum du revenu imposable de 8000 à 5000 euros.

    Et les nouvelles mesures qui vont être votées cette semaine vont rajouter de l’huile sur le feu.

    “Une fois de plus, et de façon brutale, un coup dur est porté à la société grecque avec la baisse annoncée et le gel des salaires cette fois-ci dans le secteur privé, la disparition des 13° et 14° mois, le rabotage du salaire minimum. Ces lois catastrophiques, qui frappent essentiellement les classes moyennes, salarié et retraités, met en danger tout le tissu industriel et commerçant du pays. Car elles font chuter la consommation, qui est pourtant le seul moteur de la croissance dans une économie au bord du gouffre et ce faisant, génère un incroyable cercle vicieux qui entraîne le pays dans une faillite profonde et sans retour”,

    déclare l’Union professionnelle des commerçants du Pirée.

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    Les prochaines semaines vont être cruciales pour la survie de nombreuses petites entreprises. De nombreux secteurs sont touchés, en premier celui de l’habillement et des chaussures, puis l’ameublemement et l’aménagement intérieur, l’électro-menager, enfin les cosmétiques et les médicaments. Le tabac et les cigarettes pâtissent également de ces restrictions, alors que les Grecs sont parmi les plus gros fumeurs d’Europe. Et pour la première fois, même les magasins d’alimentation ont vu leurs revenus chuter.

    Avec tous les indicateurs de l’activité économique dans le rouge (taux d’inflation à 5%, taux de chômage à 20%, 2 personnes sur 5 sous le seuil de pauvreté), ce n’est pas l’arrivée massive, tels des vautours, des super-discount allemands ou l’incantation nationaliste irréalisable (dans la situation actuelle de production nationale rachitique) du slogan “Acheter grec”, qui va dynamiser ce secteur de l’économie.

    source

    REALINFOS

    Ne vous faites pas d’illusion, c’est ce qui nous attend aussi dans un avenir très rapproché.

     Auteur: Jo ^^

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    On commence à mourir de faim en Grèce ! Que dit le Suisse Jean Ziegler, le spécialiuste de la faim dans le monde ? (eva)

     

     

    lundi 19 décembre 2011

    chaque être humain qui meurt de faim est assassiné, affirme Jean Ziegler, ancien rapporteur spécial de l’ONU...

     

     

    Alimentation

    Jean Ziegler : « Les spéculateurs devraient être jugés pour crime contre l’humanité »

    Les ressources de la planète peuvent nourrir 12 milliards d’humains, mais la spéculation et la mainmise des multinationales sur les matières premières créent une pénurie. Conséquence : chaque être humain qui meurt de faim est assassiné, affirme Jean Ziegler, ancien rapporteur spécial de l’ONU pour le droit à l’alimentation. Il dénonce cette « destruction massive » par les marchés financiers. Des mécanismes construits par l’homme, et que l’homme peut renverser. Entretien.


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    Basta ! : Craignez-vous que la crise financière amplifie celle de la faim dans le monde ?

    Jean Ziegler : Tous les cinq secondes, un enfant de moins de 10 ans meurt de faim. Près d’un milliard d’humains sur les 7 milliards que compte la planète souffrent de sous-alimentation. La pyramide des martyrs augmente. À cette faim structurelle, s’ajoute un phénomène conjoncturel : les brusques famines provoquées par une catastrophe climatique – comme en Afrique orientale, où 12 millions de personnes sont au bord de la destruction – ou par la guerre comme au Darfour. En raison de la crise financière, les ressources du Programme alimentaire mondial (PAM), chargé de l’aide d’urgence, ont diminué de moitié, passant de 6 milliards de dollars à 2,8 milliards. Les pays industrialisés ne paient plus leurs cotisations car il faut sauver la Grèce, l’Italie et les banques françaises. Une coupe budgétaire qui a un impact direct sur les plus démunis. Dans la corne de l’Afrique, le PAM est contraint de refuser l’entrée de ses centres de nutrition thérapeutique à des centaines de familles affamées qui retournent dans la savane vers une mort presque certaine.

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    Et les financiers continuent de spéculer sur les marchés alimentaires. Les prix des trois aliments de base, maïs, blé et riz – qui couvrent 75 % de la consommation mondiale – ont littéralement explosé. La hausse des prix étrangle les 1,7 milliard d’humains extrêmement pauvres vivant dans les bidonvilles de la planète, qui doivent assurer le minimum vital avec moins de 1,25 dollar par jour. Les spéculateurs boursiers qui ont ruiné les économies occidentales par appât du gain et avidité folle devraient être traduits devant un tribunal de Nuremberg pour crime contre l’humanité.

    Les ressources de la planète suffisent à nourrir l’humanité. La malnutrition est-elle seulement une question de répartition ?

    Le rapport annuel de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) estime que l’agriculture mondiale pourrait aujourd’hui nourrir normalement [1] 12 milliards d’humains, presque le double de l’humanité. Au seuil de ce nouveau millénaire, il n’y a plus aucune fatalité, aucun manque objectif. La planète croule sous la richesse. Un enfant qui meurt de faim est assassiné. Il n’est pas la victime d’une « loi de la nature » !

    Au-delà de la spéculation, quelles sont les autres causes de la faim dans le monde ?

    Tous les mécanismes qui tuent sont faits de main d’homme. La fabrication d’agrocarburants brûle des millions de tonnes de maïs aux États-Unis. L’océan vert de la canne à sucre au Brésil mange des millions d’hectares de terres arables. Pour remplir un réservoir de 50 litres de bioéthanol, vous devez brûler 352 kg de maïs. Au Mexique ou au Mali, où c’est l’aliment de base, un enfant vit une année avec cette quantité de maïs. Il faut agir face au réchauffement climatique, mais la solution ne passe pas par les agrocarburants ! Il faut faire des économies d’énergies, utiliser l’éolien, le solaire, encourager les transports publics.

    Autre élément : le dumping agricole biaise les marchés alimentaires dans les pays africains. L’Union européenne subventionne l’exportation de la production européenne. En Afrique, vous pouvez acheter sur n’importe quel étal des fruits, des légumes, du poulet venant d’Europe à quasiment la moitié du prix du produit africain équivalent. Et quelques kilomètres plus loin, le paysan et sa famille travaillent dix heures par jour sous un soleil brûlant sans avoir la moindre chance de réunir le minimum vital.

    Et la dette extérieure des pays les plus pauvres les pénalise. Aucun gouvernement ne peut dégager le minimum de capital à investir dans l’agriculture, alors que ces États ont un besoin crucial d’améliorer leur productivité. En Afrique, il y a peu d’animaux de traction, pas d’engrais, pas de semences sélectionnées, pas assez d’irrigation.

    Enfin, le marché agricole mondial est dominé par une dizaine de sociétés transcontinentales extrêmement puissantes, qui décident chaque jour de qui va vivre et mourir. La stratégie de libéralisation et de privatisation du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque mondiale et de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a ouvert la porte des pays du Sud aux multinationales. La multinationale Cargill a contrôlé l’an dernier 26,8 % de tout le blé commercialisé dans le monde, Louis Dreyfus gère 31 % de tout le commerce du riz. Ils contrôlent les prix. La situation est la même pour les intrants : Monsanto et Syngenta dominent le marché mondial – donc la productivité des paysans.

    Que faire face à cette situation ?

    Ces mécanismes, faits de main d’homme, peuvent être changés par les hommes. Mon livre, Destruction massive, Géopolitique de la faim, malgré son titre alarmant, est un message d’espoir. La France est une grande et puissante démocratie, comme la plupart des États dominateurs d’Europe et d’Occident. Il n’y a pas d’impuissance en démocratie. Nous avons toutes les armes constitutionnelles en main – mobilisation populaire, vote, grève générale – pour forcer le ministre de l’Agriculture à voter pour l’abolition du dumping agricole à Bruxelles. Le ministre des Finances peut se prononcer au FMI pour le désendettement total et immédiat des pays les plus pauvres de la planète.

    La crise de la dette européenne rend cette position plus difficile à envisager…

    Elle complique la situation. Mais la taxe Tobin, quand elle a été proposée par Attac il y a quinze ans, était qualifiée d’irréaliste. Aujourd’hui, elle est discutée par le G20 ! Les organisations internationales sont obligées de constater la misère explosive créée par la hausse des prix des matières premières. Un chemin se dessine. Nous avons un impératif catégorique moral – au-delà des partis, des idéologies, des institutions, des syndicats : l’éveil des consciences. Nous ne pouvons pas vivre dans un monde où des enfants meurent de faim alors que la planète croule sous les richesses. Nous ne voulons plus du banditisme bancaire. Nous voulons que l’État à nouveau exprime la volonté du citoyen, et ne soit pas un simple auxiliaire des entreprises multinationales. Ces revendications créent des mouvements dans la société civile.

    La crise ne risque-t-elle pas de provoquer une montée du populisme en Europe, plutôt qu’un nécessaire sursaut des consciences ?

    La lutte est incertaine. Le chômage et la peur du lendemain sont les terreaux du fascisme. Mais il y a une formidable espérance à la « périphérie », comme le montrent les insurrections paysannes pour la récupération des terres que les multinationales se sont appropriées au nord du Brésil et du Sénégal, au Honduras ou en Indonésie. Si nous arrivions à faire la jonction, à créer un front de solidarité entre ceux qui luttent à l’intérieur du cerveau de ces monstres froids et ceux qui souffrent à la périphérie, alors l’ordre cannibale du monde serait abattu. J’ai d’autant plus d’espoir que l’écart entre Sud et Nord se réduit, parce que la jungle avance. La violence nue du capital était jusqu’ici amortie au Nord, par les lois, une certaine décence, la négociation entre syndicats et représentants patronaux. Aujourd’hui, elle frappe ici les populations humbles. Il faut montrer la voie de l’insurrection et de la révolte.


    Propos recueillis par Elodie Bécu (19 décembre 2011)


    9782021061154_1_75-d74e3.jpg À lire : Jean Ziegler, Destruction massive : Géopolitique de la faim, 2011, Éditions du Seuil, 352 pages, 20 euros.

     

     

     

     

     

     

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    Pareil qu'à Cuba par le passé : Grèce : quand le sida devient une planche de survie

    Pic de contamination par le Sida, coupure d'électricité pour factures impayées, arrêt du tiers-payant : Bruxelles sert la vis et le peuple grec hésite entre désespoir et résistance. L'union européenne est un hôpital de fous, dénonce l'ethnologue grec Panagiotis Grigoriou.

    (Dessin : Louison)
    (Dessin : Louison)
    Notre semaine commence sous le signe de la contagion. Dès hier, radios et journaux évoquent les derniers chiffres du sida en Grèce, une augmentation de 54% si on compare avec l'année dernière. Les médecins responsables du Centre de Prévention et de contrôle des maladies Infectieuses (www.keelpno.gr), tirent le signal d'alarme. Notre Ministre de la Sante Andreas Loverdos (néolibéral et PS) recommande au sujet de la protection de ne pas fréquenter les prostituées non déclarées et ainsi non contrôlées. Ces derniers mois la prostitution a fait également un bond en avant, elle concerne désormais une population plus ample, femmes mariées ou encore étudiantes. Les lieux changent aussi. Les quartiers habituels du centre ou populaires sont délaissés au profit de certains beaux quartiers; là au moins, il y a des hommes circulant les poches encore pleines.

    Mais Madame Kremastinou, directrice du Centre de Prévention a fourni une explication supplémentaire, s'adressant aux journalistes. Depuis quelques mois, il y des dizaines (voire plus) d'individus qui se font contaminer de leur propre gré. Le but ? Le devenir et se déclarer officiellement séropositif afin de recevoir par la suite une prestation spécifique s'élevant à 600 euros par mois, une des rares prestations que les reformes de choc des Mémorandum, n'ont pas (encore) supprimées. C'est plus que nombre de nos salaires encore perçus, un comble.

    Entre temps, sur l'autre terrain, celui de l'électricité, plus précisément celui de la taxe sur l'immobilier perçue par les factures de l'électricité, la bataille continue. Le centre d'émission des ordres qui coupe le courant de ceux qui n'ont pas payé est occupé. La «Troika» fait savoir aux ministres qu'il faut suivre de près, jours par jour, l'évolution des paiements car si les recettes ne sont pas à la hauteur (comme celles des autres impôts), il n'y aura pas de sixième tranche - de « sixième dose » comme disent les grecs - d'entrée d'argent prêtée par nos … sauveurs. Les politiques Papadémiens, et autres valets locaux de l'hyperbaronie, nous expliquent depuis hier qu'il n'y aura pas d'élections non plus, tant que nos « doses » ne seront pas assurées, arrivées et administrées à temps. « La date des élections est indicative ou relative », déclare Papadémos et Karatzaferis du LAOS, tandis que le chef de la droite, Samaras, se refuse à toute signature de document ordonnant les suites politiques liées aux décisions bruxelloises du 26 octobre, comme l'exigent les médecins en chef du Merkozysme. Décidément, l'UE est un hôpital de fous, voire pire, un mouroir des peuples.

    Et on s'y prépare nous semble-t-il, à mettre en place un méga-produit financier et toxique au niveau de la zone euro afin de faire face à l'infection nosocomiale des dettes dites publiques des pays. On y répond alors en injectant de la toxicité à la toxicité, nous disait hier un médecin d'un hôpital public, rencontré dans une pharmacie, réouverte après la grève du lundi.

    Nous ne savons pas encore comment nous en sortir. Dans la rue, dans le métro beaucoup de gens semblent perdus. La réponse politique tarde et eux seuls, ne peuvent pas faire face à la toxicité de leur nouveau sort et des temps nouveux. Les gauches et les autres mouvements, tels que Spitha – Étincelle de Mikis Theodorakis, sont en train de se réorganiser. Tout le monde parle de Front de Résistance et des discussions sont sans doute entamées à plusieurs niveaux. Cette nuit, hommes et femmes politiques connus et syndicalistes, se sont rendus au bâtiment occupé de notre Électricité Nationale, bloquant l'émission des ordres amenant aux coupures de courant. Il y a peu de jours, les syndicats des électriciens ont coupé le courant au Ministère de la Sante durant quelques heures, dénonçant ainsi les dettes de l'administration envers la compagnie, plusieurs millions d'euros. Le ministre de la Sante a confirmé.

    Les citoyens ressentent désormais l'ampleur des toxines du système comme étant une vraie menace sur leurs vies. Et plus qu'une affaire de gauche ou de droite, cela devient une affaire de survie nationale et sociale, voire citoyenne et bien entendu, de la démocratie en même temps. « Sortirons-nous un jour de l'hôpital des fous ? » - se demandait un retraité regardant le médecin droit dans les yeux. « On vous a prescrit un anti-inflammatoire ? Mais il faut tout régler, nous n'acceptons plus aucun tiers payant », lui répond la pharmacienne.

    Marianne :
    Retrouvez Panagiotis Grigoriou sur son blog.

    Présidentielle 2012 : Toujours rien pour les 9 millions de pauvres en France ?

    C'est parce que la lumière va plus vite que le son que certains ont l'air brillants avant d'avoir l'air con!

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    Puisqu'il n'y a rien pour nous dans les programmes des personnes candidates à la présidentiele française de 2012, on vous rappelle que nous sommes 9 millions de pauvres en France et que nous avons un programme à vous soumettre (le revenu de base pour tous) si vous voulez que l'on s'intéresse (un tout petit peu) à votre candidature…


    Pour résoudre la pauvreté :

     


    Le revenu de base pour tous !



    http://www.lepost.fr/article/2011/08/15/2568581_pour-resoudre-la-crise-financiere-le-revenu-de-base-pour-tous.html

     

     


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    Signer l’Appel pour le revenu de vie :
    http://appelpourlerevenudevie.org/

     


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    Sujet lié :

    A méditer : Derrière son écran c'est facile de sourire !

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    Crise de l'Euro : Arrêtez de banquer, ça ne sert à rien !

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    Publié chez mon ami Pierre :
    biere2011
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    Les aides au logement et l'habitat précaire

    Location
    (Aides au logement)
    N° 48/06

     


    Quels justificatifs doit produire le demandeur d'une aide au logement ?

    Le demandeur doit remplir un formulaire de " demande d'aide au logement " et joindre pour les locataires ou les résidents du secteur collectif, une attestation de loyer ou de résidence qui est remplie par le bailleur ou le gestionnaire du foyer. Cette attestation précise notamment le montant du loyer ou de la redevance, la surface du logement, le nom du ou des locataires en titre.
    De plus, pour les locataires, le bailleur atteste que le logement est décent.
    S'il s'agit d'un accédant à la propriété il doit joindre un tableau d'amortissement.

    Toutes ces conditions énumérées de façon succinctes sont celles que doit remplir tout
    C'est pourquoi il n'est pas toujours aisé pour une Caf de connaître l'habitat précaire et de connaître le nombre d'aides au logement versées en faveur de personnes vivant dans un habitat précaire.

    Lorsque la Caf reçoit une demande d'aide au logement qui est correctement remplie c'est-à-dire que tous les éléments nécessaires à la liquidation de la prestation sont renseignés et que toutes les conditions sont remplies c'est à dire que le demandeur supporte une charge de logement au titre de sa résidence principale et que le logement remplit les conditions d'habitabilité et de décence, un droit à l'aide au logement peut être étudié.


    Lorsque la Caf a connaissance d'une résidence en camping ou sur des terrains spécialement aménagés, pourquoi versent elles une aide au logement à des occupants d'un mobile-home ou dans certaines situations à des occupants d'une caravane ?

    L'allocation de logement est versée au titre de la résidence principale.

    Une résidence principale est un logement occupé de façon permanente et un logement est une construction à usage d'habitation ou non qui a fait l'objet d'un permis de construire.
    Ce peut être un immeuble par nature, ce peut être également une habitation légère de loisirs voire même un " mobile-home ". Un " mobile-home " ayant perdu tout moyen de mobilité est en effet considéré comme une habitation légère de loisir, son installation fait donc l'objet d'un permis de construire ou d'une déclaration de construction s'il en est exempté

    Il peut, en effet, en être exempté si sa surface est inférieure à 35m2 et s'il est implanté dans un cadre collectif ayant fait l'objet d'une autorisation d'aménagement(article R 444-3 du code de l'urbanisme) c'est-à-dire :

    • un terrain de camping,
    • un terrain affecté spécialement à cet usage,
    • un village de vacances.

    Ainsi en présence d'une demande d'aide au logement en faveur d'un allocataire ayant sa résidence principale dans un mobile-home ou une habitation légère de loisir et que cette résidence est située sur un terrain de camping ou un terrain spécialement aménagé qui a fait l'objet d'une autorisation d'aménagement, le droit à l'aide au logement peut être ouvert sous réserve toutefois que :

    • toutes les autres conditions prévues par la réglementation soient remplies, en particulier les normes de peuplement et de décence (prévues par le décret du 30 janvier 2002) ;
    • et que le demandeur de l'aide au logement supporte une dépense de logement soit au titre de la location, soit au titre de l'acquisition du mobile-home.

    Si la charge de logement supportée par le demandeur correspond à la seule location de l'emplacement, le droit à l'aide au logement ne peut pas être ouvert, cette dépense n'étant pas considérée comme une dépense directement liée à l'habitation.
    Mais si la charge de logement inclut à la fois la location du mobile-home ou le remboursement des mensualités d'un prêt pour l'accession du mobile-home et la location de l'emplacement, la totalité des dépenses supportée par le demandeur est prise en compte pour apprécier le montant de l'aide au logement.

    C'est donc le fait d'être soumis à permis de construire qui permet de considérer un mobile-home comme un logement.


    

    Une caravane peut elle ouvrir droit à une aide au logement ?

    Une caravane, en raison de sa nature mobile ne peut pas être assimilée à un mobile-home c'est-à-dire à une résidence soumise à permis de construire et de ce fait ne permet pas l'étude d'un droit à une aide au logement même si les normes d'habitabilité et de décence sont remplies et même si l'occupant la loue ou rembourse un emprunt lié à son acquisition.

    Un droit peut néanmoins être étudié et versé dans certaines situations :

    Si la réglementation actuelle ne permet pas d'ouvrir un droit aux aides au logement pour les caravanes ayant conservé leurs moyens de mobilité, par contre, un droit peut être étudié et versé dans deux cas particuliers :

    en faveur des caravanes dépourvues de tout moyen de mobilité

    Depuis un arrêt " Contival " rendu le 8 mars 1989 par la Cour de Cassation, une caravane posée sur un soubassement en parpaings et n'ayant pas conservé, en permanence, les moyens de mobilité permettant de la déplacer par simple traction, est une habitation légère de loisirs soumise au permis de construire. Elle peut donc bénéficier d'une aide au logement.
    (Cette position a été confirmée par le Ministère du travail et des affaires sociales lors d'une réponse à une question écrite le 22 avril 1996)
    Etant alors assimilée à un " mobile-home " ou à une habitation légère de loisirs, la caravane peut être exemptée du permis de construire, si sa surface est inférieure à 35 m² et si elle est située sur un terrain de camping ou sur un terrain spécialement aménagé ayant fait l'objet d'une autorisation d'aménagement.
    Ainsi comme pour les mobile-home, le seul fait pour une caravane d'être privée de tout moyen de mobilité la rend soumise à la réglementation du permis de construire et permet la considérer comme un logement ouvrant droit le cas échéant à l'allocation de logement.

     

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    Caravane avec auvent en dur Chalet

     

    Autre cas particulier permettant l'étude d'un droit à l'allocation de logement ce sont les opérations d'habitat " mixte ", c'est dire d'un habitat composé d'une caravane et d'une partie " en dur ".

    Cette spécificité d'habitat concerne plus particulièrement les gens du voyage.
    Il s'agit, en fait, d'un habitat où les caravanes sont adossées à un bâti en dur.
    Il convient d'entendre par bâti en dur, un habitat qui peut être assimilé à un logement ou une habitation c'est à dire qui comprend (comme le décrit l'article R 111-1 du Code de la construction et de l'habitation), d'une part des pièces principales destinées au séjour ou au sommeil, éventuellement des chambres isolées et d'autres part des pièces de services telles que cuisines, salles d'eau, cabinet d'aisance, buanderie , séchoirs, ainsi que le cas échéant des dégagements et des dépendances
    Dans la plupart des cas, les familles vivent la journée dans l'habitat en dur et dorment la nuit dans leur caravane.
    Le droit à l'aide au logement est étudié au titre de l'accession ou de la location de la construction en dur seulement. La charge de logement liée à la location de la caravane ou à l'emprunt pour son achat est exclue du calcul de l'aide au logement.
    Les conditions de décence et de peuplement du logement doivent, bien sûr, être respectées et pour apprécier les normes de peuplement, seule la superficie des constructions en dur est retenue. La Caf peut néanmoins accorder des dérogations.


    Les caravanes installées sur des terrains familiaux permettent- elles le versement d'une aide au logement ?

    Même si le terrain permet de bénéficier d'un minimum de " confort " puisque chaque terrain est équipé d'un bloc sanitaire et de compteurs individuels pour l'eau et l'électricité, et que l'occupant est titulaire d'un droit d'occupation en tant que locataire ou accédant du terrain, le fait qu'il réside dans une caravane non privée de ses moyens de mobilité ne permet pas l'étude d'un droit à une aide au logement.
    Contrairement au cas précédent, le bloc sanitaire ne peut pas être assimilé à un logement.

    Un problème se pose toutefois pour ces occupants de mobile-home ou de caravanes, c'est l'impossibilité d'élire domicile dans un terrain de camping.

    En effet lorsque les terrains de camping permettent une occupation supérieure au mois ils sont, néanmoins destinés à une clientèle qui n'y élit pas domicile (l'arrêté du 11 janvier 1993)

    Il s'agit donc bien d'un problème rencontré par les Caf qui se trouvent confrontées à deux réglementations :

    l'une qui relève du code de la sécurité sociale pour l'allocation de logement et du code de la construction et de l'habitation pour l'APL et qui permet l'étude d'un droit à une aide au logement pour toute personne ayant une dépense de logement au titre de sa résidence principale occupée au moins huit mois par an ;

    l'autre qui relève du code de l'urbanisme et qui est relative aux terrains de camping. Cette réglementation n'autorise un accueil sur un terrain de camping que pour une clientèle non susceptible d'y élire domicile.

    Or afin de ne pas précariser encore plus ces familles qui n'ont pas toujours fait le choix d'habiter en permanence dans un mobile-home situé sur un terrain de camping, il nous parait souhaitable de les aider également à assumer leur charge de logement au titre de leur résidence principale.
    Cette position va d'ailleurs dans le sens de celle de la Cour de cassation qui reconnaît comme logement une caravane privée de tout moyen de mobilité et qui rappelle dans son arrêt que la finalité essentielle de l'allocation de logement est d'aider les familles à se loger dans des conditions satisfaisantes.

    Enfin, en conclusion il convient de rappeler que s'agissant des caravanes, plusieurs fois les services de la CNAF ont proposé une évolution des textes, la dernière fois dans le cadre d'un groupe de travail sur les gens du voyage, qui s'est réuni avec plusieurs Caf en 2004.
    Le groupe a proposé d'examiner l'étude du droit à une aide au logement à tout personne ayant une charge de logement au titre de sa caravane occupée en tant que résidence principale que ce soit une caravane, mobile ou non, sous réserve bien entendu de remplir les conditions.

     


    Source : analyse réalisée par la CNAF à l'occasion d'une journée de PNLI sur l'habitat précaire

     

    http://www.anil.org/analyses-et-commentaires/analyses-juridiques/2006/les-aides-au-logement-et-lhabitat-precaire/

     

    .

     

     

    Article suite à ce commentaire,


    Bonjour, vous trouverez sur le site de ANIL des précisions concernant les MH etc , je passe réguliérement sur votre blog dont j'apprécie vos articles. http://www.anil.org/analyses-et-commentaires/analyses-juridiques/2006/les-aides-au-logement-et-lhabitat-precaire/ cordialement


    Commentaire n°9 posté par Nicole aujourd'hui à 15h56
    http://sos-crise.over-blog.com/article-31848104-6.html#comment91315422
    Lundi 25 mai 2009

    Allocation logement et mobil-home

    (cliquer sur le lien)

    .

    Lire ici,

     

    Projet PS: Il doit prendre en compte la question des logements alternatifs  

    Logement pour tous. Obtenir une loi du PS (et des Verts, du parti de Gauche...) Des millions de Français ...

     

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    http://www.camping-graniers.com/images/deux_chalets_GD.jpg

    http://www.camping-graniers.com/images/deux_chalets_GD.jpg.


    1 commentaire
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    Pauvreté : "Nous sommes en plein scénario catastrophe"

    Publié le 30-08-11 à 12:57    Modifié à 15:15     4 réactions

    Délégué général de la Fondation Abbé Pierre, Christophe Robert rappelle qu'à la précarisation de l'emploi s'ajoute la hausse des prix. Interview.

    "Confrontés à leurs problèmes de loyers, les retraités se retrouvent contraints à rogner sur l'alimentation ou la santé. C'est la fin d'une parenthèse heureuse", estime Christophe Robert. (Florence Durand - Sipa) "Confrontés à leurs problèmes de loyers, les retraités se retrouvent contraints à rogner sur l'alimentation ou la santé. C'est la fin d'une parenthèse heureuse", estime Christophe Robert. (Florence Durand - Sipa)

     

     

    Au-delà des statistiques présentées par l'Insee, que signifie être pauvre en 2011 ?

    - Les chiffres sont préoccupants. L'augmentation de la pauvreté pointée par l'Insee est significative. Les pauvres sont de plus en plus pauvres et les écarts dans notre société s'accroissent de manière alarmante.

    Mais la question des revenus n'est qu'un des aspects du problème. Elle ne prend pas en compte les dépenses. Logement, énergie, alimentation, santé… Tous les postes de première nécessité n'arrêtent pas de flamber. Et on assiste à une précarisation des ressources et à une augmentation des dépenses incontournables.

    Les effets de la crise sont indéniables mais il existe aussi une véritable précarisation qui ne lui est pas directement liée. Prenez la situation des retraités aux parcours professionnels chaotiques dont la pension n'est plus suffisante pour se loger. Confrontés à leurs problèmes de loyers, ils se retrouvent contraints à rogner sur l'alimentation ou la santé. C'est la fin d'une parenthèse heureuse pour les retraités.

    Sur le terrain, comment se concrétise cette hausse de la pauvreté ?

    - Nous sommes confrontés à deux phénomènes. D'une part, ceux qui sont dans la précarité depuis longtemps ont de moins en moins de perspectives. Et puis il y a l'afflux des nouvelles personnes touchées : les personnes âgées mais aussi les jeunes. Dans les zones urbaines sensibles, le chômage des jeunes grimpe jusqu'à 40%. Un enfant sur deux y vit dans la pauvreté.

    Les demandes d'aide alimentaire, d'hébergement ou les urgences pour la santé sont en train d'exploser. Il n'y a qu'à voir ce qui s'est passé cet été lors de la démission de Xavier Emmanuelli, le président fondateur du Samu social. La tension va grandissante.

    Toutes les associations ont pourtant tiré la sonnette d'alarme. Face à cet accroissement de la précarité, nous avons tous demandé d'empêcher la reprise des expulsions locatives et la fermeture des abris en été. En vain.

    Les Conseils généraux chargés de l'aide ne suivent plus. Que ce soient le fonds d'aides aux impayés d'énergie ou le fonds de solidarité pour le logement, ces dispositifs ne sont plus en capacité de répondre. Alors les départements baissent les montants ou les seuils d'accessibilité.

    Les familles fragilisées font leurs propres arbitrages. Certains choisissent de ne plus se chauffer ou de suspendre leur abonnement durant l'été. Ce type de restriction est invisible, mais les dégâts sont énormes.

    Existe-t-il de nouvelles causes à la pauvreté ?

    - La première cause reste le chômage. Il explose de nouveau. Pour les fins de droits Assedic, le niveau de vie baisse. On observe alors un basculement vers la précarité.

    La question de l'emploi reste centrale mais, en France, on peut travailler et être pauvre. Certaines personnes travaillent 3 heures par jour. Une heure et demie le matin, une heure et demie l'après-midi. Si elles n'entrent pas dans les statistiques du chômage, elles se trouvent pourtant dans la catégorie des pauvres. Entre la précarisation de l'emploi et les hausses des coûts, nous sommes en plein scénario catastrophe.

    Les aides sociales se retrouvent dans l'incapacité d'inverser ce processus. Les jeunes sont donc de plus en plus touchés, tout comme les retraités. Mais les femmes seules avec enfants aussi. Comment vivre avec un seul petit salaire pour trois personnes ? La pauvreté touche un public nouveau. Tout cela préfigure un avenir inquiétant.

    Les mesures mises en place sont-elles efficaces ?

    - On se retrouve avec de plus en plus de monde touché et une absence d'augmentation des enveloppes d'aide. Les APL qui représentent 16 milliards d'euros par an n'ont pas suivi la hausse des loyers et des charges. L'écart se creuse.

    Le RSA a permis d'amorcer un mouvement mais il n'a pas suffi à enrayer le phénomène.

    Quelles sont les attentes de la Fondation Abbé Pierre ?

    - Il faut remettre au centre du débat politique la question de la lutte contre les inégalités. L'aide aux plus fragiles doit être une priorité. Le PTZ (prêt à taux zéro) a été ouvert aux plus riches. Il a déjà coûte 500 millions d'euros en 2011 alors que l'hébergement d'urgence subit des coupes dramatiques avec une baisse de 3,3%.

    Nous avons conscience des effets de la crise mais la priorité doit justement aller vers les plus faibles : c'est le sens même de l'Etat.

    Interview de Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre, par Louis Morice - Le Nouvel Observateur

    (le mardi 30 août 2011)

     

    http://tempsreel.nouvelobs.com//actualite/social/20110830.OBS9449/pauvrete-nous-sommes-en-plein-scenario-catastrophe.html

     

     

     

     

     

    Lire aussi :

     

    30/08/2011

    Le niveau de vie des plus aisés augmente, celui des plus modestes baisse, la pauvreté s’accroît

     

     

     

    La « règle d’or » du démantèlement de l’accès aux soins

     

    http://ekladata.com/1Xv0iPxpyl9TEtOV1auyV-y-F5Q.gif

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