• Un article paru dans le journal britannique "The Guardian" : LE PENTAGONE SE PRÉPARE À UNE RUPTURE CIVILE DE MASSE

    17 juin 2014, 14:56 

     

    Le journal The Guardian - plutôt classé à gauche sur l'échiquier politique britannique - s'est fait une spécialité, depuis maintenant plusieurs années, d'ouvrir ses colonnes et son site Internet à ce qu'il est convenu d'appeler des whistleblower (traduit approximativement par « lanceurs d'alerte » en français). C'est-à-dire à des citoyens ordinaires (fonctionnaires, chercheurs, universitaires,...), qui décident d'informer le grand public d'un danger ou de dérives dangereuses ou criminelles qu'ils ont pu constater dans leur métier, en interpellant les pouvoirs en place et en suscitant la prise de conscience de leurs contemporains.

     

    Parmi les affaires les plus récentes, The Guardian a par exemple été l'un des principaux médias dans le monde à donner en 2013 la plus large couverture possible à Edward Snowden, ancien employé de la CIA et de la NSA, qui a rendu public les programmes de surveillance de masse de la NSA.

     

    S'inscrivant dans cette ligne éditoriale, The Guardian a publié voici quelques jours - le 12 juin 2014 sur son site Internet - un long article de Nafeez Ahmed, universitaire et journaliste spécialiste de la sécurité internationale.

     

    Cet article révèle au grand public l'existence d'un programme - « l'initiative de recherche Minerva » - lancé par le ministère américain de la Défense, qui consiste à mettre les sciences sociales et les recherches anthropologiques au service opérationnel des militaires américains.

     

    Parmi les objectifs clairement annoncés figure celui d'amener l'armée américaine à étudier la façon dont apparaissent les mouvements de protestation populaire (impliquant plus de 1 000 participants en activité de façon durable) dans 58 pays (dont les États-Unis eux-mêmes), et de la préparer à neutraliser ces mouvements. L'un des programmes de recherche a ainsi organisé des exercices militaires dans lesquels les participants étaient chargés de repérer ceux qui ‘‘causaient les problèmes’’, ceux qui ‘‘résolvaient les problèmes’’ et le reste de la population. L'objectif opérationnel était de définir une campagne "d'informations" « permettant de déplacer le centre de gravité de l’opinion vers cet ensemble de valeurs et de points de vue qui constituait ‘‘l’état final désiré’’ de la stratégie de l'armée.»

     

    Il ne s'agit pas de suppositions « conspirationnistes », mais de faits établis. Et il ne s'agit pas d'opérations anecdotiques. L'initiative de recherche Minerva doit bénéficier de 75 millions de dollars sur cinq ans et a bénéficié pour cette seule année d'une dotation de 17,8 millions de dollars votée par le Congrès américain. Pour mémoire, le budget alloué par le Congrès à la Commission d'enquête sur le 11 septembre a été de 14 millions de dollars.  

     

    Autant dire que cet article est très intéressant et qu'il me semble devoir être largement diffusé en France.

     

    Je remercie le service de traduction de l'UPR (Irène Silberstein) pour avoir traduit en français cet article dont la version originale en anglais peut être consultée ici : http://www.theguardian.com/environment/earth-insight/2014/jun/12/pentagon-mass-civil-breakdown?CMP=twt_gu

     

    François Asselineau

     

    17 juin 2014

     

    https://www.facebook.com/upr.francoisasselineau

     

    http://www.upr.fr/

     

     

    Sur son site, voir aussi :

     

    Où va L’Europe ?

    Les GOPE (Grandes Orientations de Politique Économique) ou la feuille de route économique de Matignon

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    LE PENTAGONE SE PRÉPARE À UNE RUPTURE CIVILE DE MASSE

     

    Les sciences sociales se militarisent afin de développer des « outils opérationnels » visant à cibler des militants pacifiques et des mouvements de protestation.

     

    publié par Nafeez Ahmed le 12 juin 2014

     

    Le Pentagone finance des recherches en sciences sociales dans le but de modéliser les risques de « contagion sociale » qui pourraient compromettre les intérêts stratégiques américains. Photographe : Jason Reed/REUTERS

     

    Le Département de la Défense américain (DoD) finance un programme de recherche universitaire dont le but est de modéliser la dynamique, les risques et les points de basculement de troubles civils à grande échelle à travers le monde, sous la supervision de diverses agences militaires américaines. Ce programme de plusieurs millions de dollars est conçu pour élaborer des « éclairages pertinents pour les combattants » à court et à long terme, destinés aux hauts fonctionnaires et décideurs de « la communauté de la défense ». Il vise également à informer la politique menée par « les commandements de terrain.»

     

    Lancée en 2008 – l'année de la crise bancaire mondiale – « l'initiative de recherche Minerva » du DoD a noué un partenariat avec les universités, «visant à améliorer la compréhension de base des forces sociales, culturelles, comportementales et politiques qui façonnent les régions du monde d'importance stratégique pour les États-Unis.»

     

    Parmi les projets retenus pour la période 2014-2017 figure une étude dirigée par l'Université de Cornell, gérée par le Bureau scientifique de recherche de l'US Air Force, visant à développer un modèle empirique « de dynamique de mobilisation du mouvement social et des phénomènes de contagion. » Ce projet déterminera « la masse critique (points de basculement) » des contagions sociales à partir de l’étude de leur « empreinte numérique » dans les cas de « la révolution égyptienne de 2011, des élections de 2011 à la Douma en Russie, de la crise du carburant subventionné au Nigéria en 2012, et des manifestations au parc de Gazi en Turquie en 2013. »

     

    Les messages sur Twitter et les conversations seront examinés « afin d'identifier les personnes qui se mobilisent dans une contagion sociale et le moment à partir duquel elles se mobilisent. »

     

    Un autre projet attribué cette année à l'Université de Washington « cherche à découvrir les conditions dans lesquelles les mouvements politiques visant à des changements politiques et économiques à grande échelle prennent naissance » ainsi que leurs « caractéristiques et conséquences ». Ce projet, géré par le Bureau de recherche de l'Armée américaine, met l'accent sur « les mouvements à grande échelle impliquant plus de 1 000 participants en activité de façon durable ». Il couvrira 58 pays au total.

     

    L'an dernier, l'initiative Minerva du DoD a financé un projet permettant de déterminer « Qui ne devient pas un terroriste et pourquoi ? ». Ce projet, cependant, confond les militants pacifiques avec les « partisans de la violence politique », qui se démarquent des terroristes en cela qu'ils ne versent pas eux-mêmes dans le « militantisme armé ». Le projet énonce explicitement qu'il va étudier les activistes non violents :

     

    « Dans chaque société, nous trouvons beaucoup d'individus qui ont en commun les mêmes arrière-plans  démographiques, familiaux, culturels ou socio-économiques que ceux qui ont décidé de s'engager dans le terrorisme et qui, cependant, s'abstiennent eux-mêmes de prendre les armes, même s'ils peuvent être favorables aux objectifs finaux de groupes armés. Dans le domaine des études sur le terrorisme, les études n'ont pas, jusqu'à tout récemment, tenté de regarder ce groupe de contrôle. Ce projet ne traite pas des terroristes, mais des partisans de la violence politique. »

     

     

    Chacune des 14 études de cas du projet « implique des entretiens approfondis avec plus de dix militants et activistes de partis et d'organisations non gouvernementales qui, bien que favorables aux causes radicales, ont choisi la voie de la non-violence. »

     

    J'ai contacté le chercheur principal du projet, le Professeur Maria Rasmussen de l'École d'études supérieures du Centre naval américain, en lui demandant pourquoi les activistes non violents travaillant pour les ONG devraient être assimilés à des partisans de la violence politique  - et quels « partis et organisations non gouvernementales » sont ainsi étudiés. Mais je n'ai reçu aucune réponse.

     

    De même, le personnel du programme Minerva a refusé de répondre à une série de questions similaires que je leur ai soumises, demandant notamment comment les « causes radicales » promues par les ONG pacifistes pouvaient constituer une menace potentielle à la sécurité nationale susceptible d'intéresser le DoD.

     

    Entre autres questions, j'ai demandé :

    • « Le Département américain de la Défense voit-il les mouvements de protestation et l'activisme social dans différentes parties du monde comme une menace pour la sécurité nationale américaine ? Si oui pourquoi ? »
    • « Le Département de la Défense américain considère-t-il les mouvements politiques visant un changement politique et économique à grande échelle comme une question de sécurité nationale ? Si oui pourquoi ? »
    • « L’activisme, la protestation, les ‘’mouvements politiques’’ et bien sûr les ONG sont des éléments vitaux d’une société civile saine et de la démocratie. Pourquoi le DoD finance-t-il des recherches pour étudier de telles questions ? »

     

    Le Dr Erin Fitzgerald, directeur du programme Minerva m’a répondu  : « J'apprécie votre intérêt et je suis heureux que vous nous contactiez pour nous donner l'occasion d'apporter des clarifications », avant de me promettre une réponse plus détaillée. Au lieu de quoi, j'ai reçu la vague déclaration suivante du bureau de presse du DoD :

     

    « Le Département  de la Défense prend au sérieux son rôle en matière de sécurité des États-Unis, de ses citoyens, des alliés de l'Amérique et de ses partenaires. Alors que tous les défis concernant la sécurité ne provoquent pas de conflit et que tous les conflits n'impliquent pas l'intervention de l'armée américaine, Minerva contribue à financer des recherches en sciences sociales fondamentales qui aident le département de la Défense à mieux comprendre ce qui provoque l'instabilité et l'insécurité dans le monde entier. Par une meilleure compréhension de ces conflits et de leurs causes préalables, le Département de la défense peut mieux se préparer au futur environnement de sécurité dynamique. »

     

     

    En 2013, Minerva a financé un projet de l'Université du Maryland, en collaboration avec le laboratoire Pacific Northwest National du département américain de l'énergie, pour évaluer le risque de troubles civils dus au changement climatique. Ce projet triennal de 1,9 million de dollars élabore des modèles pour anticiper ce qui pourrait arriver aux sociétés, selon un éventail de scénarios de changements climatiques potentiels.

     

    Dès le départ, le programme Minerva a été prévu pour fournir plus de 75 millions de dollars sur cinq ans dédiés à la recherche en sciences sociales et comportementales. Pour cette seule année, il lui a été alloué un budget total de 17,8 millions de dollars par le Congrès américain.    

     

    Une communication par courriel interne destiné au personnel de Minerva - référencée dans un mémoire d’ expertise de 2012 - révèle que le programme est orienté vers des résultats rapides destinés à être directement applicables aux opérations sur le terrain. Le mémoire faisait partie d'un projet financé par Minerva  visant à « contrer le discours musulman radical » à l'Université de l'État de l'Arizona.

     

    Un courriel interne du Professeur Steve Corman, chercheur principal du projet, fait état d’une rencontre organisée par le Programme de Modélisation Humaine, Sociale, Culturelle et Comportementale (HSCB) du Département de la Défense, programme dans lequel des hauts responsables du Pentagone indiquent que leurs priorités sont « de développer des capacités rapidement disponibles » sous forme de « modèles et outils pouvant être intégrés aux opérations ».

     

    Corman précise dans son courriel que, bien que le responsable du Bureau de Recherche navale, le Dr Harold Hawkins, ait assuré d'emblée aux chercheurs de l'Université que le projet n'était qu'« un effort de recherche courant, donc nous ne devrions pas être préoccupés par son application pratique », la réunion a en réalité montré que le DoD cherche à « mettre en application les résultats ». Corman conseille à ses chercheurs de « penser à présenter les résultats, les rapports, etc., de telle sorte qu'ils [le DoD] puissent clairement voir leur application comme outils qui peuvent être mis en place sur le terrain. »

     

    De nombreux chercheurs indépendants critiquent ce qu'ils considèrent être les efforts du gouvernement américain en matière de militarisation des sciences sociales au service de la guerre. En mai 2008, l'Association Américaine d'Anthropologie (AAA) a écrit au gouvernement américain pour souligner que le Pentagone n'a pas « le genre d'infrastructure pour évaluer la recherche anthropologique [et autres sciences sociales] » d'une manière qui assure « un examen par les pairs, rigoureux, objectif et équilibré » ; elle a demandé que de telles recherches soient gérées à la place par des organismes civils comme la Fondation National des Sciences (NSF).

     

    Le mois suivant, le DoD a signé un protocole d'entente (Memorandum of understanding) (MoU) avec la NSF afin de pouvoir coopérer à la gestion de Minerva. En réponse, l'AAA a mis en garde que, même si les propositions de recherche devaient désormais être évaluées par des comités d'examen du mérite de la NSF, « les fonctionnaires du Pentagone auront le pouvoir de décision au moment de déterminer qui siègera aux comités d'examen » :

     

    «... Il reste des inquiétudes dans la discipline que la recherche soit financée uniquement lorsqu'elle prend en compte l'ordre du jour du Pentagone. Les autres critiques du programme, notamment le Réseau des anthropologues engagés, ont fait état de leurs inquiétudes quant à un programme susceptible de décourager la recherche dans d'autres domaines importants, et de saper le rôle de l'Université comme lieu de discussion indépendant et de critique des instances militaires ».

     

    Selon le professeur David Price, anthropologue culturel à l'Université de Saint-Martin à Washington DC et auteur de La militarisation de l'anthropologie : Les sciences sociales au service de l'État militarisé : « Lorsque vous regardez chaque élément d'un grand nombre de ces projets, ils se présentent comme des sciences sociales normales, d'analyse textuelle, de recherche historique et ainsi de suite ; mais lorsque vous additionnez tous ces morceaux, ils partagent tous des thèmes de lisibilité avec toutes les distorsions résultant de la sur-simplification. Minerva travaille à la production des éléments de l'empire d'une façon qui peut permettre aux gens de dissocier leurs contributions individuelles du projet d'ensemble. »

     

    Le Professeur Price a précédemment exposé comment le programme HTS (Human Terrain Systems) du Pentagone - programme conçu pour intégrer des spécialistes des sciences sociales dans le domaine des opérations militaires - conduit régulièrement des scénarios de formation dans les régions « à l’intérieur des États-Unis. »

     

    Citant une critique sommaire du programme envoyée aux directeurs d'HTS par un ancien employé, Price a rapporté que les scénarios de formation HTS « ont adapté COIN [contre-insurrection] pour l'Afghanistan et l'Irak » à des « situations internes aux États-Unis » où la population locale était considérée d'un point de vue militaire comme une menace pour l'équilibre du pouvoir et de l'influence et une contestation de la loi et de l'ordre ».

     

    Price rapporte qu'un exercice militaire impliquait des militants écologistes protestant contre la pollution provenant d'une centrale au charbon près du Missouri, dont certains étaient membres de l'ONG environnementale bien connue Sierra Club. Les participants furent chargés d'« identifier ceux qui ‘‘résolvaient les problèmes’’», ceux qui ‘‘causaient les problèmes’’ et le reste de la population, qui devait être la cible d'opérations d'informations afin de déplacer le centre de gravité de l’opinion vers cet ensemble de valeurs et de points de vue qui constituait ‘‘l’état final désiré’’ de la stratégie de l'armée. »

     

    Ces exercices militaires s’inscrivent dans le droit fil d’une série de documents du Pentagone qui indiquent que la surveillance de masse de l’Agence de la Sécurité Nationale (National Security Agency - NSA) est en partie motivée par la préparation à l'impact déstabilisateur des chocs à venir, environnementaux, énergétiques et économiques.

     

    James Petras, professeur de sociologie à l'Université de Binghamton à New York, partage les inquiétudes de Price. Les sociologues financés par Minerva et liés aux opérations de contre-insurrection du Pentagone sont impliqués dans l'« étude des émotions survenant lorsqu'on alimente ou que l'on réprime des mouvements déterminés par une idéologie » ajoute-t-il, notamment pour « contrer des mouvements populaires. »

     

    Minerva est un excellent exemple de la profonde étroitesse d’esprit et de la nature défaitiste de l'idéologie militaire. Pire encore, la mauvaise volonté des responsables du DoD pour répondre aux questions les plus fondamentales est symptomatique d'une évidence : dans leur mission à toute épreuve pour défendre un système mondial de plus en plus impopulaire qui sert les intérêts d'une infime minorité, les agences de sécurité n'hésitent pas à peindre le reste d'entre nous comme des terroristes en puissance.

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    Le Dr Nafeez Ahmed est un universitaire et un journaliste spécialiste de la sécurité internationale. Il est l'auteur du Guide de l'utilisateur de la crise de civilisation : et comment la sauver ainsi que du roman de science-fiction à paraître, ZÉRO POINT. Suivez-le sur Facebook et Twitter @nafeezahmed.

     

    https://www.facebook.com/notes/fran%C3%A7ois-asselineau-union-populaire-r%C3%A9publicaine/un-article-paru-dans-le-journal-britannique-the-guardian-le-pentagone-se-pr%C3%A9pare/10152084889687038


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    ISLAM. Vidéos: Comment la guerre en Syrie, puis maintenant en Irak, a fini d’achever l’unité arabe

    Publié le juin 18, 2014 @ 17:51

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    Le président iranien Rohani

    Le président iranien Rohani

     

    L’Arabie saoudite et le Qatar ont détruit la nation arabe au sein de la Ligue arabe en misant sur un confessionnalisme exacerbé. En finançant à outrance l’extrémisme sunnite, à cause de leur rivalité avec leur puissant voisin chiite et perse de l’Iran, ils ont fini par perdre leur âme. Ils se sont perdus et ont perdu la Nation arabe dans les abîmes. D’ailleurs, nous venons d’apprendre que les Emirats viennent de rappeller leur ambassadeur, et dénoncent la politique confessionnelle de Bagdad. Tiens donc, aucune condamnation comme l’Arabie saoudite et le Qatar des crimes de l’EIIL. Selon nos informations, les forces américaines entreront en action ce soir contre les jihadistes. Nous y sommes. Ambiance.


     

    On va vers un basculement inéluctable des Occidentaux en faveur d’un soutien massif à l’Iran. C’est même une obligation après avoir misé sur des branquignoles comme l’Arabie saoudite ou le Qatar pour renverser des gouvernements qu’ils n’aimaient pas. L’Occident est pris dans ses propres turpitudes. Sur le plan énergétique et militaire, le pays des mollahs est finalement la seule issue de secours pour l’Occident d’exister. C’est maintenant à lui de mettre sur pied des révolutions chez ses alliés comme il les a provoqué dans des pays comme la Libye ou la Syrie. Les affaires s’accélèrent et les rêves israéliens d’un grand Israël s’éloignent, encore plus celui de bombarder l’Iran car, le chaos s’installerait alors de façon inéluctable dans toute la région. Va-t-on vers une partition en Irak ? Tout est possible mais les Etats-Unis n’accepteront jamais que des régimes confessionnels ne s’installent au Proche-Orient.


    Quant à l’EIIL, il poursuit dans ses oeuvres macabres. La principale raffinerie de pétrole de l’Irak attaquée. Depuis ce matin, à l’aube, les jihadistes sunnites tentent de s’emparer de la raffinerie de Baïji, à 200 kilomètres au nord de Bagdad. Certains réservoirs ont pris feu. Selon un employé, les insurgés ont attaqué à coup de tirs de mitraillettes et d’obus de mortiers. Des agents des forces de sécurité ont été tués et blessés. Les employés qui étaient encore présents après l‘évacuation d’une partie du personnel hier, ont fui.


    Les rebelles sunnites de l’Etat islamique d’Irak et du Levant mènent leur offensive, tambour battant dans le Nord et l’Ouest du pays depuis le 9 juin. Depuis la prise de Mossoul, on estime qu’ils disposeraient de 2 milliards de dollars et de la réserve d’armes du gouvernement autonome kurde.


    Hier, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a aussi accusé l’Arabie saoudite de soutenir financièrement ces groupes insurgés sunnites, et il a limogé plusieurs hauts commandants de son armée. Ce matin, l’Arabie saoudite mettait en garde contre l‘éclatement d’une guerre civile et d’une déstabilisation totale de la région. La perspective d’un affrontement des nations sunnites et chiites ou un éclatement de celles-ci inquiète.

     

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    Samedi 14 juin 2014

    La forêt en danger d’industrialisation

    Marie Astier (Reporterre)

    mercredi 9 avril 2014 

    Le projet de loi d’Avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt arrive au Sénat aujourd’hui. Un projet qui privilégie une gestion productiviste et industrielle de la forêt, et contre lequel de plus en plus de voix s’élèvent.


     

    La forêt française est en danger. C’est l’alerte lancée par le collectif SOS Forêt depuis quelques mois. « On va tout cramer et dans vingt ans on n’aura plus de bois, s’inquiète Régis Lindeperg de l’Association Adret Morvan. Nous sommes à une période charnière. »


    L’affaire est sérieuse, elle concerne 16,4 millions d’hectares en France métropolitaine, soit 29% de la surface de l’hexagone. Cela fait déjà quelques années qu’à travers toute la France, associations locales et syndicats des professionnels de la forêt s’inquiètent d’une industrialisation de la forêt française.


    Le projet de loi d’Avenir pour l’Agriculture, l’Alimentation et la Forêt, qui arrive au Sénat ce mercredi, les a poussés à s’unir au sein du collectif SOS Forêt.

    Le texte affirme la nécessité d’allier performances économique et écologique. Les objectifs sont de préserver la « diversité biologique » des forêts tout en assurant « la compétitivité et la durabilité des filières d’utilisation du bois. » De belles paroles qui ne se retrouvent pas du tout dans les mesures mises en place par la loi, selon SOS Forêt. « Le texte a été dicté par les gros industriels de la filière, uniquement dans le but de mobiliser plus de bois », dénonce Régis Lindeperg, qui a analysé le texte pour le collectif.


     

    La forêt française, sous-exploitée ?

     

    Premier reproche, la loi se base sur une évaluation de la situation erronée. « Ils sont restés sur le rapport de 2009 », déplore ce spécialiste des forêts. Ce rapport, signé par le ministre de l’Agriculture d’alors Jean Puech, concluait que la forêt française est sous-exploitée.
    « Mais les chiffres étaient erronés ! » proteste Régis Lindeperg. Depuis, l’Inventaire forestier national l’a reconnu.

    De plus, il est difficile de généraliser le constat à toute la France. Certaines forêts de montagne inaccessibles ne peuvent pas être exploitées, tandis que les forêts de feuillus du Nord sont « très rentables et de plus en plus surexploitées », note SOS Forêt dans son document d’analyse de la loi.


    Autre idée fausse : la surface des forêts augmente, on peut donc les exploiter de plus en plus. « C’est vrai, il y a de plus en plus de forêts, reconnaît Régis Lindeperg. Mais avec des arbres de plus en plus petits et jeunes. La France a le plus faible volume de bois à l’hectare d’Europe. »

    Ainsi, mesure symbolique, le projet de loi rend possible une réduction de la surface forestière en France. Une première, alors que depuis la première ordonnance sur la forêt en 1349, les pouvoirs publics avaient toujours cherché - avec plus ou moins de succès - à protéger la forêt. Pour l’instant, la loi oblige celui qui coupe une forêt à en replanter une « équivalente ».

     

    « C’est compliqué, donc cela limite les gros projets industriels, explique Anne Berthet, du Réseau pour les Alternatives forestières. Mais l’astuce du projet de loi est d’autoriser une compensation financière : on pourra couper des forêts sans s’embêter à en replanter. »


    Une filière concentrée, destructrice d’emplois


    Résultat, le projet de loi pousse à une exploitation « industrielle » de la forêt, dénonce SOS Forêt. « On va reproduire les mêmes erreurs que celles que l’on a faites dans les années 70 en l’agriculture : on va encourager la monoculture intensive, la concentration et donc on va détruire des emplois », s’inquiète Murielle André, coordinatrice du collectif.


    A travers les GIEFF (Groupement d’intérêt économique et écologique forestier), le projet de loi incite les industriels à se regrouper, pour créer de grosses unités de sciage du bois. Ils pourront ainsi signer de plus gros contrats d’achat du bois. Mais « ils auront obligation de planifier une date de coupe précise pour le bois. Cela montre bien que l’obsession est de couper le bois, et pas trop tard », note Régis Lindeperg.

    Et puis ces gros groupements risquent de monopoliser les ressources en bois, et d’empêcher les petites scieries de s’approvisionner. « Pourtant les petites structures sont beaucoup plus créatrices d’emploi, rappelle Muriel André. En scierie industrielle il faut 3.000 m3 de bois pour créer un emploi, contre 1.000 m3 en petite scierie. Et si le bois est transformé par une petite structure, par exemple pour fabriquer des meubles, il suffit de 40 m3 pour créer un emploi. »

    SOS Forêt plaide donc pour une filière décentralisée en petites scieries, capables de s’adapter à une diversité d’essences et d’âges du bois. Elles peuvent donc traiter des arbres plus vieux pour fournir du bois de qualité destiné à des usages plus nobles comme la construction de meubles ou de charpentes.


     

    Monocultures intensives

     

    Le projet loi pousserait lui vers une filière concentrée sur quelques grosses unités standardisées. « Aujourd’hui les scieries s’équipent avec des machines des pays du Nord de l’Europe, calibrées pour couper des troncs de petit diamètre, parce qu’ils n’ont que des résineux chez eux. On formate la forêt pour alimenter ces usines », explique Régis Lindeperg.

    Les conséquences s’observent déjà dans le paysage français, comme sur le plateau des Millevaches dans le Limousin. Les forêts de feuillus ont été rasées au profit des sapins Douglas : « Au début, les arbres poussaient très bien car ils étaient sur un humus fertile de feuillus. Mais ensuite, ces arbres acidifient le sol et au bout d’un certain temps, les exploitants sont obligés de mettre des engrais. »


    Muriel André poursuit : « La loi va encourager ces monocultures intensives, avec des coupes à blanc tous les 25 à 40 ans. » Les arbres sont alors trop jeunes pour être travaillés. « Ils servent donc à être brulés. » D’ailleurs, de grosses centrales « biomasse », pour produire électricité et chaleur à partir du bois sont en projet à Gardanne (Bouches-du-Rhône) et Pierrelatte (Drôme). Dans le Morvan, c’est un projet de scierie géante qui projette de fournir des granulés de bois chauffage, qui a été suspendu par le Conseil d’Etat en octobre.

    Mais le plus gros problème de ce projet de loi, selon le collectif, « c’est ce qu’il ne contient pas ». Il affiche des ambitions en matière de gestion durable, mais ne les traduit pas en mesures concrètes. Dans les plans de gestion des forêts ou les règles de création et d’évaluation des GIEFF, ces regroupements industriels créés par la loi : « il n’y a aucun critère de gestion écologique. On ne dit ni comment on cultive, ni comment on coupe le bois ! » s’étonne Régis Lindeperg.


    Pourtant, différents modèles de gestion de la forêt existent. A un extrême, la futaie régulière plante des arbres de même âge, même taille et même essence coupés à blanc tous les 30 ou 40 ans.

    A l’inverse, la futaie irrégulière, privilégie des mélanges de variétés, d’âges et de taille, les arbres sont coupés un à un de façon continue. Elle assure un renouvellement à un rythme régulier, ce qui offre plus de visibilité économique. Elle préserve aussi la biodiversité : des arbres d’âges et d’essences différentes permettent d’abriter des espèces plus variées. Entre les deux modes de gestion, « il y a autant de différences qu’entre un potager bio et un champ de maïs », illustre Régis Lindeperg.



    Futaie régulière

     

    Rappeler toutes les fonctions de la forêt


    SOS Forêt propose donc d’introduire ces critères de gestion durable dans la loi. Associations et professionnels de la forêt plaident pour que la gestion en futaie irrégulière soit favorisée, comme en Wallonie dans les forêts publiques. Les coupes à blanc pourraient aussi être réglementées, comme en Autriche ou dans certains Landers allemands, voire même interdites, comme en Suisse ou en Slovénie.

    Pour préserver les sols forestiers, tassés par les gros engins, le collectif préconise également de limiter leur taille. Et pour permettre leur renouvellement, ils demandent à limiter « l’enlèvement des rémanents », c’est à dire les petites branches et les souches qui restent après qu’un arbre soit coupé. « Aujourd’hui on les prélève pour les brûler, mais ils sont essentiels à la forêt : si on les laisse sur place, ils alimentent l’humus du sol », explique Régis Lindeperg.


    Enfin pour vérifier que cette gestion durable est bien mise en place, le collectif demande à ce que les plans de gestions des forêts puissent être consultés par les habitants et les communes alentours. Une façon de laisser plus de place à la société civile, et de rappeler que les forêts ne sont pas uniquement destinées à une exploitation économique, mais assurent aussi des fonctions environnementales et sociales.



    Source : Marie Astier pour Reporterre

    Photos :
    . Chapô : Le Monde.fr
    . Troncs : Actu Environnement
    . Scierie : Collectif des 3 vallées
    . Futaie : Wikipedia

    Lire aussi : Une autre forêt est possible

     

    http://www.reporterre.net/spip.php?article5689


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    200592963

     

    La drôle de guerre de Poroschenko

    Ukraine: un important Think Tank « occidental » reconnaît la défaite The moon of Alabama Il n’y a tout simplement pas.. - See more at: http://www.oulala.info/2014/06/ukraine-le-point-sur-la-situation-au-30-mai-2014/#sthash.eeOxBLk0.dpuf
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    Kiev envoie des renforts dans les régions de Donetsk et de Lougansk pour intensifier son opération contre les républiques autoproclamées, a annoncé lundi un responsable des forces de sécurité ukrainiennes.


    "Le nouveau président élu a ordonné au Centre antiterroriste de nettoyer les édifices administratifs dans les régions de Donetsk et de Lougansk avant son investiture le 7 juin 2014. Nous y transférons des blindés supplémentaires, des véhicules de transport de troupes de nouvelle génération, des chars, renforçons les effectifs des Troupes de l’Intérieur et des unités de l’armée", a indiqué le responsable.


    Le sous-secrétaire d’Etat américain à la défense "Derek Chollet participera à l’organisation et la tenue de l’opération", a-t-il ajouté.


    Les autorités ukrainiennes mènent depuis mi-avril une large opération "antiterroriste" visant à réprimer le mouvement de contestation déclenché par le renversement du président légitime Viktor Ianoukovitch le 22 février 2014. Les combats ont cessé le 25 mai 2014, jour de l’élection présidentielle anticipée en Ukraine, pour reprendre le lendemain du scrutin. Cette opération, qui engage l’aviation et l’artillerie, a déjà fait des dizaines de morts et de blessés. Un avion de l’armée régulière a attaqué lundi le siège de l’administration régionale de Lougansk, faisant au moins cinq morts, selon les forces d’autodéfense populaire.


    M.Chollet, en visite à Kiev, a annoncé lundi matin avoir rencontré le vice-premier ministre ukrainien et secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense Andreï Paroubiï et le ministre ukrainien de la Défense Mikhaïl Koval. Selon lui, l’aide financière accordée par les Etats-Unis à l’armée ukrainienne a doublé pour atteindre 18 millions de dollars. Ces fonds permettront d’acheter des biens pour les structures de sécurité ukrainienne à l’exception des armes. D.Chollet a déclaré que Washington souhaitait poursuivre la coopération militaire avec Kiev.


    L’ambassadeur des États-Unis en Ukraine a antérieurement annoncé qu’une délégation du Pentagone se rendrait cette semaine à Kiev. Ses discussions avec le gouvernement du pays porteront sur les moyens de gérer efficacement l’aide américaine. L’arrivée de la délégation du Pentagone fait suite à la demande d’aide militaire adressée par le président élu Piotr Porochenko aux Etats-Unis. Selon M.Porochenko, il n’a pas l’intention de stopper l’opération militaire dans le sud-est de l’Ukraine, mais compte obtenir une aide militaire plus substantielle des Etats-Unis et améliorer les conditions de travail des militaires ukrainiens dans le sud-est.

     

     

     

    Crise en Ukraine : la Slovaquie refuse l'OTAN sur son sol et réarme en vitesse

     


     La France va être de plus en plus isolée avec sa politique de coupes massives de moyens à la Défense, jusqu'à des niveaux rarement atteints sinon au plus fort de la débâcle de juin 40. Tout le monde réarme, notamment les Etats-Unis, la Chine, le Japon et l'Australie à cause des tensions dans le Pacifique. Et l'Europe n'est pas épargnée par le mouvement. En effet la crise ukrainienne pousse plusieurs pays d'Europe à accélérer leurs efforts de réarmement. Ainsi, la Tchéquie et la Slovaquie, qui viennent de refuser la présence de l'OTAN sur son sol, réarment. Surtout la seconde.


      Après la République Tchèque, qui avait refusé quelques jours avant la présence des forces de l'Alliance sur son sol, le premier ministre slovaque Robert Fico (prononcer Fitso) a déclaré qu'il « ne pouvait imaginer la présence de soldats étrangers sur notre sol », estimant que depuis la répression du Printemps de Prague par plus de 500.000 soldats issus de tout le bloc de l'Est, la Slovaquie est « sensible » à ce genre de situation. C'est probablement la même raison qui a conduit la Tchéquie à refuser aussi la présence de l'OTAN. Les Etats-Unis n'ont pourtant pas perdu espoir d'amener les deux pays à collaborer à la mobilisation antirusse générale qu'ils essaient de mettre en place en Europe.
     
    Il risque pourtant de tomber sur un os. Malgré le souvenir pénible de 1968, Robert Fico ne cache pas ses sentiments russophiles. D'ailleurs pendant la crise du gaz qui avait déjà mis aux prises la Russie avec l'Ukraine en 2009 et pendant la guerre russo-géorgienne d'août 2008 il s'était abstenu d'hurler avec les loups euratlantistes contre la politique de Poutine et l'avait au contraire ouvertement soutenue.
     
    En attendant la Slovaquie réarme, à toute vitesse. Elle est en effet frontalière de l'ouest de l'Ukraine – le fief des ultranationalistes d'extrême-droite, qui commencent d'ailleurs activement à se tailler des baronnies dans les alentours de Lviv, Vinnitza et Uzhgorod. Par là passent tous les trafics – armes, drogues, argent – alors que le pouvoir central de Kiev, corrompu jusqu'à la moëlle et totalement dépassé par l'insurrection des populations russophones à l'est peine à garder le contrôle sur les plus incontrôlables de ses nationalistes.

    Heureusement pour la Slovaquie, la République Tchèque a conservé l'important potentiel industriel qui faisait déjà la renommée de la Bohême-Moravie. Ainsi, la Slovaquie a commandé à la manufacture d'armes tchèque Ceská zbrojovka de la ville d'Ugerski Brod les nouveaux fusils d'assaut CZ805 BREN qui sont utilisés depuis 2012 par l'armée tchèque ; le montant de la commande se chiffre en centaines de millions d'euros. Par ailleurs, d'ici la fin de l'année les soldats slovaques auront entièrement renouvelé leurs pistolets et leurs fusils mitrailleurs qui seront respectivement remplacés par les modèles CZ75 et Scorpion.
     
     
    Face à face : la Pologne et la Biélorussie
     
    Autour de l'Ukraine, d'autres pays réarment. La Russie, depuis des années – elle doit aussi faire face à des menaces dans le Caucase, en Géorgie, mais aussi sur le Pacifique. Les pays Baltes, tant bien que mal – ce sont d'ailleurs actuellement des Rafale français et des avions polonais de fabrication soviétique qui patrouillent au-dessus de leur espace aérien. Les polonais surtout – qui remplacent presque tous leurs armements soviétiques par des équivalents américains. Les Etats-Unis et l'OTAN qui sont derrière ce réarmement brossent dans le sens du poil les ambitions nationales polonaises – dirigées vers l'ancien espace du duché lituano-polonais : les états baltes, la Biélorussie et l'Ukraine – tout en ressassant ses vexations du passé. Résultat : la Pologne ne marche pas, mais court pour devenir le foudre de guerre et gardien de l'Occident en Europe de l'Est.
     
    Un autre pays regarde avec beaucoup d'inquiétudes les évolutions polonaises. Et pour cause : lorsque la Pologne était forte, ce pays avait subi nombre de vicissitudes historiques, d'invasions, de massacres et de destructions. Il s'agit de la Biélorussie. Fermement ancrée dans l'orbite russe, elle vient d'entrer dans l'Union Eurasiatique que la Russie a conclu avec le Kazakhstan. Si ce dernier pays ne veut que des alliances économiques – pour s'ouvrir les marchés russe et européen, donc diminuer un peu sa dépendance énorme envers la Chine – la Biélorussie a appelé dernièrement à la formation d'une « union culturelle, humanitaire et de défense » avec la Russie. Une sorte de contre-OTAN où pourraient venir s'agglomérer l'Arménie, l'Ossétie du sud, l'Abkhazie, les républiques indépendantes de Novorussie (Donbass et Lugansk) et plusieurs pays d'Asie centrale, dont le Turkménistan et le Kirghizstan.
     
    Dans ce cas, comme par le passé, la Pologne et la Biélorussie seront face à face, dans des camps différents. D'ores et déjà, la Biélorussie s'est préparée et s'est dotée depuis 2011 de systèmes anti-aériens de courte portée Tor-M2 – une version modernisée du modèle soviétique des années 80 Tor M1, produite à l'usine russe d'Ijevsk – et une base aérienne devrait y être implantée en 2015 au plus tard. La Biélorussie accueille déjà depuis l'époque soviétique un radar militaire et une station de transmission des forces sous-marines russes.

     

    LOUIS-BENOIT GREFFE

     

    http://fr.awdnews.com/politique/5218-les-usa-dirigent-ouvertement-les-op%C3%A9rations-militaires-dans-l%E2%80%99est-de-l%E2%80%99ukraine.html

     

     

    Les infos dont on parle peu n°65 (7 Juin 2014)


    Porochenko : le président ukrainien imposé par Washington


    Pendant ce temps, les Etats-Unis renforcent leurs forces d’occupation de l’Europe


    Une escroquerie : l’Union européenne, facteur de paix


    La transcription de l’interview de Vladimir Poutine en version intégrale : le scandale des coupes de TF1

     

    La Pologne dirige les opérations militaires en Ukraine

     

       L'histoire vraie : il y a 50 ans, le 6 juin 1964, Charles de Gaulle refusait de commémorer « le débarquement des anglo-saxons »

    L’histoire vraie : il y a 50 ans, le 6 juin 1964, Charles de Gaulle refusait de commémorer « le débarquement (...)


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    Et la Russie, quelle est sa réaction face à l’offensive terroriste contre l’Etat irakien? Des centaines de , 200 selon une dernière estimation , ont été tués dans huit localités des provinces de Ninive, Salaheddin, d’Al Anbar et de Diyala au cours des aériens menés par l’armée irakienne . 145 pick-up appartenant à Daesh ont également été détruits, pour la plupart dotés de mitrailleuses.


    A défaut d’avions de combat que les Etats Unis refusent de livrer à l’armée irakienne, dans le strict objectif de laisser les terroristes de Daesh prendre le dessus, les hélicoptères de combat MI35 russes que Poutine a livrés jeudi dernier (deux jours après l’attaque contre Mossoul)  à Bagdad volent au secours des autorités irakiennes !! Ces hélicoptères extrêmement efficace dans la chasse des terroristes ont visé les repaires de ces derniers à Alam, à Ojah, à Samarra, à Beiji, à Salaheddin, à Wadi al Azim, et dans les monts de Hamar, à Diala, à Falloujah et dans le désert occidental de Al Anbar. Ces hélicoptères de combat frappent violemment les positions de l’EIIL, et ont déjà mené 102 opérations ! 109 véhicules terroristes ont ainsi été détruits.


    Un cas typique est celui d’un méga convoi terroriste composé de 40 véhicules. 19 de ces véhicules ont été détruits dans un tout récent raid. Les passagers tentaient de franchir les frontières syriennes en direction de l’Irak dans la localité de Damlaq. les forces irakiennes membres de bataillons  » Daesh « Nous voilà » ont réussi à l’aide de ces mêmes hélicoptères de nettoyer la localité de Nasseriya à Tikrit . Idem pour la localité de Qods à Mossoul, Tal al Ward et le siège du bataillon 47 à Kirkuk.


    A Zaydan, au nord de Bagdad, ces mêmes « chasseurs MI35″ ont chassé et détruit 17 véhicules de Daesh et en ont tué les passagers qui cherchaient à pénétrer la ceinture sécuritaire de Bagdad. Alors qui est , ou Poutine?

     Source : french.irib.ir 

    Publié par : http://reseauinternational.net

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    http://lesmoutonsenrages.fr


    Irak : qui se cache derrière l’EIIL ?

     

     

    Sur ce site,

     

     

     

     

    Les USA, la France et l’Arabie saoudite attaquent l’Irak

    | 11 juin 2014
     

     

     

    L’Émirat islamique en Irak et au Levant (ÉIIL, en arabe الدولة الاسلامية في العراق والشام dont l’acronyme se prononce « Daesh »), groupe dissident d’Al-Qaïda, a lancé une formidable attaque en Irak, le 6 juin 2014. Alors qu’il occupait déjà Fallouja, il a réussi à prendre le district de Ninive (y compris le chef-lieu Mossoul). Il poursuit son offensive dans les provinces de Kirkouk et Salaheddine. Plus de 150 000 civils ont fui devant son avancée.


    Le 10 juin, le Premier ministre, Nouri al-Maliki a demandé au parlement de proclamer l’état d’urgence.


    L’Émirat islamique en Irak et au Levant est commandé par Abou Bakr al-Baghdadi pour le compte du prince Abdul Rahman al-Faiçal (frère du ministre saoudien des Affaires étrangères et de l’ambassadeur saoudien à Washington). Il est co-financé et encadré par des officiers états-uniens, français et saoudiens. Depuis un mois, il dispose d’armement nouveau en provenance d’Ukraine, où l’Arabie saoudite a acquis une usine d’armement, et via la Turquie, qui a installé une ligne spéciale de chemin de fer à proximité d’un aéroport militaire pour approvisionner l’ÉIIL.


    Abou Bakr al-Baghdadi est un Irakien qui rejoignit Al-Qaïda pour lutter contre le président Hussein. Durant l’invasion états-unienne, il se distingua par plusieurs actions contre les chiites et les chrétiens (notamment la prise de la cathédrale de Bagdad) et par l’instauration d’une terreur islamique (il présidait un Tribunal islamique qui condamna de nombreux Irakiens à être égorgés en public). Après le départ de Paul Bremer III, il fut arrêté et incarcéré à Bucca de 2005 à 2009. Durant cette période, Al-Qaïda en Irak est dissous et ses combattants sont intégrés à un groupe de résistance tribal, l’Émirat islamique en Irak.


    Le 16 mai 2010, Abou Bakr al-Baghdadi est nommé émir de l’ÉII, alors en pleine décomposition. Après le départ des troupes états-uniennes, il organise des opérations contre le gouvernement al-Maliki accusé d’être au service de l’Iran. En 2013, après avoir fait allégeance à Al-Qaïda, il part avec son groupe poursuivre le jihad en Syrie et le renomme Émirat islamique en Irak et au Levant, ce faisant, il contrevient à la franchise accordée en Syrie, par Ayman el-Zawahiri au nom d’Al-Qaïda, au Front al-Nosra qui n’était à l’origine qu’une extension de l’ÉII.


    L’ÉIIL est implanté en Syrie où il occupe la ville de Raqqa, la seule ville dont la population n’a pas pu participer à l’élection présidentielle du 3 juin (avec les Syriens résidant en France et en Allemagne).

     

    http://www.voltairenet.org/article184202.html?utm_medium=facebook&utm_source=twitterfeed

     

     

    Le document secret prouvant que le "printemps arabe" a été provoqué par les USA
     

     

     

    Un document rendu public par un think tank américain révèle que le «printemps arabe» est loin d’être un mouvement spontané de populations avides de changements politiques, mais bel et bien une reconfiguration mûrement réfléchie et orchestrée par l’administration américaine.

     

     

    L’organisation Middle East Briefing (MEB), qui se base sur un rapport officiel du département d’Etat américain, confirme l’implication de la Maison-Blanche dans les «révolutions» ayant secoué de nombreux pays dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.


    Le document en question, qui date du 22 octobre 2010 et intitulé «Middle East Partnership Initiative : Overview», est confidentiel et le MEB n’a réussi à le consulter que grâce à la loi Freedom of information Act.


    Le pays de l’Oncle Sam a concocté dans ses officines de nombreuses stratégies pour défaire les régimes dans les pays ciblés en s’appuyant sur «la société civile» qu’il arrive à contrôler après avoir effectué un travail de fond sur les organisations non gouvernementales (ONG).


    L’approche américaine consiste à manipuler ces ONG pour qu’elles s’inscrivent en droite ligne de sa politique étrangère et de ses objectifs en matière de sécurité interne, note MEB. «The Middle East Partnership Initiative (MEPI) est un programme régional qui renforce les citoyens du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord afin de développer des sociétés plurielles, participatives et prospères. Comme le démontrent les chiffres fournis dans cette évaluation, le MEPI a évolué depuis son lancement en 2002 pour devenir un outil flexible dans la région pour un appui direct aux sociétés civiles autochtones, appui qui est intégré dans la diplomatie du gouvernement américain dans la région», peut-on lire dans le rapport du département d’Etat qui use et abuse du langage diplomatique pour masquer la nature hégémonique de cette initiative.


    Dans la section intitulée «comment le MEPI fonctionne», il y est clairement expliqué que les principaux objectifs du MEPI sont de «constituer des réseaux de réformateurs qui échangeront leurs connaissances et s’entraideront, et de catalyser le changement dans la région ».


    La subversion financée par les ambassades américaines


    L’administration Obama ne lésine pas sur les moyens pour réussir son ingérence dans les affaires internes des pays en point de mire. Les subventions locales «apportent un soutien direct à des groupes de citoyens autochtones, et représentent désormais plus de la moitié des projets de MEPI», note le rapport.

    «Des agents désignés dans les ambassades américaines gèrent le financement et sont en liaison directe avec les différentes ONG et les groupes composant la société civile» qui bénéficient de ces subventions.


    «Les projets spécifiques aux pays visent à répondre aux besoins locaux en matière de développement tels qu’identifiés par les ambassades, les réformateurs locaux et notre propre analyse du terrain. Les développements politiques dans un pays peuvent induire de nouvelles opportunités et de nouveaux défis pour la réalisation des objectifs de la politique du gouvernement américain, et le MEPI va transférer les fonds nécessaires pour répondre à ces besoins», souligne-t-on encore. Il va sans dire que les initiateurs de ce programme zappent les institutions locales et les gouvernements. Il y est en effet indiqué que le MEPI a pour seuls interlocuteurs les acteurs de la société civile à travers les ONG parties prenantes basées aux Etats-Unis et dans la région concernée.


    «Le MEPI ne fournit pas des fonds aux gouvernements étrangers et ne négocie pas des accords d’assistance bilatéraux», relève le rapport.


    Selon MEB, le document énumère une liste de pays ciblés en priorité par les desseins inavoués de l’establishment américain. Il s’agit du Yémen, l’Arabie Saoudite, la Tunisie, l’Egypte et le Bahreïn. La Libye et la Syrie ont été ajoutées une année après l’élaboration de ce rapport du département d’Etat. Pour ce qui est de l’Egypte, on y apprend que l’administration américaine misait sur le mouvement des Frères musulmans, jugé compatible avec la politique étrangère du gouvernement américain.


    L’administration d’Obama assure même «le service après-vente» de «ces révolutions» qui participent à remodeler le «Grand Moyen-Orient» selon la vision américaine.


    Un bureau de coordonnateur spécial des transitions dans le Moyen-Orient a été créé en septembre 2011.


    William B. Taylor a été nommé à sa tête. Ce diplomate s’y connaît en révolution, puisqu’il était l’ambassadeur des Etats-Unis en Ukraine durant «la révolution orange», de 2006 à 2009.


    Selon le rapport du département d’Etat, le bureau du coordonnateur spécial des transitions dans le Moyen-Orient coordonne l’assistance du gouvernement américain «aux démocraties naissantes» dans la région du Moyen-Orient et en Afrique du Nord, dont l’Egypte, la Tunisie et la Libye.


    Sonia Baker

     

    Source: algeriepatriotique

     

    http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=177604&cid=76&fromval=1&frid=76&seccatid=19&s1=1#.U5zF__VEGnE.twitter

     

    Le document secret qui prouve que le « printemps arabe » a été provoqué par les Etats-Unis

    Perte de contrôle, Irak et au-delà...par 

    Daech, l’enfant monstrueux d’Al-Qaïda

     

    Incompréhensible occident: La décomposition de l'Irak tétanise l'Amérique

     

    A  voir : 

    IRAK. Photos (+18 ans): dans l’antre de la sauvagerie et la barbarie jihadiste qu’ils acceptent en Syrie

    .

     

    L'image que les médias vous ont cachée :

    En 2012, manifestation de soutien des Syriens

    à leur Président Assad,

    des millions de Syriens dans la rue ! Voilà la vérité !

    .syrie-manif-soutien.jpg.

     

    Et en Syrie ?

     

    Syrie / Reprise de Kassab
    Communiqué du Haut Commandement des Forces armées syriennes

    Bachar el-Assad réélu 88,7 % : 73,42 % des Syriens ont participé à l’élection présidentielle (Fabius en réanimation)


    Syrie : courage et beauté contre la sauvagerie de la guerre

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    syrie-victoire.jpg

     

    77% des Syriens ont voté,

    même réfugiés à l'étranger,

    88,7 % pour Assad !

     

     

     


     

     


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