• Comment le président les a tués. Acte1 : les policiers et les juges

    Publié le 08-09-11 à 11:47    Modifié le 09-09-11 à 15:20     par Le Nouvel Observateur     54 réactions

    Dans Le Nouvel Observateur du 8 septembre, un grand dossier sur le président et ses flingueurs. Comment Nicolas Sarkozy élimine un à un ceux qui osent lui résister. Acte 1, par Stéphane Arteta et Olivier Toscer.

    http://www.rue89.com/files/20081119policesarkozyinside.jpg

    http://www.rue89.com/files/20081119policesarkozyinside.jpg

     

    (Lire l'intégralité du dossier "Sarkozy, le président flingueur" dans Le Nouvel Observateur du 8 septembre 2011).


    Acte 1 : les policiers et les juges


    > La valse des képis

    Saint-Lô, dans la Manche, janvier 2009. Le président se fait copieusement huer par 3 000 manifestants. Une bronca, certes. Mais pas de violences. Qu'importe. Pour Nicolas Sarkozy, la police aurait dû maintenir les mécontents à plus grande distance de sa personne. Le préfet de la Manche et le directeur départemental de la sécurité publique, chef local de la police en tenue, sont débarqués sans ménagement.

    A deux ans de la retraite, le commissaire Philippe Bourgade est muté à l'Ecole nationale de la Police de Vannes (Morbihan). Mis sur la touche pour "erreur de conception du dispositif de sécurité" ... Le commissaire Bourgade avait fait le choix d'éviter tout affrontement avec les manifestants et estime "ne pas avoir à rougir de ce qui s'est passé".

    Un peu comme Dominique Rossi : pour avoir préféré laisser des militants nationalistes s'inviter pacifiquement chez l'acteur Christian Clavier, un ami du président, le coordinateur des forces de sécurité en Corse a été évincé du jour au lendemain.

    Exécution publique

    Ancien premier flic de France, Nicolas Sarkozy ne supporte pas qu'un policier lui manque. Il a pris ce pli radical dès février 2003. Ministre de l'Intérieur, Sarkozy initie alors sa politique du chiffre. Or à l'époque, à Toulouse, la courbe de la délinquance est orientée à la hausse.

    Le ministre organise l'exécution publique du "responsable", Jean-Pierre Havrin, policier réputé de gauche, chef de la police locale et adepte de la police de proximité. Lors d'une visite dans la Ville rose, doigt accusateur pointé sur le flic ébahi, Nicolas Sarkozy l'invective devant les caméras : "Organiser des matchs de rugby pour les jeunes du quartier c'est bien, mais ce n'est pas la mission première de la police !" Muté au poste humiliant de responsable du sport dans la police, Havrin quittera rapidement le service d'active. Il est aujourd'hui adjoint au maire PS de Toulouse, chargé de la sécurité.

    Gilles Leclair, éphémère préfet de police de Marseille, a été débarqué, lui, le mois dernier après que le président a visionné un reportage télé sur les petits trafics du parking de la porte d'Aix. Il n'a pas encore retrouvé de poste.

    Pas plus que le commandant Philippe Pichon, coupable d'avoir dévoilé la fiche de police de Johnny Hallyday pour dénoncer les aberrations du système informatique du ministère de l'Intérieur. Suspendu, cet officier atypique a été réintégré à la sécurité publique de Meaux sur décision de justice. Mais il est loin d'en avoir fini avec la vindicte de la sarkozie : "Le directeur général, Frédéric Péchenard, l'ami d'enfance du président, a délivré contre moi une interdiction de paraître, explique le policier. Je n'ai donc plus le droit de mettre les pieds au commissariat et mon traitement est amputé de 33 % !" Il vient de porter plainte pour discrimination et harcèlement moral.

    Olivier Toscer – Le Nouvel Observateur



    Le procès des magistrats


    "Sarkozy me déteste. Je ne sais pas pourquoi, mais il me hait." Notre interlocuteur n'est pasun magistrat syndiqué, l'un de ces "rouges" qui agacent tant le chef de l'Etat, mais un député... UMP, membre de la commission des Lois à l'Assemblée. Un élu coupable aux yeux de l'Elysée d'avoir eu des paroles trop bienveillantes pour les magistrats.

