• ,

    LE MOT JUSTE. Dominique de Villepin : «Lever la voix face au massacre perpétré à Gaza»

    Posted on août 1, 2014 @ 11:13

    43

     

    Photo: Sébastien Soriano/Le Figaro

    Photo: Sébastien Soriano/Le Figaro

     

    FIGAROVOX/EXCLUSIF- Dans une tribune publiée dans Le Figaro, l’ancien premier ministre s’inquiète du silence de la France face à l’escalade de la violence entre Israéliens et Palestiniens. Il appelle de ses voeux une interposition de l’O.N.U.



    Dominique de Villepin est avocat. Il a été ministre des affaires étrangères et premier ministre de Jacques Chirac.


     

    Lever la voix face au massacre qui est perpétré à Gaza, c’est aujourd’hui, je l’écris en conscience, un devoir pour la France, une France qui est attachée indéfectiblement à l’existence et à la sécurité d’Israël mais qui ne saurait oublier les droits et devoirs qui sont conférés à Israël en sa qualité d’État constitué. Je veux dire à tous ceux qui sont tentés par la résignation face à l’éternel retour de la guerre qu’il est temps de parler et d’agir. Il est temps de mesurer l’impasse d’une France alignée et si sûre du recours à la force. Pour lever le voile des mensonges, des omissions et des demi-vérités. Pour porter un espoir de changement. Par mauvaise conscience, par intérêt mal compris, par soumission à la voix du plus fort, la voix de la France s’est tue, celle qui faisait parler le général de Gaulle au lendemain de la guerre des Six-Jours, celle qui faisait parler Jacques Chirac après la deuxième intifada.

     

    Comment comprendre aujourd’hui que la France appelle à la «retenue» quand on tue des enfants en connaissance de cause? Comment comprendre que la France s’abstienne lorsqu’il s’agit d’une enquête internationale sur les crimes de guerre commis des deux côtés? Comment comprendre que la première réaction de la France, par la voix de son président, soit celle du soutien sans réserve à la politique de sécurité d’Israël? Quelle impasse pour la France que cet esprit d’alignement et de soutien au recours à la force.


    Je crois que seule la vérité permet l’action. Nous ne construirons pas la paix sur des mensonges. C’est pour cela que nous avons un devoir de vérité face à un conflit où chaque mot est piégé, où les pires accusations sont instrumentalisées.


    Ayons le courage de dire une première vérité: il n’y a pas en droit international de droit à la sécurité qui implique en retour un droit à l’occupation et encore moins un droit au massacre. Il y a un droit à la paix qui est le même pour tous les peuples. La sécurité telle que la recherche aujourd’hui Israël se fait contre la paix et contre le peuple palestinien. En lieu et place de la recherche de la paix, il n’y a plus que l’engrenage de la force qui conduit à la guerre perpétuelle à plus ou moins basse intensité.


    L’État israélien se condamne à des opérations régulières à Gaza ou en Cisjordanie, cette stratégie terrifiante parce qu’elle condamne les Palestiniens au sous-développement et à la souffrance, terrifiante parce qu’elle condamne Israël peu à peu à devenir un État ségrégationniste, militariste et autoritaire. C’est la spirale de l’Afrique du Sud de l’apartheid avant Frederik De Klerk et Nelson Mandela, faite de répression violente, d’iniquité et de bantoustans humiliants. C’est la spirale de l’Algérie française entre putsch des généraux et OAS face au camp de la paix incarné par de Gaulle.


    Il y a une deuxième vérité à dire haut et fort: il ne saurait y avoir de responsabilité collective d’un peuple pour les agissements de certains. Comment oublier le profond déséquilibre de la situation, qui oppose non deux États, mais un peuple sans terre et sans espoir à un État poussé par la peur? On ne peut se prévaloir du fait que le Hamas instrumentalise les civils pour faire oublier qu’on assassine ces derniers, d’autant moins qu’on a refusé de croire et reconnaître en 2007 que ces civils aient voté pour le Hamas, du moins pour sa branche politique. Qu’on cite, outre les États-Unis, un seul pays au monde qui agirait de cette façon. Même si les situations sont, bien sûr, différentes, la France est-elle partie en guerre en Algérie en 1995-1996 après les attentats financés par le GIA ? Londres a-t-elle bombardé l’Irlande dans les années 1970 ?


    Troisième vérité qui brûle les lèvres et que je veux exprimer ici: oui il y a une terreur en Palestine et en Cisjordanie, une terreur organisée et méthodique appliquée par les forces armées israéliennes, comme en ont témoigné de nombreux officiers et soldats israéliens écœurés par le rôle qu’on leur a fait jouer. Je ne peux accepter d’entendre que ce qui se passe en Palestine n’est pas si grave puisque ce serait pire ailleurs. Je ne peux accepter qu’on condamne un peuple entier à la peur des bombardements, à la puanteur des aspersions d’«eau sale» et à la misère du blocus. Car je ne peux accepter qu’on nie qu’il y a quelque chose qui dépasse nos différences et qui est notre humanité commune.


    Il n’y a aujourd’hui ni plan de paix, ni interlocuteur capable d’en proposer un. Il faut tout reprendre depuis le début. Le problème de la paix, comme en Algérie entre 1958 et 1962, ce n’est pas «comment?», c’est «qui ?».


    Il n’y a pas de partenaire en Palestine car les partisans de la paix ont été méthodiquement marginalisés par la stratégie du gouvernement d’Israël. La logique de force a légitimisé hier le Hamas contre le Fatah. Elle légitime aujourd’hui les fanatiques les plus radicaux du Hamas voire le Djihad islamique. Se passer de partenaire pour la paix, cela veut dire s’engager dans une logique où il n’y aurait plus que la soumission ou l’élimination.


    Il n’y a plus de partenaire pour la paix en Israël car le camp de la paix a été réduit au silence et marginalisé. Le peuple israélien est un peuple de mémoire, de fierté et de courage. Mais aujourd’hui c’est une logique folle qui s’est emparée de son État, une logique qui conduit à détruire la possibilité d’une solution à deux États, seule envisageable. La résignation d’une partie du peuple israélien est aujourd’hui le principal danger. Amos Oz, Zeev Sternhell ou Elie Barnavi sont de plus en plus seuls à crier dans le désert, la voix couverte par le vacarme des hélicoptères.


    Il n’y a plus non plus de partenaire sur la scène internationale, à force de lassitude et de résignation, à force de plans de paix enterrés. On s’interroge sur l’utilité du Quartette. On désespère de la diplomatie du carnet de chèques de l’Europe qui se borne à payer pour reconstruire les bâtiments palestiniens qui ont été bombardés hier et le seront à nouveau demain, quand les États-Unis dépensent deux milliards de dollars par an pour financer les bombes qui détruisent ces bâtiments.


    Face à l’absence de plan de paix, seules des mesures imposées et capables de changer la donne sont susceptibles de réveiller les partenaires de leur torpeur. C’est au premier chef la responsabilité de la France.


    Le premier outil pour réveiller la société israélienne, ce sont les sanctions. Il faut la placer devant ses responsabilités historiques avant qu’il ne soit trop tard, tout particulièrement à l’heure où il est question d’une opération terrestre de grande envergure à Gaza. Cela passe par un vote par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une résolution condamnant l’action d’Israël, son non-respect des résolutions antérieures et son non-respect du droit humanitaire et du droit de la guerre. Cela signifie concrètement d’assumer des sanctions économiques ciblées et graduées, notamment pour des activités directement liées aux opérations à Gaza ou aux activités économiques dans les colonies. Je ne crois guère aux sanctions face à des États autoritaires qu’ehttp://allainjules.com/2014/08/01/le-mot-juste-dominique-de-villepin-lever-la-voix-face-au-massacre-perpetre-a-gaza/lles renforcent. Elles peuvent être utiles dans une société démocratique qui doit être mise face aux réalités.


    Le deuxième outil, c’est la justice internationale. L’urgence aujourd’hui, c’est d’empêcher que des crimes de guerre soient commis. Pour cela, il est temps de donner droit aux demandes palestiniennes d’adhérer à la Cour pénale internationale, qui demeure aujourd’hui le meilleur garant de la loi internationale. C’est une manière de mettre les Territoires palestiniens sous protection internationale.


    Le troisième outil à la disposition de la communauté internationale, c’est l’interposition. À défaut de pouvoir négocier une solution, il faut l’imposer par la mise sous mandat de l’ONU de Gaza, de la Cisjordanie et de Jérusalem Est, avec une administration et une force de paix internationales. Cette administration serait soumise à de grands périls, du côté de tous les extrémistes, nous le savons, mais la paix exige des sacrifices. Elle aurait vocation à redresser l’économie et la société sur ces territoires par un plan d’aide significatif et par la protection des civils. Elle aurait également pour but de renouer le dialogue interpalestinien et de garantir des élections libres sur l’ensemble de ces territoires. Forte de ces résultats, elle appuierait des pourparlers de paix avec Israël en en traçant les grandes lignes.


    Nous n’avons pas le droit de nous résigner à la guerre perpétuelle. Parce qu’elle continuera de contaminer toute la région. Parce que son poison ne cessera de briser l’espoir même d’un ordre mondial. Une seule injustice tolérée suffit à remettre en cause l’idée même de la justice.

     

    Source: Le Figaro

     

     

    http://allainjules.com/2014/08/01/le-mot-juste-dominique-de-villepin-lever-la-voix-face-au-massacre-perpetre-a-gaza/

     



    votre commentaire
  •  

    .

    "On nous en parle depuis si longtemps, de la nécessité d’une ¨nouvelle architecture financière¨. Nous y voilà, enfin !¨ s’est exclamé Nicolas Maduro lors de la rencontre des chefs d’État latino-américains avec ceux du BRICS. ¨Avec notre Banque du Sud et celle du BRICS, nous pouvons enfin nouer des alliances pour nous développer et pour lutter contre la pauvreté, libérés du chantage du FMI, du dollar et des spéculateurs internationaux qui ont fait des dettes extérieures un mécanisme de domination. C’est pourquoi la lutte actuelle de l’Argentine est notre lutte à tous.¨


    ¨L’axe du mal¨ tend à s’étoffer puisqu’il représente déjà près de la moitié de la population mondiale… De Cristina Fernandez à Evo Morales (premier rang) et de José ¨Pepe¨ Mujica à Nicolas Maduro (second rang), l’Amérique Latine a rencontré les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) à Fortaleza (Brésil) du 15 au 16 juillet 2014.

     

    ¨L’axe du mal¨ tend à s’étoffer puisqu’il représente déjà près de la moitié de la population mondiale… De Cristina Fernandez à Evo Morales (premier rang) et de José ¨Pepe¨ Mujica à Nicolas Maduro (second rang), l’Amérique Latine a rencontré les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) à Fortaleza (Brésil) du 15 au 16 juillet 2014.

    Le BRICS, l'UNASUR et la CELAC dessinent une nouvelle carte du monde multipolaire

     

    Le BRICS, l'UNASUR et la CELAC dessinent une nouvelle carte du monde multipolaire

    ¨On nous en parle depuis si longtemps, de la nécessité d'une ¨nouvelle architecture financière¨. Nous y voilà, enfin !¨ s'est exclamé Nicolas Maduro lors de la rencontre des chefs d'État ...

     

    http://www.cbparis.org/2014/07/le-brics-l-unasur-et-la-celac-dessinent-une-nouvelle-carte-du-monde-multipolaire.html

     

    .

    Le BRICS, l'UNASUR et la CELAC dessinent une nouvelle carte du monde multipolaire

    .

    Venezuela infos
    Diminuer la taille

    Caracas,

    24 juillet AVN – Le "nouvel ordre mondial", surgi des Accords de Bretton Woods qui ont établi les règles de l’échange financier global et ont mis en place l’hégémonie du dollar à perpétuité dans les transactions internationales est trop usé pour rester un paradigme de la domination planétaire. Le 22 juillet 1944, il y a exactement 70 ans, s’achevait la réunion dans un hôtel du New Hampshire dans laquelle les Etats-Unis firent prévaloir leurs intérêts devant les délégués de 44 pays et imposèrent la planche à billet illimitée du dollar pour remplacer l’or en tant qu’étalon de la valeur de chaque monnaie dans le monde. C’est là que sont nés leFonds Monétaire International et la Banque Mondiale, deux institutions qui, depuis lors ont fixé les normes de l’impérialisme économique et ont décidé du sort de peuples entiers. Mais la planète a changé pendant ces 7 décennies : le déclin des Etats-Unis et de ses satellites européens semble inévitable alors que le modèle hégémonique né de Bretton Woods est confronté à de nouvelles approches venues d’autres centres de pouvoir et d’alliances toujours plus vigoureuses entre des pays qui s’opposent aux directives élaborées par Washington pour son propre profit.

    Alicia Barcena, Secrétaire Exécutive de la Commission Économique pour l’Amérique Latine et les Caraïbes (CEPAL, organisme de l’ONU)

    Pendant que l’empire états-unien lutte encore contre les effets de l’explosion de la bulle spéculative de 2008 et que les pays d’Europe sont pris dans les crises sociales et les dysfonctionnements de leur monnaie unique, un groupe de pays émergents prend l’initiative de la création de deux organismes multilatéraux qui se substitueront aux tout-puissants FMI et BM dans une limite de compétence qui comprend, pour l’instant, la moitié de la population mondiale, 30% du produit intérieur brut global et 23% de la surface de la terre. Le groupe du BRICS (Brésil, Inde, Russie, Chine et Afrique du Sud) a décidé lors de son récent sommet au Brésil de créer une banque de développement (la New Development Bank, NDB) et un fonds de réserve (le Contingency Reserve Arrangement, CRA), qui rempliront les mêmes fonctions que celles pour lesquelles sont été créés le FMI et la BM, c’est à dire, mobiliser des ressources pour financer des projets d’infrastructure et servir de mécanisme préventif face à des épisodes de volatilité financière. Il s’agit de l’accord financier multilatéral le plus important depuis la création des institutions de Bretton Woods, selon Alicia Barcena, la secrétaire exécutive de la Commission Economique pour l’Amérique Latine et les Caraïbes (CEPAL).


    Chacune de ces institutions aura un capital de 100 000 millions de dollars pour ses tâches de financement de projets et de protection monétaire des pays signataires. "Le nombre croissant de crises qui ont été enregistrées au niveau mondial à partir des années 80 dans les pays développés et en développement (4 dans les années 70, 38 dans les années 80 et 74 dans les années 90) démontre que la volatilité et l’instabilité sont des maux endémiques qui se sont renforcés à cause de la globalisation financière croissante et que les pays développés sont aussi vulnérables face aux aléas des marchés financiers et de leurs effets de contagion que les pays en développement", a dit Barcena en commentant les résultats de la réunion de Fortaleza.

    Ainsi, on peut affirmer que l’accord BRICS pour la création d’une banque de développement et d’un fonds de réserve a des dimensions historiques. On peut dire la même chose des méga-contrats signés en mai par la Russie et la Chine pour la fourniture de gaz russe à Pékin pour un montant de 400 000 millions de dollars qui pourra être négocié en Yuans et en Roubles, abandonnant le dollar. Un des accords souscrits entre les géants d’Etat russe et chinois , Gazprom et CNPC, stipule la fourniture de combustible au pays asiatique pendant 30 ans tandis que l’accord entre la Banque de Chine et le VTB, le second groupe bancaire le plus important de Russie, envisage d’effectuer les paiements réciproques dans les devises nationales.

    Un vent nouveau porteur d’idées sur le développement soutenable et inclusif souffle sur la scène mondiale, venant du BRICS et d’Amérique Latine, secoue les bases qui soutiennent l’ordre mondial dessiné en 1944 par les Accords de Bretton Woods. Le surgissement du BRICS comme moteur de l’économie globale à cause de ses taux soutenus de croissance élevée, remet en cause l’ordre financier établi depuis la Seconde guerre Mondiale. La nouvelle architecture financière globale d’un monde toujours plus multipolaire, n’aura plus le dollar comme centre de gravité et les institutions surgies des Accords de Bretton Woods n’exerceront plus le rôle de direction qui leur fut assigné et que les intérêts transnationaux se sont approprié.

    Le BRICS étend son influence en Amérique Latine.

    Le président équatorien Rafael Correa avec les dirigeants du BRICS

    Le 6° sommet des pays du BRICS qui a eu lieu au Brésil du 15 au 16 juillet a été suivi avec intérêt dans le monde entier, aussi bien par les Etats-Unis et d’autres pays riches qui parient sur l’affaiblissement de cette instance que par les nations qui voient dans le BRICS une alternative vers un ordre mondial plus démocratique et équitable.

    Dans la réunion des présidents du bloc, on a débattu comme thème central, de "la croissance inclusive: solutions soutenables", dans le but d’avancer dans le développement de politiques de croissance économique d’un point de vue social. Dans leur déclaration finale, les pays du BRICS ont déclaré qu’ils "continueront à donner un rôle important à la promotion du développement social et à contribuer à la mise en place d’un agenda international dans cette limite, sur la base de leur expérience dans la recherche de solutions aux défis de la pauvreté et des inégalités". Ils appellent aussi instamment à conclure les négociations internationales sur le changement climatique par un accord légalement obligatoire de l’ONU sur le changement climatique en tenant compte des "responsabilités communes mais différentes et des capacités respectives".

    D’autre part, ils se sont engagés à établir un programme de travail pour conclure les négociations commerciales de la Ronde de Doha afin de construire un système commercial multilatéral ouvert, inclusif, non discriminatoire, transparent et basé sur des normes. Ils ont exprimé leur désaccord et leur sérieuse préoccupation avec le fait que le FMI n’a pas mis en place les réformes décidées en 2010 et ont demandé à la Banque Mondiale des structures de gouvernement plus démocratiques et un "renforcement de sa capacité financière". Ils ont manifesté, de même, leur préoccupation pour l’impact négatif de l’évasion fiscale,de la fraude et de la planification fiscale transnationale agressive dans l’économie globale. "Les faits se sont chargés de mettre en évidence que le développement économique, la stabilité sociale, la concentration et la collaboration ainsi que la croissance conjointe des pays du BRICS qui représentent 42,6% de la population mondiale, concordent avec les tendances de l’époque marquées par la paix, le développement et la coopération, apportant comme bénéfices une économie mondiale plus équilibrée, une gouvernance globale plus efficace et des relations internationales plus démocratiques", a déclaré le président de la Chine, Xi Jinping.

    Dilma Roussef a dit que les accords signés prouvent la dimension historique de ce forum qui, lors de son 6° Sommet, a gagné en densité politique et en poids financier. "Les pays émergents continuent à être la force motrice de l’expansion globale et devraient continuer à l’être dans l’avenir", a noté la présidente du Brésil. Le gouvernement d’Afrique du Sud s’est montré satisfait des résultats du 6° Sommet du BRICS et a indiqué que toutes les résolutions et toutes les déclarations adoptées lors du sommet l’ont été après des délibérations et des accords sur une base d’égalité.

    Une géopolitique pour le développement.

    Après le Sommet du BRICS qui a eu lieu à Fortaleza, les leaders des cinq économies émergentes se sont rendus à Brasilia, où ils ont rencontré les 11 présidents des pays latino-américains regroupés dans l’Union des Nations Sud-américaines (UNASUR). Les 16 élus ont discuté au Palais Itamaraty, siège de la chancellerie du Brésil, sur une feuille de route concernant : "La croissance incluante et solutions soutenables". Plusieurs des présidents ont abordé le thème de la croissance inclusive, parmi eux la présidente chilienne, Michelle Bachelet, qui a appelé à travailler pour vaincre les inégalités afin d’obtenir un développement inclusif et soutenable. La chef de l’Etat argentine, Cristina Fernandez, a défendu "une réorganisation financière globale qui inclue les besoins de croissance, de production et non de destruction de l’emploi, l’abandon des sociétés qu’ont vécues depuis tant d’années les Américains du Sud."

    Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, considère cette rencontre entre le BRICS et l’UNASUR comme productive car elle initie une nouvelle géopolitique mondiale pour le développement, la prospérité et la paix des peuples." "Nous avons proposé aussi une alliance de travail entre la Banque du Sud et la naissante Banque du BRICS qui ont le même but : une nouvelle architecture financière qui bénéficie au développement économique, et de conditions d’équité pour nos pays, en plus de promouvoir l’économie productive, créatrice de travail et de richesses." Le président Maduro a indiqué que le Venezuela demandera au prochain sommet de l’UNASUR qui aura lieu en août à Montevideo qu’on désigne une commission pour s’occuper du travail en commun avec le BRICS. "Nous avons des processus convergents, nous allons faire tous nos efforts et nous allons mettre toute notre volonté politique pour que le BRICS et l’UNASUR commencent à marcher ensemble à partir de maintenant." Il est important de souligner que la déclaration finale du 6° Sommet du BRICS met en avant "les processus d’intégration d’Amérique du Sud et en particulier, l’importance de l’UNASUR". Avec une nouvelle géopolitique mondiale dans laquelle les Etats-Unis ne peuvent soutenir leur hégémonie économique, l’inter-relation UNASUR-BRICS ouvre un éventail de d’opportunités pour le développement de l’Amérique du Sud.

    La Chine se rapproche de la CELAC.

    La présence du président chinois Xi Jinping au Brésil a servi à activer le Forum Chine-CELAC, une instance de contact multilatéral créée lors du II° Sommet de la CELAC, tenu en janvier dernier à La Havane (1), dans le but d’approfondir les relations de l’Amérique Latine avec le géant asiatique. A cette rencontre ont participé le président de la République de Chine, Xi Jinping et les élus qui composent le quatuor de la CELAC: celui du Costa Rica, Luis Guillermo Solis, actuellement président de l’organisme; celui de Cuba, Raúl Castro; celui de l’Equateur, Rafael Correa et le premier ministre d’Antigua et Barbuda, Gaston Browne. Y ont participé aussi l aprésidente hôtesse, Dilma Roussef, ses homologues du Venezuela, Nicolas Maduro, du Chili, Michelle Bachelet, d’Uruguay, José Mujica, de Colombie, Juan Manuel Santos, de la Guyana, Donald Ramotar et du Suriname, Désiré Bouterse.

    Dans le document final, les présidents de la CELAC signalent qu’ils ont approuvé la création de ce forum en tenant compte de la croissance soutenue des relations politiques, commerciales, dans l’investissement, les sciences et la technologie, la culture, l’éducation et dans d’autres domaines, entre la République Populaire de Chine et les pays d’Amérique Latine et des Caraïbes pendant ces 10 dernières années.

    Le président Nicolas Maduro a souligné que cette réunion a ratifié les relations de respect entre "un géant du monde comme la Chine et nous, l’Amérique Latine et les Caraïbes, qui peu à peu, allons faire le chemin pour nous transformer tous ensemble en une région puissante". Le président vénézuélien a indiqué qu’avant la réunion des chanceliers qui aura lieu en Chine en janvier 2015, "on doit établir des mécanismes pour accéder aux 20 000 millions de dollars de crédit pour le développement d’infrastructures que le président de la Chine a annoncés et aux 5 000 millions de dollars du fonds de Coopération Economique pour des projets de manufacture et de commerce." La présidente du Brésil, Dilma Roussef, a indiqué que lors du forum Chine-CELAC, des accords en matière d’énergie, de défense, de transports et de technologie, ont été signés.

    La tournée latino-américaine de Vladimir Poutine.

    L’intention des pays du BRICS de se rapprocher de l’Amérique Latine pour connaître les processus de changement en marche dans la région a été manifestée aussi par la Russie, dont le président, Vladimir Poutine, a fait une tournée en Amérique Latine qui a compris des visites officielles à Cuba, en Argentine et au Brésil. A Cuba, Poutine a rencontré Raúl et Fidel Castro. Et à l’occasion de cette tournée, les entreprises d’Etat russes Rosnef et Zarubezhneft ont signé des accords commerciaux pour l’exploitation pétrolière en haute mer. En Argentine, Cristina Fernandez et Vladimir Poutine ont signé des accords de coopération en matière de communications, d’assistance juridique réciproque en matière pénale et de coopération dans l’utilisation de l’énergie nucléaire pacifique. La présidente Cristina Fernandez a souligné que son gouvernement a "un grand désir d’approfondir ses relations avec la Russie" alors que Poutine a qualifié de "stratégiques" les relations entre les deux pays.

    Au Brésil, Dilma Roussef et Vladimir Poutine ont réaffirmé leur objectif de doubler la valeur du commerce bilatéral pour qu’il atteigne 10 000 millions de dollars par an. Poutine a proposé d’explorer la possibilité de négocier un accord de coopération entre l’Union des Nations Sud-américaines et l’Union Economique Euro-asiatique dont son pays fait partie avec la Biélorussie et le Kazakstan. Dans la capitale brésilienne, Vladimir Poutine a rencontré le président du Venezuela, Nicolas Maduro. Pendant leur rencontre, Poutine a souligné le rôle du leader de la Révolution Bolivarienne, Hugo Chavez, dans la construction de cette relation stratégique entre le Venezuela et la Russie et a approuvé une nouvelle ligne de crédit. Le président russe a rappelé son amitié avec le commandant Chavez et a manifesté son affection pour le peuple vénézuélien et le gouvernement que dirige Nicolas Maduro.

    Xi Jinping à Caracas.

    Après sa visite au Brésil, le président chinois Xi Jinping s’est envolé pour Caracas pour rencontrer son homologue vénézuélien Nicolas Maduro et discuter de projets d’investissement, principalement dans le domaine pétrolier. Nicolas Maduro et Xi Jinping ont participé à la clôture de la XIII° Commission Mixte de Haut Niveau Venezuela-Chine, mise en place dans le but de contrôler les avancées des projets bilatéraux. Cette instance est organisée en 5 sous-commissions: énergétique et minière, économico-commerciale, scientifique, technologique et aérospatiale, culturelle et éducative, agricole. Les deux présidents ont signé 16 des 32 accords bilatéraux signés en matière d’énergie, d’infrastructures, de finances, de technologie et d’aliments. La création d’une entreprise mixte qui se chargera de produire des produits chimiques pour l’agriculture et des fertilisants a été décidée. Des alliances ont été souscrites pour la production de ciment et la construction de nouvelles unités d’habitation dans le pays.

    Un des satellites vénézuéliens lancés en 2012 à la suite d'un accord avec la Chine.

    Un des satellites vénézuéliens lancés en 2012 à la suite des accords avec la Chine.

    De même, a été décidée la création d’un nouveau satellite qui s’ajoutera aux 2 satellites, Simon Bolivar et Miranda, fabriqués et mis en orbite grâce à la coopération sino-vénézuélienne. Un autre des accords concerne le renouvellement d’une ligne de crédit de 4.000 millions de dollars qui iront au fonds Conjoint Chine-Venezuela, un mécanisme créé pour financer des projets d’infrastructures, de logements, de transport et de commerce.

    Depuis 2001, date de création de la Commission Mixte de Haut Niveau Venezuela-Chine, 480 accords ont été souscrits, qui ont permis de réaliser 143 projets dans différents domaines d’association stratégique, projets qui permettent un développement partagé entre les deux pays. Le président Maduro a souligné que la Chine "ne fait pas peser une dette sur le pays, il s’agit d’un financement et pour cela, on fournit du pétrole. C’est une formule vertueuse qui permet un financement et ne crée pas de dettes lourdes comme cela arrivait du temps de la Quatrième République, en ces temps de pillage de la patrie." "Nous injectons une nouvelle vitalité dans cette association stratégique complète Chine-Venezuela", a déclaré le président chinois Xi Jinping lors d’une réunion avec le président de l’Assemblée Nationale, Diosdado Cabello.

    Bref, l’Histoire prend un nouveau tournant.

    Note : 

    (1) Sur le IIème Sommet de la CELAC, voirhttp://venezuelainfos.wordpress.com/2014/02/01/iieme-sommet-de-la-celac-a-la-havane-retour-en-force-de-lequilibre-du-monde-de-bolivar-et-de-marti/

    Traduction Françoise Lopez

    Source : http://www.avn.info.ve/contenido/brics-unasur-y-celac-dibujan-nuevo-mapa-multicéntrico-y-pluripolar

    URL de cet article : http://wp.me/p2ahp2-1yN

    Alberto Cova

    http://www.cameroonvoice.com/news/article-news-15955.html

     


    votre commentaire
  •  

     

    rural-paturages-verts-TB.jpg

     

     

     

    Lettre aux citoyens – Protégeons nos territoires et leur vie démocratique


    (par Sylvain Mercier des Rochettes)

     

    Chers concitoyens, chers élus,

    Nous sommes nombreux à déplorer la mauvaise gestion du pays depuis plus de dix ans, tous gouvernements confondus.


    Dans les plus hautes fonctions de l'état, le bilan général de la classe politique est un échec, même si il existe quelques, trop rares, personnes de bonne volonté.


    À l’inverse, les municipalités et notamment les plus rurales et les plus petites, sont mieux gérées. Elles donnent généralement satisfaction à une majorité de leurs habitants. Cela s'explique par le fait que ce sont des structures à taille humaine au contact direct avec les réalités de leur territoire.


    Dans la suite logique de son triste bilan, le gouvernement a décidé de supprimer les départements, de réduire les dotations aux mairies et autres collectivités territoriales, de réduire les pouvoirs et compétences des municipalités...


    Cela va entamer la destruction d'un des rares échelons de l'état qui fonctionne correctement et mettre à mal la démocratie locale, en particulier en zone rurale.


    Par ailleurs, l'argument de réduction des dépenses et du « millefeuille » territorial n'est pas valable, car, dans le même temps on met en place les métropoles et on déploie les communautés de communes, deux échelons supplémentaires plus éloignés du citoyen, mais qui auront aussi un coût.

     

    Dans la réalité, les dépenses publiques ne vont pas baisser car les dossiers administratifs à traiter, les services publics à rendre et les travaux divers à réaliser seront toujours aussi nombreux. Par contre, le nombre d'élus, le contact de terrain et la démocratie locale seront durablement diminués et endommagés.


    Quels que soient les objectifs affichés ou réels de ces réformes, leurs effets négatifs ne font aucun doute, il convient donc, dans l'intérêt général, de s'y opposer.


    De façon concrète, les maires et conseils municipaux ont encore quelques pouvoirs qui leur permettent de s'opposer à cette évolution.

     

    Vous pouvez leur apporter cette lettre pour leur montrer votre soutien, pour l'avenir de nos territoires. Vous pouvez aussi transmettre cette lettre à vos familles, amis et voisins, pour qu'ils en fassent autant et que nos élus ne se sentent pas seuls et résignés dans leur combat.

     

    Par ailleurs, afin de compléter cette initiative citoyenne, de défendre la démocratie locale et de contribuer à un redressement du pays dans l’intérêt général, j'ai décidé de constituer une liste de candidats pour les élections sénatoriales qui se tiendront le 28 septembre prochain.

    Cette liste est indépendante des partis politiques.
    Nous refusons de continuer les politiques actuelles.
    Nous refusons également toute forme d’extrémisme politique.
    Nous acceptons toutes les sensibilités politiques.

    En cas d'élection, nous nous engageons :

    - à nous tenir à l'écoute des citoyens et des élus locaux
    - à défendre la démocratie locale et notamment les petites communes rurales.
    - à participer à la vie parlementaire avec assiduité et à contribuer activement à l'élaboration des textes de loi.
    - à participer au parlement avec bon sens et de façon constructive en votant ou non les divers projet de lois selon notre réflexion et selon les souhaits des citoyens qui nous aurons sollicité.

    Si nous ne sommes pas élus :

    Chaque voix permettra de montrer notre refus de la politique du gouvernement et notre soutien à la démocratie, notamment locale et rurale. Plus le score sera élevé, plus le gouvernement sera amené à réfléchir.


    Comment voter ? Les électeurs des sénatoriales sont les grands électeurs, souvent des maires de petites communes, autres élus locaux et délégués élus par les conseils municipaux. Ils sont donc particulièrement concernés par les enjeux évoqués ici. Pour vous exprimer lors de ce scrutin vous pouvez transmettre ce courrier à votre mairie et/ou demander un rendez-vous à votre maire ou un adjoint pour l'informer de notre candidature et lui proposer de voter pour notre liste.


    Si vous souhaitez vous impliquer davantage, pour compléter la liste ou nous aider, merci de me contacter à l’adresse sylvain.mdr@laposte.net ou sur http://www.senatoriales-2014.fr Cette candidature concerne la Haute-Garonne. Si vous résidez dans un autre département vous êtes libre de me contacter pour y constituer des listes selon notre modèle. Nous répondrons à tous les messages sérieux.


    Des réunions d'information/débat/réflexion pourront être organisées prochainement, contactez-nous par mail pour être tenu informé, certaines informations seront aussi diffusées sur le site.


    La démocratie n'est pas un acquis, il faut la conquérir et la protéger au quotidien.


    Nous ne ferons pas une campagne coûteuse, pour réussir nous comptons uniquement vous convaincre par la sincérité de notre projet, et sur votre choix de le diffuser au plus grand nombre de personnes et de mairies possibles. Car le résultat d'une élection ne devrait pas dépendre des moyens dépensés pendant la campagne, ou de l'appartenance à un gros parti politique mais seulement du projet. Le résultat dépend de vous. 

     

    Certains peuvent être d'accord avec ce projet, mais ne pas le soutenir de peur qu'il n'ait pas de chance de réussir face aux "gros" de la politique.

     

    C'est uniquement ce genre de réactions qui à un niveau global pourrait provoquer un échec. Si, au contraire, vous faites l'effort de surmonter le fatalisme et de vous laissez convaincre de nous soutenir, sachez  que beaucoup d'autres personnes le font au même moment que vous, et cela nous laisse une chance raisonnable d'exister au détriment de ceux qui abiment le pays.


    Si vous partagez nos orientations, rejoignez nous, aidez nous à diffuser notre projet et/ou votez pour nous, vous n'aurez pas à le regretter.

    Je vous prie d'agréer l'expression de mes sincères salutations.

     

    Sylvain Mercier des Rochettes

    Candidat de nos territoires

     

     

    PS : vous êtes libres de diffuser ce document par tous les moyens à votre disposition : mail, photocopie, réseaux sociaux ...


    Pour les maires et autres grands électeurs : certains d'entre vous peuvent être d'accord avec nos orientations mais pourraient hésiter à afficher un soutien à notre projet, par exemple si vous appartenez à un parti politique. Ce n'est pas grave, faites au mieux selon votre situation, mais n'oubliez pas que, comme le vote est à bulletin secret, rien ne vous empêchera de voter pour notre liste si c'est votre souhait.

     

    Merci.

     

     

    http://senatoriales-2014.fr/

     

     

    senatoriales-2014.fr

     

     


    votre commentaire
  •  

    Appel du 18 juin 1940 : l'appel à la résistance du général de Gaulle

     

    Le général de Gaulle a micro de la BBC prononçant son célèbre appel du 18 juinLe 18 juin 1940, le général de Gaulle lance son célèbre appel à la Résistance sur les ondes de la BBC  depuis Londres : refusant la capitulation de la France face à l’ennemi nazi, le général de Gaulle rejoint Londres afin d’y poursuivre le combat. Le 18 juin, il lance depuis la BBC son célèbre appel à continuer la lutte, acte fondateur de la France Libre : "Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas".

    A travers des récits et témoignages, des analyses d'historiens, des repères, des documents (L'affiche "A tous les Français", les manuscrits de l'appel, vidéos d'appel qui ont suivi le18 juin,...) redécouvrez cette date historique qui demeure le symbôle de la Résistance.

     

     

    SOMMAIRE DU DOSSIER

    http://www.charles-de-gaulle.org/pages/l-homme/dossiers-thematiques/1940-1944-la-seconde-guerre-mondiale/l-appel-du-18-juin.php

    DOCUMENTS


    Texte du 18 juin 1940 L'affiche "A tous les Français" qui a suivie l'Appel du 18 juin

    Il existe de nombreuses versions de cette affiche que l'on confond souvent avec celle du 18 juin : Mythes et réalités.

     

    Manuscrit de l'appel du 18 juin 1940 rédigé par Charles de Gaulle Le manuscrit de l'appel

    Les 4 feuillets sur lesquels le général de Gaulle avait rédigé son Appel existent toujours.

     

    Ecouter l'enregistrement sonore de l'appel du 22 juin Audio/vidéo : l'appel du 22 juin

    Il n'y a pas eu d'enregistrement audio ou vidéo de l'appel du 18 juin. Ce qui n'est pas le cas des appels qui ont suivis, comme celui du 22 juin 1940.

     


    ANALYSES


    "Poursuivre la guerre un choix rationnel", Paul-Marie de La Gorce (historien journaliste)
    "Sur la préhistoire du 18 juin", François Bérida (historien)
    "Du 18 juin au 18 juin", Jean-Louis Crémieux Brilhac (témoin et historien)
    "Pédagogie du 18 juin", Eric Branca (journaliste)
    "Les 10 jours qui ébranlèrent la France", François Delpla (historien)
    "La radiodiffusion en 1939 / 1940" , Jean-Paul Claudel
    Propos d'André Malraux sur le 18 juin
    Il y a 40 ans en Irlande…l’autre 18 juin
    "Le général de Gaulle sous-secrétaire d'Etat", Marc Ferro (historien)

     

     




    La Résistance française

    photo de De Gaulle

     

    Dès la capitulation française de juin 1940, le Général De Gaulle lance depuis la radio de Londres un appel à destination de tous les Français, c'est "l'appel du 18 juin" qui redonnera espoir à une partie des Français qui vons se lancer dans la Résistance, soit depuis la France, soit en le rejoignant lui et les Alliés à Londres.


    Texte de l'appel du 18 juin



    Texte de l'appel du 18 juin 1940.

    Le Général De Gaulle était complètement opposé à l'idée du Maréchal Pétain qui préférait arrêter définitivement la guerre et collaborer avec les Allemands. Sans les Français comme le Général De Gaulle et les résistants qui ont combattu pour une France libre, les Alliés nous auraient probablement libérés quand même mais sans respecter la France. Il était essentiel pour son indépendance future que la France participe autant qu'elle le pouvait à sa libération.


    Retour en haut


    photo de Jean Moulin
    Les résistants, selon les cas, travaillent isolément, parfois de façon désordonnée mais parfois aussi en réseaux, véritables armées secrètes. Jean Moulin sera chargé par le Général De Gaulle de superviser et coordonner les différents réseaux de la Résistance française.

    Arrêté par la Gestapo (police nazie), il a été torturé et est mort en 1943.




    Retour en haut


    photo de sabotage de train

    Les résistants ont considérablement gêné les Allemands en sabotant les trains utiles à leurs mouvements de troupes ou à leur ravitaillement. Ils sabotaient aussi le téléphone, le matériel utilisé par les Allemands... Enfin, ils espionnaient l'envahisseur et renseignaient les Alliés sur la position et les matériels des Allemands. Ils aidaient les espions britanniques ou américains en mission en France. La propagande alliée rendait avec raison hommage à la Résistance française et contribuait ainsi à redonner une dignité à la France aux yeux des alliés (en savoir plus).

    Les résistants pris par les Allemands étaient traités non comme des combattants de guerre mais comme des terroristes. Ils étaient même souvent torturés ou déportés en Allemagne. Quand ils ne trouvaient pas le coupable d'un sabotage ou si un Allemand avait été tué par un résistant, les Allemands prenaient souvent des otages du même village, qu'ils exécutaient afin de décourager les Français de continuer à résister... Les Français collaborateurs, comme les miliciens, dénonçaient les résistants ; il fallait donc garder le secret le plus possible pour ne pas se mettre soi et sa famille en danger de mort.


    Retour en haut

    Les Alliés de la Résistance française

    L'Angleterre

    photo de Londres bombardé
    Le premier allié de la France était l'Angleterre, car elle aussi avait déclaré la guerre à l'Allemagne en septembre 1939. Jamais envahie par les Allemands, elle souffrait toutefois cruellement des attaques aériennes d'autant plus que l'Allemagne, ayant envahi la France était installée à petite distance du sud de l'Angleterre et de Londres.

    photo de missile V1 Les Allemands avaient parsemé le nord de la France de rampes de lancement de V1, véritables précurseurs des missiles actuels. Extrêmement puissants et rapides, il était très difficile pour les avions anglais ou la DCA de les détruire avant qu'ils atteignent leur cible, souvent les villes comme Londres. Croire que l'Angleterre était à l'abri serait une erreur.


    photo de Churchill


    Winston Churchill, Premier Ministre anglais, a mobilisé les forces entières de son pays dans la lutte contre l'Allemagne nazie. Sa détermination a été essentielle pour le succès des Alliés de la France.



    Voir des exemples de la propagande alliée de l'époque


    Retour en haut

    Les Etats-Unis et le Canada

    photo de Franklin Roosevelt
    En 1941, le Japon, allié de l'Allemagne, bombarde le port américain de Pearl Harbor, détruisant un nombre important de navires de guerre américains. Cela déclenche l'entrée en guerre des Etats-Unis puis du Canada contre le Japon et l'Allemagne. Franklin Roosevelt, le Président des Etats-Unis de 1933 à 1945, ne relâchera désormais pas son effort pour vaincre l'Allemagne. Voilà des alliés de taille pour l'Angleterre et la Résistance française ! Comme pour la guerre de 1914-1918, les Alliés, en unissant leurs forces, auront la victoire contre l'Allemagne.

    De Gaulle, Churchill, Roosevelt Pourtant, ces trois personnages essentiels de l'histoire de 1939-1945, De Gaulle, Churchill et Roosevelt avaient des caractères hors du commun, des personnalités fortement rivales et des objectifs forcément différents sur de nombreux points. Ils on su heureusement s'entendre au service d'un cause plus importante que leur différences : la défense d'un monde libre.

    L'U.R.S.S.

    carte du front russe En 1941, un autre allié rentre en guerre contre l'Allemagne : c'est l'U.R.S.S. (les Russes). En effet, Hitler, avec une folle ambition, les a attaqués et son armée a commencé à envahir la Russie, avançant même jusque près de Moscou fin 1941. Ce pays gigantesque avait pourtant un traité de paix avec l'Allemagne nazie, mais comme Hitler rompt le traité, l'Allemagne se trouve alors dans une situation plus vulnérable, car elle est dispersée entre deux fronts : à l'ouest, l'Angleterre et les Etats-Unis avec la Résistance française et de l'autre côté, à l'est, ce pays géant qu'est l'U.R.S.S.

    Notre voyage portant essentiellement sur le Débarquement n'a quasiment pas abordé le rôle de l'Allié russe. Cet aspect n'est donc pas développé ici, malgré l'importance de l'aide des Russes.

     

    (Parti-pris scandaleux de nos écoles ! Masquer le rôle décisif de l'URSS ! eva)



    Retour en haut
    Retour au menu général.
    http://ecoles.ac-rouen.fr/blum-deville/pages/GM2resist_allies.html

     

     

    .

    Le Comité national de résistance républicaine à l’Union européenne (CNR-RUE) vient de publier une déclaration et un appel pour relancer les mobilisations après l’élection européenne. Le M’PEP soutient cette initiative :
     

    • DÉCLARATION DU 29 MAI 2014 DU CNR-RUE
      (9e anniversaire du Non français au Traité Constitutionnel Européen)
      Comité national de résistance républicaine à l’Union européenne.

      Pour lire cette déclaration ou l’imprimer, cliquez ci-dessous :

      http://www.m-pep.org/spip.php?article3809

    • APPEL PÉTITION DU 18 JUIN 2014 DU CNR-RUE
    •  Comité national de résistance républicaine
    • à l’Union européenne.

    NOUS APPELONS LES CITOYENS à rejoindre le Comité national de résistance républicaine à l’Union européenne (CNR-RUE) et ses Comités départementaux. Espaces pluralistes, ouverts et démocratiques, où chacun peut débattre et s’engager, ils rassemblent des citoyens, organisés ou non, qui ont un objectif commun : libérer le peuple et la nation de la tutelle de l’Union européenne qui les prive de leurs droits démocratiques pour construire une société où dignité, liberté, égalité, fraternité seront partagées par toutes et par tous.

    Pour lire l’appel et signer l’appel-pétition, cliquez ci-dessous :

    http://www.m-pep.org/spip.php?article3808

    .

    votre commentaire
  • ,

    La mobilisation contre le Traité transatlantique monte en puissance

    Elisabeth Schneiter (Reporterre)

    jeudi 20 février 2014

     

     

    Alors que les présidents Hollande et Obama ont réaffirmé leur volonté de conclure rapidement le Traité de libre-échange transatlantique, la résistance citoyenne s’organise en France, en Europe et aux États-Unis. Elle s’oppose à ce texte qui se négocie dans le secret, et qui donnerait encore plus de pouvoir aux multinationales. La mobilisation se prépare pour le 10 mars.



     

    Une centaine de mouvements citoyens se sont unis en France et dans les autres pays d’Europe. Ils appellent à une grande mobilisation européenne à Bruxelles pendant le 4ème cycle de négociations du 10 au 14 mars prochain, nouvelle session de discussions entre les États-Unis et l’Europe en vue de la conclusion de cet accord commercial de plus en plus contesté.

    Yann Spicher, chargé des campagnes et de la communication de la Quadrature du Net, une association de défense des droits et libertés des citoyens sur Internet, explique qu’on « retrouve dans TAFTA des dispositions similaires à celles que nous avions combattues dans ACTA et qui sont aussi dans le CETA, un traité semblable en cours de signature avec le Canada. »

    Forts d’avoir réussi à mettre en échec l’Accord multilatéral sur l’investissement (AMI) en 1997, puis l’Accord commercial anti-contrefaçon (ACTA) en 2012, les organisations de la société civile se mobilisent en un front le plus large et le plus divers possible, en liaison avec les autres mouvements européens et états-uniens, pour contraindre le gouvernement français et l’Union européenne à stopper ces négociations.


    Les hostilités ont été ouvertes en juin 2013 par une déclaration commune des Verts et du Parti de gauche->4393]. En novembre,une lettre ouverte a été envoyée à la ministre française en charge de la négociation, Nicole Bricq, par la porte-parole d’Attac France, Geneviève Azam, et par Amélie Canonne, présidente de l’AITEC-IPAM (Association internationale de techniciens, experts et chercheurs et IPAM Initiatives pour un autre monde). La ministre a répondu, sans rien dire de concret.

    Associations nationales ou locales, ONG, partis politiques, syndicats… La mayonnaise semble prendre puisque une centaine ont créé, en France, le collectif : Stop TAFTA ! et signé l’Appel contre le traité.

     

    « Comme cela implique les États-Unis et que ça touche des problèmes de choix de société forts et symboliques comme l’alimentation, la santé et le travail, les Français sont très réactifs », explique Amélie Canonne, présidente de l’AITEC.

    « Le traité va faire sauter les derniers verrous qui protègent la nature », estime Alain Dordé, secrétaire fédéral des Amis de la Terre France, qui ont signé l’appel. Les normes européennes, plus strictes que les normes internationales et américaines (sur les niveaux de pesticides, les OGM, le boeuf aux hormones, etc.), les politiques de protection sociale et le droit du travail pourraient être considérées comme des ’barrières non-tarifaires’ au commerce et attaqués. La fracturation hydraulique, jusqu’ici interdite en France du fait de ses dangers pour l’environnement, deviendrait un ’droit’ pour des sociétés pétrolières qui pourraient exiger des dommages et intérêts des Etats en cas de refus d’exploitation. »

    « On sent une grande peur, surtout face au peu d’informations qui filtrent du contenu des négociations. Alors, on a dans le collectif des organisations qui ne viennent pas d’habitude, comme le Parti de gauche ou la Quadrature du net », dit Aurélie Trouvé, membre du Conseil scientifique d’ATTAC.

    « Dans un premier temps il faut, en liaison avec le réseau qui se constitue en Europe, dénoncer l’opacité des négociations », dit Benjamin Sourice, du collectif des Engraineurs, constitué en mai 2013, par quinze personnes venues du combat contre Monsanto.


    Il faut aussi dénoncer le processus de décision, exactement semblable au « fast track » que, pour l’instant, les Américains refusent pour le TPP avec la zone pacifique. Le Président Obama voudrait en effet que le Congrès lui abandonne l’autorité de négocier des accords internationaux de commerce et celui-ci ne pourrait plus ensuite qu’approuver ou désapprouver, sans aucun pouvoir de les modifier.

    C’est exactement ce qui se passe en Europe, où les États ont déjà abandonné leur pouvoir de négociation aux technocrates européens, qui négocient un mandat rédigé avec les représentants des multinationales et sans la participation de représentants de la société civile.

    L’indignation s’amplifie face à ce que l’on sait, par des fuites, du contenu du mandat qui reste secret, à l’opacité des négociations et à la placidité des parlementaires européens. Déjà indifférent aux révélations d’espionnage des négociateurs par la NSA en juin 2013, le Parlement européen semble s’accommoder aussi d’être peu tenu au courant des négociations.

     

    En plus il faut décrypter la novlangue européenne volontairement complexe.

    Une difficulté est que ce traité se présente sous plusieurs noms qui désignent tous le même traité :
    - TAFTA (Trans-Atlantic Free Trade Agreement) le nom d’origine en anglais, vite traduit par la Commission pour atténuer la ressemblance avec ACTA, en :
    - TTIP (Transatlantic Trade and Investment Partnership). Traduit en français, cela donne :
    - PTCI (Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement). Mais on parle aussi du :
    - Grand marché transatlantique (GMT) alors qu’il s’agit, précisément, d’un Traité de libre-échange transatlantique.

    Dans un entretien avec Inside US Trade, Vital Moreira président de la commission du Commerce international au Parlement européen connu pour ses positions pro business, a déclaré début décembre 2013, à propos du TAFTA, qu’il « n’est pas actuellement urgent que la Commission européenne fournisse aux membres du Parlement un accès à aux propositions des États-Unis dans la négociation en cours, mais que cela pourrait changer si les États-Unis autorisent la commission à partager ces propositions avec les États membres. »

    Prenant acte de l’opposition croissante, en Europe et aux États-Unis, le commissaire chargé du Commerce, Karel De Gucht, a annoncé fin janvier qu’il suspendait les pourparlers pendant trois mois mais seulement sur la question du règlement des différends, le « Tribunal arbitral » permettant aux entreprises de poursuivre les États (ISDS).

    Les négociateurs ont aussi décidé d’entreprendre une consultation auprès du public sur les volets de la négociation les plus critiqués, notamment en Allemagne, « investissements » et « panel d’arbitrage », et une campagne de communication.

    Mais cette consultation semble n’être organisée qu’en langue anglaise, au motif « qu’une consultation multilingue serait beaucoup trop lourde à gérer », et il n’est donné aucune garantie sur l’objectivité de la synthèse. On peut en effet se demander si les citoyens auront accès aux réponses (au moins celles de leur pays), et sous quel contrôle ces réponses seront traitées par la DG Trade.

    Et de surcroit, les documents "partiellement" publiés ont été caviardés de nombreuses informations.

     

    Contestation aussi aux Etats-Unis

     

    La colère monte aussi aux Etats-Unis où, en ce moment-même, un traité semblable entre les USA et la zone Pacifique est en cours de négociation, le Traité TransPacifique (TPP). La principale opposition américaine vient de la gauche organisée, qui craint ce qu’ils ont appelé un « ALENA boosté aux stéroïdes ».

    Le projet de loi « fast track », qui court-circuiterait le Congrès, a été présenté aux élus du Congrès. Fin janvier, c’est le leader de la majorité au Sénat, Harry Reid, qui s’est prononcé contre ce projet de loi accélérée, et le 12 février Nancy Pelosi, la plus importante Démocrate au Congrès s’est déclarée, elle aussi, opposée à ce projet de loi, …dans sa forme actuelle.

    À cette opposition s’ajoute celle de 151 représentants démocrates du Congrès et une coalition de plus de 550 syndicats, groupes environnementaux et organismes de défense des consommateurs qui ont condamné cette procédure accélérée dans une lettre au Congrès.

    Du côté républicain, 23 représentants ont rejoint la fronde et l’ultra droite aussi se mobilise. Des groupes pro-business mais inquiets de l’impact du commerce mondial sur les intérêts américains se sont regroupés avec le Tea Party Nation et les socialistes conservateurs du Eagle Forum.

     

    Cette opposition est valable aussi pour les négociations en cours sur le Traité de libre échange transatlantique avec la zone Europe. Elle ne signifie pas la fin des négociations, mais rend plus improbable qu’il puisse être signé rapidement.

    Depuis les années 60, toutes les initiatives de libre-échange entre l’Europe et les États-Unis ont échoué. Mais cela n’a pas empêché les deux présidents de se montrer optimistes !

    « Dès lors que les principes sont fixés, que les mandats sont donnés, que les intérêts sont connus, aller vite n’est pas un problème, c’est une solution", ont déclaré ensemble Barack Obama et François Hollande, lors d’une conférence de presse commune lors de la visite de ce dernier le 11 février à Washington.

    Le Big business n’a pas dit son dernier mot.


    Liens utiles :
    Un portail contre le transatlantisme http://www.no-transat.be/
    Un collectif de veille sur les accords commerciaux http://www.s2bnetwork.org/
    Le dossier de la Quadrature du net :
    Celui d’ATTAC http://france.attac.org/se-mobiliser/le-grand-marche-transatlantique/





     

    Source : Elisabeth Schneiter pour Reporterre.

    Photos : Stop Tafta

    Lire aussi un bon décryptage du projet de Traité : L’Accord de libre-échange transatlantique : négocié dans le secret pour abaisser les protections environnementales.

     

    http://www.reporterre.net/spip.php?article5446

     

    .

    Info

    • Un jour dans le silence terrible de Fukushima

      Corinne Morel Darleux

      Dans la zone interdite de Fukushima, le vide a repris ses droits. Et alentour, dans la région dépeuplée, les habitants tentent de vivre sous la menace de la radioactivité. Carnet de route.

    • En procès pour avoir refusé... de polluer !

      Sophie Chapelle (Basta)

      Emmanuel Giboulot passera devant le tribunal correctionnel de Dijon lundi 24 février 2014. En juin dernier, ce viticulteur en biodynamie de Beaune s’était opposé à un arrêté préfectoral obligeant à traiter les vignes contre la flavescence dorée.

    Tribune

    • Il faut arrêter l’abattage absurde des bouquetins de Haute-Savoie

      Matthieu Stelvio

      Des centaines de bouquetins du massif du Bagy, en Haute-Savoie, risquent l’abattage sur ordre du préfet. Beaucoup ont déjà été abattus. Motif : la crainte de la propagation de la brucellose. Mais ce motif est hautement contestable, et contesté par plusieurs autorités scientifiques.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique