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    Palestine : Cinq caméras brisées

     

     

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     Désintox : Spécial Charlie Hebdo

     

     

     


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    Voir aussi mon article :

    Ukraine,ce qu'on vous cache. Le rôle d'Israël, de Soros. Crimée et Ukraine

     

    Le projet secret d’un « deuxième Israël »

    en Ukraine

     

    Le rôle joué par les personnalités juives et l’État d’Israël dans la crise ukrainienne n’est pas passé inaperçu, sachant que cette communauté représente moins d’un pour cent de l’ensemble de la population. Cependant, l’administration Netanyahou a en sa possession un rapport confidentiel confirmant que les juifs ashkénazes ne sont pas originaires du Levant, mais sont les descendants des Khazars, ce peuple mal connu fondateur d’un empire juif au dixième siècle sur les rives de la mer Noire. Ceci explique pourquoi certains sionistes voient en l’Ukraine un possible second Israël.

    | Washington D. C. (États-Unis) | 28 décembre 2014
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    Le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk (Thetan opérant de niveau 6 au sein de l’Église de scientologie) en pleine discussion avec le mafieux Ihor Kolomoïsky, qu’il a nommé gouverneur de l’oblast de Dnipropetrovsk. Ce dernier est impliqué dans le massacre d’Odessa du 2 mai 2014 à la tête de sa propre armée, le bataillon Dnipro-1. Il s’est attaché les services de R. Hunter Biden (fils du vice-président états-unien Joe Biden) et de Devon Archer (président du Comité de soutien à la campagne présidentielle de l’actuel secrétaire d’État, John Kerry) en tant que membres du conseil d’administration de sa holding d’infrastructures gazières.

    Le Times of Israel, journal israélien indépendant dont le comité de rédaction compte des anciens journalistes du quotidien Ha’aretz, a publié un papier passionnant qui n’a pourtant pas fait grand bruit. L’article en provenance de Jerusalem et Zhitomir, daté du 16 mars 2014 et écris par Hirsh Ostropoler et I. Z. Grosser-Spass, correspondants russes et ukrainiens du journal, fait mention d’un rapport confidentiel remis au gouvernement israélien [1]. Ce rapport, établi par un comité d’experts en histoire juive et reposant sur des sources universitaires, parvient à la conclusion que les juifs européens descendent en réalité des Khazars, peuple guerrier d’origine mongole et tatare ayant dominé l’Ukraine et la Russie méridionale et s’étant converti en masse au judaïsme au VIIIè siècle.

    Les sionistes prétendent depuis longtemps que la terre revendiquée d’Israël revient de droit au peuple juif, que les conquêtes successives de différents empires ont évincé et dispersé, ce que l’on a appelé la diaspora. Apporter la preuve que les ashkénazes, qui forment l’essentiel de la population israélienne, ne sont pas historiquement liés à la Palestine remettrait en question le principe même d’Israël comme étant la patrie millénaire du peuple juif.

    Les journalistes israéliens ont souligné que toute discussion entre Khazars et l’État d’Israël avait toujours été méprisée par les responsables israéliens. Ils citent ainsi le Premier ministre Golda Meir, qui aurait déclaré : « Khazar, Schmazar. Il n’y a pas de peuple khazar. Je ne connais pas de Khazars à Kiev. Ni à Milwaukee. Montrez-les moi, ces Khazars dont vous parlez. » Les preuves génétiques d’une population khazare migrante venue d’Europe et qui revendique aujourd’hui des origines ancestrales en Palestine disqualifient sérieusement les prétentions sionistes sur cette terre.

    L’établissement du fait que les juifs d’Europe centrale et d’Europe de l’est n’ont pas de légitimité historique en ce qui concerne leurs revendications sur la Palestine a créé bien des remous en Israël et ailleurs. La Knesset se prépare à voter une loi présentée par le gouvernement faisant d’Israël une « nation » juive. Le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, après avoir lu le rapport confidentiel au sujet des Khazars, a déclaré qu’Israël était « l’État nation du peuple juif. » Les prétentions ashkénazes en Israël étant diminuées, pour ne pas dire plus, Netanyahou, ses amis du Likoud, ses alliés du parti orthodoxe juif comme les colons de Cisjordanie n’ont pas d’autre choix que de jouer la carte de la revendication nationaliste, non seulement pour Israël, mais aussi pour la Cisjordanie (ou « Judée-Samarie », comme l’appelle les nationalistes juifs).

    Toutefois, certains juifs, en Israël comme ailleurs, ne souhaitent pas prendre de risques. Une des raisons principales pour qu’Ihor Kolomoïsky —le richissime magnat juif ukrainien et gouverneur de la province de Dnipropetrovsk, qui est aussi citoyen israélien et chypriote— dépense des dizaines de millions de dollars pour recruter des nationalistes ukrainiens de droite et des néo-nazis venus d’ailleurs en Europe pour combattre la majorité russophone de la région du Donbass en Ukraine orientale, c’est la peur de voir capoter le projet de transformation de l’Ukraine en « Israël-bis ». Les mesures de protection prises par la Russie vis-à-vis de la région du Donbass, tout comme son intégration à la Crimée par voie référendaire (cette région étant convoitée par les nationalistes khazars juifs renaissants) menacent la transformation de l’Ukraine en deuxième patrie pour les juifs ashkénazes qui, déjà, s’inquiètent au sujet de leur emprise sur la terre d’Israël.

    Le papier retentissant du Times of Israel à propos des origines khazares des juifs ashkénazes a aussi mis en lumière qu’Israël, ayant conscience qu’un État palestinien est inévitable compte tenu des pressions européennes en ce sens, se prépare à déplacer ses colons ashkénazes de Cisjordanie en Ukraine. La recherche de pointe dans le domaine de la génétique en Israël a permis d’établir un lien direct entre les ashkénazes d’Israël et les Khazars qui se sont jadis dispersés en Europe de l’est et en Europe centrale après la conquête de l’empire khazar par la Russie au XIè siècle.

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    Les Israéliens et leurs alliés sionistes du monde entier ont toujours accusés les tenants du lien génétique entre ashkénazes et Khazars d’antisémitisme primaire. Cependant, les éléments de recherche génétique contenus dans le rapport confidentiel israélien ne font que confirmer ce qu’avait révélé l’historien juif Shlomo Sand dans son livre Comment le peuple juif fut inventé. Le concept de descendance khazare, lui, avait été pour la première fois évoquée en 1976 par l’historien hongrois Arthur Koestler dans son livre La Treizième tribu.

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    Les journalistes du Times of Israel relayent les révélations d’un assistant anonyme de Netanyahou au sujet des projets d’émigration israélienne vers l’Ukraine. « Nous avons d’abord pensé que reconnaître être des Khazars serait une façon pour nous de contrer l’inflexibilité d’Abbas (le président de l’autorité palestinienne) sur l’impossibilité d’une présence juive dans un État palestinien. Nous tentions sans doute ce faisant de nous raccrocher à ce que nous pouvions. Mais son incapacité à accepter la chose nous a poussés à chercher des solutions plus ingénieuses. L’invitation au retour des juifs en Ukraine fut une véritable aubaine. Mais le déplacement rapide de tous les colons d’Israël n’irait pas sans poser problème au niveau logistique et économique, et Il va de soi que nous ne souhaitons pas revivre une expulsions des colons semblable au plan de désengagement de Gaza. »

    Ostropoler et Grosser-Spass rapportent aussi les propos d’une source israélienne anonyme selon laquelle « Il ne s’agit pas de renvoyer tous les ashkénazes en Ukraine. Cela n’est, de toute évidence, pas faisable. Comme souvent, les médias exagèrent et font dans le sensationnel… C’est bien pourquoi il faudrait une censure militaire. »

    Le Projet conjoint d’Israël et de l’Ukraine consiste à déplacer les colons de Cisjordanie en République Autonome de Crimée (Russe), et ce après une éventuelle rétrocession de la péninsule à l’Ukraine, comme ils l’espèrent. Pour les sionistes ukrainiens comme Kolomoïsky, ou leurs alliés états-uniens tels que Victoria Nuland (secrétaire d’État adjointe, déléguée aux Affaires européennes et eurasiennes) et Geoffrey Pyatt (ambassadeur US en Ukraine), l’objectif ultime consiste à établir une région juive autonome en Crimée et à redonner à la péninsule son nom khazar d’origine, Chazerai. Comme les Tatars qui vivent aujourd’hui en Crimée, et ailleurs, sont en majorité musulmans, le projet de création d’une nation khazare en Ukraine reposerait aussi probablement sur un fort prosélytisme de la part des Israéliens et des Ukrainiens déterminés à réinstaurer la Khazarie comme alternative à l’État d’Israël. Le prosélytisme juif (qui se concentre actuellement sur les « crypto-juifs » métis catholiques au Mexique, les chrétiens, hindous et bouddhistes en Inde, les orthodoxes russes et les bouddhistes de Birobidjan en Sibérie, les musulmans du Pakistan et d’Afghanistan, les chrétiens, musulmans et animistes d’Ouganda, du Ghana, du Mali du Nigeria du Zimbabwe, du Mozambique et du Malawi et sur quelque groupes de descendants juifs supposés en Chine, à Sao Tomé-et-Principe, à Tahiti, au Suriname, au Vietnam, au Brésil et au Pérou) traduisent la volonté d’Israël de renforcer la présence juive dans un but de colonisation en dehors des territoires illégalement occupés que sont le Cisjordanie et le plateau du Golan. Outre l’Ukraine, le nord de l’Irak, l’est de la Libye, la ville d’Alexandrie en Égypte, certaines parties de la Turquie, la Patagonie en Argentine ainsi que l’Ouganda sont tous des territoires qui ont été envisagés comme colonies juives en remplacement ou en complément de la Cisjordanie. Les Bnei Menashe des États de Manipour et de Mizoram au nord-est de l’Inde, ces soi-disant « tribus perdues d’Israël », sont considérées par la majorité des Indiens, non comme des juifs, mais comme des migrants économiques à la recherche d’une vie meilleure en Israël. Les expansionnistes israéliens veulent tellement gonfler leurs rangs et développer leurs prétentions territoriales qu’ils ont fait réaliser des études génétiques douteuses en vue de classer comme « tribus perdue » d’Israël les Sorbes d’Allemagne de l’est, l’ethnie Bantou Lemba (au Zimbabwe, Malawi et Mozambique) et aussi certains Italiens du sud, certains Arméniens, et certains Grecs.

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    Carte de l’empire khazar au Xè siècle tirée du livre de Koestler.

    En Ukraine, ce prétendu « deuxième Israël », Kolomoïsky et le pouvoir de Kiev ont enrôlé des ex-membres des Forces de défense israéliennes dans leurs bataillons de volontaires, notamment le bataillon Azov. Une des unités israéliennes, commandée par un certain « Delta » est connue sous le nom des « Casques bleus de Maidan » [2]. Si Israël n’avait pas un intérêt direct à développer son influence en Ukraine, le pays pourrait facilement empêcher ces unités de se rendre sur place.

    On trouve aussi en Cisjordanie des colons juifs sépharades qui sont les descendants des juifs Marranos d’Espagne sous domination musulmane, qui furent chassés de la péninsule ibérique au cours de l’inquisition espagnole et portugaise du XVè siècle et qui n’ont aucun lien avec les ashkénazes ou les khazars. Récemment, dans une démarche similaire à l’invitation des ashkénazes de Cisjordanie à venir s’installer en Ukraine, l’Espagne et le Portugal ont promulgué des lois permettant aux juifs sépharades du monde entier en mesure d’attester de leurs origines Marranos d’acquérir la nationalité dans les deux pays.

    Certains russophones du Donbass en ont assez des intentions des pro-Israéliens au sein du gouvernement de Kiev. Curieusement, Kolomoïsky a fait appel à un certain nombre de néo-nazis d’Ukraine occidentale et d’Europe pour rejoindre les rangs de ses bataillons et il faut savoir que les organisations droitistes auxquelles ils appartiennent ont toujours défendu l’idée d’une « mêlée générale » opposant la Russie aux descendants des Khazars d’Israël, d’Ukraine, de Pologne et de Géorgie pour venger la victoire de l’Empire Russe sur l’empire khazar au XIè siècle.

    Israël a mis à disposition du gouvernement géorgien de Mikheil Saakachvili (dont un certain nombre de représentants ont la double nationalité israélo-géorgienne et sont d’origine khazare) une aide au niveau militaire comme au niveau du renseignement dans la guerre de 2008 contre l’Ossétie du sud et L’Abkhazie. Les Israéliens ont également tissé des liens étroits avec l’Azerbaïdjan, pays qui, à l’instar de la Géorgie et de l’Ukraine, est historiquement lié à la Khazarie par le biais des Subbotniks, un groupe indigène de juifs azéris.