    Débarqués, "placardisés" ou juste sermonnés, les victimes de la foudre présidentielle sont légion : Marc Robert, procureur général de Riom, muté pour avoir vanté la défense d'un parquet indépendant, ou Bernard Blais, procureur général près la cour d'Agen, transféré lui aussi contre son gré, et contre l'avis du CSM, après un bras de force éprouvant.

    Sans oublier Philippe Nativel, vice-procureur de Nancy, convoqué à la demande de Rachida Dati devant la direction des services judiciaires pour avoir refusé de requérir une peine plancher, ou les JAP (Juges de l'Application des Peines) de Nantes, stigmatisés après le drame de Pornic où une jeune femme avait été assassinée par un suspect remis en liberté.

    Exilé à Cayenne

    David Sénat, le conseiller technique de MAM, a été exilé à Cayenne parce qu'il était soupçonné d'avoir fait fuiter dans la presse des procès-verbaux d'auditions dans l'affaire Bettencourt. Le juge antiterroriste Gilbert Thiel a été placardisé un temps pour avoir ironisé sur l'affaire Christian Clavier, qui avait entraîné le limogeage du responsable de la sécurité en Corse Dominique Rossi.

    Enfin, Claude d'Harcourt, l'ex-directeur de l'Administration pénitentiaire, a été démis de ses fonctions après la fronde des surveillants. "Désormais, Sarkozy, qui a longtemps prôné la méthode dure, veut pacifier le climat, assure un député de la majorité. Mais son intransigeance a marqué. Alors parce qu'ils croient lui plaire, de hauts magistrats font de l'excès de zèle." Ou quand l'esprit de cour vient attiser les dégâts commis par les humeurs présidentielles...


    Stéphane Arteta – Le Nouvel Observateur


    > A lire vendredi. Comment il les a tués. Acte 2 : les journalistes et les patrons, par Véronique Groussard et Caroline Michel.  

    > A lire samedi. Comment il les a tués. Acte 3 :  le grand cimetière de la droite, par Carole Barjon.

    (Retrouvez l'intégralité du dossier "Sarkozy, le président flingueur" dans Le Nouvel Observateur du 8 septembre 2011).

     

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/le-dossier-de-l-obs/20110908.OBS9986/comment-le-president-les-a-tues-acte1-les-policiers-et-les-juges.html

     

     

    Tous les journaux nationaux en parlent ce matin : la situation psychologique des policiers devient de plus en plus inquiétante, et le nombre de suicides, et leurs circonstances, tout à fait alarmantes.

    undefined

    http://www.monorleans.com/article-16064885.html

    Libé nous annonce qu'il y a eu 6 suicides de policiers depuis le 1er janvier. Et que cela concerne toutes les catégories de policiers. L'UNSA, syndicat majoritaire chez les gardiens de la paix refuse qu'on lie ces suicides à des situations personnelles : «C’est tellement facile de lier ces suicides à des problèmes personnels. Il y a un problème de fond, c’est la pression hiérarchique et le poids de la rentabilité que l’on met sur les policiers».

    Le figaro annonce qu'il y a eu 35 suicides en 2005, 48 en 2006, et que le Service de Soutien Psychologique Opérationnel a vu ses consultations passées de 11000 en 2006 à 13000 l'an dernier.


    Seule la direction nationale de la police nationale pense que tout va bien, et que s'il y a plus de consultations psychologiques c'est que le service est mieux organisée. Elle ne dit rien, par contre, sur l'augmentation du nombre de suicides.

    Même le Syndicat des commissaires (SCPN, majoritaire) demande "une fois de plus l'ouverture en urgence d'un large débat". Sans réponse du ministère... Or, un Etat qui utilise à l'extrême sa police mais ne la respecte pas, est un Etat qui va mal, très mal.

    http://www.monorleans.com/article-16064885.html
    .

