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      Voir aussi l'autre dossier,

    ALERTE ! Avaaz est une organisation CRAPULEUSE (Dossier à relayer)

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    Lettre d’Amnesty International aux Pussy Riot : « Votre force, votre courage et votre détermination sont une source d’inspiration pour nous tous. »

    Pussy_Riot_by_Igor_Mukhin

     

    Le collectif musical Pussy Riot s’est filmé le 21 février 2012 en train de mimer les hauts dignitaires russes dans une cathédrale de Moscou. Considéré comme un crime, Maria Alekhina, Nadejda Tolokonnikova et Ekaterina Samoutsevitch ont été arrêtées ; deux d’entre elles demeurent toujours en détention. L’ONG Amnesty International lance alors un nouvel appel, soutenu par de nombreux artistes tels que Madonna, Yoko Ono, ou Bruce Springsteen, en vue de leur libération.

     

     

     

    Chères Macha et Nadia,

     

    À l’approche du premier anniversaire de votre procès, nous tenions à vous écrire pour vous assurer que, partout dans le monde, des gens continuent de penser à vous et d’œuvrer à votre libération. Si vous étiez les contestataires les plus visibles, nous savons que beaucoup d’autres jeunes ont souffert durant les manifestations, et nous restons très préoccupés à leur sujet. Toutefois, à bien des égards, à travers votre incarcération, vous incarnez désormais cette jeunesse.


    De nombreux artistes ont exprimé leur inquiétude lorsque ces accusations ont été portées contre vous ; nous espérions vraiment que les autorités, dans cette affaire, feraient preuve d’un certain degré de compréhension, du sens des proportions, et même du sens de l’humour russe si caractéristique, mais force est de constater qu’il n’en fut rien.


    Votre procès terriblement inique et votre incarcération ont eu un très grand retentissement, particulièrement au sein de la communauté des artistes, des musiciens et des citoyens dans le monde entier, et notamment auprès des parents qui ressentent votre angoisse d’être séparées de vos enfants. Tout en comprenant qu’une action de contestation menée dans un lieu de culte puisse choquer, nous demandons aux autorités russes de revoir les sentences très lourdes prononcées, afin que vous puissiez retrouver vos enfants, vos familles et vos vies.


    Le droit à la liberté d’expression et le droit à la dissidence sont des droits légitimes et essentiels au fonctionnement de toute démocratie. Vous êtes accusées de ce que l’on pourrait qualifier de crime « sans victime », mais nous sommes convaincus que, dans une société juste, il ne peut y avoir de crime sans « victime » identifiable.


    Votre force, votre courage et votre détermination sont une source d'inspiration pour nous tous.


    Salutations solidaires,

     

    USA - 4 septembre 2012

     

     

    http://www.deslettres.fr/lettre-damnesty-international-aux-pussy-riot-votre-force-votre-courage-et-votre-determination-sont-une-source-dinspiration-pour-nous-tous/ 

     

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    Mouvement Femen
    Alors que la France a refusé l’asile à Edward Snowden (en alléguant misérablement qu’elle n’avait “pas reçu de demande”) et qu’elle a bloqué au sol l’avion du président bolivien suspecté de contenir le jeune informaticien américain, on apprend ce lundi 8 juillet que notre pays a décidé d’accorder l’asile à Inna Shevchenko, leader du mouvement féministe ukrainien connu pour ses actions seins nus, notamment pour des provocations dans des lieux de culte chrétiens ou anti-musulmanes.

    Elle aurait obtenu récemment le statut de réfugié auprès de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA).

    Cette pseudo « féministe » s’est rendue notamment célèbre pour s’être présentée les seins nus au Vatican (cf. photo), pour avoir organisé une manifestation seins nus devant la Tour Eiffel contre l’islam, et pour avoir découpé à la tronçonneuse une croix orthodoxe en Ukraine. Le but allégué étant, dans ce dernier cas, de protester contre la condamnation de trois membres du groupe Pussy Riot, qui avaient chanté une « prière punk » contre le président Poutine dans la Cathédrale du Christ Sauveur de Moscou.

    Commentaires

    Rappelons que les Femen, comme le groupe Pussy Riot, sont très fortement suspectés d’être financés par le célèbre financier américano-hongrois George Soros. Lequel cofinance, avec la National Endowment for Democracy (NED), l’Open Society Foundations et Freedom House, un groupement politique comme Otpor et entraîne des activistes du monde entier à renverser des gouvernements opposés aux intérêts des États-Unis.

    Le 2 poids-2 mesures du gouvernement français quant à l’octroi du droit d’asile à la responsable des Femen et au refus de ce même droit d’asile à Edward Snowden est une nouvelle preuve, spécialement abjecte, de l’asservissement complet de la France.
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    http://www.francoisasselineau.fr/2013/07/lalignement-de-la-france-sur.html?view=classic
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    http://enfantsjustice.wordpress.com/2012/11/18/caroline-sest-fait-fourest-bing-bang-boum-et-hop-dans-la-benne-avec-ses-femen/
     
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    Voici mes derniers tweets sur les Femen, eva
    (NWO = Nouvel Ordre Mondial) =

    Qui serait derrière les activistes hystériques, droguées, conditionnées, du et des ? Quel but ?
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    Les sont droguées, exploitées, manipulées, pour devenir des provocatrices et semer le chaos. Voir leur vie. Ce sont des PIONS du sans le savoir. Pauvres filles abusées...
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    Que les choses soient claires: Les et autres ne sont pas de vraies opposantes, des , mais sans le savoir juste des PIONS du
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    Pour mettre en place le , tout est utilisé : La fausse   de , Les , Les , Les ..
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    http://enfantsjustice.wordpress.com/2012/11/18/caroline-sest-fait-fourest-bing-bang-boum-et-hop-dans-la-benne-avec-ses-femen/

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    Amnesty International, agence de propagande du ministère des Affaires étrangères étasunien

    Par Tony Cartalucci


    Souvent considérée à tort par beaucoup comme étant la quintessence sur la question des droits de l'Homme dans le monde, cela pourra choquer certains d'apprendre qu'Amnesty International n'est en fait qu'un des plus grands obstacles à la véritable cause et défense des droits de l'Homme sur cette planète. Dans un de ses plus récents rapport en 2012 (2012 Annual Report, page 4), Amnesty répète un de ses plus grands mensonges, qu'elle a l'habitude de marteler :


    "Amnesty International est financée essentiellement par ses membres et dons publics. Aucun financement n'est recherché ou accepté de la part de gouvernements pour enquêter et faire campagne contre les abus des droits de l'Homme. Amnesty International est indépendante de tout gouvernement, idéologie politique, intérêt économique ou religieux."

    Amnesty International, agence de propagande du ministère des Affaires étrangères étasunien

    Fabrication de la dissidence : “Free Pussy Riot”, de manière ironique, la FIDH est directement financée par le ministère des Affaires étrangères US, par la très néoconservatrice US National Endowment for Democracy (NED) ainsi que l’Open Society de George Soros. “Russia, stop arms transfer to Syria”. Si le ministère des Affaires étrangères US le veut, soyez certains qu’Amnesty International, gérée par ce même ministère, poussera pour des manifestations et indépendamment de la taille ou de la légitimité des revendications, attendez-vous à ce que les médias corporatistes prennent fait et cause pour elles.
    Ceci est catégoriquement faux.

    Amnesty International est en fait non seulement financée et gérée par des gouvernements, mais aussi par de très gros intérêts corporatifs, elle n'est pas seulement impliquée dans des intérêts politiques et économiques, mais elle est en fait un outil essentiel utilisé pour perpétuer et satisfaire ces intérêts particuliers.

    Le financement d'Amnesty International

    Trouver les informations à propos du financement d'Amnesty International sur leur site internet est rendu volontairement difficile ; de manière spécifique et pour protéger le mythe que cette organisation est "indépendante". Comme toute opération criminelle organisée, Amnesty sépare les liens financiers compromettant au travers toute une série de manœuvres et d'organisations boucliers. Le site d'Amnesty stipule :

    "Le travail du secrétariat d'Amnesty International est organisé en deux entités légales en accord avec la loi britannique. Celles-ci sont Amnesty International Limited (AIL) et Amnesty International Charity Limited (AICL). Amnesty International Limited s'occupe d'activités caritatives pour Amnesty International Charity Limited, une association enregistrée comme caritative."

    C'est ici, à Amnesty International Limited, que sont mis les liens avec les gouvernements et les intérêts industrio-financiers. A la page 11 du rapport et déclaration financière pour 2011 d'Amnesty International Limited (2011 Report and Financial Statement), il est dit :

    "Les directeurs sont heureux de faire savoir le soutien accordé par la John D. & Catherine T. MacArthur Foundation, la Oak Foundation, l'Open Society Georgia Foundation, the Vanguard Charitable Endowment Programme, Mauro Tunes and American Jewish World Service. Le département britannique pour le développement international (Governance and Transparency Fund) a continué de financer un projet éducatif sur les droits de l'Homme de quatre ans en Afrique. La commission Européenne (EuropeAid) nous a généreusement récompensé d'un fond sur plusieurs années pour un travail éducatif sur les droits de l'Homme en Europe pour Amnesty International."

    De manière évidente donc, Amnesty prend de l'argent à la fois des gouvernements et d'intérêts industrio-financiers, dont un des plus connu, l'Open Society, est dirigée par le criminel de la finance et repris de justice George Soros. En Mars 2012, il fut rapporté par Bloomberg TV que "Soros avait perdu son procès où il était accusé de délit d'initié en France", indiquant également qu'un appel basé sur une "violation des droits de l'Homme" contre le spéculateur de Wall Street George Soros avait été rejeté par la Cour Européenne des Droits de l'Homme.

    Soros, dont l'Open Society finance également Human Rights Watch et une myriade d'autres associations pour les "droits de l'Homme", a littéralement essayé d'utiliser le racket occidental sur les droits de l'Homme pour se défendre lui-même contre des accusations de fraude financière et ceci est peut-être la plus belle et transparente représentation de la façon dont ce racket opère.

    Soros, qui fut condamné et dut payer une amende pour délit d'initié en 2002 dans le cas d'actions de la banque française Société Générale qu'il avait achetées en 1988, a bâti un empire de ses activités criminelles mondiales sous couvert de la cause des "droits de l'Homme". Son soutien d'Amnesty International, ainsi que celui du gouvernement britannique et des gouvernements européens, ne vise en fait qu'à étendre sa nébuleuse influence.

    Le leadership d'Amnesty International

    Le leadership d'Amnesty nous donne également des indications sur son véritable agenda. Suzanne Nossel, Directrice Exécutrice pour Amnesty International USA, par exemple, provient directement du ministère des Affaires étrangères américain, toujours en totale contradiction avec la prétention d'Amnesty d'être "indépendant" des intérêts corporatifs et gouvernementaux. Nossel a continué à promouvoir la politique étrangère des Etats-Unis, mais simplement de derrière un pupitre arborant un nouveau logo. Le site internet d'Amnesty International mentionne de manière spécifique le rôle de Nossel derrière les résolutions de l'ONU contre l'Iran, la Syrie, la Libye et la Côte d'Ivoire, toutes soutenues par le ministère des Affaires étrangères américain.

    Photo

    Mêmes mensonges, différent pupitre. Suzanne Nossel, anciennement du ministère des Affaires étrangères US, est maintenant directrice exécutif d’Amnesty International USA. Sa fonction principale de déguiser les aspirations hégémoniques des intérêts industrio-financiers mondialistes comme une “défense des droits de l’Homme” n’a pas changé.



    Il a été grandement documenté comment tout ceci tourne autour d'un plan échelonné sur plusieurs décennies, établi par les intérêts industrio-financiers, pour diviser, détruire et ruiner ces nations qui ont été un obstacle au développement de l'hégémonie globale américaine. Dans le cas spécifique de la Syrie, il a été révélé que la catastrophe "humanitaire" courante remonte à une vicieuse conspiration de 2007 documentée dans le magazine New Yorker par le journaliste Seymour Hersh ; complot ourdi entre Israël, les Etats-Unis et l'Arabie Saoudite, qui cherchèrent à financer, armer et déployer des extrémistes sectaires en Syrie pour miner et renverser le gouvernement syrien, tout en sachant pertinemment la tragédie humaine que cela entrainerait.

    Les "contributions" de Nossel ne sont en fait que de simples déguisements pour une agression militaire ouverte et la poursuite de l'hégémonie globale des intérêts industrio-financiers et ce sous couvert de "défense des droits de l'Homme".

    Un simple coup d'œil au site internet amnestyusa.org nous révèle que chaque front développé par le ministère des Affaires étrangères américain est aussi prioritaire pour Amnesty International, de manière bien sûr purement coïncidentelle. Ceci inclut les rassemblements et les campagnes de soutien aux groupes d'opposition russes financés par le ministère (couramment fixé sur l'affaire "Pussy Riot"), la déstabilisation du gouvernement syrien, le renversement du gouvernement biélorusse et le soutien de l'icône créé par Wall Street et la City de Londres Aung San Suu Kyi du Myanmar (toujours appelé par la nomenclature impérialiste britannique et par Suu Kyi elle-même : la "Birmanie"...)

    Amnesty International trahit la véritable défense des droits de l'Homme

    Amnesty couvre certainement des problèmes qui sont critiques pour la politique étrangère des Etats-Unis, vers la fin de leur site internet et au dos de ses rapports. De la même manière, les médias corporatistes ne rendent compte que de manière sélective dans leurs rapports que de problèmes qui coïncident avec leurs intérêts, alors que d'autres problèmes sont complètement étouffés voire complètement ignorés. C'est précisément parce qu'Amnesty couvre tous les problèmes, mais sélectionne l'amplification à donner aux problèmes qui sont importants pour les intérêts de grosses corporations ou du cartel de la finance, que cela rend Amnesty un des plus grand frein à une véritable défense des droits de l'Homme sur terre.

    On donne aux gens la fausse impression que "quelqu'un observe attentivement les abus concernant les droits de l'Homme", alors qu'en réalité ce que font Amnesty et autres organisations du même style, n'est que la gestion de la perception publique de manière sélective sur les problèmes d'abus des droits de l'Homme, fabriquant ou manipulant nombre de cas spécifiquement afin que ceux-ci cadrent dans l'agenda des intérêts industrio-financiers idoines. Ceci peut-être apprécié lorsque des rapports entiers émanant d'Amnesty International et de Human Rights Watch ne consistent qu'en des "témoignages" compilés depuis les dires de membres de groupes d'opposition soutenus par les Etats-Unis.

    Dans le cas très rare où un rapport inclut des références à des photos, des vidéos ou des preuves dûment documentées, tels le rapport de Human Rights Watch de 2011 intitulé "Descente dans le chaos" (2011 "Descent into Chaos"), un langage trompeur est volontairement intégré, couplé avec des passages inutiles afin de favoriser un journalisme sélectif et de pouvoir faire pirouetter l'information par non seulement les médias occidentaux, mais aussi par une myriade de fausses organisations ONG, financées et gérées par les sponsors et affiliés d'Amnesty International et Human Rights Watch. La "Descente dans le chaos" était un rapport concernant la Thaïlande, qui fut rapidement et amplement retourné, pirouetté par les fausses ONG du ministère des Affaires étrangères US et le "défenseur des droits de l'Homme" Prachatai.

    Lorsque le public croit de manière erronée que des organisations crédibles s'occupent de la "défense des droits de l'Homme", il ne devient pas seulement complice, mais il devient également négligent de ses propres responsabilités à examiner objectivement les abus potentiels et de s'exprimer contre. Les intérêts industrio-financiers particuliers de Wall Street et de la City de Londres ont en fait rempli un vide existant, qui aurait dû être occupé par leurs plus féroces opposants, au lieu de cela, ce vide est empli d'un racket soi-disant défenseur des droits de l'Homme de leur propre création. Ils ont non seulement obtenu une opportunité facile pour abuser les droits de l'Homme à l'échelle mondiale, mais ils ont en plus utilisé leur opposition contrôlée à cet effet pour attaquer leurs opposants (géopolitiques).