    Les journalistes du Times of Israel racontent aussi pourquoi, selon l’assistant anonyme de Netanyahou, le gouvernement israélien s’efforce de mettre en place une implantation israélienne massive en Ukraine : « Comme l’a dit le Premier ministre, personne ne saurait dire aux juifs où ils doivent vivre en tant que peuple souverain. Il est prêt à faire d’importants sacrifices au nom de la paix, même si cela implique de renoncer à notre terre biblique de Judée-Samarie. Par contre, il faut s’attendre à ce que nous fassions valoir nos droits historiques ailleurs. Nous avons décidé que cela se ferait sur les rives de la mer Noire, là où nous fûmes un peuple autochtone pendant plus de 2 000 ans. L’historien non-sioniste Simon Dubnow lui-même a déclaré que nous étions en droit de coloniser la Crimée. Tous les livres d’histoire en parlent. Vous pouvez vérifier par vous-même. »

    Cet anonyme a aussi révélé aux deux journalistes que Netanyahou avait beaucoup d’estime pour la vigueur des anciens Khazars et rapporte ces propos, qu’il aurait tenu : « Nous sommes un peuple ancien et fier dont l’histoire remonte à 4 000 ans. » Mais l’assistant ajoute : « On peut dire la même chose des Khazars… en Europe, mais pas sur une période aussi étendue. Mais jetez un œil à la carte : les Khazars n’ont pas eu à vivre dans les « frontières d’Auschwitz »....

    Pour les personnes mal renseignées, dont font apparemment partie le président Barack Obama et son secrétaire d’État John Kerry, l’actuelle volonté de créer une nouvelle identité nationale israélienne est directement liée aux activités des dirigeants ukrainiens (Petro Porochenko, Arseni Iatseniouk, Ihor Kolomoïsky) et à celles de leurs soutiens états-uniens (Victoria Nuland et Geoffrey Pyatt), occupés à préparer une terre d’accueil, temporaire ou pas, pour les ashkénazes de Cisjordanie. Grâce aux révélations du Times of Israel au sujet du rapport confidentiel sur les Khazars et l’Israël contemporain, les manœuvres des États-uniens et de l’Union Européenne visant à déstabiliser l’Ukraine sont à présent on ne peut plus évidentes.

    Traduction
    Erwann

    Source
    Strategic Culture Foundation

    [1] “Leaked report : Israel acknowledges Jews in fact Khazars ; Secret plan for reverse migration to Ukraine”, Jim Wald, The Times of Israel, March 16, 2014.

    [2] « Des soldats israéliens étaient camouflés place Maidan », Réseau Voltaire, 3 mars 2014. Et « Le nouveau Gladio en Ukraine », par Manlio Dinucci, Traduction Marie-Ange Patrizio, Il Manifesto (Italie), Réseau Voltaire, 18 mars 2014.

     

    http://www.voltairenet.org/article186319.html

     


    Le projet secret d’un « deuxième Israël » en Ukraine

     

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    De Thierry Meyssan aussi :

     

     

    L’incroyable plan de « paix » US pour la Syrie

    Le peuple syrien a gagné deux guerres successives en quatre ans. Pourtant, il ne parvient pas à connaître la paix. Non seulement à Washington, les « faucons libéraux » font tout ce qui est en leur pouvoir pour faire durer la crise, mais ils ont imaginé un plan pour préparer une troisième guerre. Thierry Meyssan révèle ici la manière dont ils entendent utiliser à leur profit la conférence de paix, prévue à Moscou fin janvier 2015.

    | Damas (Syrie) | 29 décembre 2014
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    Ancien commandant des Forces de l’Otan en Afghanistan, le général John R. Allen complota avec le général David Petraeus pour saboter le plan de paix en Syrie lors de la conférence de Genève 1. Le président Barack Obama le fit placer sous surveillance et parvint à empêcher sa nomination à la tête de l’Otan. Cependant, il réussit à se maintenir en fonctions malgré les charges retenues contre lui (tandis que Petraeus fut contraint de démissionner de la direction de la CIA). Devenu commandant de la Coalition militaire anti-Daesh, il soutient les manigances que le général Petraeus dirige depuis le Kohlberg Kravis Roberts Global Institute. Il est administrateur du Center for a New American Security (CNAS), le think tank des « faucons libéraux ».

    Lorsqu’en, en 2001, le président George W. Bush décida de placer la Syrie dans sa liste de cibles à détruire, il poursuivait trois objectifs :
    - briser « l’Axe de la Résistance » et favoriser l’expansion israélienne ;
    - faire main basse sur les gigantesques réserves de gaz ;
    - remodeler le « Moyen-Orient élargi ».

    Les projets de guerre échouèrent en 2005 et en 2006, pour finalement prendre la forme du « printemps arabe », en 2011 : une guerre de 4ème génération devait porter les Frères musulmans au pouvoir. Cependant, à l’issue d’une année de manipulations médiatiques, le peuple syrien sortit de sa torpeur et soutint son armée. La France se retira du jeu après la libération de Baba Amr, tandis que les États-Unis et la Russie se partageaient la région à la conférence de Genève 1 (juin 2012). Mais, à la surprise générale, Israël parvint à renverser la table de négociations en s’appuyant sur le nouveau président français, François Hollande, la secrétaire d’État US Hillary Clinton et le directeur de la CIA David Petraeus. Une seconde guerre, de type nicaraguayen cette fois (c’est-à-dire alimentée par la venue continuelle de nouveaux mercenaires) ensanglanta à nouveau la région. Quoi qu’il en soit, cette seconde guerre a également échoué sans pour autant déboucher sur une paix durable. Au contraire, John Kerry modifia deux jours avant le format de la conférence de Genève 2 et tenta de la transformer en une tribune pro-Saoudienne. Dans ce désordre survint la troisième guerre, celle de Daesh : soudain un groupuscule de quelques centaines de jihadistes se transforma en une vaste armée de plus de 200 000 hommes, bien équipés, et sa lança à l’assaut de la partie sunnite de l’Irak et du désert syrien.

    Il y a plusieurs mois, j’expliquais que le projet de Daesh correspond à la nouvelle carte US du partage du Moyen-Orient, publiée par Robin Wright dans le New York Times, en 2013 [1]. Dans le prolongement des accords Sykes-Picot, l’état-major états-unien envisageait de réduire encore drastiquement la Syrie. Aussi, lorsque les USA —après avoir attendu que Daesh termine en Irak le nettoyage ethnique pour lequel ils l’avaient créée— commencèrent à bombarder les jihadistes, la question se posait de savoir si les zones libérées de Daesh seraient ou non restituées à Bagdad et à Damas.

    Alors que les États-Unis ont refusé de coordonner leur action militaire contre Daesh avec la Syrie, et que la Russie prépare une conférence de paix, les « faucons libéraux » de Washington ont fixé de nouveaux objectifs.

    Puisque le peuple syrien n’a pas cru à la « révolution » mise en scène par al-Jazeera et consorts, puis qu’il a refusé de soutenir les Contras contre la République, il n’est pas possible de « changer le régime » à court terme. Force est de constater que la nouvelle constitution, bien qu’imparfaite, est à la fois républicaine et démocratique ; et que le président Bachar el-Assad a été réélu par 63 % du corps électoral (88 % des suffrages exprimés !). Aussi, les États-Unis doivent-ils adapter leur discours à la réalité.

