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    mercredi 29 octobre 2014

    Bilan économique et social de François Hollande à mi-mandat (billet invité)

     

    Billet invité de l’œil de Brutus. 


    Nul besoin d’ergoter pendant des lustres sur le bilan de François Hollande en termes de résultats économiques : ceux-ci sont à la mesure d’un chômage qui crève tous les plafonds et d’une croissance qui reste désespérément atone à tel point que les défauts d’investissements d’aujourd’hui commencent par mettre gravement en péril la France de demain[i]. Mais, contrairement aux mensonges du gouvernement sur le sujet ce bilan n’est pas un simple effet de cycle économique ou la simple résultante d’une situation catastrophique laissée par la majorité précédente. Il est aussi indubitablement lié aux mesures prises par François Hollande et sa clique : une thérapie de choc néolibérale qui ferait se pâmer d’envie une Margaret Thatcher en goguette ou un Chicago boys friedmanien en mal de reconnaissance. Car lorsqu’en période de récession, l’on massacre à ce point l’économique et le social, il ne faut guère s’attendre à ce que ménages et entreprises (celles tenues par de véritables entrepreneurs, non les vampires multinationaux) retrouvent le goût de l’initiative, de la dépense et de l’investissement, éléments pourtant indispensables à la création d’emplois. Et lorsque l’on met une telle morgue, une telle arrogance et un tel acharnement à détruire les structures économico-sociales[ii] d’un peuple, il ne faut pas s’étonner, qu’un jour ou l’autre, il vous le fasse payer.

    Petit recueil (non exhaustif) donc, des mesures économico-sociales prise par la « gauche de droite » la plus décomplexée que la France ait jamais connue[iii] :

    -      

    Depuis le 1er juillet 2012, le SMIC net (compte-tenu des cotisations) a connu une baisse de 1,5% en parité de pouvoir d’achats.


    -       De par la loi de « sécurisation de l’emploi » (bel usage de novlangue) du 14 juin 2013 :
    o   Les employeurs peuvent augmenter le temps de travail tout en gelant ou même en diminuant les salaires (sauf ceux inférieurs au SMIC) ;
    o   Les employeurs peuvent recourir à des plans sociaux express, considérés comme exécutables au bout de trois semaines sauf véto de l’administration ;

    -       Plutôt que de revoir les principes de financement de remboursement des soins par la sécurité sociale, M. Hollande a préféré imposer aux salariés la généralisation de l’assurance maladie complémentaire. Un beau cadeau aux assureurs privés, Axa en tête.

    -       Grâce à la réforme des retraites initiées par M. Hollande (dans la droite ligne de celle de M. Sarkozy), la durée de cotisation pour bénéficier d’une retraite à taux plein s’allonge d’un trimestre tous les ans jusqu’en 2020. Pour « compenser », le gouvernement devait instaurer un « compte pénibilité » qu’il a finalement retiré sous pression du Medef.

    -       Les pensions de retraites supérieures à 1200€ ne seront plus revalorisées.

    -       Les cotisations retraites ont été augmentées de 0,15 point chacun pour les employeurs et salariés en 2014, puis de 0,30 point par an jusqu’en 2017.

    -       Après avoir annulé la « TVA sociale » de Nicolas Sarkozy, le gouvernement a finalement fait passer le taux normal 19,6 à 20%, le taux intermédiaire de 7 à 10 % et le taux réduit (pour les produits de première nécessité) qui devait baisser est finalement resté à 5,5%.

    -       La fameuse taxe à 75% pour les très hauts revenus après de multiples atermoiements a finalement définitivement été enterrée par Manuel Valls pour 2015.

    -       Les barèmes de l’impôt sur le revenu ont été gelés (par rapport à l’inflation), ce qui a entrainé une imposition beaucoup plus importante des faibles revenus.

    -       La demi-part accordée pour l’impôt sur le revenu pour les personnes vivant seules et ayant élevé un ou plusieurs enfants a été supprimée, faisant notamment exploser l’imposition de nombreuses femmes seules à faibles revenus.