    L'opinion d'eva R-sistons
    .
    Sarkozy méprise tout, sauf les riches et les puissants. Il se sert des policiers pour sa sécurité personnelle (et pour contenir les manifestants à distance de ses interventions), pour gagner des suffrages d'électeur, etc ... mais il les malmène : En les obligeant, par ex, à faire du chiffre, ou à s'éloigner de la population (liquidation de la police de proximité). On peut comprendre le malaise de la Police. D'autant qu'elle sait qu'elle sera à terme sacrifiée par le pouvoir sarkozien (ou avec Copé si par malheur il devait lui succéder) au service du Nouvel Ordre Mondial : La Police est en effet appelée, comme l'Armée, à se dissoudre au profit de mercenaires ou d'agents de sécurité sans foi ni loi, apatrides, seulement appâtés par l'argent et programmés, dans un futur proche, pour accomplir les plus basses besognes au service des Puissants, contre les citoyens français eux-mêmes. Les jours de la Police comme de l'Armée FRANCAISES, au service de la France,  sont comptés...
    .
    Quant aux Magistrats de plus en plus privés de leur indépendance... et de leurs tribunaux (délocalisés !), ils sont évidemment très remontés contre Celui qui occupe l'Elysée et régente tout selon son bon (mauvais !) vouloir !
     .

    eva R-sistons


    votre commentaire
  •  

    Virer sarkozy en 2012 – Témoignage d’un officier de gendarmerie..

    Posted: 21st août 2011 by voltigeur


    Une frasque de plus à mettre à l’actif de l’espèce de zozo qui se prend pour le Roi Soleil! :evil:


    Ce mardi 3 mars à 11h00, l’empereur Sarkozy était chez nous, dans la Drôme… A l’heure des économies, à l’heure où il faut se serrer la ceinture, il aura encore claqué des millions d’euros pour sa propagande. 1265 gendarmes déployés !!! Oui, vous avez bien lu 1265 ! Nous montons la garde 24h/24 à l’aérodrome de Chabeuil et à la gare TGV.


    Son altesse ne voulant pas venir en Falcon, il vient en Airbus (plus spacieux et nettement plus « digne » de son rang, du moins le pense-t-il). Seulement, il n’y a pas de rampe pour le faire descendre de l’avion; ce n’est pas grave, on en fait venir une vite fait, par convoi exceptionnel depuis Lyon ! Pour ne pas être gêné, l’Empereur aura la voie rapide Valence/Romans coupée dans les deux sens pendant 30 mn. 60 voitures d’usagers de la SNCF (sur son passage) seront mises à la fourrière, elles gênaient ! Et si jamais il y avait un contretemps, ce ne serait pas grave: un hélico Puma est tenu à sa disposition avec son hélico Gazelle en appui…


    Il va donc aller faire le beau sur deux sites (Ecole de Chatuzange-le-Goubet et Salle polyvalente d’Alixan) et pour se faire mousser, il a invité 3000 personnes à un petit vin d’honneur avant de remonter dans son avion à 14h00. Je vous laisse faire le calcul de la facture à l’adresse des contribuables que nous sommes…

    Dire que la France est au bord de la faillite et lui, il nous met une balle dans la nuque ! En 26 ans, j’en ai fait des services de ce genre (sous Mitterrand et sous Chirac) mais jamais je n’ai vu un tel déploiement et surtout un tel coût ! Pour info, c’est une évidence, mais il est bon de le dire… Au moindre sifflet, au moindre tag, à la moindre banderole hostile, le préfet saute ainsi que le Commandant de Groupement de gendarmerie… Pauvre France, nous sommes tombés bien bas avec un tel petit Monsieur ! Bonne nuit à tous. Je suis non seulement écœuré mais révolté que tant d’argent soit claqué et que les voitures de mon service affichent 250.000 km au compteur.