    Le plan de « paix » des « faucons libéraux » consiste donc à parvenir aux objectifs initiaux en divisant la Syrie en deux : une zone gouvernée par Damas et une autre par les « rebelles modérés » (comprendre : par le Pentagone). À la République : la capitale et la côte méditerranéenne ; au Pentagone : le désert syrien et ses réserves de gaz (c’est-à-dire la zone libérée des incursions de Daesh par les bombardiers du général John Allen). Selon leurs propres documents, les « faucons libéraux » ne laisseraient que 30 % de leur territoire au Peuple syrien !

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    La carte du remodelage selon Robin Wright

    Le principe est simple : actuellement, la République contrôle toutes les grandes villes, sauf Rakka et une petite partie d’Alep, mais personne ne peut prétendre contrôler un vaste désert, ni le gouvernement, ni les jihadistes. Donc le Pentagone pose que ce qui n’est pas clairement gouverné par Damas revient de droit à ses mercenaires !

    Ce n’est pas tout. Puisque les Syriens ont élu Bachar el-Assad, il sera autorisé à rester au pouvoir, mais pas ses conseillers privés. En effet, chacun sait que l’État syrien a réussi à résister à l’agression étrangère parce qu’il comprend une partie secrète, difficile à identifier et donc à éliminer. Cette opacité avait été voulue par le fondateur de la Syrie moderne, le président Hafez el-Assad, pour résister face à Israël. La réforme constitutionnelle de 2012 ne l’a pas fait disparaître, mais en a rendu le président élu responsable devant la Nation. Même si l’on peut déplorer que, par le passé, certaines personnes aient abusé à leur profit de l’opacité de ce système, s’en séparer aujourd’hui reviendrait à renoncer à terme à l’indépendance du pays.

    Bien sûr, dira-t-on, les « faucons libéraux » ne peuvent espérer réaliser ce plan dans son ensemble. Mais n’en réaliser que le centième serait rendre inévitable une nouvelle guerre.

    C’est pourquoi, la Syrie doit poser comme condition préalable à toute nouvelle conférence de paix qu’il ne sera pas discuté de l’intégrité territoriale du pays.

    Source
    Al-Watan (Syrie)
    http://www.voltairenet.org/article186317.htm
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    6 décembre 2014

    La valse des mensonges sur le vol MH-17 abattu en Ukraine devient chaque jour davantage la métaphore de la fin des illusions démocratiques du monde occidental. Mais il s’agit aussi et surtout de la manifestation tragique du désastre intellectuel et moral dans lequel sont tombées les hordes de « semeurs de peste » qui continuent à les défendre.


    Pour rester cohérents, ces gens ont dû mentir effrontément. Et aujourd’hui, face à l’émergence de la vérité, ils sont obligés de les répéter, tout désorientés, voire de les amplifier en inventant des variantes plus ou moins fantaisistes et de moins en moins crédibles, se contredisant à loisir, sans s’apercevoir du ridicule dans lequel ils sont tombés. Ou alors, et c’est l’attitude simple et peu compromettante, ils se taisent et évitent d’évoquer les bribes de vérité qui passent pourtant à leur portée.


    Voilà le visage du journalisme servile de notre époque. Mais il y aura bien pire, et dans un futur proche, car ces semeurs de peste qui se font passer pour des journalistes sont prêts pour les prochaines délations répugnantes auxquelles ils seront contraints par les patrons qui les paient, même s’il est vrai que le journalisme occidental n’était pratiquement jamais, de toute son histoire, tombé aussi bas.


    J’ai eu l’occasion récemment d’écouter, dans les somptueuses salles du Parlement européen, un politologue anglo-saxon – c’était début décembre, soit 4 mois et demi après l’assassinat collectif de 298 personnes innocentes – exiger de la Russie d’une voix tonitruante, non seulement des excuses pour avoir abattu le Boeing malaisien, mais aussi une indemnisation pour les familles de victimes. Le type – qui n’avait pas de qualificatif assez dur pour Poutine, ne savait rien – le pauvre – de ce qui s’était passé pendant ces 4 mois. Il ne savait pas ce que, par respect et par décence – devrait savoir une personne dont le métier est de s’occuper de politique, de journalisme, qui mène des analyses lues par des gouvernants (ceux qui prennent des décisions), et qui devrait donc avoir le sens de la responsabilité de celui qui, par profession, contribue à la vie de la société et au bien commun.


    Je ne dirai pas son nom ici, non pas que je veuille protéger sa personne, mais simplement parce qu’il fait partie de ces innombrables pauvres bougres habitués à répéter automatiquement ce qui leur est servi par les médias dominants. C’est simplement l’un des multiples anneaux de la grande chaine de la stupidité – de second niveau celle-là – qui maintient en place le chapiteau entourant la Grande Fabrique des Rêves et des Mensonges.[…]


    Voilà : cette longue introduction pour commenter maintenant la dernière information sur les enquêtes officielles totalement inexistantes de ces derniers mois censées rechercher les responsabilités dans le crash du Boeing malaisien le 17 juillet dernier. La nouvelle provient du quotidien malaisien en lignehttp://www.thestar.com.my/News/Nation/2014/12/01/mh17-malaysia-to-be-part-of-investigating-team/, et nous apprend que la Malaysie a finalement été « acceptée comme membre à part entière du groupe en charge de mener l’enquête criminelle. » Autrement dit, le pays propriétaire de l’avion abattu, et qui a vu la mort de 44 de ses concitoyens, a dû attendre quatre mois avant de pouvoir participer et contrôler le déroulement des investigations.


    Nous savons (depuis le 8 août, et nous avons été les premiers et les seuls d’ailleurs à le publier avec Megachip etPandoraTV.it) que le groupe est constitué de quatre pays : Hollande, Belgique, Australie et Ukraine. Impossible de savoir qui a décidé de la composition de ce groupe, ni quels critères ont amené à cette « étrange » sélection, qui ne cadre avec aucune considération logique ou juridique. Par exemple, elle ne correspond pas au principe des « pays les plus touchés en termes du nombre de victimes ». En effet, si l’Australie et la Hollande ont eu de nombreuses victimes, l’Ukraine n’en a déploré aucune, et la Belgique en a seulement eu quatre, autant que l’Allemagne qui ne fait pourtant pas partie du groupe.


    Nous savons (et nous l’avons répété maintes fois, dans le silence absolu des médias occidentaux) que le gouvernement de Kuala Lumpur a demandé à plusieurs reprises à être incluse dans l’enquête, mais n’a pas obtenu de réponse, jusqu’à hier. Nous constatons que la présence de l’Ukraine dans ce groupe a des pour (l’avion a été abattu dans l’espace aérien ukrainien, et donc ce pays a beaucoup d’informations à donner), et des contre, car les circonstances de cette tragédie font de l‘Ukraine (et plus précisément des responsables de certains services et ministères) l’un des principaux suspects, et qu’elle est elle-même objet de l’enquête. De plus, il est avéré qu’au cours de ces derniers mois l’Ukraine n’a pas fourni à la commission d’enquête les enregistrements des conversations entre les contrôleurs aériens ukrainiens et l’équipage du Boeing. Un fait extrêmement grave, qui peut légitimement être défini comme une volonté délibérée d’entraver l’enquête.


    Mais nous avons également rapporté l’information (de source ukrainienne officielle) que les « quatre pays de l’Apocalypse » ont établi un droit de véto (denial) sur la base duquel n’importe lequel des quatre membres peut interdire la publication de documents de l’enquête. Une disposition qui surpasse toutes les précédentes en matière de bizarrerie, mais qui étale sous nos yeux le véritable aveu, à savoir qu’en faisant ainsi, il est permis à l’Ukraine de cacher ses éventuelles responsabilités dans l’incident. Et que l’Australie, la Belgique et la Hollande se sont attribuées le rôle de chien de garde pour empêcher l’émergence d’une quelconque responsabilité occidentale, par exemple celle de l’OTAN.


    Nous avons – tout comme des dizaines de sites Internet – enregistré le fait (et là il ne s’agit pas d’une bizarrerie) que les États-Unis disposent d’une grande quantité d’informations sur ce qui s’est passé, mais que pendant ces quatre mois ils se sont bien gardés de les fournir. Un de leurs satellites de surveillance survolait la zone à ce moment précis, et photographiait chaque centimètre carré, mais ils n’ont pas divulgué ces images. Deux avions-AWACS interceptaient toutes les communications radio et radar pendant ces minutes critiques et dans cette zone précise (comme révélé par le gouvernement allemand), mais les seules informations qui ont filtré sont de toute évidence fausses (l’avion aurait été abattu par un missile Buk de fabrication soviétique), et ont été diffusées par les services secrets allemands, avec trois mois de retard.

    Il ressort de tout cela que les seuls à fournir des informations précieuses (peut-être en gardent-ils sous le coude, mais celles-ci sont importantes) sont les services secrets russes, qui ont communiqué trois jours après la tragédie, révélant plusieurs faits dont un décisif : au moins un autre avion, certainement ukrainien, volait à proximité du Boeing. Un fait confirmé par de nombreux témoins au sol, qui ont tous affirmé avoir vu le 2e avion (certains en ont même vu deux) près du Boeing et juste après qu’il eut été abattu.

     

    Les grands médias occidentaux ont totalement ignoré cette conférence de presse des militaires russes. Et la BBC, qui avait diffusé un reportage sur la zone du crash avec des témoins qui confirmaient la version russe, a promptement retiré le documentaire et, semble-t-il, l’a effacé de ses archives Web. Autant d’éléments qui montrent l’étendue et les ramifications des systèmes de contrôle [médiatiques] et de diversion mis en oeuvre par les services secrets occidentaux pour empêcher l’apparition d’informations gênantes sur cet événement.


    Entre temps, les boites noires qui avaient été retrouvées en parfait état de fonctionnement par les rebelles filo-Russes du Donbass (même si tous les journaux avaient annoncé par avance que les « Russes » les auraient cachées, ou détruites, pour ne pas révéler au monde leur responsabilité) les ont consignées aux observateurs de l’OSCE sous les yeux des caméras ; les boites noires ont ensuite été confiées à l’ICAO à Londres, mais on ne sait toujours pas avec précision qui les a analysées et quel est leur véritable contenu.


    Les seules informations fournies à ce jour par le fameux « groupe des quatre pays enquêteurs », à travers une déclaration de son porte-parole hollandais – nous disent deux choses : la première est que le Boeing a été abattu. Extraordinaire conclusion, après 3 mois d’enquête ! La seconde est que l’on ne saura rien de plus précis pendant au moins un an. Les Hollandais ont cependant commencé à montrer quelques signes de faiblesse, en reconnaissant avoir des choses à dire, mais ne pas pouvoir les rendre publiques de peur de « saper la confiance réciproque » des gouvernements. Une affirmation particulièrement étrange, et d’une certaine façon, révélatrice de l’existence de pressions aussi puissantes qu’inavouables, subies par les enquêteurs pour leur interdire l’établissement de la vérité.


    Dans l’intervalle, et dès les premiers instants qui ont suivi le crash du Boeing, a commencé l’infatigable oeuvre de désinformation et de mensonge de la part de tous les principaux médias occidentaux. Une opération sous faux drapeau (False Flag) aux contours désormais classiques depuis le 11 septembre 2001, et qui a consisté à pointer du doigt un coupable fictif, et à répéter de manière obsessionnelle l’accusation sans jamais apporter la moindre preuve ou le moindre fait crédible, et en ignorant royalement tous les éléments contraires. Cette opération a atteint son but : pour la plupart des gens, le responsable de la tragédie du Boeing abattu reste la Russie, c’est-à-dire Poutine en personne. Le « missile » était de fabrication russe ; ce sont donc les Russes, c’est-à-dire Poutine, qui l’ont donné aux rebelles du Donbass. Tout est clair : les Russes sont les méchants et les assassins dans cette affaire. Est-ce d’ailleurs une coïncidence si les sanctions contre la Russie ont été imposées dans les jours qui ont  immédiatement suivi celui du crash du Boeing ?


    Tout cela alors que les photographies du cockpit montrent de toute évidence que l’avion a été mitraillé par un canon comme celui équipant les Sukhoi 25 de l’aviation militaire ukrainienne. Et alors que les télévisions russes (évidemment informées par les services secrets russes) ont publié le nom du pilote ukrainien qui a appuyé sur la gâchette, et le numéro de matricule du Sukhoi 25 qui a mené cette mission, et nous ont appris que ce pilote avait été envoyé à l’abri aux Émirats arabes unis après le massacre.


    Les télés russes publient également le nom de l’aiguilleur du ciel, une femme, qui suivait les évolutions des appareils depuis Kiev, et qui est partie en vacances le 18 juillet, on ne sait pas où, et qui n’est pas revenue travailler depuis. De bien longues vacances, n’est-ce pas. Pourtant il ne semble pas que les enquêteurs des « quatre pays de l’Apocalypse » aient cherché à rappeler ces deux personnes de leurs  « vacances » pour les interroger.


