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    Sayed Hasan Nasrallah : Pourquoi l'Iran est-il la bête noire d'Israël ?

     

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    La crise ukrainienne révèle l’impuissance de l’UE et son alignement absurde sur la vision américaine de l’Europe.

               
    Ukraine UE 2

     

    L’appréciation des évènements d’Ukraine par les occidentaux et leurs médias montre à l’évidence une inversion des valeurs du droit international qui atteint une dimension proche de l’absurde. Et l’ensemble des moyens de communication accompagne unilatéralement cette dangereuse perversion, seuls quelques rares organes semblant prendre un peu de recul face à une unique et  paradoxale présentation de la vérité.


    La terminologie «Occident», désigne les Etats-Unis d’Amérique, grande puissance souveraine, fière et sûre de représenter les valeurs universelles de la liberté dont la statue illumine le monde à l’entrée de New York,  première force militaire du moment, qui définit ses intérêts planétaires et les défend avec âpreté, et ses alliés européens qu’elle a poussés à s’unir dans une organisation technocratique afin que cette Europe de l’Ouest ne constitue qu’un glacis apolitique protecteur, uniquement préoccupé d’organiser le commerce libre et sans frontières ouvert aux capitaux prédateurs de la finance internationale, initialement contre le monde soviétique et désormais contre la Russie dont elle ne cesse de saper les appuis pour l’empêcher de redevenir une grande puissance et qui est déjà sa rivale. Cette Union Européenne qui n’en finit pas de mourir d’impuissance politique, simultanément à des échecs économiques dramatiques, est désormais rejetée par la majorité des habitants du continent qui ont fini par voir en elle la source de leurs malheurs, d’autant plus que la bureaucratie bruxelloise s’arroge aussi la mission de réglementer le mode de vie journalier des individus ainsi que leurs valeurs morales et spirituelles. Les  nations qui la composent transmettent chaque jour davantage leurs droits régaliens à une technocratie bruxelloise qui, à peine consciente de sa vacuité, ne voit d’issue à ses échecs patents que dans une intégration encore plus forte. Il va sans dire que face à cette impuissance ressentie, les dirigeants européens ne voient pas d’avenir à leur survie nationale et délèguent leur défense au parrain d’outre-Atlantique en intégrant l’organisation militaire de l’OTAN, liant ipso facto leurs destins au succès de la grande Amérique.


    Russophobie


    L’Union Soviétique s’étant effondrée au début des années 90, on aurait pu croire qu’une grande Europe des nations allait pouvoir se construire sur des bases sérieuses mais il fut rapidement clair que l’UE n’avait pas de politique cohérente à cet égard et qu’après l’intermède Eltsine qui ouvrait la Russie aux prédateurs occidentaux,  Poutine affirmait la volonté de la Russie de se reconstruire en une puissance politique et militaire, enracinant cette action dans les traditions ancestrales de la Russie des tsars, luttant contre les oligarques qui avaient commencé à s’emparer des richesses nationales avec l’appui de l’étranger, et surtout encourageant les valeurs patriotiques, religieuses,  spirituelles et morales propres à l’âme russe.


    C’est dire que le modèle construit par le nouveau tsar avec l’appui d’une forte majorité de la population, représente l’opposé de celui prôné par l’Union Européenne et les nations qui la composent, qui passent leur temps à vouloir ignorer leur histoire ou à s’en accuser, à réfuter leurs racines religieuses, culturelles et spirituelles et plaident en permanence pour l’abolition des barrières morales au nom du libéralisme total, allant même jusqu’à nier de façon aberrante les différences entre les sexes. Il est donc indispensable pour les tenants de cette Europe démoniaque de dénigrer systématiquement tout ce qui est russe, d’autant plus qu’ils participent ainsi au combat que mène leur parrain américain pour affaiblir la Russie.


    Sans aucune logique stratégique, l’UE s’est élargie depuis l’effondrement de l’URSS aux pays de l’Europe de l’est, cet élargissement allant de pair avec leur intégration dans l’OTAN qui, d’une défense contre l’Union Soviétique qui n’existe plus est devenue une alliance contre la Russie, même si les Etats-Unis prétendent le contraire, allant même jusqu’à proposer à Moscou un partenariat en son sein. Mais la défense antimissile balistique (DAMB) est, malgré les arguties de langage, un système sous l’égide des Etats-Unis dirigé contre la Russie et non contre l’Iran.


    Déni du droit international.


    Pour ne pas alourdir ce propos, je ne retracerai pas l’histoire de l’Ukraine dont les frontières ont évolué au cours des siècles, passant tour à tour sous domination baltique, autrichienne, polonaise, ottomane et russe. Mais l’influence russe est incontestablement la plus ancienne, la plus pérenne et aussi la plus récente. On sait que Kiev fut le berceau et la capitale de la Russie. On sait aussi qu’après avoir été le fleuron et la côte d’azur de l’empire russe, elle n’est indépendante que depuis 1991, avec l’éclatement de l’éphémère  CEI, Communauté des Etats Indépendants.


    Dès cette indépendance, l’UE et les EUA parlent de l’intégrer un jour dans l’UE simultanément à l’OTAN, c’est-à-dire de l’enlever à la sphère d’influence de son voisin russe. La « révolution  orange » de 2004  visait déjà à renverser son gouvernement prorusse pour installer des dirigeants tournés vers l’UE. On sait maintenant de façon précise le nombre de milliards de dollars que les organismes américains ont dépensés en Ukraine pour organiser les mouvements d’opposition. Après les échecs de cette politique, malgré tous leurs efforts, la volonté d’y parvenir n’a fait qu’attendre le moment propice pour y parvenir. Il s’est présenté avec la politique d’un président corrompu s’appuyant sur des oligarques liés aux intérêts occidentaux qui s’était proposé fin 2013 de signer avec l’UE un accord d’association, en rejetant la proposition russe d’une union douanière au sein d’un ensemble eurasiatique. Mais l’UE  se montrait alors incapable de faire face à ce souhait, n’ayant pas les moyens financiers pour y répondre. Face à une situation financière désastreuse, Yanoukovic renonçait alors en novembre 2013 à l’UE et acceptait les propositions avantageuses de la Russie.


    Déçus par ce revirement, les Ukrainiens attirés par l’UE, principalement dans la partie occidentale du pays, dont ils pensaient adopter du jour au lendemain l’opulence économique, ont manifesté leur mécontentement sur la place Maïdan à Kiev, aussitôt soutenus dans leur révolte pacifique par des groupes préparés de longue date au combat de rues.  Sous les pressions de l’UE, Yanoukovic avait désarmé ses policiers pour éviter les morts mais  on sait maintenant, notamment par l’enregistrement d’une conversation entre Lady Ashton et le Ministre des AE d’Estonie, que ce sont des tireurs de ces groupes qui ont tué des membres des forces de l’ordre et des manifestants pour enclencher le mécanisme insurrectionnel violent.


    L’UE n’a pas même pu jouer un rôle de médiateur. Aussi Victoria Nuland, la Sous-secrétaire d’Etat américaine, consciente de cette impotence ordonna-t-elle à son ambassadeur à Kiev de mettre le paquet pour soutenir les opposants et, devant les réticences au téléphone de son interlocuteur vis-à-vis des européens occupés à négocier, de dire vertement « que l’UE  aille se faire foutre » (Fuck with EU). Ce sont cependant trois ministres des AE européens, le français, le polonais et l’allemand qui parvinrent le 21 février dernier à conclure un accord entre le gouvernement et l’opposition qui entérinait des concessions importantes du Président et prévoyait des élections en mai prochain, proposant ainsi une sortie de crise. Tout le monde se félicitait de cet accord qui avait l’appui de tous les intéressés et de la communauté internationale. Sauf des Etats-Unis qui, à en croire l’enregistrement de la conversation de Victoria Nuland voulaient aller à l’épreuve de force.


    Alors le lendemain, ceux mêmes qui avaient signé le document donnaient l’ordre à leurs milices, dont certaines sont connues pour leurs passés fasciste ou nazi, de s’emparer des bâtiments administratifs. Lâché par ses forces de l’ordre qu’il avait trahies, de même que par les oligarques du Parti des Régions, le Président devait fuir pour sauver sa vie. Les révoltés s’emparaient alors des postes du pouvoir et affichaient leur haine de la Russie, interdisant le lendemain de leur putsch la langue russe dans toute l’Ukraine, langue pourtant parlée par plus de la moitié des Ukrainiens.


    Bien qu’incapables de faire face à la crise financière de l’Ukraine en cessation de paiement, l’UE et les Etats-Unis s’empressaient, contrevenant aux règles élémentaires du droit international et surtout aux termes de l’accord qu’ils avaient signé ou aider à réaliser le 21 février, de reconnaître les putschistes comme les nouveaux dirigeants légitimes de l’Ukraine.


    Dans ces conditions, Poutine a beau jeu de dire que, même s’il ne lui porte pas grande estime, Yanoukovic est le président légitime et que les fascistes de Kiev font courir un risque énorme aux Russes de la partie est du pays et notamment de la Crimée où il s’est empressé de prendre facilement les mesures de sauvegarde que lui demandaient les habitants, les protégeant et protégeant la base navale de Sébastopol.

    Il est clair qu’il ne reviendra pas en arrière et qu’il menace d’aller plus loin en Ukraine de l’est où l’attendent ses partisans.


    L’UE n’a pas les moyens de répondre militairement, ni économiquement, d’autant plus qu’on devine déjà des approches différentes des Britanniques et des Allemands dont les liens économiques avec la Russie et l’Ukraine sont importants. Donner 35 milliards d’euros par an à l’Ukraine pendant une durée indéterminée n’est pas à la mesure d’une UE exsangue et l’Allemagne ne s’engagerait jamais dans un tel processus. Quant aux Etats-Unis qui se replient militairement des endroits où ils se sont inconsidérément enlisés, ils n’ont pas l’intention d’envoyer leurs soldats pour affirmer une politique qu’ils savent d’avance vouée à l’échec.


    Il reste donc aux Etats-Unis et à l’UE à prendre un peu de recul, à comprendre les intérêts stratégiques de la Russie et à les accepter.


    Cette crise aura montré à nouveau tragiquement comment le droit international est défini par le plus fort jusqu’à l’absurde, comme notre Jean de La Fontaine l’a si bien illustré dans sa fable du loup et l’agneau. Les putschistes reçus dans les palais nationaux européens parce qu’ils sont contre la Russie et pour l’UE- il faudrait d’ailleurs voir ce qu’il adviendrait si par malheur  les fascistes ou les incapables devaient continuer leur aventure au pouvoir- sont une illustration des aberrations de la diplomatie quand les équilibres sont rompus et que seule la loi du plus fort préside au destin du monde. Je laisse le soin aux observateurs attentifs de relever des analogies avec d’autres « révolutions » en Libye, en Syrie… et ailleurs.


    L’Europe de l’Atlantique à l’Oural.


    Oubli de l’Histoire ou inculture des dirigeants européens, tout devrait pourtant les pousser à construire avec la Russie « l’Europe de l’Atlantique à l’Oural » préconisée par de Gaulle dans une formule par laquelle il ne limitait évidemment pas territorialement la Russie à sa dimension européenne. Mais organiser le continent européen en une force politique et, par conséquent économique et stratégique, implique de construire entre les nations européennes enracinées dans leurs histoires particulières, des coopérations et des accords qui, au lieu de détruire leurs racines spécifiques pour constituer un magma informe et impuissant, les mettent en commun pour réaliser enfin une puissance qui ne pourra exister que si chacune garde ses richesses propres et les ajoute à celles des autres. La France, l’Allemagne, l’Italie, l’ancien Benelux qui ont commencé cette construction, et toutes les autres qui s’y sont agrégées ensuite ont leurs originalités essentielles, à commencer par leurs langues porteuses de leurs cultures, qui enrichiront le patrimoine commun quand elles auront défini ensemble leurs buts et intérêts partagés qui sont, à l’évidence nombreux.


    « Il n’est de richesse que d’hommes » écrivait au XVIème siècle le juriste Jean Bodin. C’est à partir de cette conception que de Gaulle jugeait le monde et annonçait que «  la Russie boirait le communisme comme le buvard boit l’encre », car il savait que l’homme s’organise en familles, en clans et en nations enracinées dans la terre et dans l’Histoire. L’établissement de relations diplomatiques avec la Chine en 1964, à la surprise générale et au scandale des Etats-Unis qui ne comprirent que plus tard la pertinence de cette décision, résultait de sa culture générale qui lui faisait reconnaître ce « grand peuple, le plus nombreux de la terre » et « cet Etat plus ancien que l’Histoire », quel que soit le régime qui le dirigeait.


    L’Ukraine est un pays européen lié par l’Histoire à la Russie. Ceux qui ne veulent pas reconnaître cette vérité n’aident pas à construire une Europe européenne mais poursuivent une guerre froide contre Moscou qui pourrait  se réchauffer dangereusement. Continuer à se réfugier derrière le parrain américain au sein même de l’Europe est un danger face auquel des états de l’UE pourraient finir par trouver que ce n’est plus leur intérêt. Tout pousse l’Allemagne à s’entendre avec la Russie  car les deux économies sont très imbriquées, notamment, mais pas seulement, dans le domaine énergétique, et Berlin pourrait prochainement privilégier ses intérêts à la solidarité européenne. La France, qui a un passé riche d’amitié avec la Russie devrait y réfléchir aussi.


    Le problème de l’Union Européenne est que même quand elle est à l’évidence inutile ou inefficace, elle continue d’exister car personne n’ose dénoncer le tabou de cette idéologie utopique, productrice seulement d’un libéralisme destructeur des économies nationales. Mais reconnaître un pouvoir insurrectionnel comme légitime et porteur d’espoir pour l’Ukraine, surtout quand on sait son origine extrémiste, est une preuve de plus de son inconsistance et, finalement, de sa nuisance intrinsèque au destin des Européens. Et qu’elle n’est finalement que le jouet des Etats-Unis qui, après avoir empêché avec succès l’émergence d’une Europe politique forte sur le continent qui n’aurait pu être logiquement qu’une rivale, ou à la rigueur une partenaire indépendante, poursuivent leur objectif d’affaiblir la Russie dont ils redoutent la montée en puissance.

     

    Alain Corvez

    Conseiller en stratégie internationale

    8 mars 2014

     

    http://www.mondialisation.ca/la-crise-ukrainienne-revele-limpuissance-de-lue-et-son-alignement-absurde-sur-la-vision-americaine-de-leurope/5372944.


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    La Shoah : Pompe à finance et religion planétaire

               
    Israël Allemagne

    C’est la gauche antiraciste qui a fait de la Shoah la religion suprême de la République…»

    Diana Johnston


     On connaît tous le terme «génocide» inventé par Raphaël Lemkin un ancien juif déporté, à propos des massacres de masse à l’endroit des juifs. Au cours de ces vingt dernières années, le mot génocide est devenu une marque déposée qui ne peut être utilisée que pour désigner la tragédie  des Juifs sous le troisième Reich Pendant près de trente ans, l’instrumentalisation de la douleur des déportés était limitée et les compensations faites par l’Allemagne et d’autres pays n’avaient pas atteint les proportions actuelles d’autant que les survivants des camps de la mort n’en profitent pas directement ce qui a fait écrire à Norman Finkielstein: «L’industrie de l’holocauste». Dans cette contribution nous voulons insister justement sur cette pompe à finances qu’est devenue la douleur des juifs déportés et rescapés; mais aussi sur la fausse singularité de la Shoah qui est devenue un horizon indépassable, une religion planétaire plus crainte- dans les pays occidentaux- que réellement respectée voire suivie.


    La pompe à finances de l’exploitation de l’holocauste


    Est-ce que les Allemands sont «toujours et à jamais redevables» pour les crimes commis pendant la Seconde Guerre mondiale? En fait, depuis l’Accord du Luxembourg de 1952, l’Allemagne a été le créancier attitré de cet état-voyou d’Israël, puis son soutien diplomatique n°2 après les USA.  Au début des années 1950, des négociations sur les réparations d’après-guerre ont lieu entre le Premier ministre d’IsraëlDavid Ben Gourion, le secrétaire général du Congrès juif mondial, Nahum Goldmann, et le chancelier de l’Allemagne de l’OuestKonrad Adenauer. En raison de la sensibilité du dossier, cette décision a été intensément débattue à la Knesset israélienne. En 1952, des accords de réparations sont signés. Dans l’ensemble, à partir de 2007, l’Allemagne avait versé 25 milliards d’euros en réparation à Israël et aux survivants de l’holocauste nazi.(1)

    Dans le même ordre on apprend que les méthodes pour faire payer les Allemands sont multiples et l’imagination des demandeurs est débordante. Sur le site de langue anglaise du «Spiegel Online International», un article de David Gordon Smith à Berlin signale que, d’après Ingeburg Grüning, porte-parole du ministère des Finances allemand le gouvernement allemand, qui a déjà versé un total d’environ 64 milliards d’euros aux survivants de l’Holocauste, n’a pas l’intention de payer ces frais de traitements psychologiques.  L’auteur de l’article, réaliste, ajoute que l’Allemagne pourra bien finir par être obligée de payer encore des millions pour ces traitements psychologiques. Les sommes en question ne seraient pas énormes, prétend Baruch Mazor, directeur général du Fonds Fischer: juste 10 à 20 millions de dollars par an…La technique est rodée. En cas de refus, la menace est là: «Si les négociations que nous menons en ce moment ne portent pas leurs fruits, alors il faudra s’attendre à des revendications soutenues à 100% par le public.» (2)


    Les autres pays concernés par les indemnisations


    A des degrés divers , tous les pays  ont du  à un moment ou un autre indemniser, les victimes de l’holocauste. Nous verrons plus loin avec Norman Finkielstein, que ce ne sont pas ,nécessairement les ayant droit qui en profitent. On apprend  que Paris et Washington ont entamé des négociations sur d’éventuelles indemnisations des familles des victimes américaines de l’holocauste transportées par la Sncf entre 1942 et 1944, dossier sensible qui menace de priver le groupe ferroviaire français de contrats aux Etats-Unis. (… En 2011, le groupe avait reconnu avoir été un «rouage de la machine nazie d’extermination»). Dans le Maryland, deux élus ont présenté une proposition de loi restreignant l’accès de la Sncf aux marchés publics tant qu’elle n¹aura pas versé d¹indemnités pour son rôle dans la déportation des juifs. Après plusieurs rencontres informelles en 2013, des diplomates des deux pays ont entamé ces négociations, le 6 février 2014, à Paris, ont indiqué, le 21 février 2014, à l’AFP l’avocat des familles des victimes, Stuart Eizenstat et l’ambassade de France à Washington confirmant le Washington Post.

    Par ailleurs, selon des révélations du Spiegel, Berlin a effectivement livré à l’État hébreu des sous-marins pouvant être dotés d’une capacité nucléaire. Au sein de l’opposition, les sociaux-démocrates et les écologistes multiplient les critiques contre le gouvernement d’Angela Merkel. Israël, qui n’a pas signé le traité de non-prolifération nucléaire (TNP), n’a jamais confirmé ni démenti ses capacités nucléaires. L’État hébreu est cependant largement considéré comme étant la seule puissance nucléaire de la région. Israël maintient une politique d’ambiguïté sur son programme atomique et refuse de signer le traité de non-prolifération nucléaire et de soumettre sa centrale de Dimona à un contrôle international.» (3)

    Le Spiegel a révélé qu’Israël est en train d’équiper les sous-marins fournis par l’Allemagne de missiles de croisière à têtes nucléaires. Les sous-marins allemands deviennent ainsi une pièce maîtresse dans la dissuasion face au régime iranien, Berlin a constamment nié que ces sous-marins puissent faire partie de l’arsenal nucléaire israélien. L’Allemagne a livré trois de ces sous-marins et trois autres seront livrés d’ici à 2017. Selon des experts militaires étrangers, Israël dispose d’un arsenal nucléaire de plus de 200 ogives.» (3).


    Les chevaux de Troie


    Mon attention a été attirée aussi par une information anodine. Jugez-en plutôt: les ambassades allemandes seront au service des citoyens israéliens dans les pays hostiles. A priori cela n’a rien d’exceptionnel. Beaucoup de pays qui n’ont pas de relations diplomatiques avec d’autres pays ont la possibilité d’être représentés par d’autres pays qui se chargent de transmettre ou de recevoir les doléances de part et d’autre. Cependant, là où c’est singulier, il s’agit de trois acteurs dont deux sont en théorie adversaires (Israël et les pays musulmans) et d’un autre partenaire l’Allemagne. Lisons la dépêche: «Un nouvel accord sera signé en début de semaine à Jérusalem, par la chancelière allemande Angela Merkel. L’Allemagne assurera aux Israéliens des services consulaires dans des pays comme l’Indonésie, la Malaisie, l’Arabie Saoudite, etc. où Israël n’a pas de représentation diplomatique. Selon l’ambassadeur israélien en Allemagne, Yaakov Hadas-Handelsman, cette proposition allemande révèle l’importance des relations qui lient Berlin à Tel-Aviv.


    Dans  un extrait  du site web lemondejuif.info nous lisons : «Sur le fond de leur histoire très douloureuse, Allemands et Israéliens ont accompli un miracle dans la construction de leur amitié. Nous voulons élargir et approfondir cette amitié, même en ce qui concerne les questions concrètes de la vie quotidienne» indique l’ambassadeur de l’Allemagne en Israël, Andreas Michaelis. (4)

    Les ambassades d’Allemagne deviendront ainsi en  quelque sorte des chevaux de Troie en ‘instaurant du fait de ce futur accord” officiellement la représentation diplomatique d’une ‘ambassade bis de l’état d’Israël”. L’Allemagne deviendra en signant cet accord avec Israël complice et cautionnaire de la politique d’occupation sioniste. Dans le même ordre et dans le cadre d’une visite de trois jours en Israël, François Fillon déclare en substance: «J’ai toujours été passionné par le destin d’Israël (..) Je me souviens de la guerre des Six-Jours. J’avais 13 ans. L’oreille collée à la radio, je suivais les événements où l’on parlait d’un chef militaire à l’oeil bandé – Moshé Dayan – et je sentais que l’Histoire était là-bas brûlante. (…) Pendant la guerre du Kippour, j’ai tremblé pour Israël. Le souvenir de la Shoah fait partie de votre âme, mais elle fait aussi partie de notre conscience européenne, et même universelle. Ce qui vous touche nous touche, ce qui vous tourmente nous tourmente, car il existe entre Israël et la France, entre Israël et l’Europe, un lien moral et historique.»(5)


    La Shoah: religion d’Etat? Le blasphème en France laïque


    C’est par ces mots que Diana Johnston s’interroge sur l’instrumentalisation par le sionisme du malheur des juifs. La campagne du gouvernement français, des grands médias et des organisations influentes pour faire taire l’humoriste Dieudonné M’Bala M’Bala ne cesse de révéler une coupure radicale dans la perception que les Français ont du comédien mais aussi sur d’autres questions. (…) Exprimant son commentaire sur l’affaire le 10 janvier sur RTL, Eric Zemmour a tancé Valls pour avoir oublié la liberté d’expression tout en se présentant comme un homme de gauche. «C’est la gauche qui nous a appris depuis mai 68 qu’il est interdit d’interdire, c’est la gauche artistique qui nous a enseigné qu’il fallait choquer le bourgeois. C’est la gauche antiraciste qui a fait de la Shoah la religion suprême de la République…» Produit de la gauche, Dieudonné provoque, d’après Zemmour, la «bourgeoisie bien-pensante de gauche». Rappeler la Shoah sert indirectement à justifier le rapprochement toujours plus fort entre la France et Israël en ce qui concerne la politique au Moyen-Orient. (…) Comme s’ils voulaient confirmer cette impression, le parquet de Paris et le Mémorial de la Shoah ont conclu une convention le 9 janvier selon laquelle tout auteur d’une infraction antisémite âgé d’au moins 13 ans pourra désormais être condamné à effectuer un stage de sensibilisation à l’histoire de l’extermination des juifs. L’étude des génocides est censée inculquer «les valeurs républicaines de tolérance et de respect pour autrui».(4)

    «Et si c’était le contraire de ce qu’il faudrait faire? Le procureur de Paris ignore peut-être les jeunes qui prétendent avoir subi trop, au lieu de pas assez, d’éducation sur la Shoah? Exceptionnellement, un article du Monde du 8 janvier a cité des opinions qu’on peut facilement entendre de la part de jeunes, si l’on veut bien les écouter. Ils font remonter la «sacralisation» de la Shoah à leurs cours d’histoire à l’école, dont ils gardent un souvenir pesant. (..)Guillaume, également âgé de 20 ans, se plaint: «La Shoah, on en a mangé jusqu’à la terminale. Je respecte ce moment de l’histoire, mais pas plus que d’autres.»(4)

    « Récemment, la France a accueilli à bras ouverts le groupe ukrainien des «Femen», Le 20 décembre dernier elles ont envahi l’Eglise de la Madeleine en plein Paris pour y mimer «l’avortement de Jésus» avant d’uriner sur l’autel. On n’entendit pas de cri d’indignation des ministres du gouvernement. L’Eglise Catholique se plaint, mais l’écho en est faible.» (4)

    Pas étonnant que dans le même ordre on va jusqu’à nier les autres génocides. Le dernier exemple a été donné par l’avocat Maitre Jacubowicz dans l’émission courageuse de Frédéric Taddeï.   Maitres Jacubowicz en fin d’émission a signifié  a Frédéric Taddei qu’il n’entendait pas qu’on relègue l’antisémitisme au rang d’un crime parmi d’autres, mais qu’il fallait l’élever au rang de crime numéro 1, une nouvelle religion en somme. Que fait-on des génocides Arméniens alors ? le genocide Rwandais ? On mesure la portée d’un génocide en fonction du nombre de mort ? Etre gazé et brulé est-il pire que d’être découpé vivant à la machette a cause de son origine ?  Nous n’aurons pas la réponse.


    Pourquoi la Shoah est devenue sacrée?


    C’est un fait que la saturation est atteinte.. « Trop d’impôt , tue l’impôt »  disait Jacques Chirac. Mutatis mutandis , « trop de Shoah , tue la Shoah »  L’auteur de la contribution poursuit: «Le rappel constant de la Shoah, dans les articles, les films, les discours, ainsi qu’à l’école, loin d’empêcher quoi que ce soit, crée une sorte de fascination morbide pour les «identités». Il encourage la «compétition victimaire». (…) Cette commémoration sert en tout cas Israël, qui entame actuellement un programme de trois ans pour encourager un nombre croissant des quelques 600 000 juifs de France à partir pour Israël. L’année dernière, plus de 3000 Juifs ont fait leur Aliyah, une tendance attribuée par l’European Jewish Press à «la mentalité de plus en plus sioniste de la communauté juive française, surtout parmi les jeunes, et une manifestation des efforts de l’Agence juive, du gouvernement israélien et des ONG, pour cultiver l’identité juive en France.» Une façon d’encourager l’Aliyah est d’effrayer les juifs en brandissant la menace de l’antisémitisme, en prétendant que les nombreux admirateurs de Dieudonné sont tous des nazis en herbe.» (6)

    «Les déclarations de «singularité» de l’holocauste judéo-nazi (HJN) écrit James Petras, se basent sur quelques arguments fragiles. Ils basent leurs arguments sur la quantité de victimes:

    6 millions de juifs]. C’est exactement dans le même temps que les nazis et leurs alliés ont exterminé 20 millions de civils soviétiques, en majorité russes. De la même façon, les Japonais ont exterminé 10 millions de Chinois, disparus entre 1937 et 1942. Environ 11 millions de personnes furent tuées: handicapés, témoins de Jéhovah et autres. Heinrich Himmler dit: «Tout le peuple polonais disparaîtra du monde [...]» Il ne parle pas de juifs en tant que tels. 2 millions de Tziganes furent tués. Par ailleurs, dans l’histoire, il y eut plusieurs génocides que certains appellent d’ailleurs holocaustes ainsi parlant des méfaits de la colonisation belge sous Léopold II, Hochschild écrit:«De 1880 à 1920, le Congo est le théâtre d’un des plus grands holocaustes de l’histoire: la moitié d’un peuple de vingt millions de personnes est exterminée.» (7) Qui s’en souvient?

    Dans un ouvrage aussi courageux que percutant, Norman Finkelstein dont la famille mourut en déportation , dénonce à la fois l’instrumentalisation politique et l’exploitation financière de la souffrance des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Finkelstein distingue l’holocauste nazi, événement historique au cours duquel des millions de Juifs furent exterminés, et l’Holocauste avec un H majuscule, son exploitation idéologique. «L’industrie de l’Holocauste, explique-t-il, transforme la mémoire d’Auschwitz en caution idéologique et en marchandise rentable. Il consacre tout un développement aux méthodes utilisées, qui relèvent du chantage aux bons sentiments, appuyé par l’artillerie lourde des pressions économiques américaines. L’autre volet de cette double extorsion est que l’argent ainsi obtenu, au lieu d’aller aux véritables victimes survivantes – ou à leurs héritiers – part dans les caisses des organisations juives liées aux Etats-Unis ou à Israël.» (8)

    Israël se fait de plus en plus d’ennemis dans le monde à cause de sa politique de colonisation et d’expulsion, transgressant toutes les dispositions de l’Onu. Rappelons que sur proposition de l’Arabie Saoudite,( l’initiative de Ryad en 2002)  les pays arabes étaient prêts à développer des relations normales avec Israël pour peu que le problème palestinien puisse trouver une issue honorable qui préserve la dignité des Palestiniens qui, faut-il le rappeler, acceptent de vivre en paix sur moins de 20% de la Palestine originelle. La paix du monde est à ce prix.

     Professeur Chems eddine Chitour

    Ecole Polytechnique enp-edu.dz

     

    1.histoire des relations germano-israélienne  Encyclopédie Wikipédia

    2. David Gordon Smith :Children Holocaust survivors sue Germany  13 july 2007

    3. http://www.lefigaro.fr/international/2012/ 06/05/01003-20120605ARTFIG00694-ces-sous-marins-livres-a-israel-qui-genent-berlin.php

    4. http://www.lemondejuif.info/lallemagne-propose-ses-services-aux-ressortissants-israeliens-dans-les-pays-hostiles/

    5. http://www.blog-fillon.com/article-la-france-face-aux-defis-du-proche-et-moyen-orient-122322639.html

    6. Diana Johnstone http://www.mondialisation.ca/la-shoah-religion-detat/5366671

    7. James Petras: L’holocauste: Traduit par Maria Poumier Samedi 26 Août 2006 Alter Info

    8. Norman Finkelstein: L’industrie de l’holocauste 2001

     

    .http://www.mondialisation.ca/la-shoah-pompe-a-finance-et-religion-planetaire/5371156

     

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    Souffrance des Palestiniens,

    suite sans fin,

    dans l'indifférence générale.

    Le renseignement israélien menace les malades palestiniens pour en faire des mouchards

    L’équipe du site

    http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=158563&frid=18&seccatid=22&cid=18&fromval=1#.UxOKzgLkpvc.twitter
    Fadi al-Katshan, de la bande de Gaza, a subi une opération chirurgicale vasculaire critique à l’hôpital israélien Tel Hashomer en mai 2013. Un dispositif d’assistance ventriculaire (VAD) a été installé dans son cœur, et il devait revenir plus tard pour une consultation médicale.

     L’opération a été un succès, et Katshan est revenu dans sa famille dans la bande de Gaza en bonne santé. Puis à quatre reprises il a essayé d’obtenir un permis de circuler des autorités israéliennes pour une consultation médicale, mais en vain. Peu de temps après, le 16 novembre, il a commencé à sentir de fortes douleurs thoraciques et il est décédé à l’âge de 26 ans.

    L’histoire de Katshan est semblable à celles des dizaines de patients qui meurent à cause du blocus sur les passages frontaliers de Gaza. Pourtant, son histoire se distingue des autres car un officier du renseignement israélien avait appelé Katshan après que la première demande de permis de circuler ait été rejetée. L’officier avait dit : « Fadi , nous savons qu’il y a un appareil dans ton cœur qui pourrait s’arrêter dans la minute. C’est pourquoi nous ne te donnerons pas de permis, sauf si tu coopères avec nous ».

    Ali al-Katshan a raconté l’histoire de l’épreuve vécue par son fils et le chantage exercé par les services de sécurité israéliens. Dans une interview avec Al -Monitor dans la maison modeste de la famille dans le camp de réfugiés de Nuseirat dans la bande de Gaza, il a déclaré que son fils avait été diagnostiqué avec la maladie de Takayasu, une maladie cardiaque grave. Katshan a été transféré à l’hôpital Al-Maqased à Jérusalem en décembre 2012. Après que le diagnostic ait été rendu, il a été transféré à l’hôpital Al-Mizan à Hébron, puis à l’hôpital de Tulkarem et est finalement arrivé à l’hôpital Tel-Hashomer.

    Son père a ajouté : « Il a subi une opération chirurgicale qui a réussi [à Tel Hashomer ] et ensuite il a passé du temps à récupérer en Cisjordanie. Puis, il est retourné à Gaza en meilleure santé, avec un VAD dans son cœur. Sa consultation médicale était prévue pour le 5 juillet 2013, mais l’occupation a refusé de lui donner un permis pour entrer et circuler en Israël. »

    À ce moment-là, Hanine, la jeune sœur de Fadi nous a interrompus pour préciser qu’une semaine après le refus, il avait reçu un étrange appel téléphonique.

    « Mon frère a parlé au téléphone en face de nous, et l’appelant s’est présenté comme un agent du renseignement israélien. Il a dit qu’ils savaient qu’il y avait un dispositif dans le cœur de Fadi, et qu’il pourrait exploser à tout moment. Il a aussi dit à mon frère qu’ils ne lui permettraient pas de retourner à l’hôpital pour sa consultation s’il ne coopérait avec eux et ne les rencontre au passage d’Erez. Puis l’officier a dit, ’Rendez-vous à Tel Aviv’ », a-t-elle expliqué.

    La mère de Fadi Zana a ajouté : « J’ai entendu l’officier qui parlait. Il parlait très bien l’arabe et il connaissait l’état de santé de mon fils. Il a déclaré à Fadi qu’il pouvait l’appeler à tout moment pour accepter l’offre, comme son numéro apparaissait sur son téléphone mobile. Il a déclaré à Fadi que sinon, il n’obtiendrait pas le permis de passage. Fadi a raccroché et a effacé le numéro ».

    Elle a noté que lorsque son fils a effacé le numéro, elle avait le sentiment de le voir mourir lentement sous ses yeux. Il demanda le permis d’entrée en "Israël" trois fois et toujours sans succès. L’hôpital lui a donné trois rendez-vous différents, mais il n’a pu se rendre à aucun d’eux.

    Le père de Fadi a continué, « Nous avons alors compris que l’officier israélien a mis en œuvre sa menace, et mon fils savait qu’il ne pourrait plus [entrer en Israël] pour une consultation. Il était difficile à un hôpital local de faire le suivi de son état, car trop critique ».

    Puis la mère de Fadi a commencé à pleurer et a dit : « Il aimait la vie et avait eu l’espoir d’une brillante carrière. Il voulait nous sauver de notre pauvreté, surtout depuis qu’il était le seul parmi mes fils à terminer ses études universitaires. Je pense au jour où il est mort. Il venait de rentrer de la ville de Gaza où il était à la recherche d’un emploi. Il sentit un pincement aigu dans son cœur et nous dit que le dispositif apparemment ne fonctionnait pas bien. Puis il a vomi, pencha légèrement sa tête en arrière et il est mort brutalement. C’était le 16 novembre 2013 ».

    Concernant le chantage exercé par les forces d’occupation sur les malades, l’avocat Mohammed al-Elmi, du Centre palestinien pour les droits de l’homme, a déclaré que le passage d’Erez était devenu quelque chose qui ressemble un piège à chantage pour les patients ou leurs compagnons qui ont obtenu une recommandation médicale du ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne. Cette recommandation est appelée un « Modèle 1 » et préconise un traitement médical en Cisjordanie ou en Israël.

    « Le centre a enregistré plusieurs cas de patients qui ont été détenus par les services secrets israéliens pour interrogatoire au passage d’Erez et qui ont été soumis à un chantage pour fournir des informations sur leurs parents ou sur d’autres personnes », a ajouté Elmi.

    S’adressant à Al-Monitor, il explique que lorsque le patient dépose une plainte, le centre prend des mesures avec les autorités - et avec le centre humanitaire au passage d’Erez en particulier - pour suivre l’état du patient ou faire lever l’interdiction de circuler au cas où le passage est refusé .

    Elmi a confirmé que dans le cas de l’arrestation d’un patient, le Centre palestinien pour les droits de l’homme adresse des plaintes aux services des prisons israéliennes, à l’Association des Médecins pour les droits de l’homme, au Comité populaire contre la torture et au procureur général israélien. Ces plaintes incluent des informations sur l’ état ​​de santé du patient et une demande de libération ou de transfert dans un lieu qui convient à son état.

    Il y a des patients qui ont été immédiatement transférés par le renseignement israélien du terminal d’Erez à la prison, comme cela s’est produit avec Iyad Dallas. Achraf, le frère de Iyad, a déclaré à Al-Monitor que Iyad avait été « diagnostiqué avec un cancer dans les os du pied, et qu’’il avait voulu quitter la bande de Gaza pour recevoir des soins à l’hôpital Al Maqased à Jérusalem le 24 novembre 2011. Le renseignement israélien l’a retenu pour interrogatoire au passage d’Erez, et il est depuis derrière les barreaux à la prison militaire de Ramon. »

    Ashraf Dallas a dit également qu’ils parlent avec Iyad environ une fois par mois, et qu’il leur a dit que les forces d’occupation ne lui permettent pas de voir un médecin et que son état de santé se dégrade. Ashraf Dallas a dit que son frère emprisonné a neuf enfants et que l’avocat a réussi à réduire la peine de Iyad Dallas 15 à 3 ans et demi.

    Iyad al-Bazam, directeur du Bureau de l’information au ministère de l’Intérieur [du gouvernement de Gaza], a confirmé à Al -Monitor que l’occupation israélienne tire profit des difficultés de prise en charge [des maladies graves] par les hôpitaux dans la bande de Gaza, en essayant de piéger les patients dans de la collaboration.

    « Quand un citoyen va au passage d’Erez pour la première fois, il doit répondre à aux services israéliens de renseignement, où il peut faire face, lui avec ses accompagnants, à des tentatives de chantage », a ajouté Bazam.

    Bazam a indiqué que le ministère de l’Intérieur dans la bande de Gaza se réunit avec les patients et leurs compagnons avant et après leurs voyages dans le but de les sensibiliser. Il a ajouté : « Il y a un petit pourcentage [des habitants de Gaza qui deviennent] des collaborateurs en tombant dans ce piège ».

    Le Centre palestinien pour les droits de l’homme dit que huit patients ont été arrêtés à la frontière d’Erez entre janvier et mi-novembre 2013. Il s’agit d’une violation de la liberté de circuler, et d’une peine cruelle, selon un communiqué du centre.

    L’occupation israélienne a des obligations en vertu du droit international humanitaire, en particulier l’article 56 de la Quatrième Convention de Genève, qui stipule : « La puissance occupante a le devoir d’assurer et de maintenir avec le concours des autorités nationales et locales, les établissements médicaux et hospitaliers, et les services de la santé et de l’hygiène dans le territoire occupé».

     

    Source: Info-Palestine

    Source: Agences

    02-03-2014 -

     


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    14 févr.

    Le Venezuela de nouveau dans la mire des putschistes

     

    Venezuela: 3 morts et 66 blesses par la violence de la droite à Caracas

     

    24 février 2014 

    25 vérités sur les manifestations au Venezuela

    Salim LAMRANI

    Photo : en matière de propagande, la droite ne connaît pas de limites...

    Comme en 2002, l’opposition radicale, incapable de prendre le pouvoir par les urnes, multiplie les actions violentes dans le but de rompre l’ordre constitutionnel.

    1. Nicolas Maduro, Président légitime du Venezuela depuis avril 2013, fait face à une opposition puissante, soutenue par les Etats-Unis, qui aspire à reprendre enfin le pouvoir qu’elle a perdu en 1998.
    2. Ayant perdu les élections présidentielles d’avril 2013 par une différence de 1,59%, l’opposition a dans un premier rejeté les résultats électoraux pourtant avalisées par les plus importantes institutions internationales, de l’Union européenne à l’Organisation des Etats américains en passant par le Centre Carter, et a exprimé sa colère au cours de violences qui ont coûté la vie à onze militants chavistes.
    3. Néanmoins, la faible marge séparant le candidat de l’opposition Henrique Capriles du vainqueur Nicolás Maduro a galvanisé la droite, motivée par la perspective d’une reconquête du pouvoir. Elle a donc fait des élections municipales de décembre 2013 un enjeu stratégique.
    4. Contre toute attente, les élections municipales se transforment en plébiscite pour le pouvoir chaviste qui remporte 76% des mairies (256) contre 23% (76) pour la coalition MUD qui a regroupé toute l’opposition.
    5. Démoralisée par ce sérieux revers, voyant la perspective d’une reconquête du pouvoir par la voie démocratique une nouvelle fois s’éloigner – les prochaines élections étant les législatives de décembre 2015 –, l’opposition s’est décidée à reproduire le schéma d’avril 2002 qui avait débouché sur un coup d’Etat militaire et médiatique contre le président Hugo Chávez.
    6. Dès janvier 2014, le secteur radical de l’opposition est passé à l’action. Leopoldo López, leader du parti Voluntad Popular, qui avait déjà participé au coup d’Etat d’avril 2002, a lancé un appel au soulèvement à partir du 2 février 2014 : « Nous voulons aux Vénézuéliens lancer un appel au soulèvement […]. Nous appelons le peuple vénézuélien à dire ‘ça suffit’ […]. A partir de maintenant, nous discuterons d’un objectif : ‘La sortie ! Comment sortir de ce désastre’ ? ».
    7. Le 2 février 2014, lors d’une manifestation, Leopoldo López désigne le pouvoir comme le responsable de tous les maux : « Les pénuries dont nous souffrons aujourd’hui sont le fait d’un coupable. Ce coupable est le pouvoir national ».
    8. Le 2 février 2014, Antonio Ledezma, figure de l’opposition et maire de la capitale Caracas, a également lancé un appel au changement : « Cela fait 15 ans que ce régime promeut la confrontation. Aujourd’hui commence l’unité dans la rue de tout le Venezuela ».
    9. Maria Corina Machado, députée de l’opposition a lancé un appel à mettre fin à la « tyrannie » : « Le peuple du Venezuela a une réponse : ‘Rébellion ! Rébellion ! ». Elle a clairement lancé un appel à la rupture de l’ordre constitutionnel : « Certains disent que nous devons attendre les élections dans quelques années. Est-ce que ceux qui n’arrivent pas à alimenter leurs enfants peuvent attendre ? Est-ce que les fonctionnaires, les paysans, les commerçant, a qui on ôte leur droit au travail et à la propriété peuvent attendre ? Le Venezuela ne peut plus attendre ».
    10. Le 6 février, suite à une manifestation de l’opposition, un groupe d’une centaine d’étudiants masqués attaque la résidence du gouverneur de l’Etat de Táchira, blessant une dizaine de policiers.
    11. La même semaine, plusieurs manifestations de l’opposition se succèdent dans différents Etats et dégénèrent toutes en violences.
    12. Le 12 février 2014, une autre manifestation, orchestrée par l’opposition devant le Ministère Public, et composée d’étudiants des universités privées à Caracas organisés en troupes de choc, est d’une violence inouïe, causant trois morts, près d’une centaine de blessés et des destructions considérables.
    13. Comme lors du coup d’Etat d’avril 2002, les trois personnes décédées ont toutes été abattues d’une balle dans la tête.
    14. Parmi celles-ci, se trouvaient un militant chaviste Juan Montoya et un opposant nommé Basil Alejandro Da Acosta. Selon l’enquête balistique, tous deux ont été exécutés par la même arme.
    15. Les jours suivants, les protestataires, officiellement mobilisés « contre la vie chère et l’insécurité », se sont installés sur la Place Altamira, située dans un quartier huppé de Caracas.
    16. Depuis plusieurs mois, le Venezuela subit une guerre économique larvée orchestrée par l’opposition qui contrôle encore de larges secteurs, avec l’organisation artificielle de pénuries, d’accaparement de denrées et de produits de première nécessité, et de multiplication des actes spéculatifs.
    17. Ainsi, le 5 février 2014, les autorités ont saisi dans l’Etat de Táchira près de mille tonnes de produits alimentaires de première nécessité (riz, sucre, huile, café, etc…) cachés dans des entrepôts. Depuis janvier 2013, plus de 50 000 tonnes d’aliments ont été saisies par les autorités.
    18. Le gouvernement bolivarien a décidé d’agir et de punir les accapareurs et spéculateurs. En novembre 2013, la chaîne Daka de produits électroménagers a été saisie par les autorités qui ont décidé de réguler les prix. En effet, l’entreprise surfacturait ses produits avec plus de 1000% de bénéfice, les rendant inaccessibles pour la majorité des Vénézuéliens.
    19. Désormais, la marge maximum pour les entreprises ne pourra pas dépasser les 30%.
    20. Le Président Nicolás Maduro a dénoncé une tentative de coup d’Etat et a appelé les citoyens à faire front au « fascisme ». « Rien ne nous écartera du chemin de la patrie et de la voie de la démocratie », a-t-il affirmé.
    21. Le 17 février 2014, trois diplomates étasuniens en poste à Caracas ont été expulsés du pays en raison de leur implication dans les événements sanglants. Ils s’étaient réunis avec les étudiants des universités privées afin de coordonner les manifestations, selon les autorités vénézuéliennes.
    22. Le 18 février 2014, Leopoldo López a été arrêté pour sa responsabilité politique dans les manifestations violentes et présenté à la justice.
    23. L’administration Obama a condamné le gouvernement de Caracas pour les violences, sans jamais évoquer la responsabilité de l’opposition qui cherche à réaliser un putsch. Au contraire, le Département d’Etat a exigé la libération immédiate de Leopoldo López, principal instigateur des événements dramatiques qui ont coûté la vie à plusieurs Vénézuéliens.
    24. Les médias occidentaux ont occulté les actes de violence des groupuscules armés (métros et édifices publics saccagés, magasins Mercal – où le peuple se fournit en matières premières alimentaires ! – vandalisés, etc.), tout comme le fait que la télévision publique Venezolana de Televisión a été attaquée avec des armes à feu.
    25. Les médias occidentaux, loin de présenter les événements dramatiques survenus au Venezuela en toute impartialité, ont pris fait et cause pour l’opposition putschiste et contre le gouvernement démocratique et légitime de Nicolás Maduro. Ils n’hésitent pas à manipuler l’opinion en présentant la situation comme un soulèvement populaire massif contre le pouvoir en place, alors que ce dernier bénéficie du soutien de la grande majorité des Vénézuéliens, comme l’illustrent les rassemblements gigantesques en faveur de la Révolution bolivarienne.

    Salim Lamrani

    Opera Mundi

     

    Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de La Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis.

    Son nouvel ouvrage s’intitule Cuba. Les médias face au défi de l’impartialité (Paris, Editions Estrella, 2013) et comporte une préface d’Eduardo Galeano.

    http://www.amazon.fr/Cuba-m%C3%A9dias-face-d%C3%A9fi-limpartialit%C3%A9/dp/2953128433/ref=sr_1_1?s=books&amp ;ie=UTF8&qid=1376731937&sr=1-1


    Contact : lamranisalim@yahoo.fr

    Page Facebook : https://www.facebook.com/SalimLamraniOfficiel


    http://www.mondialisation.ca/25-verites-sur-les-manifestations-au-venezuela/5370657
    .

    Venezuela : coup de projecteur sur les zones d’ombre médiatiques

    Que se passe-t-il au Venezuela ?

    Ukraine et Venezuela : même combat ?

    La solidarité avec le Venezuela n’est pas à la hauteur requise.

    Venezuela : c’est l’opposition qui est anti-démocratique (Roar Mag)

    Venezuela : Communiqué de la plateforme de solidarité avec les pays de l’ALBA

     

     


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    Poutine-self-defense.jpg

     

     

    Chacun son style !

     

    Nos dirigeants jouent aux démocrates...

    Et Sarkozy nous a imposé le Traité Européen

    dont nous ne voulions pas !

    Ou en Italie, un nouveau dirigeant est imposé sans élection !

    Poutine, lui, a été élu, et bien élu.

    De quoi faire pâlir nos Présidents !

     

    Autocrate, Poutine ? Non.

    Mais la Russie, immense pays,

    a besoin d'un dirigeant fort, à poigne.

    Poutine est l'homme dont la Russie a besoin.
    Quand cesserons-nous d'imposer nos idées ?

     

    Eva R-sistons

     

     

     

     

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