    Signé : un « presque » vieux commandant militaire de la Gendarmerie, qui en a pourtant vu d’autres et c’est peu de le dire

     

    SYTI

    A lire aussi:

    Sarkozy va faire son show en Afghanistan, bilan: 5 soldats français tué
    La dette, résultat des cadeaux de l’état aux entreprises et aux riches

     

    http://lesmoutonsenrages.fr/2011/08/21/virer-sarkozy-en-2012-temoignage-dun-officier-de-gendarmerie/


    votre commentaire
  •  

    http://payre.typepad.com/photos/uncategorized/2007/05/07/352781731_915003aa1f.jpg
    http://payre.typepad.com/photos/uncategorized/2007/05/07/352781731_915003aa1f.jpg
    Lundi 11 juillet 2011

    Nicolas Sarkozy  bat des niveaux record d'impopularité et feint de croire qu'il peut être réélu en 2012 .Pourtant, même les plus fervents supporters de l'intervention en Libye reconnaissent que pour le président frnaçais il s'agit pour une grande part d'une opération de politique intérieure destinées à tenter de regonfler sa cote de popularité. Il est probablement le dernier dirigeant d'un grand pays européen formaté par les américanistes de l'époque G.W.Bush, avec pour caractéristique d'être aisément manipulé par les services de renseignement, d'adhérer aux visions du monde néoconservatrice stipulant que l'usage de la force façonne l'Histoire pour le meilleur quand elle est le fait de l'Occident.

    • Sur le fond il fournit à Washington et Londres un déguisement permettant d'affubler du drapeau français (celui de l'opposition à l'invasion en Irak) une attaque sur un pays arabe. En échange, on l'a laissé jouer au chef de guerre quelques jours. Et si les choses se passent mal, il fera pour Washington un responsable idéal.

    • (D'ailleurs, les esprits commencent à être préparés à une telle évolution via  des articles qui évoquent les risques pris par Sarkozy).

    Barak Obama

    qui vient d'annoncer sa candidature pour 2012, est dans une configuration très "sarkozienne". Même si sa cote de popularité n'atteint pas les profondeurs de son homologue français, il est en très nette difficulté pour obtenir un second mandat puisqu'il a perdu le soutien des électeurs indépendants et que la gauche du parti démocrate ne lui pardonne pas la trahison de plusieurs de ses engagements de campagne ( dont la fermeture de Guantanamo n'est pas le moins symbolique).

    Cette configuration explique pourquoi il est réticent à faire apparaître les Etats-Unis au premier plan de l'opération libyenne, alors qu'ils en sont les orchestrateurs comme l'a confirmé la présence d'agents de la CIA sur le terrain avant le déclenchement de la révolte. Il n'a pas les liens privilégiés à l'industrie pétrolière et à l'industrie de défense qu'avait le famille Bush. Les mensonges surl'Irak ont aussi dû peser dans les hésitations d'Obama à se lancer dans une sorte de "Baie des Cochons" à la libyenne et forger son choix de surtout ne pas apparaître en première ligne,surtout que la France et Sarkozy faisaient l'affaire en la matière.

     

    David Cameron

     

    sans aucune expérience internationale ( et donc soumis aux analyses des multiples services de renseignement et autres lobbies pro-intervention), doit affronter une chute de sa popularité simultanément à un risque d'implosion de sa coalition devant l'échec de son pari consistant à amputer massivement le budget britannique tout en affirmant que la croissance économique n'en serait pas affectée. (C'est bien entendu tout le contraire qui se passe.;!) Ainsi David Cameron est à la merci d'une crise politique majeure. Alors pourquoi refuserait-il une diversion bienvenue pour son opinion publique...?

     

    On peut ainsi constater que parmi les acteurs principaux, il n'y a que Kadhafi à être en fin de course. En fait c'est un scénario conçu et joué par des "has been". Et cela ressort d'autant plus si l'on considère les autres acteurs/spectateurs essentiels à savoir :

     

    Les pays arabes

     

    qui sont à priori opposés aux interventions occidentales sur leurs territoires respectifs, sauf danger collectif. Or il y a bien un danger collectif à leurs yeux : pas Kadhafi, mais les révolutions populaires arabes. Tout ce qui peut affaiblir ce mouvement populaire est donc bienvenu pour les dirigeants arabes, même s'il faut pour cela faire une entorse à la solidarité inter-dictatoriale. Les dirigeants arabes ont eu plaisir à voir les Occidentaux s'engager dans un conflit qui les empêche désormais d'apporter le moindre soutien effectif aux mouvements révolutionnaires qui agitent les autres pays du monde arabe, puisque Paris, Londres et Washington ont besoin à tout prix de la "caution arabe", même uniquement formelle, pour éviter un fisco de leur intervention libyenne.