    Une fable extraordinaire, mais qui n’a pas de fin joyeuse. Mises à part quelques petites brèches ici ou là. L’information sur l’entrée de la Malaysie dans le groupe des pays enquêteurs fait partie de ces brèches. Le bureau du procureur hollandais, par une lettre datée du 28 novembre 2014, a informé le ministère de la Justice de Kuala Lumpur, Tan Sri Abdul Gani Patail, que la Malaysie pouvait donc entrer dans le Saint des Saints de l’enquête. Jusqu’à quel point elle en sera membre à part entière et de plein droit, dans ce contexte, nous le verrons bien. On peut facilement imaginer les pressions et les chantages qui ne manqueront pas de s’exercer sur le gouvernement malaisien pour qu’il se conforme à la position choisie par l’Occident. Et on peut facilement deviner quelle partie du dossier sera soustraite à la curiosité des enquêteurs malaisiens. Mais on peut gager également que les seuls accusés à ce jour devant l’ensemble de l’opinion publique occidentale, à savoir les Russes, ne laisseront pas tomber et continueront à se défendre.

     

    Ils ont les moyens de le faire. Et il faudra bien observer comment ils réagiront.


    Giulietto Chiesa
    4 décembre 2014


    ilfattoquotidiano.fr


    http://arretsurinfo.ch


    Megach| Traduction ilfattoquotidiano.fr

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    Virus Ebola : un prétexte pour installer les bases militaires US en Afrique
    Manilo Dinucci

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    4 décembre 2014

    Article en PDF : Enregistrer au format PDF

    Alors que les Africains ont besoin de médecins pour lutter contre la fièvre hémorragique à virus Ebola, Washington a, contre toute attente et à la surprise générale, décidé d’installer un centre de commandement militaire au Liberia (l’un des pays les plus touchés par Ebola). Ce centre est placé sous les ordres du général Darryl Williams et sera composé de 3 000 militaires étasuniens. Les USA sont prêts à tout pour s’accaparer des ressources africaines !


     

    Face à l’« épidémie sans précédent d’Ebola, qui se répand de façon exponentielle en Afrique occidentale », le président Obama a annoncé que « à la demande du gouvernement libérien », les Etats-Unis établiront « un centre de commandement militaire au Liberia ». Il s’agit d’un « quartier général de commandement de la force conjointe » spécifie le Commandement Africa des Etats-Unis (dont l’ « aire de responsabilité » couvre tout le continent, sauf l’Egypte). Le quartier général, aux ordres du général Darryl Williams (déjà sur le terrain au Libéria) disposera d’au moins 3000 militaires étasuniens, d’un pont aérien et d’un centre de tri au Sénégal. C’est ce quartier général qui exercera la fonction de « commandement et contrôle » de l’opération internationale anti-Ebola, qui prévoit l’envoi de personnel médical et d’hôpitaux de campagne. Selon Obama, c’est « un exemple de ce qui se passe quand l’Amérique prend le leadership pour affronter les plus grands défis mondiaux ». Qu’il a listés dans son récent discours urbi et orbi, affirmant que seule l’Amérique a « la capacité et la volonté de mobiliser le monde contre les terroristes de l’Isis », de « battre le rappel mondial contre l’agression russe », et de « contenir et anéantir l’épidémie d’Ebola ».


    Même si la possibilité qu’Ebola se diffuse aux Etats-Unis est extrêmement basse, a souligné Obama dans le discours qu’il a prononcé au Centre de contrôle et de prévention des maladies[1] à Atlanta (Georgie), en Afrique occidentale il a provoqué la mort de « plus de 2400 hommes, femmes et enfants ». Evénement certes tragique, mais limité si on le rapporte au fait que l’Afrique occidentale a une population d’environ 350 millions d’habitants et toute la région sub-saharienne presque 950 millions. Si l’on pense que chaque année meurent dans la région à cause du sida plus d’un million d’adultes et d’enfants ; que la malaria provoque chaque année plus de 600 mille morts, en majorité chez les enfants africains ; que dans l’Afrique sub-saharienne et dans l’Asie méridionale la diarrhée tue chaque année environ 600 mille enfants (plus de 1600 par jour) de moins de cinq ans. Ces maladies et quelques autres, toutes « maladies de la pauvreté », qui provoquent chaque année en Afrique sub-saharienne des millions de morts prématurées et de cas d’invalidité, sont dues à la sous-alimentation et à la malnutrition, au manque d’eau potable, aux mauvaises conditions hygiéniques-sanitaires dans lesquelles vit la population pauvre, qui (selon les données de la Banque mondiale elle-même) constitue 70% de la population totale, dont 49% se trouve en conditions de pauvreté extrême. La campagne d’Obama contre l’Ebola semble donc instrumentale.


    L’Afrique occidentale, où le Pentagone installe son propre quartier général avec la motivation officielle de lutter contre l’Ebola, est très riche en matières premières : pétrole au Nigéria et Bénin, diamants en Sierra Leone et Côte d’Ivoire, phosphates au Sénégal et Togo, caoutchouc, or et diamants au Libéria, or et diamants en Guinée et Ghana, bauxite en Guinée. Les terres les plus fertiles sont réservées aux monocultures de cacao, ananas, arachides et coton, destinées à l’exportation. La Côte d’Ivoire est le plus grand producteur mondial de cacao. De l’exploitation de ces grandes ressources quasiment rien n’arrive à la population, car les revenus sont partagés entre multinationales et élites locales, qui s’enrichissent aussi grâce à l’exportation des bois précieux avec de graves conséquences environnementales dues à la déforestation.


    Les intérêts des multinationales étasuniennes et européennes sont cependant mis en danger par les rebellions populaires (comme celle du delta du Niger, provoquée par les conséquences environnementales et sociales de l’exploitation pétrolifère) et par la concurrence de la Chine, dont les investissements sont pour les pays africains beaucoup plus utiles et avantageux. Pour conserver sa propre influence dans le continent les Usa ont constitué en 2007 le Commandement Africa qui, derrière le paravent des opérations humanitaires, recrute et forme dans les pays africains des officiers et des forces spéciales locales par l’intermédiaire de centaines d’activités militaires. Une base importante pour ces opérations est celle de Sigonella (Sicile), où a été déployée la Task force du Corps des marine qui, dotée d’avions hybrides Ospreys, envoie en rotation des escadrons en Afrique, notamment occidentale.


    Là où commence la campagne d’Obama « contre le virus Ebola ».


    Source : Mondialisation.ca


    Titre originel : Ebola, le Pentagone s’installe en Afrique : Washington annonce la naissance d’un centre de commandement militaire au Libéria


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    Obama

     

    Au même titre que les États-Unis avaient admis (peu de temps après que le chaos du printemps arabe avait commencé à se propager au Moyen-Orient) qu'ils avaient, plusieurs années à l'avance, entièrement financé, entraîné et équipé les deux meneurs du mouvement [1], ainsi que lourdement armé les terroristes, il est maintenant admis que le Département d'État américain est derrière les manifestations de Hong Kong Occupy Central [2], à travers une myriade d'organisations et d'ONG.