    -       Par le crédit d’impôt sur la compétitivité et l’emploi (CICE), M. Holland accorde 40Mds€ d’allégements fiscaux aux entreprises, sans exiger aucune contrepartie, sachant qu’il est fortement probable que ces allègements profiteront massivement aux multinationales (et peu ou pas aux PME) qui créent peu d’emplois en France.

    -       La « réforme » bancaire initiée par le gouvernement ne devrait finalement toucher que 1% des activités bancaires (!).

    -       François Hollande avait promis la fin de la RGPP (révision générale des politiques publiques) de Nicolas Sarkozy, prévoyant, entre autres, le non-remplacement d’un départ sur deux de fonctionnaire à la retraite. C’était pour mieux la remplacer par la MAP (modernisation de l’action publique), qui en est sa quasi-jumelle.

    -       Le point d’indice des fonctionnaires continuera à être gelé jusqu’en 2017, soit une perte annuelle de pouvoir d’achat d’un minimum de 0,5% par an.

    Et enfin, tout récemment, le gouvernement Valls a décidé de diviser par le deux la durée maximale du congé parental et par trois la prime de naissance à partir du 2e enfant, tout en projetant de mettre les allocations familiales sous conditions de ressources.
    De « gauche », vraiment ?


    [i] Sur le sujet, lire Une rentrée difficile…,  Jacques Sapir, russeurope, 13-août-14 ; Perspectives, Jacques Sapir, russeurope, 19-août-14 ; L’échec de Hollande, Jacques Sapir, russeurope, 10-juil-14 ; L’Euro-Cauchemar, Jacques Sapir, russeurope, 16-mai-14.
    [ii] Sans même parler du lamentable bilan diplomatique, fait d’un atlantisme va-t-en-guerre manichéen, simpliste et à courte vue, au point qu’on va finir par prendre Nicolas Sarkozy pour un dangereux gaullo-mitterrandien.
    [iii] La quasi-totalité des mesures données ci-après sont détaillées dans l’édition de septembre du Monde diplomatique

    Bilan économique et social de François Hollande à mi-mandat

    On peut lire aussi :

    Un déplacement de Hollande en province coûte 41 000 euros et mobilise plus de 200 policiers et gendarmes + lien

     

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    Exclusif: Le gouvernement tunisien ouvre une enquête sur la visite de BHL en Tunisie

    1 novembre 2014 à 12:33
     

    Bernard-Henry-Levy-en-Israel

     

    Le ministère des Affaires étrangères tunisien a demandé à ses services l'ouverture d'une enquête urgente sur la visite en Tunisie de l'intellectuel français Bernard Henri Lévy.


    Par Zohra Abid


    Joint au téléphone par Kapitalis, Mongi Hamdi, chef de la diplomatie tunisienne, a déclaré que son département n'a pas été informé de cette visite pour le moins bizarre, ajoutant qu'il n'en avait lui-même aucune idée.


    «Normalement, il s'agit d'une personnalité connue et nos protocoles doivent être informés. Nous devons connaitre la partie qui a invité secrètement cet homme. Nous allons mener notre enquête et réagir en conséquence. Inviter secrètement une personnalité comme Bernard Henri Lévy n'est pas un acte anodin», nous a déclaré M. Hamdi, ajoutant qu'il assume la responsabilité de ses propos. Ambiance...

     

    Tollé général


    Par ailleurs, un groupe d'avocats appelle le procureur de la république à ouvrir une enquête sur le parti ou la partie qui a invité l'intellectuel sioniste Bernard Henri Lévy en Tunisie.


    Cette visite est une menace à la sécurité du pays, estiment ces avocats, qui accusent le philosophe français, sur la base de ses engagements antérieurs en Irak, en Syrie et en Libye, de mener des actions visant à déstabiliser le monde arabe et à y semer les graines de l'anarchie au profit de l'Etat d'Israël, dont il est l'un des plus fervents et inconditionnels défenseurs en France.


    Me Abdelaziz Essid a, sur sa page Facebook, demandé l'ouverture immédiate d'une enquête pour connaître le nom du parti ou de la personnalité ayant invité le philosophe en Tunisie et pour quel but.


    Depuis le début du printemps arabe, Bernard Henri Lévy a toujours affiché son soutien aux groupes islamistes armés. Et ses interventions ont souvent été suivies, comme en Libye, par le déclenchement d'affrontements armés.


    Mohamed Chawki Abid, ingénieur économiste, a commenté, lui aussi, sur sa page Facebook, la visite en Tunisie de Bernard Henri Lévy. «Je suis agréablement surpris par la réaction solidaire des avocats tunisiens et des facebookers contre l'arrivée de Bernard-Henry Lévy à Tunis. Je note également qu'un grand nombre de Tunisiens découvre aujourd'hui l'ingénierie perverse de BHL dans la mise en effervescence des pays du printemps arabe», écrit-il.


     " Je ne veux accuser personne, mais j'exhorte notre Procureur de la République de faire le nécessaire quant à la demande expresse du Collectif d'avocats pour identifier la ou les personnes (physiques ou morales) ayant invité BHL à venir en Tunisie. Ce faisant, le peuple tunisien saura qui est l'allié du sionisme dans notre pays ",   conclue M. Abid.


    Interrogé à propos de cette visite, un dirigeant de Nida Tounes,  vainqueur des législatives du 26 octobre 2014, a indiqué à Kapitalis que son parti a appris l'arrivée du philosophe français à Tunis par la voie des médias et qu'il n'y est associé d'aucune manière.

    Selon certaines sources, M. Lévy serait l'invité du président du parti islamiste Ennahdha Rached Ghannouchi.


    Rappelons aussi que les deux hommes – qui n'ont, apparemment, rien en commun – s'étaient déjà rencontrés, en août 2013, à Paris. Et qu'ils ont un ami commun, le dirigeant islamiste libyen – et ancien combattant d'Al-Qaïda – Abdelhakim Belhaj.

     

    Tout cela est louche, trop louche, au regard des Tunisiens, qui ont réussi leur transition démocratique sans aucune ingérence étrangère et sont en passe de réussir leur seconde alternance démocratique en 3 ans.

     

    Article lié :

    Bernard-Henri Lévy persona non grata en Tunisie

     


    Exclusif: Bernard Henri Lévy prié officiellement de quitter la Tunisie

     


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    Dernière mn :

    BHL vient de quitter Tunis à la demande du gouvernement tunisien

    1 novembre 2014 à 22:09
     

    Bernard-Henry-Levy-persona-non-grataFrançois Henri Lévy a été contraint d’écourter son séjour en Tunisie et de quitter Tunis pour Paris dans la soirée du samedi 1er novembre 2014. 


    Le ministre des Affaires étrangères tunisien Mongi Hamdi a confirmé ce départ précipité du philosophe et activiste politique français, débarqué à l’aéroport de Tunis-Carthage, dans la soirée du vendredi 31 octobre 2014, pour un séjour qui a suscité des interrogations et, surtout, des manifestations organisées par la société civile.

     

    Les manifestants rejettent toute immixtion de cet intellectuel sioniste, semeur de désordres, dans les affaires du pays et de la région. Les manifestations ont eu lieu hier soir à l’aéroport et aujourd’hui devant l’hôtel où M. Lévy a logé, à Gammarth, dans la banlieue nord de Tunis. Ce qui a obligé les autorités tunisiennes, non informées de son arrivée, de lui demander de quitter le pays dans le premier vol pour la France.


    Selon certaines sources, M. Lévy avait rendez-vous avec des responsables libyens et des intermédiaires tunisiens cherchant à faciliter les négociations entre les factions en conflit en Libye.

     

    BHL vient de quitter Tunis à la demande du gouvernement tunisien  .

     

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    BHL multiplie les échecs :

     

    Pop corn: le roman photo des flops de BHL

    (cliquer sur le lien ci-dessus)

    @monachollet

     

    L'arrêt prématuré de sa pièce « Hôtel Europe », faute de spectateurs, le démontre : on peut être un as de la promo et multiplier les échecs. >>>

     

     

     

     

    Après sa fessée en Tunisie BHL va vouloir rebondir. Sa prochaine proie pourrait être les Kurdes. Les pauvres ont pourtant déjà assez souffert !

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