     

    Les Brics

     

    se sont abstenus au Conseil de Sécurité de l'ONU. Chine et Russie auraient pu bloquer l'intervention en usant de leur droit de veto. Ils ne l'ont pas fait car ils n'avaient pas envie d'apparaître comme les soutiens du régime Kadhafi et surtout parce qu'ils avaient très envie de laisser les Occidentaux s'enliser dans un nouveau confilt, au moment même où, avec la crise, les rapports de force deviennent de plus en plus directs au niveau mondial. nLes coûts financiers, diplomatiques et politiques de l'opération libyenne affaiblissent en effet encore plus la position des trois pays qui al conduisent dans le grand jeu de réorganisation du système mondial.

     

    Israël

     

    aux premières loges, dans tous les sens du terme ! L'intervention décisive des néocons européens et américains dans cette aventure, tous favorables à une vision idéologique de l'Occident sur un axe Washington/Tel Aviv, illustre le fait que derrière la discrétion officielle de l'Etat hébreu, il y a bien une forte influence israélienne derrière l'intervention libyenne. Kadhafi étant l'une des bêtes noires d'Israël, l'occasion était en effet très tentante, d'autant plus qu'elle permettait d'affaiblir le processus des révolutions populaires arabes qui inquiète beaucoup les actuels dirigeants israéliens. 

     

    à suivre ...

     

    Liste complète

     

    Opération militaire en Libye - La politique néoconservatrice de Sarkozy


    votre commentaire
  • Le sondage sarkozycide que les instituts répugnent à réaliser


    Conduite les 20 et 21 avril pour le compte de la station de radio Europe 1 et du magazine Paris-Match, la première grande enquête d’opinion de l’Ifop en vue de la présidentielle de 2012 est particulièrement inquiétante pour un Nicolas Sarkozy donné largement battu dans pratiquement tous les cas de figure, excepté contre l’égérie du Front National. Mais quel seraient les résultats du sondage que les instituts refusent de réaliser, au risque de signer l’arrêt de mort du calife à talonnettes ?


     

     

    Le patron de l’UMP, et accessoirement président de la République – ce qu’il oublie fréquemment (d’où sans doute son intérêt pour le Plan Alzheimer) – serait, à en croire ce sondage de l’Ifop, battu au 2e tour de la présidentielle par tous les postulants socialistes. Y compris par Ségolène Royal, revenue du diable vauvert après une gamelle dans la rivière des tribunes pour sauter sur la ligne d’arrivée un canasson élyséen en bien piteux état (51 % contre 49).


    Nicolas Sarkozy, surclassé par François Hollande (56 % contre 44) et Martine Aubry (55 % contre 45), serait même, tel un insecte nuisible mis hors d’état de nuire par une giclée de Baygon électoral, écrabouillé par Dominique Strauss-Kahn (61 % contre 39). Comble d’avanie, même en l’absence des candidatures au 1er tour de Jean-Louis Borloo, l’ex-apôtre ébouriffé du gaz de schiste, et de Dominique de Villepin, le barde flamboyant à la crinière léonine, le matamore élyséen serait quasiment impuissant à améliorer son propre résultat : il ne regagnerait, fort piteusement, que 2 malheureux points relativement à l’hypothèse d’un éclatement des candidatures à droite, les voix accumulées par Borloo et Villepin allant principalement vers Bayrou et... Strauss-Kahn !