    Ainsi le Washington Post révèle, dans un article intitulé Hong Kong en feu, même si la Chine resserre les vis sur la société civile [3], que :

    « Échaudées par plusieurs autres manifestations pendant l'année, les autorités chinoises avaient progressivement durci les contrôles sur les organisations civiques agissant sur le continent et qui étaient soupçonnées d'être le bras de puissances étrangères.

    Selon les experts, ces contrôles visent à protéger la Chine d'idées Occidentales subversives telles que la démocratie et la liberté d'expression, ainsi que plus précisément de l'influence de groupuscules américains qui tentent peut-être de promouvoir ces valeurs en Chine. De tels contrôles existaient depuis longtemps, mais ils ont été renforcés sous le président Xi Jinping, en particulier après le renversement du président ukrainien Viktor Ianoukovitch après les manifestations qui avaient duré des mois à Kiev et qui avaient été perçues en Chine comme explicitement soutenues par l'Occident. »

    Le Washington Post rapporte également que :

    « Sous couvert d'anonymat, un expert en politique étrangère a déclaré que M. Poutine avait appelé Xi pour partager son inquiétude au sujet du rôle joué par l'Occident en Ukraine. Selon des membres de la société civile, ces préoccupations semblent avoir filtré, et faire désormais partie des conversations tenues autour d'une tasse de thé dans toute la Chine :

    « Ils sont très préoccupés par ces 'Révolutions de Couleur', ils sont très préoccupés par ce qui se passe en Ukraine », déclarait le directeur d'une ONG internationale, dont l'organisation est en partie financé par la

    logos
    Même si le Washington Post aimerait que ses lecteurs pensent que le business de la Fondation nationale pour la démocratie est la promotion de la liberté d'expression et de la démocratie, il reste que les intérêts financiers représentés au conseil d'administration de la NED sont loin d'être les champions de ces principes, et sont même plutôt connus pour des principes précisément opposés.

    Le simple concept que les États-Unis sont en train d'œuvrer à la promotion de la démocratie peut sembler scandaleux, si l'on considère que les États-Unis sont impliqués dans un scandale mondial de surveillance, d'invasion dans la vie privée ; coupables de persécutions sur la planète entière (guerre après guerre et chacune plus impopulaire que l'autre) contre la volonté même de leur propre peuple, et en utilisant des mensonges avérés ; coupables de brutalités et de violences sur leurs propres citoyens, jusque dans leur propre foyer, par exemple à Ferguson dans le Missouri. En comparaison, les actions de la police chinoise contre les manifestants font pâle figure. Promouvoir la démocratie, c'est une façon de tout simplement cacher un programme d'expansion hégémonique, bien au-delà de ses propres frontières, au détriment des nations souveraines qui sont les cibles de ce programme, y compris au détriment des Américains eux-mêmes.

    En 2011, dans un article intitulé Des groupuscules américains ont contribué à faire grandir les soulèvements arabes[6], le New York Times avait porté à l'attention du public des révélations similaires, quand il avait couvert l'ingérence des États-Unis dans ce qui a été appelé le printemps arabe. Le New York Times avait alors révélé que :

    « Un certain nombre de groupes et d'individus directement impliqués dans les révoltes et les réformes qui balaient la région, y compris le « 

    mcCain

    Traduit par Alex pour vineyardsaker.fr

    Source : US Now Admits it is Funding « Occupy Central » in Hong Kong (landdestroyer.blogspot.ca, anglais, 01-10-2014)

    Notes

    [1] 2011 - Year of the Dupe. A timeline & history : One year into the engineered « Arab Spring, » one step closer to global hegemony (landdestroyer.blogspot.fr, anglais, 24-12-2011)

    [2] Hong Kong's « Occupy Central » is US-backed Sedition (journal-neo.org, anglais, 01-10-2014)

    [3] Hong Kong erupts even as China tightens screws on civil society (washingtonpost.com, anglais, 30-09-2014)

    [4] NED & Freedom House are run by Warmongering Imperialists (landdestroyer.blogspot.fr, anglais, 15-05-2013)

    [5] mpire's Double Edged Sword : Global Military + NGOs (landdestroyer.blogspot.fr, anglais, 18-02-2012)

    [6] U.S. Groups Helped Nurture Arab Uprisings (nytimes.com, anglais, 14-04-2011)

    [7] The Arab Spring : 'A Virus That Will Attack Moscow and Beijing' (theatlantic.com, anglais, 19-11-2011)

    [8] Naming Names : Your Real Government - When dark deeds unfold, point the finger in this direction (landdestroyer.blogspot.fr, anglais)

    [9] US Openly Approves Hong Kong Chaos it Created (landdestroyer.blogspot.fr, anglais, 30-09-2014)

    Via : Vineyardsaker

    Source

     

    Publié par : http://fr.sott.net

     

    http://www.resistance-politique.fr

     

    Voir aussi :

     

    Renverser des gouvernements, une pratique amplement rodée des États-Unis

     

    Le serpent à sonnettes découpé en huit sections fut le premier cartoon publié par un journal américain, le Pennsylvania Gazette de Benjamin Franklin, le 9 mai 1754, pendant la guerre de la Conquête entre, d'un côté, les Français, leurs milices de la Nouvelle-France et leurs alliés amérindiens, et, de l'autre côté, les Britanniques, leurs milices américaines et leur allié iroquois. L'enjeu était la domination coloniale de l'Amérique du Nord. le message "Rejoignez-nous ou mourrez" fait référence à la politique vis-à-vis des huit colonies, dont à leur tête la Nouvelle Angleterre et en queue la Caroline du Sud.Le serpent à sonnettes découpé en huit sections fut le premier cartoon publié par un journal américain, le Pennsylvania Gazette de Benjamin Franklin, le 9 mai 1754, pendant la guerre de la Conquête entre, d’un côté, les Français, leurs milices de la Nouvelle-France et leurs alliés amérindiens, et, de l’autre côté, les Britanniques, leurs milices américaines et leur allié iroquois. L’enjeu était la domination coloniale de l’Amérique du Nord. le message « Rejoignez-nous ou mourez » fait référence à la politique vis-à-vis des huit colonies, dont à leur tête la Nouvelle Angleterre et en queue la Caroline du Sud.

    Les USA ont déjà renversé les gouvernements de Syrie (1949), d’Iran (1953), d’Irak (par deux fois), d’Afghanistan (par deux fois), de Turquie (1980), de Libye et de bien d’autres pays riches en pétrole

     

    Syrie

    Chacun sait que les États-Unis et leurs alliés ont fortement soutenu les terroristes islamiques de Syrie, dans leur tentative de renverser le régime en place dans le pays.

    Mais saviez-vous que les USA ont déjà exécuté un changement de régime en Syrie par le passé ?

    La CIA a soutenu un coup d’État d’extrême-droite en Syrie en 1949 . Douglas Little, professeur au Département d’Histoire de la Clark University a écrit :

    « Déjà, en 1949, cette nouvelle république arabe indépendante fut un important champ d’expérimentation pour les premières tentatives d’actions clandestines de la CIA. La CIA y a encouragé en secret un coup d’État d’extrême-droite en 1949. »

    La raison pour laquelle les USA ont initié ce coup d’État ? Little explique :

    « Fin 1945, la Arabian American Oil Company (ARAMCO) a présenté ses plans pour la construction du Trans-Arabian Pipe Line (TAPLINE) qui devait relier l’Arabie Saoudite à la Méditerranée. Grâce à l’aide US, ARAMCO put obtenir des permis de passage de la part du Liban, de la Jordanie, et de l’Arabie Saoudite. Mais le permis pour faire passer le pipeline par la Syrie fut refusé par le parlement [syrien]. »

    En d’autres termes, la Syrie était le seul obstacle à la construction d’un pipeline lucratif.

    (En fait, la CIA a conduit des actions de ce type depuis sa création)

    En 1957, le président américain et le premier ministre britannique se mirent d’accord pour déclencher à nouveau un changement de régime en Syrie. Little, en bon historien, indique que le complot en vue de la réalisation du coup d’État fut découvert et stoppé :

    « Le 12 aout 1957, l’armée syrienne encercla l’ambassade des USA à Damas. Après avoir annoncé qu’il avait découvert un complot de la CIA pour renverser le président Shukri Quwatly, de tendance neutre, et installer un régime pro-occidental, le chef des services de contre-espionnage syriens, Abdul Hamid Sarraj, expulsa trois diplomates US du pays…

    C’est ainsi que le chef des services de contre-espionnage syriens, Sarraj, réagit avec rapidité, le 12 août, en expulsant Stone et d’autres agents de la CIA, en arrêtant leurs complices, et en plaçant l’ambassade des USA sous surveillance. »

    Les néoconservateurs établirent à nouveau des plans en vue d’un changement de régime en Syrie en 1991.

    Et, comme le note Nafeez Ahmed :

    « D’après l’ancien ministre des Affaires étrangères français, Roland Dumas, la Grande-Bretagne avait préparé des actions clandestines en Syrie dès 2009 : « J’étais en Angleterre pour tout autre chose, deux ans avant que les hostilités ne commencent en Syrie », a-t-il confié à la télévision française, « j’ai rencontré des responsables anglais de premier plan […] qui m’ont avoué qu’ils préparaient quelque chose en Syrie. C’était en Angleterre, et pas en Amérique. L’Angleterre préparait une invasion de rebelles en Syrie. »

    Des courriels de la société privée d’investigation Stratfor, qui avaient fuité et qui comprenaient des notes d’un meeting avec des représentants du Pentagone, ont confirmé que, dès 2011, l’entrainement des forces de l’opposition syrienne par des éléments des forces spéciales américaines et britanniques était en cours. Le but était de provoquer « l’effondrement » du régime d’Assad « de l’intérieur ».

    Irak

    Chacun sait que les USA ont renversé Saddam Hussein lors de la guerre d’Irak.

    Mais saviez-vous que les USA avaient déjà réalisé un changement de régime en Irak par le passé ?

    Plus spécifiquement, la CIA a tenté d’empoisonner le dirigeant irakien en 1960. En 1963, les USA ont soutenu le coup d’État, qui est parvenu à assassiner le chef du gouvernement irakien, le Premier Abdulkarim Qasim.

    Récemment, l’Irak a commencé à se fracturer en tant que nation. USA Today note que « l’Irak est déjà séparé en trois États ». De nombreuses personnes affirment que les événements ont été forcés…, qu’en tout cas, c’est une forme de changement de régime.

    Iran

    Chacun sait qu’un changement de régime en Iran est l’un des objectifs à long terme des faucons de Washington.

    Mais saviez-vous que les USA avaient déjà réalisé un changement de régime en Iran en 1953…, qui est directement responsable de la radicalisation du pays ?

    Pour être précis, la CIA a admis que les USA ont renversé le Premier ministre iranien Mossadegh en 1953, un homme modéré, portant costume et cravate, et démocratiquement élu (il a été renversé, car il avait nationalisé les compagnies pétrolières iraniennes, qui étaient auparavant contrôlées par BP et d’autres compagnies pétrolières occidentales. La CIA a admis que, pour parvenir à ses fins, elle avait engagé des Iraniens, pour qu’ils jouent le rôle de communistes et préparent des attentats en Iran, dans le but de retourner le pays contre son Premier ministre.

    Si les USA n’avaient pas renversé le gouvernement iranien modéré, les mollahs fondamentalistes n’auraient jamais pris le pouvoir dans le pays. L’Iran était connu depuis des milliers d’années comme un pays tolérant envers ses chrétiens et ses autres minorités religieuses.

    Les faucons du gouvernement des USA cherchent à entrainer un nouveau changement de régime en Iran depuis des dizaines d’années.

    Turquie

    La CIA a reconnu avoir organisé le coup d’État de 1980 en Turquie.

    Afghanistan

    Il est évident que les USA ont, par leurs bombardements, contraint les Talibans à se soumettre, durant la guerre d’Afghanistan.

    Mais le conseiller à la sécurité nationale d’Hillary Clinton, et celui du président d’alors, Jimmy Carter, ont admis en public que les USA avaient auparavant conduit un changement de régime en Afghanistan durant les années 1970, en soutenant Ben Laden et les moudjahidines…, les précurseurs d’Al Qaïda.

    Libye

    Non seulement les USA ont engagé une intervention militaire directe contre Kadhafi, mais, d’après un groupe d’officiers de la CIA, les USA ont également armé des combattants d’Al Qaïda, afin qu’ils aident à renverser Kadhafi.

    En réalité, les USA ont organisé des coups d’État et des campagnes de déstabilisation dans le monde entier…, ne créant partout que le chaos.

    Et pour finir, jetez un œil à cet article en anglais : Les racines des guerre d’Irak et de Syrie remontent à 60 ans (The Roots of the Iraq and Syria Wars Go Back More than 60 Years).


    Washington’s Blog
    Traduit par Étienne et révisé par Goklayeh pour vineyardsaker.fr

    Source : The U.S. Has Already Completed Regime Change In Syria (1949), Iran (1953), Iraq (Twice), Afghanistan (Twice), Turkey, Libya and Other Oil-Rich Countries (globalresearch.ca, anglais, 18-09-2014)

     

    .http://www.vineyardsaker.fr/2014/10/12/renverser-gouvernements-pratique-amplement-rodee-etats-unis/

     

     

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