    Il est très clair qu'Amnesty International n'est en aucun cas un "défenseur des droits de l'Homme", mais plutôt une insulte à la défense des droits de l'Homme. Il va sans dire que cette organisation devrait être boycottée jusqu'à extinction et au moins identifiée comme étant illégitime et frauduleuse de par son financement occulte et son leadership compromis et corrompu.

    De plus, nous, les peuples devons adresser le vrai problème des violations de nos droits à la base de la société, parce que c'est faire preuve de folie absolue que de croire que les organisations d'obédience mondiale, financées par des intérêts industrio-financiers privés, faisant écho à l'agenda des gouvernements motivés par des intérêts très spéciaux, ont notre intérêt commun et nos droits en tête lorsqu'elles agissent.


    Article original en anglais :
    "Amnesty International is US State Department Propaganda", Land Destroyer Report, 21.08.2012.


    Source : Résistance 71 Blog

     

    http://www.ism-france.org/analyses/Amnesty-International-agence-de-propagande-du-ministere-des-Affaires-etrangeres-etasunien-article-17326

     

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    Amnesty International is US State

    Department Propaganda

    Amnesty run by US State Department representatives, funded by convicted financial criminals, and threatens real human rights advocacy worldwide.
    by Tony Cartalucci


    Image: From Amnesty International USA's website, "Free Pussy Riot." "Help Amnesty International send a truckload of balaclavas to Putin." This childish stunt smacks of US State Department-funded Gene Sharp antics - and meshes directly with the US State Department's goal of undermining the Russian government via its troupe of US-funded "opposition activists" including "Pussy Riot." That Amnesty is supporting the US State Department's agenda should be no surprise, it is run literally by the US State Department's Deputy Assistant Secretary for International Organizations, Suzanne Nossel.   
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    August 22, 2012 - Mistakenly considered by many as the final word on human rights worldwide, it might surprise people to know that Amnesty International is in fact one of the greatest obstacles to real human rights advocacy on Earth. In its most recent 2012 annual report (page 4, .pdf), Amnesty reiterates one of the biggest lies it routinely tells:
    "Amnesty International is funded mainly by its membership and public donations. No funds are sought or accepted from governments for investigating and campaigning against human rights abuses. Amnesty International is independent of any government, political ideology, economic interest or religion."
    This is categorically false. Amnesty international is indeed funded and run by not only governments, but also immense corporate-financier interests, and is not only absolutely entwined with political ideology and economic interests, it is an essential tool used for perpetuating just such interests.

    Amnesty International's Funding

    Finding financial information on Amnesty International's website is made purposefully difficult - specifically to protect the myth that the organization is "independent." Like any organized criminal operation, Amnesty separates compromising financial ties through a series of legal maneuvers and shell organizations. Upon Amnesty's website it states:
    "The work carried out through Amnesty International's International Secretariat is organised into two legal entities, in compliance with United Kingdom law.  These are Amnesty International Limited ("AIL") and Amnesty International Charity Limited ("AICL"). Amnesty International Limited undertakes charitable activities on behalf of Amnesty International Charity Limited, a registered charity."   
    And it is there, at Amnesty International Limited, where ties to both governments and corporate-financier interests are kept. On page 11 of Amnesty International Limited's 2011 Report and Financial Statement (.pdf) it states (emphasis added):
    "The Directors are pleased to acknowledge the support of the John D. and Catherine T. MacArthur Foundation, the Oak Foundation, Open Society Georgia Foundation, the Vanguard Charitable Endowment Programme, Mauro Tunes and American Jewish World Service. The UK Department for International Development (Governance and Transparency Fund) continued to fund a four year human rights education project in Africa. The European Commission (EuropeAid) generously awarded a multi-year grant towards Amnesty International’s human rights education work in Europe."
    Clearly then, Amnesty does take money from both governments and corporate-financier interests, one of the most notorious of which, Open Society, is headed by convicted financial criminal George Soros. In March, 2012, it was reported that a Bloomberg's report, "Soros Loses Case Against French Insider-Trading Conviction," indicated that an appeal based on a "human rights" violation against Wall Street speculator George Soros had been rejected by the "European Court of Human Rights."

    Soros, whose Open Society also funds Human Rights Watch and a myriad of other "human rights" advocates, literally attempted to use the West's human rights racket to defend himself against charges of financial fraud in perhaps the most transparent illustration of just how this racket operates.

    Soros, who was convicted and fined for insider trading in 2002 regarding French bank Société Générale shares he bought in 1988, has built an empire out of obfuscating global criminal activity with the cause of "human rights." His support, as well as that of the British and European governments, of Amnesty International aims solely at expanding this obfuscating.

    Amnesty International's Leadership

    Amnesty's leadership is also telling of its true agenda. Suzanne Nossel, Executive Director of Amnesty International USA, for instance was drawn directly from the US State Department - again, utterly contradicting Amnesty's claims of being "independent" of governments and corporate interests. Nossel continued promoting US foreign policy, but simply behind a podium with a new logo, Amnesty International's logo, attached to it. Amnesty International's website specifically mentions Nossel's role behind US State Department-backed UN resolutions regarding Iran, Syria, Libya, and Cote d'Ivoire.


    Image: Same lies, different podium. Suzanne Nossel previously of the US State Department, is now executive director of Amnesty International USA. Her primary function of dressing up aspirations of corporate-financier global hegemony as "human rights advocacy" has not changed.
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    It has been documented at great length how these issues revolve around a decades long plan devised by corporate-financier interests to divide, destroy and despoil these nations who are seen as obstacles to US global hegemony. In the case of Syria specifically, it was revealed that the current "human rights" catastrophe stems back to a malicious 2007 conspiracy documented by "New Yorker" journalist Seymour Hersh, between the US, Israel, and Saudi Arabia which sought to purposefully fund, arm, and deploy sectarian extremists to undermine and overthrow the Syrian government - this knowing full well the human tragedy that would unfold.

    Nossel's "contributions" then are simply to dress up naked military aggression and the pursuit of global corporate-financier hegemony with the pretense of "human rights" advocacy.

    A glance at AmnestyUSA.org reveals that each and every front the US State Department is currently working on and has prioritized is also coincidentally prioritized by Amnesty International. This includes rallies and campaigns to support US State Department-funded Russian opposition groups (currently fixated on "Pussy Riot"), undermining the Syrian government, toppling the government of Belarus, and supporting the Wall Street-London created Aung San Suu Kyi of Myanmar (still called by its British Imperial nomenclature of "Burma" by Suu Kyi herself).

    Amnesty International Betrays Real Human Rights Advocacy 

    Amnesty does indeed cover issues that are critical of US foreign policy, toward the bottom of their websites and at the back of their reports. Likewise, the corporate-media selectively reports issues that coincide with their interests while other issues are either under-reported or not reported at all. And it is precisely because Amnesty covers all issues, but selectively emphasizes those that are conducive to the interests of immense corporate-financiers that makes Amnesty one of the greatest impediments to genuine human rights advocacy on Earth.


    Images: Manufacturing Dissent. "Free Pussy Riot" (above). Ironically, FIDH is directly funded by the US State Department via the Neo-Con lined US National Endowment for Democracy (NED) as well as George Soros' Open Society. "Russia: Stop Arms Transfer to Syria!" (below). If the US State Department wants it, be sure that US State Department-run Amnesty International will stage a demonstration for it - and regardless of size or legitimacy of the demonstration, expect the corporate-media to make it headline news.  
    ....

    Ordinary people are given the false impression that "someone is watching out" for human rights abuses, when in reality, all Amnesty and other organizations like it are doing, is managing public perception selectively of global human rights abuses, fabricating and/or manipulating many cases specifically to suit the agenda of large corporate-financier interests. This can be seen when entire reports out of Amnesty or Human Rights Watch consist solely of "witness reports" compiled from accounts of US-backed opposition groups.

    In the rare instance that a report includes references to actual photographic, video, or documented evidence, such as Human Rights Watch's 2011 "Descent into Chaos" (.pdf) report, deceptive language is intentionally included along with throwaway passages to enable selective reporting and spinning by not only the Western corporate media, but by a myriad of faux-NGOs funded and run by Amnesty International and Human Rights Watch's sponsors and affiliates. The Descent into Chaos report, regarding Thailand, was promply and amply spun and manipulated by US State Department-funded faux-NGO and "rights advocate" Prachatai.   

    When people erroneously believe that credible organizations are handling "rights advocacy" they will not only become complacent, they will become negligent of their own responsibilities to objectively examine potential abuses and speak out against them. Wall Street and London's corporate-financier interests have filled a void -  that should be occupied by their greatest opponents - instead with a large advocacy racket of their own creation. Not only are they given a free pass to abuse human rights globally, they've actually used their controlled opposition to attack their opponents.

    It is clear that Amnesty International is by no means an "advocate" of human rights, but rather an affront to human rights advocacy. It goes without saying that it should be boycotted out of existence and at the very least, identified as illegitimate and fraudulent - from its funding to its compromised leadership.

    Additionally, we the people must tackle real violations of each others rights at the grassroots - because it is absolute folly to believe that global spanning organizations, funded by corporate-financiers, echoing the agenda of governments driven by special interests has our best interests and rights in mind.
    http://landdestroyer.blogspot.ca/2012/08/amnesty-international-is-us-state.html


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    Entretien avec Salim Lamrani réalisé par Boudjemaa Medjkoun et Mehdia Belkadi

    « De nombreuses ONG ne sont que des paravents des services secrets étrangers et disposent d’un agenda politique bien précis derrière un rideau de fumée supposément humanitaire »

    Développement de l’idéologie des droits de l’Homme, servant comme faire-valoir pour légitimer l’hégémonie occidentale sur le monde, thématique à laquelle il a consacré plusieurs ouvrages, et lecture sur le modèle de développement adopté par certains pays d’Amérique du Sud, et qui est à même, selon lui, de constituer une alternative pour les peuples du tiers-monde, notamment, Salim Lamrani , docteur ès Etudes ibériques et latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, maître de conférences à l’Université de La Réunion, et, également, journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis, nous livre dans cet entretien un éclairage sur ces questions.

    19 juillet 2013

    Question : Le département d’Etat américain vient de publier son rapport annuel sur la situation des droits de l’Homme dans le monde dans lequel il s’évertue, comme à son accoutumée, à distribuer les bons points aux pays amis et critique ceux jugés récalcitrants, au moment même où les services secrets américains, la NSA et la CIA, ainsi que les services britanniques, sont épinglés par les révélations d’Edward Snowden, qui font état de l’existence de vastes programmes d’espionnage systématique et massif, qui constituent une violation du droit fondamental à la vie privée et à la confidentialité de la correspondance. De quelle crédibilité peut se prévaloir un tel rapport et quel degré d’objectivité peut-on lui accorder ?


    Salim Lamrani : La problématique des droits de l’Homme est bien souvent politisée et utilisée à l’encontre des nations ciblées par les Etats-Unis. Les déclarations de Washington à ce sujet ne sont pas crédibles dans la mesure où ses meilleurs alliés en Amérique latine sont les nations qui présentent la pire situation des droits de l’Homme tels que le Mexique, la Colombie ou le Honduras. Au Moyen-Orient, les pays disposant des meilleures relations avec les Etats-Unis sont les pires théocraties de la région tels que le Qatar ou l’Arabie saoudite. Ces rapports servent uniquement à justifier auprès de l’opinion publique l’hostilité à l’égard de certains pays.


    Sur le continent latino-américain, le pays le plus stigmatisé à propos de la question des droits de l’Homme est Cuba. Cependant, je vous invite à prendre le dernier rapport d’Amnesty International et de comparer la situation des droits de l’Homme à Cuba et aux Etats-Unis par exemple. On sera grandement surpris par les découvertes. Même chose pour l’Union européenne, prenez le rapport sur Cuba et comparez-le aux rapports sur les 27 pays membres et vous verrez que l’UE ne dispose absolument d’aucune autorité morale pour disserter sur la question des droits de l’Homme.


    Tout comme les grandes puissances, les médias manipulent également la question des droits de l’Homme. Je vous invite à jeter un œil sur mon ouvrage qui sortira en septembre 2013 que j’ai intitulé : « Cuba : les médias face au défi de l’impartialité ».


    Question : En Europe, la législation de plusieurs pays, dont la France, interdit le financement d’organisations qui peuvent influer sur l’opinion et la changer. Au même moment, ces pays ne se gênent pas, à travers des organismes spécialisés créés à cet effet de financer et d’encadrer des associations et ONG à travers le monde, avec l’objectif d’agir sur l’opinion et de la canaliser en fonction de leurs intérêts. Comment expliquer cette duplicité et sa justification ?


    Salim Lamrani : Tous les pays du monde sanctionnent par le biais de leur Code pénal le fait d’être stipendié par une puissance étrangère. En France, l’article 411-4 du Code pénal prévoit une sanction pouvant aller jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle. En réalité, de nombreuses ONG ne sont que des paravents des services secrets étrangers et disposent d’un agenda politique bien précis derrière un rideau de fumée supposément humanitaire.


    Question : Pour aborder un autre sujet, quelle lecture faites-vous de la situation en Amérique du Sud, notamment avec l’ouverture amorcée à Cuba, la disparition du président Chavez et le ralentissement remarqué dans l’élan des projets d’intégration régionale ? Et avec l’émergence, ces dernières années, de dirigeants de gauche à la tête de plusieurs pays, pensez-vous qu’un processus de changement global puisse prendre corps à partir de l’Amérique du Sud ?


    Salim Lamrani : L’avenir se trouve dans la nouvelle Amérique latine dont font partie des nations telles que le Brésil, le Venezuela, la Bolivie, l’Argentine, l’Equateur, le Nicaragua, l’Uruguay, sans oublier la présence historique de Cuba. Ces nations ont élu à leur tête des dirigeants progressistes qui ont choisi de placer l’humain au centre du projet de société et les résultats sont spectaculaires. On note partout un recul de la pauvreté, une amélioration de l’indice de développement humain, notamment dans les domaines de la santé et de l’éducation. Le cas le plus spectaculaire reste le Venezuela d’Hugo Chávez qui a quasiment éradiqué l’extrême pauvreté, s’est débarrassé de l’analphabétisme et fait désormais partie des nations à IDH élevé. Tous ces pays ont en quelque sorte atteint une seconde indépendance et adoptent ensemble des politiques d’intégration régionale, avec l’Alliance bolivarienne pour les Peuples de notre Amérique (ALBA) et la Communauté des Etats latino-américains et caribéens (CELAC) qui regroupe pour la première fois de l’histoire les 33 pays de l’Amérique latine et de la Caraïbe. L’Amérique latine a réussi à s’émanciper de l’ombre tutélaire des Etats-Unis et n’a jamais été aussi unie de son histoire.


    Question : 51 ans après, quelle est, aujourd’hui, la réalité de l’embargo américain sur Cuba ? Et quelle est la nature de l’ouverture opérée ces derniers temps, avec l’arrivée aux commandes de Raul Castro ? Est-elle une évolution contrôlée ou une réalité imposée par le contexte régional et mondial, et quel sera son impact sur le développement des rapports de force en Amérique du Sud ?


    Salim Lamrani : Comme je le souligne dans mon livre Etat de siège, les Etats-Unis imposent à Cuba des sanctions économiques unilatérales depuis 1960. Elles ont été établies en pleine Guerre froide dans le but de renverser le gouvernement révolutionnaire de Fidel Castro, dont les réformes économiques et sociales n’étaient guère appréciées par l’administration Eisenhower de l’époque. Plus d’un demi-siècle plus tard, alors que l’Union soviétique a disparu et que la Guerre froide n’est plus qu’un vieux souvenir, Washington persiste à maintenir un état de siège économique qui asphyxie toutes les catégories de la population cubaine et qui affecte en premier lieu les secteurs les plus vulnérables, à savoir les femmes, les personnes âgées et les enfants.


    Il faut savoir que la rhétorique diplomatique pour justifier l’hostilité étasunienne vis-à-vis de Cuba a fluctué selon les époques. Dans un premier temps, il s’agissait des nationalisations et leurs indemnisations. Par la suite, Washington a évoqué l’alliance avec l’Union soviétique comme principal obstacle à la normalisation des relations entre les deux pays. Puis, dans les années 1970 et 1980, l’intervention cubaine en Afrique, plus précisément en Angola et en Namibie, pour aider les mouvements de libération nationale à obtenir leur indépendance et pour lutter contre l’Apartheid en Afrique du Sud, a été pointée du doigt pour expliquer le maintien des sanctions économiques. Enfin, depuis l’effondrement de l’Union soviétique, Washington brandit l’argument de la démocratie et des droits de l’Homme pour maintenir l’étranglement économique sur la nation cubaine. Les sanctions économiques contre Cuba constituent le principal obstacle au développement du pays et tous les secteurs de la société en sont affectés. Il faut savoir que les Etats-Unis ont toujours été le marché naturel de Cuba pour des raisons historiques et géographiques évidentes. La distance qui sépare les deux nations ne dépasse pas les 150 km. En 1959, 73 % des exportations cubaines étaient destinées au marché étasunien et que 70 % des importations en étaient issues. Il y avait donc une forte dépendance à l’égard du Voisin du Nord. Entre 1960 et 1991, les relations avec l’URSS avaient permis d’atténuer l’impact des sanctions, mais ce n’est plus le cas désormais.


    Concrètement, Cuba ne peut rien vendre aux Etats-Unis, qui reste le premier marché du monde, et ne peut rien acheter hormis quelques matières premières alimentaires depuis l’année 2000, mais à des conditions drastiques telles que le paiement des marchandises à l’avance dans une autre monnaie que le dollar – donc Cuba doit assumer les frais de taux de change – et sans possibilité de contracter un prêt. Cela limite donc énormément les possibilités commerciales de l’île, qui doit se fournir auprès de pays tiers à un coût bien supérieur.


    Depuis 1992 et l’adoption de la loi Torricelli, les sanctions s’appliquent également aux pays tiers qui feraient du commerce avec Cuba, ce qui constitue une grave violation du droit international qui prohibe à toute législation nationale d’être extraterritoriale – c’est-à-dire de s’appliquer au-delà du territoire national. En effet, la loi française ne peut pas s’appliquer en Espagne tout comme la loi italienne ne peut pas s’appliquer en France. Néanmoins, la loi étasunienne sur les sanctions économiques s’applique à tous les pays qui font du commerce avec Cuba.


    Ainsi, toute embarcation étrangère qui accosterait à un port cubain se voit interdire l’entrée aux Etats-Unis pendant six mois. Cuba étant une île, elle est fortement tributaire du transport maritime. La plupart des flottes commerciales opérant dans le détroit de Floride réalisent logiquement la plus grande partie de leurs activités avec les Etats-Unis au vu de l’importance du marché. Donc, elles ne prennent pas le risque de transporter des marchandises à Cuba et lorsqu’elles le font, elles exigent un tarif bien supérieur à celui appliqué aux pays voisins tels qu’Haïti ou la République dominicaine, afin de pallier le manque à gagner découlant de l’interdiction d’accoster à un port étasunien. Ainsi, si le prix habituel du transport de marchandises est de 100 pour la République dominicaine, il passe à 600 ou 700 lorsqu’il s’agit de Cuba. Depuis l’adoption de la loi Helms-Burton en 1996, tout entrepreneur étranger qui souhaiterait investir à Cuba sur des terres nationalisées en 1959 se voit menacé de poursuites judiciaires aux Etats-Unis et ses avoirs risquent d’être gelés. Cette loi est une aberration juridique dans la mesure où elle est à la fois extraterritoriale et rétroactive – c’est-à-dire qu’elle s’applique pour des faits survenus avant l’adoption de la loi – ce qui est contraire au droit international. Prenons le cas de loi anti-tabac en France. La loi est entrée en vigueur le 1er janvier 2008. Mais si on a fumé dans un restaurant le 31 décembre 2007, on ne peut pas être condamné pour cela, car la loi ne peut pas être rétroactive. Or, la loi Helms-Burton s’applique pour des faits survenus dans les années 1960, ce qui est illégal.


    Un constructeur automobile allemand, coréen ou japonais – peu importe sa nationalité en réalité – doit démontrer au Département du Trésor que ses produits ne contiennent pas un seul gramme de nickel cubain pour pouvoir les vendre sur le marché étasunien. Il en est de même pour toutes les entreprises agroalimentaires souhaitant investir le marché étasunien. Danone, par exemple, devra démontrer que ses produits ne contiennent aucune matière première cubaine. Donc, Cuba ne peut pas vendre ses ressources et ses produits aux Etats-Unis, mais dans ces cas précis, elle ne pourra pas les vendre à l’Allemagne, la Corée ou le Japon. Ces mesures extraterritoriales privent ainsi l’économie cubaine de nombreux capitaux et les exportations cubaines de nombreux marchés à travers le monde.


    Question : Avec la disparition du président Hugo Chavez, le Venezuela a perdu un leader dont l’action, que ce soit sur le front interne ou sur le plan international, a permis, dans une certaine mesure, de contrer, voire de neutraliser les plans de l’impérialisme US et mondial, à défaut d’arrêter son expansion. Qu’en sera-t-il désormais ? Le nouveau président, Nicolas Maduro, peut-il prétendre jouer le même rôle ? Sera-t-il en mesure de relever le défi et de maintenir le cap impulsé par son prédécesseur, et sur le plan interne et sur le plan international ?


    Salim Lamrani : Hugo Chávez a joué un rôle fondamental dans l’intégration et l’émancipation de l’Amérique latine. Il a fait du continent un acteur majeur des relations internationales et s’est fait en quelque sorte le porte-parole du Tiers-monde. Son successeur Nicolás Maduro est son plus fidèle disciple et saura répondre aux défis qui attendent le Venezuela, avec sa propre méthode, son propre style et ses propres caractéristiques. Il n’y aura qu’un Hugo Chávez dans l’Histoire du pays, comme il n’y aura qu’un Simón Bolívar.


    Entretien réalisé par Boudjemaa Medjkoun et Mehdia Belkadi



     

    Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de La Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis.
    Son nouvel ouvrage s’intitule Cuba : les médias face au défi de l’impartialité, Paris, Editions Estrella, 2013 et comporte une préface d’Eduardo Galeano (à paraître en septembre 2013).

    http://www.silviacattori.net/article4637.html
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  • | Accueil > « Que Faire ? » > Que Faire ? - n°06 - Février/Avril 2011

     

     

     

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    F comme fascistes, N comme Nazis !

     

    par Cédric Piktoroff


     

    Pour différentes raisons, nombreux sont ceux parmi les journalistes, la classe politique de droite comme de gauche, et jusque dans la gauche radicale, qui pensent que le Front National ne peut plus être considéré comme un parti fasciste. Nous pensons qu’il s’agit là d’une grave erreur. Petit tour des arguments fréquemment rencontrés.


    Pourquoi dire que le FN est fasciste alors qu’il ne s’en revendique ni dans son programme ni dans ses discours ?


    L’erreur la plus répandue aujourd’hui consiste à prendre pour argent comptant la manière dont les fascistes se présentent, autrement dit à identifier davantage le fascisme à ce qu’il dit plutôt qu’à ce qu’il fait. Or, basés sur le rejet des valeurs universelles et l’exaltation des particularismes culturels, les mouvements fascistes sont plus disparates idéologiquement que tout autre mouvement politique. On ne peut donc comprendre leur développement qu’au sein de contextes historiques spécifiques, auxquels ils doivent s’adapter en permanence. C’est pourquoi, dans le développement d’un mouvement fasciste, l’action prime sur la doctrine.
    Pour les Fascistes italiens comme pour les Nazis, les idées ont pu jouer un rôle important à l’étape initiale de leur développement, les amenant à puiser dans chaque culture nationale les thèmes les plus à même de souder un mouvement dans une perspective de réunification, de pureté et de renaissance d’une identité retrouvée autour d’un homme providentiel. Mais pour franchir un cap et avancer vers un mouvement de masse, les pulsions et les passions mobilisatrices (subordination de l’individu à un groupe aux valeurs menacées de déclin, culte du volontarisme, de la violence et du chef…) offrirent davantage de cohésion que les dogmes. Simples outils de circonstance dans leur marche vers le pouvoir, leurs programmes restèrent flous et à géométrie variable [1].

    Il en va de même pour toute nouvelle version du fascisme. Devant œuvrer dans un contexte nouveau, l’héritage d’Hitler et de Mussolini pose un vrai problème pour les fascistes d’aujourd’hui, une filiation trop marquée risquant de les confiner aux marges de la vie politique. Dans l’objectif de faire du FN une véritable force populaire et indépendante, Le Pen insista pour que ses membres ne revendiquent plus ouvertement leur héritage nazi et collaborationniste. C’est cette quête de respectabilité que le FN n’eut de cesse d’affiner, présentant simplement ses militants comme des nationalistes préoccupés par l’immigration et le multiculturalisme : « Ni de droite, ni de gauche, français ! ».

    Comme tout mouvement fasciste, la base sociale principale du FN est la petite bourgeoisie déclassée que la crise plonge dans le désespoir et à laquelle il tente de donner une expression politique. Pour acquérir une audience, il est poussé à s’adapter aux références et aux préoccupations des petits commerçants, médecins, auto-entrepreneurs, petits bureaucrates et autres contremaîtres qu’il espère séduire.

     

    Le rôle de Marine Le Pen aujourd’hui est d’adapter davantage le profil du parti aux exigences du contexte actuel. Quitte à bousculer les vieilles antiennes du FN – sans néanmoins les abandonner – pour mettre l’accent sur des thèmes davantage dans l’air du temps : se référer à l’héritage gaulliste plus qu’à la collaboration, stigmatiser le musulman davantage que le juif, exalter une laïcité conquérante ou afficher une tolérance envers la loi Veil en passant quelque peu sous silence les revendications catholiques intégristes, transformer l’ultra-libéralisme des années 80 en protectionnisme défenseur des salariés nationaux et des services publics, etc. Ces nouvelles références peuvent même devenir une base doctrinale plus adéquate pour les nouveaux militants. Mais ce ravalement de façade ne supprime pas le fascisme, ça le dissimule.


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    S’il veut gouverner, le FN devra tisser des alliances parlementaires. Cela n’altère-t-il pas son projet fasciste originel ?

     

    Bien qu’il leur fallut mettre l’accent à tel ou tel moment sur l’une ou l’autre de ces tactiques, Hitler comme Mussolini ont combiné la construction d’une force violente sur le terrain et la constitution d’une façade politique « respectable ». Dans des contextes différents, ces deux mouvements ont connu des courbes de développement semblables : construction de groupes de combats en réaction à la puissance des organisations ouvrières, recherche de support électoral et construction d’un mouvement de masse basé sur la petite bourgeoisie déclassée, ralliement de forces de la bourgeoisie jusqu’alors hésitantes et accession au pouvoir, destruction physique des forces du mouvement ouvrier et des acquis démocratiques. Les tentatives de coups d’Etat s’étant avérées infructueuses et la voie électorale insuffisante pour leur amener une majorité de voix, Hitler comme Mussolini sont d’abord arrivés aux affaires par des alliances parlementaires avec des partis libéraux et conservateurs, dont ils se sont débarrassés une fois leur pouvoir consolidé. En Janvier 1933, le mois où Hitler fut nommé chancelier, le socialiste Hilferding proclama « la chute du fascisme », assurant que « la légalité sera sa perte » [2]. Hilferding mourut 8 ans plus tard entre les mains de la Gestapo et sa femme fut assassinée à Auschwitz. Loin de le supprimer, le légalisme est un élément de la stratégie du fascisme dans sa marche vers la prise du pouvoir.

    Les années 20 et 30 furent marquées par des périodes de polarisation aigüe, et le fascisme prit son essor à travers la peur qu’inspira à la petite bourgeoisie puis au grand capital la poussée révolutionnaire du mouvement ouvrier. Aujourd’hui, les fascistes ont pris acte d’un changement stratégique fondamental : ils doivent d’abord rechercher la respectabilité électorale avant d’espérer pouvoir transformer leur soutien en mouvement de masse. Avant de viser à rassurer les capitalistes en leur montrant qu’ils peuvent gouverner le pays en défendant leurs intérêts, la recherche d’audience électorale constitue pour les fascistes, plus encore qu’hier, une condition pour pouvoir construire un mouvement populaire et indépendant. Pour le noyau fasciste qui dirige le FN, la possibilité d’une stratégie plus brutale reste ouverte, lorsque les circonstances se montreront plus favorables. L’accent mis sur l’activité électorale plutôt que sur les méthodes violentes est davantage une stratégie imposée par la situation qu’une remise en cause des buts poursuivis.

     

    N’y a-t-il pas à côté du Front National une multitude d’organisations qui répondent davantage à la définition du fascisme ?


    Il existe certes des groupuscules radicaux et des bandes de nazis-skins adeptes des « Sieg heil ! » bras tendus. Mais, des Nazis, ils retiennent surtout le folklore et la culture de la violence, très peu la fonction que ceux-ci ont été capables de remplir dans la guerre entre les classes. Les équivalents fonctionnels des nazis aujourd’hui, ceux qui sont les plus à même de pouvoir créer un mouvement de masse, portent bien plus souvent des costumes Versace que des croix gammées tatouées sur la poitrine. D’ailleurs, on voit bien qui constitue le pôle d’attraction : si l’on peut encore croiser des nazis-skins dans les défilés du FN, on a peu de chances de voir Marine Le Pen débarquer dans un concert de Oï ! [3]

    Pour prendre le pouvoir, le fascisme a besoin d’un parti de masse. Mais la construction d’un parti de ce type est un chemin sinueux qui exige beaucoup d’habileté pour passer de l’état de groupuscule idéologique à l’étape de l’enracinement dans le système politique. La création du FN en 1972 a permis l’unification de différentes familles fascistes derrière un chef hégémonique. Comme les mouvements fascistes traditionnels [4], le FN est le creuset dans lequel s’exprime des tensions permanentes entre des ailes portées par la volonté de construire un parti d’activistes militants et celles mettant principalement l’accent sur l’activité électorale. C’et ce qui a conduit par exemple à la scission de Bruno Mégret et à la création du MNR (même si celui-ci pouvait paradoxalement avoir le soutien de courants parmi les plus « durs » idéologiquement). Le FN a connu une kyrielle d’autres scissions donnant lieu à la création d’organisations cherchant à contester l’hégémonie du FN sur la nébuleuse fasciste [5]. Les motifs de ces scissions ne sauraient être expliquées par un degré de conviction moindre ou supérieur dans les idées fascistes. Enrobées de querelles idéologiques, elles furent tantôt le fait de notables davantage intéressés par la défense de leur sièges qu’à la construction d’un parti militant, tantôt de militants soucieux d’occuper davantage le terrain de l’activité extra-parlementaire.

    En interne, si les scissions ont pu miner le parti financièrement et le délester de plusieurs milliers de militants, elles sont loin de l’avoir affaibli d’un point de vue qualitatif. Si Mégret a emmené avec lui en 1999 une bonne partie des cadres de l’appareil (dont 150 des 275 conseillers régionaux), la majorité de la base militante est restée fidèle à Le Pen. L’épuration des éléments les moins déterminés à forger un noyau fasciste militant a ainsi permis d’accentuer la discipline et la cohésion de la base populaire autour du chef. L’écrasante majorité des élus renégats a en revanche abandonné le MNR depuis, confiné aujourd’hui à une existence marginale. Dans la construction d’un parti fasciste, le culte du chef est un outil bien plus stable que la conquête de positions institutionnelles.

    À l’extérieur, on ne peut pas dire non plus que le FN soit sérieusement menacé par la concurrence. Des groupes fascistes tournés vers l’activisme peuvent rencontrer un petit écho, notamment dans la jeunesse issue des milieux traditionnalistes. Actuellement, plusieurs groupes parmi les plus radicaux s’emploient ainsi à œuvrer à l’extérieur du FN pour monnayer leur place dans les rapports de forces au sein de la nébuleuse fasciste (Bloc Identitaire, Troisième Voie, Nationalistes autonomes...). Aujourd’hui, le FN n’y est plus aussi hégémonique que par le passé. Mais, en dernière instance, le FN a toutes les chances d’être le principal bénéficiaire de cet activisme car cela crée un climat que celui-ci pourra capitaliser aux élections puis en termes militants bien plus que tout autre parti. Si l’approfondissement de la crise et les succès que pourraient rencontrer les courants fascistes favoriseront les pressions à l’unification dans un mouvement toujours plus populaire et plus militant, le FN reste en tout cas le parti qui donne le ton.


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    Mais un certain nombre d’adhérents et les gens que le FN cherche à recruter ne se reconnaissent pas dans l’héritage fasciste ou nazi…


    L’activité électorale constitue pour les fascistes un moyen d’élargir leur audience et leur base sociale. À condition d’utiliser une tactique adaptée à leurs objectifs qui, à la différence des partis bourgeois, implique de construire un parti de masse.
    Durant les élections présidentielles en 2002, après avoir mis en avant une image polissée au premier tour et parfaitement conscient qu’il ne pourrait élargir sa surface électorale, le FN se recentra à fond sur la question de l’immigration au deuxième tour, mobilisant des références à la sémantique traditionnelle du fascisme afin de radicaliser et fidéliser son électorat. Parmi les électeurs qui avaient déjà franchit une importante barrière psychologique en votant pour un parti « diabolisé », il s’agissait d’inciter ceux qui ne se sentaient pas effrayés par des idées un peu plus ouvertement fascistes à se rapprocher du FN. L’activité électorale des fascistes dévoile ainsi son véritable objectif : transformer des fractions de son électorat en force militante.

    La stratégie de respectabilité développée par le parti lui a permis de multiplier largement ses effectifs depuis sa création. 17 068 membres ont voté au congrès de 2011, sur près de 22 400 adhérents. Cela représente la moitié des 42 000 membres au moment de la scission mégrétiste, dix ans plus tôt. C’est néanmoins presque le double des 6 000 votants sur 13 000 adhérents du précédent congrès de 2007 [6].

    Cette volatilité des effectifs ne saurait être considérée comme le signe de l’incapacité du FN à se construire. Il s’agit plutôt d’une conséquence négative mais nécessaire d’une stratégie consciente, en lien avec ce que les journalistes ont appelé à tort « les dérapages » de Le Pen : les célèbres phrases bien placées remettant en cause les chambres à gaz, liant SIDA et homosexualité, ouvertement racistes, etc. Loin de constituer un écart, cette tactique vise à corriger une conséquence de la quête d’audience du FN : une plus grande hétérogénéité du corps militant et le risque d’une dilution des fondamentaux idéologiques.

    Parmi les nouveaux militants qui commencent à revendiquer ouvertement leur appartenance politique et distribuer la presse du parti, il s’agit de les amener à justifier, au lendemain du « dérapage », les propos de leur chef auprès de leurs collègues, leur famille ou leurs amis, leur faisant ainsi franchir un pas de plus vers les idées fascistes. Parmi les notables installés dans la recherche de respectabilité, il s’agit de rappeler que le projet reste celui de la construction d’un parti fasciste de masse offensif et radical destiné à prendre le pouvoir au moment où l’approfondissement de la crise le permettra. Reprenant ainsi les vieilles techniques de son père, Marine Le Pen s’affiche en femme politique responsable et respectable le 9 décembre 2010 sur France 2 dans une émission qui aurait été vue par près de 3,3 millions de personnes. Trois jours plus tard, profitant des projecteurs encore braqués sur elle, elle compare les prières musulmanes dans les rues à l’Occupation.

    En même temps qu’il se construit à l’extérieur une façade respectable, le FN dispose en interne d’un noyau fasciste aguerri veillant à ce que le parti accompagne l’évolution des membres vers les fondamentaux fascistes pour éviter que l’influence ne s’exerce dans le sens inverse.

     


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    La liberté d’expression étant un précieux acquis démocratique, pourquoi le FN ne pourrait pas exprimer librement ses idées comme tout autre parti ?


    Aussi limitée soit-elle, nous vivons dans une démocratie où la liberté d’expression a été conquise, et la gauche anticapitaliste s’est toujours trouvée en première ligne dans ce combat. Mais est-ce que la liberté peut être défendue en accordant la liberté d’expression en toute circonstance ? Pourrait-on par exemple laisser s’exprimer un parti d’hommes qui voudraient pouvoir violer les femmes à volonté ? Bien sûr que non. Il n’est pas plus tolérable de laisser s’exprimer un parti prônant la haine raciale et dont les discours sont suivis d’effet par des actes de violence concrets de la part de bandes radicales s’attaquant aux noirs et aux arabes ou aux militants de gauche. Les fascistes voudraient pouvoir expulser de France tous ceux qui ne seraient pas « français de souche ». En dépit de leur langage polissé et de leur posture respectable, leur projet vise en définitive à reproduire la Shoah. Leur accorder la liberté d’expression revient à accorder une respectabilité à une politique de guerre de race et d’extermination raciale.

    Mais le fascisme est bien plus qu’une idéologie raciste. Son but fondamental est de détruire les organisations de la classe ouvrière, la démocratie, et d’installer une dictature. Comme je l’ai évoqué, Hitler usa habilement des canaux démocratiques et de la liberté d’expression qui lui fut accordée pour parvenir au pouvoir. Or, loin de s’attaquer seulement aux juifs et au mouvement ouvrier, les nazis interdirent tous les partis politiques et journaux qui refusèrent de se soumettre. Les camps de concentrations furent remplis d’ardents défenseurs de la liberté d’expression. Refuser la liberté d’expression aux fascistes, c’est refuser de laisser le moindre espace à ceux qui veulent liquider la liberté d’expression et les droits démocratiques conquis au cours des siècles.

    Néanmoins, nous ne pouvons nous appuyer sur les institutions pour y parvenir. L’Etat est incapable de contrer la stratégie légaliste des fascistes, en premier lieu parce que la classe dirigeante qui le contrôle l’utilise pour combattre les classes populaires qui lui inspirent une peur bien plus grande. Aussi, plus le mouvement ouvrier d’un côté et le mouvement fasciste de l’autre gagnent en audience, plus la tentation est grande pour la classe dirigeante de laisser un espace au second pour affaiblir le premier. Seul un mouvement de masse construit par en bas avec les secteurs les plus combatifs de la classe ouvrière comme fer de lance est capable de faire reculer le fascisme.

    Si le débat sur la caractérisation de ces forces politiques a autant d’importance, c’est que cela détermine grandement notre capacité à construire un front antifasciste le plus résolu et le plus large possible, contre les groupuscules fascistes militants mais aussi et surtout contre les fascistes en smoking qui peuvent constituer une menace bien plus insidieuse. Le fascisme est un mouvement dynamique qui doit être compris dans son processus de développement. Si le FN met aujourd’hui davantage l’accent sur son activité électorale que sur l’activisme contre les immigrés et le mouvement ouvrier, c’est que cela constitue la tactique la mieux adaptée pour acquérir une audience dans une situation où la capacité de la classe dominante à diriger la société commence seulement à vaciller. Il nous faut donc identifier l’endroit où réside dans la situation présente la possibilité de construction d’un parti fasciste de masse. Dire que le FN n’est pas un parti fasciste en ne considérant que son étape actuelle de développement, c’est croire que la situation politique et sociale ne peut que rester stable. Or, la crise du capitalisme n’est plus seulement une possibilité évoquée par une poignée d’irréductibles révolutionnaires. Elle commence à façonner la réalité de façon de plus en plus palpable, accentuant l’instabilité sociale et politique tout comme les confrontations de masse. Si le fascisme du 21e siècle ne revêtira évidemment pas les habits du passé, la vieille alternative entre socialisme ou barbarie n’en n’est pas moins remise à l’ordre du jour.

    Notes

    [1Sur les processus de développement des mouvements fascistes et des enseignements à tirer des exemples italiens et allemands, lire notamment Robert O. Paxton, Le Fascisme en action, Seuil, 2004.


    [2Cité par Jim Wolfreys, « The physiology of barbarism », ISJ n°83 http://pubs.socialistreviewindex.org.uk/isj83/wolfreys.htm


    [3Un exemple parmi d’autres du lien entre ces milieux : Robert Ottaviani, ex-chanteur skinhead d’Ultime Assaut, un groupe de rock identitaire français, préside aujourd’hui l’association Énergie Bleu Marine créée pour soutenir la candidature de la fille Le Pen à la présidentielle de 2012. Est-ce une contradiction pour celle qui déclarait en 2003 ne rien avoir en commun avec ces groupuscules Nazis : « Ils ont de tout petits cerveaux, une tendance à l’accoutrement vert-de-gris, de grosses chaussures et détestent tout ce qui n’est pas blanc de peau » ? Non. Il s’agit justement d’une illustration de la relation entre la recherche de respectabilité au dehors et le fascisme pur au dedans.
    Voir aussi comment le FN tente de récupérer les jeunes skinheads de Chauny : Stéphane François, « Réflexions sur le mouvement « gabberskins ». Une première approche sociologique », http://lodel.irevues.inist.fr/cahierspsychologiepolitique/index.php?id=1747


    [4Les Nazis comme les Fascistes italiens ont été traversés au cours de leur développement par des tensions entre des ailes électoralistes et des ailes privilégiant l’activité extra-parlementaire et le combat de rue. En 1931, Hitler parvint à enrayer une révolte au sein du parti en purgeant 500 SA qui refusaient d’obéir à son interdiction des combats de rue. A la fin 1932, après des revers électoraux, ce sont au contraire les hommes de l’appareil tentés par les combinaisons parlementaires qui faillirent le lâcher, ce qui fut évité par sa nomination à la chancellerie peu après.


    [5À l’image de la Nouvelle Droite Populaire de Robert Spieler, du Parti De la France de Carl Lang, d’Égalité et Réconciliation d’Alain Soral ou du Bloc Identitaire de Fabrice Robert.


    [6Les chiffres proviennent de Vigilance et initiatives syndicales antifascistes (VISA), « Le FN en brun Marine », http://www.visa-isa.org/node/489

     

    http://quefaire.lautre.net/spip.php?page=article&id_article=265

     

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    http://partisansidf.wordpress.com/2011/08/27/zona-antifa/

    zona-antifa2.jpg?w=604

    FN: notre contre-argumentaire

    |  Par La rédaction de Mediapart

     

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    En vingt fiches techniques, nous vous proposons une expertise complète du programme du Front national et de sa candidate Marine Le Pen. De nombreux abonnés lecteurs de Mediapart nous ont demandé de mettre en accès libre et gratuit cette enquête. C'est chose faite: vous pouvez à votre guise utiliser, transmettre, faire connaître ce décryptage. Bonne lecture!


    Front national: notre contre-argumentaire en 20 fiches

    |  Par La rédaction de Mediapart

     


    Il faut malheureusement prendre au sérieux le Front national et sa candidate, Marine Le Pen. Solidement installé depuis un quart de siècle, ce parti d'extrême droite peut encore surprendre au soir du 22 avril. Mediapart a donc mené l'autopsie de son programme. Proposition par proposition, nous vous présentons son décryptage ainsi que notre contre-argumentaire. En vingt fiches techniques, comment dire "Non" au FN.

    1. Un «nouveau FN» bien proche de l'ancien

    |  Par La rédaction de Mediapart

    Marine Le Pen serait plus «moderne» et à la tête d'un «nouveau FN» «dédiabolisé». C'est l'idée qu'elle tente d'installer depuis sa prise du parti. Pourtant, en comparant les propositions de 2007 et 2012, on voit que le Front national a conservé ses mesures fondamentales, du rétablissement de la peine de mort à la lutte contre l'avortement, en passant par la «priorité nationale».

    2. Le FN et la sortie de l'euro

    |  Par La rédaction de Mediapart

    C'est la clé de voûte du programme économique du Front national : le retour au franc, sur la base d'un euro égale un franc. Une mesure qui semblait encore totalement exotique il y a trois ans, mais que la crise de l'euro, depuis mai 2010, a rendue un peu plus crédible. Décryptage.

    3. Le FN et la dette

    |  Par La rédaction de Mediapart

    Décryptage du plan de désendettement de Marine Le Pen.

    4. Le FN et l'«Etat fort»

    |  Par La rédaction de Mediapart

    Décryptage de l'« Etat fort » prôné par Marine Le Pen, qui passera aussi par un lavage de cerveau nationaliste.

    5. Le FN: l'économie et le social

    |  Par La rédaction de Mediapart

    Ne pas chercher de cohérence idéologique dans le programme économique du FN. Il n'y en a pas.

    6. Le FN et l'agriculture

    |  Par La rédaction de Mediapart

    Il faut lire le projet de Marine Le Pen à destination des agriculteurs comme un exemple type de ce que la politique peut produire de stupide et néfaste.

    7. Le FN et l'immigration

    |  Par La rédaction de Mediapart

    Décryptage des propositions en matière d'immigration de Marine Le Pen.

    8. Le FN et la sécurité

    |  Par La rédaction de Mediapart

    Décryptage des propositions en matière de sécurité de Marine Le Pen.

    9. Le FN et la justice

    |  Par La rédaction de Mediapart

    Décryptage des propositions en matière de justice de Marine le Pen.

    10. Le FN et le logement

    |  Par La rédaction de Mediapart

    Décryptage des propositions en matière de logement de Marine Le Pen.

    11. Le FN, la santé, la recherche et la «fraude»

    |  Par La rédaction de Mediapart

    Décryptage des propositions en matière de santé et de recherche de Marine Le Pen.

    12. Le FN et l'éducation

    |  Par La rédaction de Mediapart

    Décryptage des propositions en matière d'éducation et d'enseignement supérieur de Marine Le Pen.

    13. Le FN et l'écologie

    |  Par La rédaction de Mediapart

    Décryptage des propositions en matière d'écologie de Marine Le Pen.

    14. Le FN et la place des femmes

    |  Par La rédaction de Mediapart

    Décryptage du discours et des propositions sur/pour les femmes de Marine Le Pen.

    15. Le FN et la laïcité

    |  Par La rédaction de Mediapart

    Décryptage des propositions en matière de laïcité de Marine Le Pen.

    16. Le FN et la culture

    |  Par La rédaction de Mediapart

    Décryptage des propositions en matière de culture de Marine Le Pen.

    17. Le FN et les institutions

    |  Par La rédaction de Mediapart

    Décryptage des propositions sur la démocratie et les institutions de Marine Le Pen.

    18. Le FN et le numérique, la presse

    |  Par La rédaction de Mediapart

    Décryptage des propositions en matière de numérique et de presse de Marine Le Pen.

    19. Le FN et la politique étrangère

    |  Par La rédaction de Mediapart

    Décryptage des propositions en matière de politique étrangère de Marine Le Pen.

    20. Le FN et l'Europe

    |  Par La rédaction de Mediapart

    En finir avec l’Europe, détruire l’Union européenne. Au moins sur ce point, le programme du Front national est-il clair.

     

     

     

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    FN: front national= fasciste, je hais le fn!!
    http://slash-hardeux.skyrock.com/
    Mes tweets sur le FN
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