    L’aventurier neuilléen, propulsé en 2007 par sa duplicité et sa démagogie populiste à la tête de l’État français, ne rassemblerait donc sur son nom qu’une minorité des électeurs de droite, motivée soit par ses intérêts financiers (cf. les multiples cadeaux fiscaux des débuts du quinquennat), soit par une idéologie réactionnaire viscéralement ancrée dans sa culture, notamment dans les milieux de la grande bourgeoisie, du commerce, de l’artisanat et de l’agriculture. Les autres électeurs traditionnels de droite fuiraient comme la peste au 1er tour de la présidentielle ce manipulateur narcissique et vulgaire, ce Napoléon au petit pied, plus près du coucou sans gêne grisé par son propre chant que de l’aigle majestueux et respecté qu’il prétendait être. Il suffit à cet égard d’entendre ou de lire, ici et là, les déclarations des gaullistes sociaux, des transfuges du centre, et plus encore des catholiques, ulcérés par les agressions contre les Roms, les bondieuseries hypocrites et l’indécente danse du ventre devant les frontistes pour s’en convaincre.


    Derrière sa bannière partisane souillée par des comportements déplacés et par une ragougnassse politique aux relents nauséabonds, le chef du clan UMP, ci-devant président de la République – terrible erreur de casting ! –, semble incapable de ratisser large au 1er tour de la présidentielle, impuissant à fédérer autour de sa candidature la droite modérée au delà d’un noyau dur d’électeurs décidément bien étique. Un noyau dur qui ne garantit en aucune manière à Nicolas Sarkozy de se qualifier pour le 2e tour.


    D’où l’émergence, depuis quelques jours, d’une tentation de primaires à droite qui permettrait de dégager une candidature plus solide. Une initiative destinée, si l’on en croit ses partisans, à renforcer... Nicolas Sarkozy en lui donnant dès le 1er tour l’assurance de pouvoir disposer d’un socle électoral plus large. « Calembredaines », « fariboles », « billevesées », se sont empressés de clamer haut et fort les tenants de l’orthodoxie UMPiste en se drapant dans l’étendard de la « tradition gaulliste du ralliement au chef » pour mieux pourfendre la dangereuse initiative de ces chattemites. Et pour cause : ces tenants de la « tradition », qui ont tout misé sur la casaque du champion élyséen, savent parfaitement que les promoteurs de cette idée n’ont qu’un objectif en tête : éliminer du plateau un Sarkozy désormais guère plus vaillant qu’une vieille haridelle pour favoriser l’émergence d’un coursier plus fringant.


    Borloo, Fillon, Juppé : quel que soit le nom de ce coursier, nul doute qu’il puisse réaliser au 1er tour – ne serait-ce qu’en réduisant à peau de chagrin le score de Bayrou et en limitant la tentation strauss-kahnienne –, un bien meilleur résultat pour la droite que le candidat sortant dont les pathétiques rodomontades ne suffisent plus à masquer l’indigence et l’iniquité du bilan. Certes, il s’agit là de spéculations, mais les résultats de l’enquête Ifop sont suffisamment édifiants pour instiller un doute sérieux. Un doute qui pourrait être rapidement balayé pour peu que des instituts testent ce type de configuration : la droite représentée par un autre candidat que Sarkozy. Peu probable pourtant que ce sondage voie le jour tant il serait porteur d’un grand danger pour le matamore élyséen, et cela pour une raison élémentaire : la liberté des instituts s’arrête où commence la gêne pour le pouvoir en place !

     

    http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/le-sondage-sarkozycide-que-les-93151

     

     

    http://www.sarkozyland.org/files/2-ans-casse-toi.jpg

     

    sarkozy détruit la france


    votre commentaire

  • http://blog.jpblogauto.com/post/2009/07/08/Le-retour-de-la-vignette-auto

     

     

    Nicolas Sarkozy rétablit la vignette automobile !

     



    I1 faut croire que les caisses de l'Etat sont vraiment vides.

    Christine Lagarde, le ministre de
    l'Economie, vient d'obtenir l'aval de Nicolas Sarkozy

    pour rétablir dès l'an prochain la
    vignette automobile ! Un impôt supprimé en 2001 par...

    Laurent Fabius, ministre de
    l'Economie de Lionel Jospin.

