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    Charles Gave :

    "Le mythe de la nation européenne"

     

    Ajoutée le 13 oct. 2014


    Le 13 octobre, Le mythe de la nation européenne

    a été un thème abordé par Charles Gave,

    dans les Experts présentés par Nicolas Doze,

    sur BFM Business.

     

     

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    Le Gouvernement agira-t-il contre Elus et population ? (eva)

     

     

    Bras de fer entre Sénat et gouvernement sur la réforme territoriale

     

    31 oct. 2014, PAR Sylvain Henry

     

     

    La Haute Assemblée a voté une carte de 15 régions contre l'avis du gouvernement et de l'Assemblée nationale. Les députés devraient en seconde lecture revenir sur une carte à 13 régions. 



    Le Sénat a adopté dans la nuit du jeudi 30 au vendredi 31 octobre une carte de 15 régions métropolitaines, rétablissant contre l'avis du gouvernement l'autonomie de l'Alsace, du Languedoc-Roussillon et de Midi-Pyrénées, alors que l'Assemblée nationale avait voté cet été une carte de 13 régions.


    A l'occasion de l'examen en seconde lecture du premier texte de la réforme territoriale, 175 sénateurs, principalement UMP, centristes, et RDSE (à majorité PRG), ont voté pour cette carte redessinée par leur commission spéciale, alors que 33 ont voté contre, dont les communistes. Les écologistes et l'ensemble du PS se sont abstenus.


    En revanche, le Sénat a refusé à une voix près le maintien d'une région Nord/Pas-de-Calais séparée, allant dans le sens du gouvernement et de l'Assemblée qui veulent la voir fusionner avec la Picardie. La carte votée par le Sénat sera à nouveau soumise à l'Assemblée nationale, qui pourrait bien revenir à sa version de 13 régions.


    "Nous avons besoin de clarté et (...) la carte votée à l'Assemblée a ce mérite", avait souligné le Premier ministre Manuel Valls dans une déclaration avant le début de l'examen du texte. "Je vous laisse en débattre. Mais 12 régions hexagonales, quel changement!" s'est-il exclamé. Ce chiffre ne prend en compte que les régions continentales, hors Corse et outremer.


    Les sénateurs ont rejeté en séance un amendement déposé par des élus UMP de Lorraine comme Gérard Longuet, mais aussi par François Baroin (Aube), qui visait à rétablir une grande région Alsace-Champagne Ardenne-Lorraine par 219 voix contre 117. La grande majorité de la droite et du centre a voté contre cet amendement déposé pourtant par des sénateurs UMP, tandis qu'à l'inverse, la plupart des socialistes ont voté pour.


    La taille d'une région "ne fait rien à l'affaire", a dit le chef des sénateurs UMP Bruno Retailleau pour défendre l'autonomie de l'Alsace. "Pourquoi contraindre les élus, à l'opposé de la volonté exprimée par référendum?", a-t-il demandé.

    "L'identité n'est pas contradictoire avec l'altérité", lui a répondu le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve pour défendre la fusion. Les sénateurs ont ensuite repoussé par 217 voix contre 123 des amendements voulant rétablir la fusion Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées prévue par l'Assemblée.


    Une future région Centre-Val de Loire


    "L'addition des forces favorisera le développement harmonieux des territoires et notamment économique en constituant un bloc de six millions d'habitants, et le douzième PIB européen, basé sur la complémentarité entre Toulouse et Montpellier et la Méditerranée", a plaidé Roland Courteau (Aude, PS).


    Pour Jean-Pierre Grand (Hérault, UMP), partisan de la fusion, "rien ne justifie que le Languedoc-Roussillon reste une région isolée au moment où les autres fusionnent". Mais il n'a pas été suivi par ses collègues UMP qui ont voté contre, ainsi que les centristes et à gauche les communistes et le RDSE (à majorité PRG). Seuls les socialistes et les écologistes ont voté pour.


    Le vote a été plus serré sur des amendements présentés par des sénateurs du Nord/Pas-de-Calais, tant socialistes que centristes, pour refuser la fusion entre leur région et la Picardie, votée par l'Assemblée et approuvée par la commission sénatoriale. Déçus par ce résultat alors que leur groupe s'était engagé à les soutenir, les sénateurs PS du Nord/Pas-de-Calais ont quitté la séance en signe de mécontentement.


    Le Sénat a validé l'ensemble des propositions de sa commission, notamment d'appeler la région Centre la région Centre-Val de Loire. Il a autorisé deux départements à fusionner à condition d'obtenir une majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés dans chaque assemblée départementale, et assoupli les conditions de changement de région pour un département, le droit d'option.


    Enfin, le Sénat a approuvé la date des élections départementales proposées par le gouvernement, les 22 et 29 mars 2015. Le gouvernement doit présenter au Sénat avant la fin de l'année un deuxième texte sur la réforme territoriale, portant cette fois sur les compétences. En juillet, le Sénat, alors à gauche, avait rendu copie blanche en première lecture. Il était passé à droite lors de son renouvellement par moitié fin septembre.

     

    http://www.acteurspublics.com/2014/10/31/bras-de-fer-entre-senat-et-gouvernement-sur-la-reforme-territoriale

     

     

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    Colère des Français : attention, danger !
    Le Point.fr - Publié le 20/10/2013 à 14:42

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    Faut-il craindre le pire dans les mois à venir ? C'est en tout cas l'exaspération grandissante des Français qui ressort de la dernière note confidentielle rédigée par le ministère de l'Intérieur à partir des rapports transmis par les préfets. Publiée le 27 septembre, cette note a été jugée suffisamment préoccupante pour être communiquée aux principaux dirigeants de la majorité.


    Il en ressort un mécontentement croissant des Français, sur fond d'aigreurs accumulées. Le premier point du rapport souligne ainsi le "sentiment d'abandon" ressenti par le monde rural, qui s'inquiète du redécoupage cantonal. Selon les préfets, ce dernier fait l'objet de "débats enflammés dans les exécutifs locaux", où l'on redoute les "conséquences d'un tel redécoupage sur le maillage territorial des services publics et l'éligibilité à certaines subventions ou projets d'équipement".

    "Matraquage fiscal" et délinquance

    "L'hégémonie des métropoles", que le gouvernement serait en train d'organiser via la loi Lebranchu, est également de plus en plus pointée du doigt (..)


     

    http://www.lepoint.fr/societe/colere-des-francais-attention-danger-20-10-2013-1745937_23.php

     

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    Voilà qui confirme ce que je dis toujours dans mes tweets : Tuer la Russie... et les BRICS ! Par ex, tout faire pour faire perdre Mme Rousseff au Brésil, afin de détacher le Brésil des Brics et donc affaiblir la Russie ! Et ainsi de suite, l'Occident cible la Russie ET les BRICS. Au lieu de se réjouir de voir émerger un monde multipolaire, l'Occident fait tout pour continuer à exercer une domination absolue sur le monde, une domination nécessairement totalitaire ! (eva)

     

    “Tuer la Russie”, mais encore plus : “tuer les BRICS”...
    dedefensa.org

    samedi 1er novembre 2014, par Comité Valmy




    “Tuer la Russie”, mais encore plus : “tuer les BRICS”...

    Nous ajoutons ici un point de vue complémentaire à celui qui est développé dans notre F&C du 31 octobre 2014, consacré à la radicalisation “forcée” des BRICS due à l’action hostile du Système, qui s’est notamment manifestée lors de l’élection présidentielle brésilienne (réélection de Dilma Rousseff). Ce point de vue consiste dans le constat que l’attaque générale du Système par la subversion, l’action hostile et dissolvante de la communication, etc., est passée de l’objectif de la Russie identifié clairement avec la crise ukrainienne, à l’objectif des BRICS eux-mêmes. C’est une autre facette de l’appréciation de “la radicalisation des BRICS”, une facette qui s’intéresse essentiellement à la perception de ce qui devient un “événement” plus qu’à la psychologie des opérateurs du Système, c’est-à-dire de ces personnalités qui sont placées à son service et s’emploient à la tâche de la déstructuration et de la dissolution.


    (Soros est aujourd’hui en première ligne à cet égard, comme on l’a vu dans le texte référencé ci-dessus autant que dans le texte du 24 octobre 2014. C’est une façon, pour le vieil homme, de se représenter sur le mur de la caverne de Platon ce qu’il juge être la preuve qu’il sert bien à quelque chose ; hybris d’une psychologie de vieillard, mais d’une psychologie à la fois aux abois et hystérique. Aujourd’hui, dans cette crise sans précédent de l’effondrement du Système, la vieillesse n’est plus un refuge ni pour l’apaisement, ni pour la sérénité, – et cela vaut pour tous, employés-Système comme résistant de l’antiSystème. Les soubresauts extraordinaires du monde ne peuvent laisser personne en paix, ni de bois.)


    Ce qui nous conduit à cette rapide réflexion complémentaire du F&C cité, c’est d’abord une réaction d’un lecteur à un texte du Saker (Vineyard of the Saker), du 29 octobre 2014. La réaction est d’un Anonymous, et du 30 octobre ...


    « They tried the very same kind of BS to avoid Dilma Rousseff to be reelected in Brazil. I speak portuguese, I lived in Brazil, my son is Brazilian though I know the country politics quiet well this for more than 35 years. Believe me I NEVER saw such an ugly presidential campaign like that one. They tried everything possible as they were desperate, by reading the polls. Diffamation, insults, personal attacks on Rousseff and Lula. She got 100 pct of the MSM against her, and she won finaly against both Soros/Cia puppets (Silva and Neves). They are now talking about “impeachment” for no real reason... They could even kill her or Lula who will be candidate in 2018 (for a third mandate). They will try to destroy the BRICS and not only Russia this at ANY price, including WW3 if necessary. »


    On observera, en passant mais nullement de façon accessoire, la mention de l’affirmation qu’on trouve répétée de plus en plus souvent, que Lula serait prêt pour briguer un troisième mandat présidentiel en 2018, après Rousseff, et pour les deux en raison de l’interdiction institutionnelle d’exercer plus de deux mandats de suite. Cette possibilité, à côté des débats accessoires de personne, montre surtout que le “bloc” Rousseff-Lula comprend parfaitement la puissance et la détermination meurtrière de l’opposition qui s’est révélée ces derniers mois au Brésil. Pour nous, c’est une indication de plus que cette opposition est directement et sans aucune précaution d’apparence celle du Système en régime d’une surpuissance d’autant plus échevelée qu’il constate que les effets de son action sont de plus en plus autodestructeurs.


    • C’est le même Anonymous qui nous a conduit à ce texte d’Itar-Tass du 30 octobre 2014 où est mentionnée le jugement d’un expert russe, Vladimir Davidoff, directeur de l’Institut de l’Amérique Latine de l’Académie des Sciences. Cela se dit au cours d’une vidéo-conférence entre Moscou et Brasilia, en commentaire de la victoire de Rousseff du 26 octobre. Là aussi, les commentaires nécessairement antiSystème, venus de personnalités de haut niveau qui impliquent nécessairement la direction (russe dans ce cas), se font à visage découvert et ne laissent aucun doute, ni sur l’enjeu de la bataille, ni sur les protagonistes de la bataille.


    « Attempts are being made to suppress in the international arena not only Russia but the entire BRICS developing-nation assembly of Brazil, Russia, India, China and South Africa, Russian experts said on Wednesday. “The current situation shows that there are attempts to suppress not only Russia but also the BRICS given that the global role of this association has only intensified,” Vladimir Davydov, director of the Russian Academy of Sciences’ Institute of Latin America, said at a Moscow-Brasilia video conference. “The forthcoming period will bring proof,” Davydov said, adding that an information war unleashed against Russia could also hit Brazil, India and China... »


    Davidoff ajoute une observation sur les sanctions qui sont actuellement imposées à la Russie, qui va exactement dans le même sens que l’appréciation faite par le ministre russe de l’économie à Valdaï (voir le 30 octobre 2014). Son observation est absolument positive, et cette fois, fort justement, en fonction de la psychologie russe qui prend à son compte la tragédie que constitue la scène historique, sinon métahistorique, du monde ; mais aussi en fonction de ce que Davidoff reconnaît in fine pour ce qui va être, dans “les années qui viennent”, la scène tragique du monde : “L’homme russe a souvent besoin de conditions extrêmes pour réaliser des percées technologiques. Je suppose que les années qui viennent, qui seront difficiles pour la Russie, verront apparaître de nouvelles orientations dans l’économie et la technologie” (« The Russian man often needs extreme conditions to make a technological breakthrough. I suppose that the coming years, which will be difficult for Russia, will offer us new solutions both in the economy and technology. »)


    Certes, pour nous il ne peut plus être question de nous attarder à ces notions de plus en plus désuètes, – les USA impériaux avec leur exceptionnalisme de carton pâte, le mythe du billet vert que le Fed juge nécessaire d’arrêter d’imprimer comme des faux-monnayeurs, la recherche de l’hégémonie mondiale dans le plus pur style hollywoodien, la “gouvernance mondiale” type-UE, les “valeurs” prônées par l’universel parti des salonards (mise en scène de BHL). Il s’agit du Système, absolument à visage découvert, avec ses marionnettes bien connues, et jusqu’aux vieillards à-la-Soros ; le Système de plus en plus surpuissant et de plus en plus autodestructeur. Davidoff effleure une vérité prospective qui ne peut plus nous échapper, qui cadrerait d’ailleurs assez bien avec le symbole du centenaire de la Grande Guerre puisque ce centenaire nous implique jusqu’en 2018 ; cette vérité est notre entrée dans la période ultime de la tragédie du monde et, pour notre chef, de l’effondrement du Système, avec la prise de conscience du phénomène comme étant la marque de cette terrible et folle année 2014 plus que jamais double sombre et terrifiant de 1914.


    La rapidité des bouleversements psychologiques est stupéfiante. Il y a à peine un an, l’on célébrait les bonnes relations retrouvées entre les USA et la Russie grâce à l’intervention de Poutine dans la crise syrienne, tirant in extremis Obama d’un bien fâcheux mauvais pas. Aujourd’hui l’attaque contre la Russie, en vue d’un bouleversement dont l’option la plus soft serait la chute de Poutine, est une notion couramment admise et discutée. Désormais l’on passe à une novelle “option suprême”, qui est l’attaque contre les BRICS, pour la destruction de ce groupement encore informel mais en cours accélérée d’institutionnalisation et de politisation antiSystème. A cet égard, la pensée conceptuelle des élites russes s’avère d’une surprenante audace, puisque l’on voit ici un Académicien, directeur d’un Institut rattaché à l’Académie des Sciences, exposer à mots ouverts et sans la moindre précaution de langage cette perspective d’une attaque contre les BRICS, avec un avertissement sur des troubles à venir, provoqués selon les moyens habituels, au Brésil, en Chine et en Inde. Il s’agit là d’une tactique à la fois russe et poutinienne, qui s’avère une tactique de déflection nouvellement mise en œuvre dans le cadre d’une stratégie d’affrontement Système versus antiSystème : modération extrême sur les théâtres d’affrontement direct, comme l’Ukraine (ou comme la Syrie), avec néanmoins une aide “covert” vers les groupes résistants ; discours de plus en plus dur et de plus clair sur cette situation d’affrontement ; poussée de plus en plus forte pour la mobilisation et la radicalisation des “théâtres extérieurs“, soit vers des pays amis, soit dans des organisations dont la Russie fait partie.


    ... “Tuer les BRICS” après “tuer la Russie”, sans d’ailleurs n’avoir rien obtenu. Nous n’en sommes plus très loin, de ce moment tragique et sublime où le Système, dans son extrême surpuissance, finira par hurler, pour solde de tous comptes et qu’enfin l’on n’en parle plus : “tuer le Système !”


    Mis en ligne le 1er novembre


     

    Comité Valmy,

    “Tuer la Russie”, mais encore plus : “tuer les BRICS”...

     


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  • Mur entre Israël et la CisjordanieLa nuit des 8 et 9 novembre 1989 reste un symbole de liberté en Europe. À la stupeur du monde entier, le mur qui coupait Berlin en deux depuis vingt-huit ans se fissure. La fin du « rideau de fer », selon l’expression instaurée par Churchill lors de son discours à Fulton le 5 mars 1946 a nourri l’espoir de la fin des divisions entre les peuples.

    Depuis, à l’heure de la mondialisation, de l’ouverture des frontières, de la libre-circulation, d’Internet, l’homme construit des dizaines de murs. Parfois longs de plusieurs milliers de kilomètres, barbelés ou électrifiés, atteignant parfois huit ou dix mètres de hauteur, à double paroi, gardés par des soldats, des caméras ou des drones de reconnaissance, souvent renforcés par des mines antipersonnel, les murs de séparation contemporains peuvent ne pas se montrer comparables dans leurs caractéristiques. Les plus fréquents relèvent du domaine sécuritaire, qu’il soit civil ou militaire. Ils ont été construits pour contenir l’immigration ou pour lutter contre la contrebande ou le trafic de drogue. Ils divisent les peuples et les cultures et ont pour point commun de ne jamais remplir totalement leur mission première. 

    Des milliers de kilomètres de frontières réputées infranchissables séparent aujourd’hui les États-Unis et le Mexique, l’Union européenne et l’Afrique (notamment entre l’Espagne et le Maroc, mais aussi tout le long des côtes méditerranéennes par une forme de blindage maritime, une mer blindée), l’Inde et le Bangladesh, l’Irak et l’Arabie saoudite, etc.

    En avril 2002, le gouvernement d’Ariel Sharon a décidé de construire un mur continu le long de la Ligne verte, ligne d’armistice de 1949 et frontière établie en 1967. Les Israéliens parlent de « clôture de sécurité » ou de « barrière de séparation », ou encore de « barrière antiterroriste » ou de « mur de la honte ». Pour Alexandra Novosseloff, la construction de ce mur ne suscite aucun état d’âme : « c’est un fait qui ne fait même pas l’objet de débats dans la société. Les organisations non gouvernementales qui combattent son tracé ou ses conséquences humanitaires n’ont pas remis en cause son principe même. Israël veut matérialiser sa séparation d’avec son voisin. Construire le mur, c’est entamer une séparation définitive dont les gouvernements israéliens étaient déjà convaincus quand ils construisirent une barrière de sécurité autour de la bande de Gaza ». Pour les Palestiniens, la construction du mur confisque leurs terres, les exproprie. « Des plaintes sont régulièrement déposées auprès de la Cour suprême israélienne. Rarement celle-ci a invalidé le tracé initial du mur ou celui imposé par les faits. De façon paradoxale, sans les Palestiniens, leur main d’œuvre, leurs entreprises, leurs carrières, ce mur n’aurait jamais vu le jour. 26.000 Palestiniens sont employés à sa construction ! ».

    L’anniversaire de la chute du mur donne chaque année lieu à de nombreux commentaires. Fin mai 2014, le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a affirmé « qu’il n’y aura plus jamais de mur de Berlin en Europe ». En 1989, la complexité et l’ampleur des phénomènes de la mondialisation ne s’étaient qu’en partie manifestées. Les années quatre-vingt-dix et plus encore le début du XXIème siècle ont montré la face cachée de ce phénomène : le terrorisme, l’immigration, les inégalités, la criminalité, l’exclusion sociale, les luttes sociales, la pauvreté, mais aussi la financiarisation de l’économie, les guerres commerciales et l’érosion des droits des travailleurs sont autant d’aspects qui ont marqué les des dernières décennies.

    Les murs contemporains n’ont pas pour ambition de stopper les contacts avec les ressortissants de l’autre côté, comme c’était le cas du mur de Berlin. Ils se préoccupent d’enfermer dehors les indésirables. Il définit une communauté sociale et territoriale digne de protection et il définit également les catégories dangereuses dont il convient de se protéger. Il marque surtout un pouvoir de décision (décider de la séparation), un pouvoir de contrôle (contrôler le déplacement des autres) et un pouvoir de catégorisation (légitimer la séparation par la stigmatisation des réprouvés).

    Dernières en date, les enclaves urbaines fortifiées (les barrios privados d’Amérique latine, ou quartiers résidentiels surveillés). Ces dispositifs qui ont tendance à se répandre dans le monde entier supposent l’anticipation permanente d’une menace extérieure qui appelle le déploiement de techniques d’inspirations militaire et technique pour contrôler un territoire privatisé. Au sein de ce territoire, un mode de gouvernance privé tend à se substituer au gouvernement public.

    Les classes sociales s’isolent. Elles restent entre elles et n’ont même plus conscience d’être riches. Le Frankfurter Allgemeine Zeitung a montré à quel point en Allemagne, il est facile de ne pas se rendre compte qu’on fait partie des plus favorisés. Au quotidien, les classes sociales supérieures ne rencontrent en effet guère de personnes différentes d’elles. Et leurs amis et leurs connaissances ont au moins autant d’argent qu’elles.

    On ne rêve pas d’être moins libre, plus pauvre, plus humilié, plus exploité, plus dominé, moins instruit… Pourtant, la précarité est déjà une réalité pour nombre de travailleurs, de privés d’emploi et de retraités, et la peur du déclassement n’a jamais été aussi prégnante chez les autres. Ceux qui pensaient qu’après 1989, après la désagrégation de l’URSS, c’était la fin de l’histoire ou dit autrement, la victoire définitive du capitalisme, commencent à déchanter. L’éternelle grande peur des possédants, des dominateurs cyniques, qui leur fait dire que tout doit changer dans l’univers de la finance pour que rien ne change dans l’univers capitaliste sont en train de prendre un coup derrière la tête.

    Capitaine Martin

     

    Les murs dans le monde


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    Obama

    Au même titre que les États-Unis avaient admis (peu de temps après que le chaos du printemps arabe avait commencé à se propager au Moyen-Orient) qu'ils avaient, plusieurs années à l'avance, entièrement financé, entraîné et équipé les deux meneurs du mouvement [1], ainsi que lourdement armé les terroristes, il est maintenant admis que le Département d'État américain est derrière les manifestations de Hong Kong Occupy Central [2], à travers une myriade d'organisations et d'ONG.




    Ainsi le Washington Post révèle, dans un article intitulé Hong Kong en feu, même si la Chine resserre les vis sur la société civile [3], que :

    « Échaudées par plusieurs autres manifestations pendant l'année, les autorités chinoises avaient progressivement durci les contrôles sur les organisations civiques agissant sur le continent et qui étaient soupçonnées d'être le bras de puissances étrangères.

    Selon les experts, ces contrôles visent à protéger la Chine d'idées Occidentales subversives telles que la démocratie et la liberté d'expression, ainsi que plus précisément de l'influence de groupuscules américains qui tentent peut-être de promouvoir ces valeurs en Chine. De tels contrôles existaient depuis longtemps, mais ils ont été renforcés sous le président Xi Jinping, en particulier après le renversement du président ukrainien Viktor Ianoukovitch après les manifestations qui avaient duré des mois à Kiev et qui avaient été perçues en Chine comme explicitement soutenues par l'Occident. »

    Le Washington Post rapporte également que :

    « Sous couvert d'anonymat, un expert en politique étrangère a déclaré que M. Poutine avait appelé Xi pour partager son inquiétude au sujet du rôle joué par l'Occident en Ukraine. Selon des membres de la société civile, ces préoccupations semblent avoir filtré, et faire désormais partie des conversations tenues autour d'une tasse de thé dans toute la Chine :

    « Ils sont très préoccupés par ces ‘Révolutions de Couleur’, ils sont très préoccupés par ce qui se passe en Ukraine », déclarait le directeur d’une ONG internationale, dont l’organisation est en partie financé par la Fondation nationale pour la démocratie (National Endowment for Democracy, alias NED), organisation à laquelle on reproche ici d’avoir soutenu les manifestations de la place Maidan à Kiev. « Ils nous disent:« Votre argent provient des mêmes personnes. Il est clair que vous voulez renverser la Chine ». »


    La Fondation nationale pour la démocratie, organisation financée par le Congrès américain dans le but explicite de promouvoir la démocratie à l’étranger, a longtemps été considérée avec méfiance ou hostilité par les autorités locales. Mais, aujourd’hui, le faisceau de suspicion s’est élargi pour englober des organisations américaines comme la Fondation Ford, l’International Republican Institute, le Carter Center et la Asia Foundation.


    Bien entendu, la NED et ses nombreuses filiales, dont l’International Republican Institute ou le National Democratic Institute, ne s’occupent pas tant de promotion de la démocratie [4] que d’activités qui visent à construire le réseau mondial d’une administration néo-impériale [5] qu’on nommera la société civile. Laquelle société civile est noyautée par ce que d’aucuns appellent les institutions internationales, qui elles-mêmes sont à leur tour complètement contrôlées par les intérêts situés à Washington, à Wall Street, Londres et Bruxelles.


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    Même si le Washington Post aimerait que ses lecteurs pensent que le business de la Fondation nationale pour la démocratie est la promotion de la liberté d'expression et de la démocratie, il reste que les intérêts financiers représentés au conseil d'administration de la NED sont loin d'être les champions de ces principes, et sont même plutôt connus pour des principes précisément opposés.

    Le simple concept que les États-Unis sont en train d'œuvrer à la promotion de la démocratie peut sembler scandaleux, si l'on considère que les États-Unis sont impliqués dans un scandale mondial de surveillance, d'invasion dans la vie privée ; coupables de persécutions sur la planète entière (guerre après guerre et chacune plus impopulaire que l'autre) contre la volonté même de leur propre peuple, et en utilisant des mensonges avérés ; coupables de brutalités et de violences sur leurs propres citoyens, jusque dans leur propre foyer, par exemple à Ferguson dans le Missouri. En comparaison, les actions de la police chinoise contre les manifestants font pâle figure. Promouvoir la démocratie, c'est une façon de tout simplement cacher un programme d'expansion hégémonique, bien au-delà de ses propres frontières, au détriment des nations souveraines qui sont les cibles de ce programme, y compris au détriment des Américains eux-mêmes.

    En 2011, dans un article intitulé Des groupuscules américains ont contribué à faire grandir les soulèvements arabes[6], le New York Times avait porté à l'attention du public des révélations similaires, quand il avait couvert l'ingérence des États-Unis dans ce qui a été appelé le printemps arabe. Le New York Times avait alors révélé que :

    « Un certain nombre de groupes et d’individus directement impliqués dans les révoltes et les réformes qui balaient la région, y compris le « April 6 Youth Movement » [7] en Égypte, le « Bahrain Center for Human Rights » et des militants locaux comme Entsar Qadhi (un leader de la jeunesse au Yémen), ont reçu leur formation et leur financement d’organisations comme l’International Republican Institute, le National Democratic Institute et Freedom House, une organisation à but non lucratif de défense des droits de l’homme basée à Washington. »

     

    Concernant plus précisément la Fondation nationale pour la démocratie, l’article du New York Times ajoutait alors que :


    « Les mouvements républicains et démocrates sont plus ou moins affiliés aux partis républicain et démocrate américains. Ils ont été créés par le Congrès américain et sont financés par la Fondation nationale pour la démocratie. Cette organisation a été créée en 1983 pour rassembler les subventions pour promouvoir la démocratie, et distribuer ces subventions dans les pays en développement. La Fondation reçoit chaque année environ 100 millions de dollars de la part du Congrès américain. Freedom House obtient également la majeure partie de son argent du gouvernement américain, principalement du Département d’État. »


    mcCain

     

    Traduit par Alex pour vineyardsaker.fr

    Source : US Now Admits it is Funding « Occupy Central » in Hong Kong (landdestroyer.blogspot.ca, anglais, 01-10-2014)

    Notes

    [1] 2011 - Year of the Dupe. A timeline & history : One year into the engineered « Arab Spring, » one step closer to global hegemony (landdestroyer.blogspot.fr, anglais, 24-12-2011)

    [2] Hong Kong's « Occupy Central » is US-backed Sedition (journal-neo.org, anglais, 01-10-2014)

    [3] Hong Kong erupts even as China tightens screws on civil society (washingtonpost.com, anglais, 30-09-2014)

    [4] NED & Freedom House are run by Warmongering Imperialists (landdestroyer.blogspot.fr, anglais, 15-05-2013)

    [5] mpire's Double Edged Sword : Global Military + NGOs (landdestroyer.blogspot.fr, anglais, 18-02-2012)

    [6] U.S. Groups Helped Nurture Arab Uprisings (nytimes.com, anglais, 14-04-2011)

    [7] The Arab Spring : 'A Virus That Will Attack Moscow and Beijing' (theatlantic.com, anglais, 19-11-2011)

    [8] Naming Names : Your Real Government - When dark deeds unfold, point the finger in this direction (landdestroyer.blogspot.fr, anglais)

    [9] US Openly Approves Hong Kong Chaos it Created (landdestroyer.blogspot.fr, anglais, 30-09-2014)

    Via : Vineyardsaker

    Source

    Publié par : http://fr.sott.net

     

    http://www.resistance-politique.fr


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