    Comme si les automobilistes n'étaient

    pas assez ponctionnés !
    La décision ne devait être rendue publique

    qu'après les élections européennes, afin de ne pas
    fragiliser les listes de l'UMP, mais c'était compter

    sans les réseaux dont dispose encore le
    Parti socialiste au sein de administration fiscale.

    D'où cette fuite, qui redistribue les cartes
    pour le scrutin et ne va pas aider à la lisibilité de la campagne,

    puisque c'est le Parti socialiste
    qui va dénoncer la pression fiscale,

    et l'UMP qui va devoir la justifier!
    Dès l'été 2007, le premier ministre François Fillon

    avait mis les Français en garde:

    « Les caisses sont vides. » Manière de dire aux salariés

    de la fonction publique qu'il était vain de
    réclamer des augmentations de salaires

    et à ceux du privé que l'Etat ne pourrait pas voler à
    leur secours. Mais la crise financière mondiale est survenue,

    et Nicolas Sarkozy a été obligé de lâcher du
    lest, au grand dam de Fillon qui, le mois dernier, a lâché :

    « On est en train de creuser la dette
    dans notre pays, il ne faut pas se raconter d'histoires. »

    Mais pour s'endetter, il faut
    emprunter. Or la note de la France sur le marché international

    est en train de se dégrader, de sorte que le coût du crédit

    est de plus en plus élevé. Jusqu'à devenir excessif ou qu'à ce

    que la France ne trouve plus les liquidités dont elle a besoin?
    Depuis plusieurs mois, Christine Lagarde,

    mieux placée que quiconque pour connaître, au-delà
    de ses discours lénifiants, la situation réelle du pays,

    insistait pour que l'on instaure de nouvelles recettes.

    Refus systématique de Sarko, soutenu par Eric Woerth,

    ministre du Budget et grand trésorier de l'UMP,

    le chef de l'Etat ayant même confié, selon des propos rapportés
    par le Canard enchaîné : « Cette c.... n'a décidément

    aucun sens politique! Un nouvel impôt ?
    Et pourquoi pas taxer les portes et fenêtres tant qu'elle y est! »
    Finalement, c'est lors d'une réunion qui a eu lieu à l'Elysée

    le lundi 5 mars au soir, en présence
    du premier ministre et des ministres concernés,

    que Nicolas Sarkozy a donné son feu vert à
    Christine Lagarde. A deux conditions :

    qu'il ne s'agisse pas d'un nouvel impôt mais du
    rétablissement d'« une taxe supprimée de façon inconsidérée

    par la gauche » (tel sera l'axe de communication);

    et qu'elle ne soit bien sûr rétablie que « pour une durée limitée »

    (l'air est connu), le temps que la France absorbe la crise mondiale.
    Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, qui était présent,

    a obtenu que les « véhicules propres » en soient exemptés,

    sous réserve, et c'était une demande de Luc Chatel, le secrétaire
    d'Etat à l'Industrie, soucieux de ne pas affaiblir un peu plus

    un secteur automobile déjà très fragilisé,

    qu'ils aient été acquis à compter du 1" juin 2009.
    La nouvelle vignette automobile entrera donc en vigueur

    au 1er janvier prochain, et le texte devrait être promulgué

    par décret au cours de la deuxième quinzaine de juin, une fois les
    européennes passées et juste avant les départs en vacances,

    période assez peu propice aux manifestations.
    La seule bonne nouvelle est que la proposition de supprimer

    les départements a été définitivement enterrée par l'Elysée:

    la nouvelle vignette, qui sera disponible chez les
    débitants de tabac le 1er septembre, est départementalisée

    en fonction du lieu de résidence du  propriétaire du véhicule,

    et chaque conseil général pourra décider du monument qui figurera
    sur le pare-brise. Mais c'est tout: les recettes fiscales, elles,

    iront à l'Etat. et l'automobiliste continuera d'être une vache à lait.
    Bruno Larebière.

     

    Coucou ! Revoilà la vignette automobile supprimée par le PS. Merci, Sarko


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique