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    Une évolution de la position française ?

    http://www.france-palestine.org/Une-evolution-de-la-position

    lundi 4 août 2014


    Après l’alignement honteux de la France sur la position israé­lienne aux pre­mières heures de l’agression contre Gaza, Laurent Fabius vient de faire une décla­ration qui marque une évo­lution que lui impose la réalité des faits.


    F. Hol­lande et son gou­ver­nement étaient allés très loin dans leur soutien à la poli­tique israé­lienne, en cher­chant à museler le mou­vement de soli­darité en France et sans jamais condamner les mas­sacres qui ont fait plus de 1800 morts dont une immense majorité de civils. Le silence de la France devant la répression contre les Pales­ti­niens de Cis­jor­danie après la dis­pa­rition et le meurtre des trois jeunes colons, sa com­plai­sance au début des bom­bar­de­ments ont pesé lourd. Tout comme son refus de signifier clai­rement à Neta­nyahou qu’il portait l’entière res­pon­sa­bilité de l’échec des négo­cia­tions. Combien de vic­times et des­truc­tions aurait-​​on pu éviter avec une réaction ferme de la France et de ses par­te­naires ? L’absence de pres­sions a constitué un puissant encou­ra­gement de fait aux diri­geants cri­minels de Tel Aviv pour accomplir en toute impunité leur plan cynique d’épuration eth­nique et d’écrasement des Palestiniens.


    Aujourd’hui, fait nouveau, parlant de « ce qu’il faut bien appeler le carnage de Gaza », Laurent Fabius note que la sécurité d’Israël « ne jus­tifie pas qu’on tue des enfants et qu’on mas­sacre des civils ». Jugeant la res­pon­sa­bilité du Hamas « écra­sante dans cet engrenage macabre », il considère que « celle-​​ci non plus ne jus­tifie pas ce que le Secré­taire général des Nations unies a qua­lifié de crimes ». Il en conclut qu’ « une solution poli­tique (…) devra être imposée par la com­mu­nauté internationale ».


    Il semble ainsi avoir compris que la position fran­çaise était inte­nable face à l’indignation générale et à la mobi­li­sation sans pré­cédent qu’elle entraîne en plein cœur de l’habituelle « trêve estivale ». François Hol­lande lui-​​même a dénoncé ce 4 août « le bom­bar­dement inad­mis­sible d’une école de Rafah » et a dit se joindre « au Secré­taire général des Nations Unies pour demander que les res­pon­sables de cette vio­lation du droit inter­na­tional répondent de leurs actes ».


    Nous prenons acte avec intérêt de cette évo­lution. Reste à savoir si elle procède de la « ges­ti­cu­lation média­tique » ou si elle exprime une réelle volonté poli­tique. Ce qui serait en effet tout à fait nouveau.

    Que compte faire la France pour que les res­pon­sables de crimes de guerre répondent de leurs actes ? Comment compte-​​t-​​elle col­la­borer avec la com­mission d’enquête inter­na­tionale constituée, malgré son abs­tention hon­teuse, par le Conseil des Droits de l’homme des Nations unies ? Comment va-​​t-​​elle contraindre Israël à res­pecter le droit inter­na­tional ? Laurent Fabius a pu per­son­nel­lement mesurer le mépris de Neta­nyahou pour ceux qui l’appellent à la retenue avec de belles paroles. Il n’entend que le langage de la force. Ce sont donc des sanc­tions immé­diates qu’il va falloir mettre en œuvre.


    Il faut cesser immé­dia­tement toute coopé­ration mili­taire avec Israël et mettre un embargo total sur les armes à des­ti­nation d’Israël et, dans le même temps, agir pour la sus­pension sans délai de l’accord d’association entre l’Union Euro­péenne et Israël, sur la base de son article 2. Il faut aussi s’en prendre direc­tement à la colo­ni­sation en inter­disant l’entrée des pro­duits des colonies sur le sol français et en inter­disant toute relation d’affaires en rapport avec la colonisation.


    La diplo­matie fran­çaise est désormais au pied du mur… et pendant ce temps, la mobi­li­sation citoyenne continue. Elle conti­nuera pour que cette nou­velle position fran­çaise se tra­duise par des actes concrets pour l’application du droit international.


    Le Bureau national

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    president C Kirshner leads charge against -

    No citizen will serve in Israel's military



     

    Jeunes français combattant au Moyen-Orient : Parlons-en, justement.

    Un homme fait encore parler de lui aujourd'hui.
    Monsieur Ciotti, député UMP et président du conseil général des Alpes Maritimes, a eu cette réflexion :
    "Il faut sans doute revisiter aussi nos conditions d'accession à la nationalité. Comment des jeunes Français qui haïssent la France, partent combattre contre les valeurs qu'a portées notre pays?"
    Il voulait parler de jeunes français de religion musulmane, qui depuis un certain temps tentent d'aller combattre en Syrie, dans les rangs islamistes radicaux aux appartenances nationales très floues. Sans doute voudrait-il leur faire perdre leur nationalité, au profit d'on ne sait quoi d'ailleurs. Il faut se souvenir que les conventions internationales sont formelles : il est absolument impossible de perdre sa nationalité, si l'on n'en recouvre pas une autre en échange. Le statut d'apatride, théoriquement, n'existe pas et ne doit pas exister.

    Il n'a pas tenté, en revanche, de soulever un autre cas, parallèle à celui-là. De jeunes français partent au Moyen-Orient, pour s'enrôler dans l'armée de l'État d'Israël, héritière de l'Irgoun où se distingua un certain Avraham Stern dans les années 30-40. Là, la chose est bien plus claire. Ils s'engagent dans la défense (ou ce qui en tient lieu) d'un autre État. Cet engagement, de façon parfaitement logique, doit leur faire perdre la nationalité précédente, c'est bien plus qu'aller dans un autre pays pour simplement y ouvrir, au hasard, un commerce. Il s'agit là, de plus et au mépris des valeurs de la France, d'aller combattre et molester des civils désarmés le plus souvent (et de loin) sur une terre qui ne les concerne en rien. Le passeport français doit leur être retiré définitivement.

    Qui, parmi ceux qui ont la parole en France, dénoncera cette atteinte aux conventions internationales ? N'y a-t-il pas là un deux poids, deux mesures parfaitement illogique ?

    http://bab007-babelouest.blogspot.fr/2014/08/jeunes-francais-combattant-au-moyen.html

    bab: Jeunes français combattant au Moyen-Orient : parlons ...

     

     

     

     

     


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    Aujourd’hui je vous propose la lettre ouverte de Gérard Lanvin qui mérite à la réflexion  sur la politique française. (Je tiens à rajouter que ce texte est facilement applicable aux socialistes qui détruisent actuellement la Belgique…).

    Bonne lecture !


    Quand on vit de la naissance à la mort avec de l’argent public, comme M. Hollande, Ayrault, Sapin et quelques millions d’autres, que l’on ne paie pas ou peu de cotisations sociales, qu’on bénéficie d’un système de retraite réservé à sa seule catégorie,  d’un système de placement financier défiscalisé, et qu’on n’a jamais investi un euro dans une entreprise mais tout placé dans des résidences secondaires, on doit a minima avoir l’honnêteté de ne jamais prononcer le mot Égalité, ni d’exiger des autres fussent-ils devenus riches, plus de solidarité qu’on ne s’en impose à soi-même.

    38 ministres et ministres délégués qui se goinfrent (le mot est faible) à nos frais, n’est-ce pas cela qui est VRAIMENT minable ?

    Demander aux contribuables de payer plus d’impôts pour financer 4 personnes au service de la concubine de Hollande,n’est-ce pas minable ?


    • Duflot et Filippetti qui bradent des Légions d’Honneur à tous leurs copains, n’est-ce pas minable ?

    • Un premier ministre qui veut un nouvel aéroport plus grand, à sa gloire, alors que personne ne prend l’avion à Nantes grâce au TGV.

    • Des ministres sans aucune exemplarité dont certains ont été condamnés ou devraient l’être…, un gouvernement incompétent et non coordonné qui gesticule au gré du vent, n’est-ce pas minable ?

    • Insulter un homme qui a choisi de s’expatrier, alors que nous sommes censés être libres de nos mouvements dans ce pays, n’est-ce pas minable ?…, sachant que Depardieu a rapporté à la France des centaines de millions d’euros, directement et indirectement !

    • Combien coûtent ces donneurs de leçon du gouvernement et du PS, qui passent leur temps à nous culpabiliser mais ne veulent surtout pas réduire leur train de dépenses, alors qu’ils détruisent la France, ses emplois et ses valeurs ? N’est-ce pas minable ?

    • Comment osent-ils parler de patriotisme alors qu’ils ne rêvent que de brader la nationalité française en la donnant contre un bulletin de vote…

    • Ce « président » et ses « ministres » sont la honte de la France. Ce pays qu’ils sont en train de détruire est devenu la risée du monde entier.

    Gérard Lanvin

     

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    Post Scriptum :

    Selon certaines infos qui circulent sur le web, cette lettre serait un Hoax…

    Si c’est le cas, je n’ai qu’un mot à dire > BRAVO

    Bravo car cette lettre est 100% réaliste !

    Donc, dans le cas ou Monsieur Gérard Lanvin n’aurait pas écrit cette lettre, je lui présente mes excuses et je rajouterais > DOMMAGE…

    Dommage, car elle est magnifiquement bien rédigée et nous montre le vrai visage de la France et la Belgique d’aujourd’hui ; tombées entre les mains de gens peu scrupuleux…

     

    Publié par : http://mutien.com/

     

     

    http://cequelesmediasnenousdisentpas.over-blog.com/2014/07/la-lettre-ouverte-de-gerard-lanvin.html

     

     

     

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    D'autres Lettres ouvertes sur mon blog d'auteur,

    notamment sur la soumission de Hollande à Israël


     

    Hollande souille la France - Lettre ouverte de JJ.Candelier - Génocide Gaza

     

    La France désormais colonie d'Israël, est devenue l'ombre d'elle-même

     

     

     

     

    Sur un blog contre la désinformation,

    l'actualité

     


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    Sarkozy avait voulu piquer le joli stylo d'un Premier Ministre étranger, à l'Elysée il y a aussi de beaux objets tentants.. Quant à Hollande, aurait-il régalé les amis du pays de son coeur, à la UNE de l'actualité actuellement ? Eva

     

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    La Cour des comptes s’inquiète pour les meubles et tableaux disparus de l’Élysée

    http://www.acteurspublics.com/2014/07/15/la-cour-des-comptes-s-inquiete-pour-les-meubles-et-tableaux-disparus-de-l-elysee

     

     

     

    15 juil. 2014, PAR Bruno Botella

    Le salon de l'hémicycle au pa

    lais de l'Elysée - Mary Evans/Sipa


    Dans son rapport annuel sur les comptes et la gestion de l’Élysée, la Rue Cambon estime que 32 œuvres des Musées nationaux et 625 meubles du Mobilier national étaient portés disparus en 2012, certains depuis très longtemps.


    Pour la sixième année, la Cour des comptes vient de rendre au président de la République son rapport 2013 sur les comptes et la gestion de la présidence (cliquez ici pour accéder au rapport). Et comme chaque année, les magistrats de la Rue Cambon insèrent dans leur rapport un focus sur un point particulier. Après les sondages, l’avion présidentiel, les déplacements du chef de l’État, la Cour s’est cette fois-ci intéressée aux meubles, tableaux et objets d’art disparus des résidences présidentielles.

    En principe, le Mobilier national effectue un récolement, c’est-à-dire constate la présence effective des objets, tous les cinq ans. Pour les Musées nationaux, c’est tous les dix ans. Première surprise de la Cour des comptes, qui voulait un bilan des récolements de 2012, un délai de deux ans est nécessaire pour établir ce recensement. “La Cour s’étonne que les récolements du mobilier mis à la disposition de la Présidence, réalisés dans les semaines qui précèdent la fin du quinquennat, ne soient disponibles que plus de deux ans après le départ de l’équipe présidentielle sortante”, soit à l’automne 2014, déplore la Rue Cambon, qui a quand même réalisé une estimation à partir d’éléments qu’elle a demandés : “Il ressort des récolements effectués en 2012 que pouvaient être considérés comme « non vus », à cette date, trente-deux œuvres déposées par les musées nationaux et six cent vingt-cinq meubles du Mobilier national.”


    Impossible à ce stade de savoir quelles disparitions sont récentes et lesquelles sont anciennes. Ce point fera l’objet d’un suivi particulier lors du prochain contrôle”, promet la Cour des comptes, qui suggère de ne pas laisser trop de temps après la fin du mandat présidentiel pour publier le résultat des récolements…


    Dispositif hérité de l’Ancien Régime


    La Rue Cambon rappelle au passage le vide juridique qui entoure ces “prêts” aux résidences présidentielles, contrairement aux dépôts de mobilier pour les locaux ministériels notamment, régis par un décret de 2011. Les objets dont (la Présidence) demande à bénéficier ne constituent pas, comme c’est le cas pour tous les autres bénéficiaires publics, des « dépôts », mais des « envois », que le Président et ses collaborateurs peuvent en principe solliciter sans limite et sans conditions formalisées, selon un dispositif qui est l’héritier direct du Garde-meuble et du service de la Maison du roi”, souligne la Cour des comptes, qui préconise aussi de faire régler la facture de l’entretien et de la restauration des objets empruntés par l’Élysée, soit près de 499 000 euros par an.

    La Cour des comptes rappelle à toutes fins utiles qu’il est “impératif de ne pas s’interdire à l’avenir de déposer plainte de façon systématique dès la constatation d’un « non-vu ». L’expérience a montré que cette procédure, dissuasive, permet souvent le retour d’une partie significative des objets supposés disparus”.

     

    Bruno Botella

     

     


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    , Loi antiterrorisme: où comment contenir le peuple

    Antiterrorisme :

    le double jeu du gouvernement


    Le gouvernement a décidé d’alourdir une nouvelle fois l’arsenal antiterroriste, arguant de la menace djihadiste. Mercredi 9 juillet, Bernard Cazeneuve a présenté en Conseil des ministres un projet de loi « renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme » qui doit être examiné par les députés de la commission des lois avant la fin juillet.


    « Le texte vise à répondre à l’évolution de la menace en intensité, car le creuset syrien alimente une menace sans commune mesure avec ce qu’on a connu, par le nombre, par la façon d’agir diffuse et par la prégnance du numérique », explique-t-on au ministère de l’intérieur. Selon la Place Beauvau, 800 Français et résidents français seraient en Syrie, en seraient revenus ou souhaiteraient y aller, dont 300 au combat. La raison avancée peut surprendre quand on connaît par ailleurs le soutien politique et l’aide militaire que le gouvernement français apporte en sous-main aux rebelles combattant le régime de Damas, véritables alliés diplomatiques de la France. La cible djihadiste semble bien n’être qu’un simple prétexte pour renforcer à nouveau les dispositifs sécuritaires en vigueur dans un contexte d’aggravation de la crise et de montée en force de la contestation sociale. En effet, si les lois antiterroristes déjà promulguées ont fait la preuve de leur inefficacité pour combattre le terrorisme, elles ont en revanche permis aux différents gouvernements de renforcer leur contrôle sur les populations en leur donnant des moyens de combattre plus efficacement les résistances à leurs politiques.

     

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    Les djihadistes au service du gouvernement français

     


    La propagande du gouvernement et des médias français contre Bachar el-Assad a suscité de nombreuses vocations de djihadistes parmi les musulmans vivant en France.  En restant passif face aux candidats au départ, le gouvernement a fait d’une pierre deux coups. Tout en continuant d’armer les insurgés syriens, il a laissé nos terroristes déstabiliser encore un peu plus la Syrie pour in fine provoquer la chute de Bachar el-Assad et la liquidation du dernier État laïque au Moyen Orient, conformément aux intérêts d’Israël et de ses alliés saoudiens. Et il s’est débarrassé de fanatiques, bien encombrants en France, en les envoyant ailleurs et en espérant ne jamais les revoir. Si le gouvernement s’inquiète aujourd’hui, c’est en effet surtout du retour de ces terroristes. Pour l’instant, les services de renseignement ne sont pas encore en alerte rouge car la plupart des djihadistes français sont encore dans le sens du départ et seulement un peu moins d’une centaine sont déjà revenus. Mais la menace est déjà présente. Un projet imminent d’attentat sur la Côte d’Azur, préparé par un homme de retour du djihad en Syrie, a heureusement été déjoué fin mars par les services antiterroristes français. Mais on ne peut en dire autant de la fusillade de Bruxelles qui a fait de nombreuses victimes, montrant l’impossibilité de surveiller efficacement les terroristes. Et cette nouvelle loi ne résoudra pas ce problème, loin des ambitions affichées.


    Une des mesures du projet de loi a pour finalité d’empêcher les départs de dijihadistes de la France pour la Syrie. Le ministère de l’intérieur pourra interdire la sortie du territoire à un Français pour lequel il a « des raisons de croire qu’il projette des déplacements à l’étranger (…) dans des conditions susceptibles de le conduire à porter atteinte à la sécurité publique lors de son retour sur le territoire français ». Environ 200 personnes pourraient être concernées. Plusieurs obstacles peuvent cependant apparaître. Comment prouver, avant même le départ, que la personne sera un danger au retour ? Comment contrôler le déplacement des ressortissants français à l’intérieur de l’espace Schengen ? L’escapade est facile : il suffit de prendre un bus à la porte de Bagnolet à destination d’Istanbul, où les Européens ne sont pas astreints à visas, avant de rejoindre la frontière syro-turque et les nombreuses infrastructures mises en place par les rebelles. Et si l’apprenti-djihadiste est surveillé, il pourra toujours éviter les transports en commun en prenant la route. Rien donc qui puisse freiner les déplacements de djihadistes vers la Syrie. Et pour ce qui est du retour en France, la situation est aussi à l’avantage des djihadistes : considérant qu’il faut mobiliser quinze personnes pour suivre un suspect 24 heures sur 24, les 3000 fonctionnaires français du contre-espionnage y suffiraient à peine. Les défaillances policières dans le suivi de Merah avant les tueries de Toulouse et Montauban rappellent à quel point la surveillance des djihadistes est de toute façon délicate.

     

     

    Flicage d’Internet et surveillance accrue

     


    Le projet de loi est en revanche beaucoup plus efficace pour ce qui est de la surveillance sur Internet en permettant sans décision d’un juge le blocage administratif des sites faisant l’apologie du terrorisme ou incitant à commettre des actes terroristes.  L’apologie du terrorisme, comme l’apologie des crimes de guerre, est aujourd’hui réprimée par la loi sur la presse de 1881 qui encadre la liberté d’expression en France. Le texte prévoit de sortir de ce périmètre législatif  les délits de « provocation aux actes de terrorisme » et d’« apologie du terrorisme », pour les intégrer dans un article spécifique du code pénal, considérant qu’il ne s’agit pas « d’abus de la liberté d’expression (…) mais de faits qui sont directement à l’origine d’actes terroristes », afin de donner davantage de pouvoirs aux enquêteurs travaillant sur ces dossiers notamment pour infiltrer des réseaux et avoir recours à des écoutes et des sonorisations. Le texte prévoit aussi la possibilité d’un blocage administratif – imposé aux fournisseurs d’accès à Internet – des sites faisant l’apologie du terrorisme. Une mesure qui s’inspire des dispositions prévues pour les sites pédopornographiques et qui, à défaut d’être efficace, constituerait une entrave de plus à la liberté d’expression.  

     

    Les sanctions seraient également renforcées en particulier quand les faits sont commis sur Internet pour tenir compte de son effet démultiplicateur. Mais elles s’appliqueraient à une infraction dont les contours sont toujours aussi flous : la définition  du groupe terroriste donnée par L’Union Européenne est en effet assez large pour permettre la répression d’actions syndicales ou politiques non-violentes (grève illégale, blocage de systèmes informatiques, occupation de routes, de bâtiments publics ou privés pour manifester) : « association structurée, de plus de deux personnes, établie dans le temps et agissant de façon concertée en vue de commettre des infractions terroristes (…) visant à menacer un ou plusieurs pays, leurs institutions ou leur population avec l’intention d’intimider ces derniers et de modifier ou détruire les structures politiques, sociales et économiques de ces pays ». Reposant sur la notion d’intentionnalité (visant à), elle permet en outre une répression préventive, en l’absence de toute commission d’actes, sur la seule base de l’appartenance à un groupe contestataire.


    On retrouve cette dimension préventive dans l’article 5 du projet de loi qui crée la notion d’« entreprise individuelle terroriste ». Avec, en filigrane, la peur du « loup solitaire » capable de planifier des attentats terroristes et qui devra être arrêté avant même la commission des actes. L’article 12 du texte renforce l’arsenal anti-contestation en modifiant la loi qui réprime « l’accès frauduleux à un système de données automatisées » – en clair, les piratages et tentatives de piratage. Ces faits pourront désormais être considérés comme commis « en bande organisée », ce qui met à la disposition des enquêteurs l’ensemble des moyens de la lutte contre le crime organisé. Rappelons qu’en France, l’une des rares « attaques » informatiques qui auraient pu entrer dans le champ de cet article a eu lieu début 2012, lorsque quelques dizaines de personnes avaient participé à une action de blocage de sites Internet d’EDF pour protester contre l’utilisation d’énergie nucléaire, sous la bannière du mouvement informel Anonymous…


    Ce nouveau projet de loi s’ajoute à une montagne de textes qui ont successivement criminalisé la contestation sociale tout en rabotant les libertés publiques et la protection du citoyen contre l’intrusion de l’État. Rappelons que l’actuel gouvernement, après avoir promulgué une énième loi antiterroriste dans le sillage de l’affaire Merah pénalisant le simple séjour dans un camp d’entraînement jihadiste ou la consultation de certains sites Internet, a autorisé par le projet de loi de programmation militaire la captation des données numériques de dizaines de milliers de personnes par an, en dehors de toute action judiciaire et sans aucune autorisation auprès de la CNCIS (Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité), sous le prétexte de guerre contre "le terrorisme". Peuvent être mobilisées à cette fin, non seulement les forces de l’ordre mais également toute la «communauté du renseignement», de l’Intérieur à la Défense, en passant par Bercy, pour éplucher tout ce que conservent et traitent les opérateurs d’Internet et de téléphonie « y compris les données techniques relatives à l’identification des numéros d’abonnement , mais aussi « à la localisation des équipements terminaux utilisés », sans parler bien sûr de « la liste des numéros appelés et appelant, la durée et la date des communications », les fameuses « fadettes » (factures détaillées). Bref, les traces des appels, des SMS, des mails… Rappelons que l’adoption du projet par le Sénat s’est faite malgré une forte mobilisation des acteurs du numérique et sans consultation de la CNIL.


    La finalité de cette nouvelle loi antiterroriste comme des précédentes est de renforcer la surveillance des communications et des déplacements et de réduire les garanties du justiciable face à l’appareil d’État. La cible djihadiste n’est encore qu’un prétexte pour alourdir un arsenal législatif déjà considérable qui, loin de réduire la menace terroriste, servira à museler la contestation sociale et politique croissante face aux politiques d’austérité menées par le gouvernement.


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    http://bourgoinblog.wordpress.com/2014/07/09/antiterrorisme-le-double-jeu-du-gouvernement/

     

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    Comment le FBI fabrique les terroristes…

    Comment le FBI fabrique les terroristes…


    Une étude de 175 pages réalisée par le projet Salam passe au crible le cas de 399 personnes ayant figuré dans les fichiers du ministère de la justice des États-Unis entre 2001 et 2010. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les méthodes pour identifier et poursuivre les présumés terroristes s’en trouvent fortement critiquées.


    La plupart des arrestations qui s’en sont suivies sont survenues dans le cadre de la soi-disant guerre contre le terrorisme lancée après le 11 Septembre. Selon le rapport intitulé « Inventing terrorists : the lawfare of preemptive persecution », nombre de citoyens étasuniens de confession musulmane ont été injustement ciblés. Ce document est le premier document du genre à aborder de manière aussi nette la question des « accusations préventives ».


    Ses auteurs donnent une définition de ce tout nouveau concept juridique et l’inscrivent dans la stratégie de mise en œuvre des lois postérieures aux attentats pour identifier et poursuivre des personnes ou des organisations dont les idées, les croyances ou les affiliations religieuses soulèvent des préoccupations pour le gouvernement en matière de sécurité. Seuls 25 % des cas (99 personnes sur 399) portent sur des allégations de soutien matériel au terrorisme. 30 % d’entre eux font l’objet d’accusations de complot. Un peu plus de 17 % (71 personnes sur 399) ont été impliqués dans des opérations d’infiltration du territoire. Enfin, 16% concernent de fausses déclarations ou des allégations de parjure, alors que les délits liés aux lois migratoires n’impliquent que 6 % des cas.


    Toujours selon ce même rapport, onze cas à peine peuvent être réellement définis comme une menace potentiellement importante pour les États-Unis. Et les menaces n’étaient réellement fondées que dans trois cas seulement : pour les frères Tsarnaïev et Nidal Malik Hasan.


    L’une des stratégies du FBI est d’utiliser des agents provocateurs pour inciter les supposés terroristes à franchir le Rubicon. « Le gouvernement a ciblé les personnes exprimant de idées non-conformes et leur a fait parvenir, par le biais d’agents fédéraux utilisés à dessein, de faux missiles, des armes, des fusils d’assaut et de l’argent ». Ce n’est pas tout. « Les agents ont également adressé à ces personnes des encouragements, se liant même parfois d’amitié avec elles. Ils les aidaient dans la planification technique et stratégique pour savoir si elles pouvaient être manipulées et commettre des actions violentes ou criminelles », indique le rapport. 


    Le gouvernement étasunien pouvait également mettre en avant des « délits techniques mineurs », comme des erreurs administratives sur des documents relatifs à l’émigration, de présumées fausses déclarations à un agent public ou de simples problèmes liés au fisc pour poursuivre quelqu’un qui aurait eu le malheur de déplaire. « Le but évidemment est de faire croire au commun des mortels qu’il vit sous la menace constante d’attentats terroristes. Les États-Unis sont très impliqués dans la surveillance de tout un chacun, et cette surveillance leur est précieuse », explique Steven Downs, un avocat membre du projet Salam qui a publié le rapport. « La justification légale de ces actions découle de l’existence de la guerre contre le terrorisme. Rien n’aurait été possible sans cette dernière. C’est pourquoi ils (les agents fédéraux, NDLR) doivent continuer à arrêter des personnes et les incarcérer pour invoquer la menace du risque terroriste et donner une justification au maintien des mesures d’exception ». 


    Au moment où le quart de la population totale des prisonniers à l’échelle du globe se trouve aux États-Unis, rien d’étonnant à ce que certains observateurs internationaux respectés définissent l’État qui se considère comme un exemple de liberté et de démocratie comme une « dictature démocratique ».


    L’économiste canadien Michel Chossudovsky énonce quant à lui une évidence douloureuse quand il écrit qu’aux États-Unis s’accentue la tendance à « un État totalitaire militaire en costume civil ». Autrement dit, l’Oncle Sam ne veut la démocratie qu’à l’unique condition qu’il puisse la contrôler. La démocratie étasunienne, c’est un système où vous êtes libre de faire tout ce que vous voulez tant que vous faites ce qu’on vous dit. 

     

    Capitaine Martin.


    http://www.resistance-politique.fr/...

     

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/comment-le-fbi-fabrique-les-154315

     

    http://citoyenveilleur.canalblog.com/archives/2014/07/11/30233578.html

     

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    L’EIIL face aux innocents… L’EIIL face aux innocents… L’EIIL révèle pour qui il oeuvre…

     

    Le « califat islamique », ex-EIIL (Etat islamique d'Irak et du Levant) a déclaré dans son communiqué : « Dieu n'a pas ordonné de combattre Israël », avant de préciser : « Dieu dans le Coran nous ordonne de ne pas combattre Israël ou les Juifs avant de combattre les apostats et les hypocrites ».


    A la question : « Pourquoi ne combattez-vous pas Israël et pourquoi tuez-vous les enfants de l'Irak et de la Syrie ? », l’EIIL répond : « La réponse est dans le Coran, quand Dieu évoque l'ennemi le plus proche, Il désigne les Hypocrites qui sont présents dans la plupart des versets du Coran, car ils sont plus dangereux que les peuples infidèles ! », ajoutant « la réponse est chez Abou Baker [premier calife rachidite qui gouverna après la mort du prophète, s, ndlr] qui a privilégié le combat contre les apostats à la conquête de Jérusalem conquise ultérieurement par Omar ben al-Khattab. […] Jérusalem ne sera libéré que lorsque nous serons débarrassés de ces adorateurs d’idoles, des monarchies pétrolières, de ces dynasties qui ne sont que des pions du colonialisme qui contrôle le destin du monde de l'Islam. La réponse se trouve chez Salaheddine Ayyoubi [le commandant kurde libérateur de Jérusalem des Croisés, ndlr] et Noureddine Zenkeni, lorsqu'il combattit les chiites en Egypte et au Levant avant de parvenir à al-Quds, et qui ont mené 50 batailles avant d'arriver à Jérusalem. On avait alors interrogé à Salaheddine [Saladin, ndlr] sur les raisons pour lesquelles il a combattu les Chiites rafidites –de l'Etat Obeïdite d'Egypte– et laissé les Croisés occuper al-Quds, il leur a alors répondu "je ne combattrai jamais les Croisés tout en ayant le dos à découvert aux Chiites." »


    L’EIIL s’est ensuite adressé au peuple saoudien et lui a demandé : « Est-ce que ton pays combat l'apostat (le libéral, l’athée) alors que le Messager et ses compagnons nous ont ordonné de tuer les apostats. »


    Cette interprétation erronée du Livre Saint va dans le sens du projet satanique de l’USraël et de l’Occident.


    En tenant de pareils propos, l’EIIL dévoile pour qui elle oeuvre : l’USraël et l’Occident, ceux qui l’ont fabriqué ! Ce groupe terroriste qui se fait appeler « califat », agit contre l’intérêt de la communauté musulmane, en particulier contre celui des Palestiniens, qu’il vient de trahir en les livrant au sionisme. Ce « califat » agit contre les musulmans. Que les musulmans s’en méfient et ne se laissent pas séduire ! Le Parti Anti Sioniste condamne tout crime commis contre un innocent, qu’il soit sunnite ou chiite. Il appelle à marcher sur l’entité sioniste…


     

    Parti Anti Sioniste


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    Hollande veut faire disparaitre la République

    Hollande Hollande, c’est Houdini ! Après avoir cherché à faire disparaitre la Gauche, le voilà qui, dans une interview à la presse quotidienne régionale à paraître mardi 3 juin, entend supprimer 101 départements et plus de 36.700 communes ! Mais tout n’est qu’illusion car le Président rejette par avance un possible échec sur les citoyens et les élus de la République qui ne voudraient pas s’y plier. Où quand un Président délégitimé veut enterrer la République pour mieux ressusciter.


    La succession des cachotteries d’alcôves aura donc pris fin lundi 2 juin après le cirque d’une ultime réunion à l’Elysée entre François Hollande, Manuel Valls son Premier ministre de combat, Marylise Lebranchu la ministre potiche de la Fonction publique et de la décentralisation, et André Vallini, le secrétaire d’état à la réforme territoriale, fossoyeur de l’indivisibilité de la République. Rien n’y fut bien sûr décidée mais il fallait donner le sentiment d’une réunion au sommet au moment même où la PQR recevait la tribune présidentielle qui dévoilait ce que l’on savait déjà : ce seront donc 14 « super régions » qui seront proposées au débat parlementaire. 14 régions qui visent surtout à mettre en adéquation le réceptacle politique avec les contenus du pacte de responsabilité pour lequel, coïncidence -ou non- des dates, François Hollande a reçu en fin d’après-midi les encouragements de la Commission européenne pour le mener à terme. 14 régions qui sont un paravent commode pour masquer la suppression programmée des départements, la vacuité promise pour les communes, et l’émergence d’intercommunalités comme autant de strates technocratiques déconnectées des citoyens en guise de substitution.


    François Hollande propose donc une carte de 14 régions : « Demain, ces grandes régions auront davantage de responsabilités. Elles seront la seule collectivité compétente pour soutenir les entreprises et porter les politiques de formation et d’emploi, pour intervenir en matière de transports, des trains régionaux aux bus en passant par les routes, les aéroports et les ports. Elles géreront les lycées et les collèges. Elles auront en charge l’aménagement et les grandes infrastructures. Pour remplir leur rôle, elles disposeront de moyens financiers propres et dynamiques. Et elles seront gérées par des assemblées de taille raisonnable. Ce qui veut dire moins d’élus. ». Voilà donc les régions lancées dans le grand bain de la compétitivité et de la mise en concurrence à l’échelle européenne, la première des compétences qui leur est fixée étant d’ordre économique, celle-ci étant aussitôt complétée par l’emploi et la formation pour mieux promouvoir une vision adéquationniste du territoire en rupture avec l’émancipation comme projet humain quel que soit le lieu de vie. Petits états dans le grand, le président octroie pour ce faire aux régions l’ensemble des compétences en matière de transports et d’aménagement. Et comme de bien entendu des « moyens financiers propres et dynamiques ». Bref, et malgré le flou artistique savamment entretenu, les prémisses de l’autonomie et la certitude de la compétition intra-nationale vers le moins disant-fiscal et social. Demain, l’Irlande française s’appellera Normandie ou Picardie-Champagne-Ardennes (d’ailleurs pour les noms, on repassera…).


    Mais François Hollande en profite surtout pour avancer concrètement sur la suppression des départements. Exsangues de compétences avec celles nouvellement attribuées aux régions, les départements ont même vocation à disparaitre formellement : « Dans ce nouveau contexte, le conseil général devra à terme disparaître. La création de grandes régions, et le renforcement des intercommunalités absorberont une large part de ses attributions ». Eradiqués par François Hollande, le nom seul de département devrait rester pour maintenir une structure administrative : « Le département en tant que cadre d’action publique restera une circonscription de référence essentielle pour l’Etat, autour des préfets et de l’administration déconcentrée avec les missions qui sont attendues de lui : garantir le respect de la loi et protéger les citoyens en leur permettant d’avoir accès aux services publics où qu’ils se trouvent. Mais il  devra renoncer à exercer les compétences reconnues aux collectivités». Par jeu d’ombre et de lumière, il est donc immédiatement révélé que les seules compétences du Départements qui sont pas citées pour être transférées sont celles qui vont être le plus directement menacées malgré les dénégations présidentielles : celles relevant du champ social, notamment le RSA, l’aide aux personnes handicapées et âgées, la protection de l’enfance, la prévention sanitaire… Ces sujets ne sont sans doute pas suffisamment centraux pour que François Hollande juge utile d’y apporter une réponse précise, préférant laisser libre court à une République à la carte : « Certaines métropoles pourront reprendre les attributions des conseils généraux et toutes les expérimentations seront encouragées et facilitées ». Après la main invisible du marché, Hollande invente la poigne d’acier des expérimentations, tout en dessinant au passage l’estampe souhaitée : la suppression à marche forcée des conseils généraux sur les 13 aires métropolitaines nouvellement créées.


    Car en termes de calendrier, François Hollande est en passe de tomber dans le piège qu’il a lui-même tendu. Là où le Président parlait encore le 6 mai d’accélérer sur le calendrier annoncé par Manuel Valls quelques jours plus tôt lors de son discours de politique générale (suppression des départements en 2021), retour pour éviter le pire à la case départ du fait des difficultés constitutionnelles que la bande d’amateurs qui squatte l’Elysée avait négligé de prendre en considération : « L’objectif doit être une révision constitutionnelle prévoyant la suppression du conseil général en 2020 ». Car de majorité, François Hollande n’en a pas sur le sujet. A moins de finaliser les ponts avec le centre dont il a déjà jeté les bases. Mais après tout, peu importe pour François Hollande, l’après 2017 est un autre jour où la convergence de vue avec la Droite fait que, si ce n’est toi, c’est donc ton frère qui reprendra le travail déjà engagé…la répartition des postes entre amis étant déjà programmé puisque le Président a confirmé la tenue d’élections départementales à l’automne 2015 « avec le mode de scrutin qui a été voté par la loi du 17 mai 2013 », c’est-à-dire celui d’absurdes binômes paritaires sur de nouveaux cantons découpés sur mesure pour préserver l’équilibre des forces entre les tenants du système.


    Après avoir dépouillé la Nation de sa souveraineté en la transférant à Bruxelles comme en atteste l’honteux épisode des recommandations budgétaires aujourd’hui, après avoir brisé l’unité et l’indivisibilité de la République en gommant les départements de la carte de France, François Hollande s’attaque désormais aux communes. Le chant du merle flatteur ne doit pas nous tromper. Parce que les communes sont l’échelon premier où s’exerce la citoyenneté, elles doivent pour François Hollande être détruites. Et parce qu’il ne peut pas les faire disparaitre, il entend en faire des coquilles vides et transférer leurs attributions aux intercommunalités : « L’ensemble du territoire national est aujourd’hui couvert par des intercommunalités. Mais elles sont de taille différente et avec des moyens trop faibles pour porter des  projets. Ce processus d’intégration doit se poursuivre et s’amplifier.  C’est le sens de la réforme proposée. Les intercommunalités changeront d’échelle. Chacune d’entre elles devra regrouper au moins 20 000 habitants à partir du 1er janvier 2017, contre 5000  aujourd’hui.  […] L’intercommunalité deviendra donc, dans le respect de l’identité communale, la structure de proximité et d’efficacité de l’action locale ». On ne saurait être plus clair.


    Une tribune de la sorte vaut aussi par ses absences. Les services publics bien sûr, habillés comme des généralités pour lesquels il conviendrait uniquement d’en garantir l’accès, loin de la vision dynamique qu’il conviendrait d’avoir pour promouvoir l’égalité et étendre le champ du bien commun. Les agents territoriaux aussi. Quel mépris affiché aussi ostensiblement par le silence de François Hollande envers les 1,8 millions d’agents de la fonction publique territoriale qui vont connaitre le plus grand plan social qu’ait connu notre pays. Imaginons un peu : entre 15 et 20 % d’entre eux sont des contractuels. François Hollande s’apprête à taillader dans cette fonction publique à coups de non renouvellements de contrats et de non-remplacement de personnels partant en retraite. Où l’on revient inéluctablement sur le racornissement du service public et l’accroissement gigantesque des inégalités qui va s’opérer.


    François Hollande fait littéralement œuvre contre-révolutionnaire. Là où le peuple s’était doté d’une structure basée sur l’exercice de sa souveraineté en faisant émerger le triptyque Nation/Départements/Communes, François Hollande réalise le vieux rêve libéral en lui substituant le trident Europe/Régions/Intercommunalités dont le peuple est évincé en tant que corps politique mais affirmé en tant qu’individus économiques. Il s’agit donc là d’une agression sans précédent contre les bases mêmes du cadre républicain. En la matière, il est d’usage de dire que le contenant définit le contenu. C’est pourtant en définissant d’abord le contenu de sa politique que François Hollande a commencé comme en atteste le pacte de responsabilité. Mais sa mise en œuvre ne peut passer que par la mise en adéquation du cadre institutionnel avec le dogme de la compétitivité. Tel est le fil d’Ariane du quinquennat hollandais.


    François Hollande est délégitimé et pourtant il tente un coup de force. La moindre des choses serait que le peuple soit consulté par référendum. A défaut, il serait lui légitime à défendre son droit à pouvoir choisir à chaque niveau la nature de sa représentation et le champ d’exercice de celle-ci. C’est devant les préfectures et sous-préfectures qu’il devrait commencer chaque semaine à l’exprimer. Des jacqueries sont nées pour moins que ça. Des révolutions aussi.

     

     

     

     Hollande veut faire disparaitre la République.

     

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    Pour ses deux ans, François Hollande a bien la République pour cible

    hollandeInvité de RMC-BFM ce 6 mai 2014, François Hollande a poursuivi son acharnement contre les piliers républicains. Le Président a en effet annoncé l’explosion sous deux ans du cadre institutionnel en demandant la mise en place « du nouveau découpage [des départements et des régions] pour les prochaines élections ». Après le pacte de responsabilité, voilà son complément nécessaire pour imposer au peuple l’austérité : le démembrement des lieux d’expression de la souveraineté populaire.


    François Hollande avait dès le 14 janvier 2014 annoncé sa volonté de fusionner des régions. Quelques jours après, Jean-Marc Ayrault évoquait la suppression des départements sur les aires métropolitaines nouvellement créées et notamment la suppression des départements de petite couronne francilienne. A peine installé, Manuel Valls proposait dans son discours de politique générale outre la fusion de régions pour en obtenir une douzaine, la suppression des départements en 2021. Voilà donc que François Hollande annonce aujourd’hui vouloir « aller vite sur les réformes de notre territoire » et livre qu’il a « demandé au gouvernement de Manuel Valls d’accélérer le rythme de la réforme ».


    Dès lors, un nouveau calendrier a surgi des déclarations présidentielles. François Hollande entend qu’il y ait ce « nouveau découpage pour les prochaines élections » qu’il envisage donc de faire glisser de 2015 à 2016. Et les régions ne sont pas les seules visées, le Président affirmant tout de go : « Les conseils généraux ont vécu, il n’y a plus de temps à perdre ».


    Après la débâcle des municipales et avant celle des européennes, voilà un an de répit pour les élu-e-s de la majorité avant de se confronter au peuple dans les urnes. L’aumône présidentielle ne saurait cependant suffire à faire oublier le mouvement de ciseaux exécuté par François Hollande qui ramène la France au temps de l’Ancien régime en supprimant les départements et qui dans le même mouvement constitue des supers régions technocratiques à seule vocation économique.


    Sur ce remodelage complet du cadre institutionnel et républicain mis en place sous la Révolution française avec les départements afin que s’exprime de manière concrète la souveraineté populaire, les françaises et les français ne pourront pas même s’exprimer. Là où ils auraient dû donner leur avis, François Hollande étouffe leur parole. Hors de question pour le Président de faire un référendum, ce que le pourtant le Général De Gaulle lui-même avait fait. Hollande redessine la carte de France sans modification constitutionnelle ni consultation populaire. D’un trait de plume en somme. François Hollande est décidément plus Louis XVI que de Gaulle.


    Mais l’annonce du report des élections départementales et régionales interdit aussi au peuple de donner son avis en amont. Il ne pourra y avoir en 2015 de vote sanctionnant le projet Hollande-Valls et les électrices et les électeurs n’auront plus en 2016 qu’à remplir les hémicycles préalablement définis ailleurs. Voilà donc que prend tout son sens le projet de loi de décentralisation qui sera présenté le 14 mai en Conseil des ministres et qui annonce la fusion et le redécoupage de régions de manière autoritaire si les régions ne proposent pas un projet par elles-mêmes. Les rats de ministère vont s’en donner à cœur joie !

     

    La réforme institutionnelle est depuis le début la face cachée du pacte de responsabilité. En accélérant et en approfondissant le contenu par sa politique de l’offre à travers le pacte de responsabilité, François Hollande avait besoin d’accélérer le démantèlement du contenant pour pouvoir imposer ce « retournement » au peuple. Car de « retournement » il est effectivement question. L’organisation du territoire n’est plus pensée pour articuler la souveraineté populaire et exprimer l’intérêt général mais bien pour inscrire la France dans la compétition économique. Là où François Hollande prononçait ce 6 mai sur RMC-BFM ces mots affreux pour justifier son pacte de responsabilité « devant la dégradation de la compétitivité de l’entreprise France », il aurait pu avoir les mêmes pour expliciter pourquoi il a bien la République pour cible.

     

    http://cocq.wordpress.com/2014/05/06/pour-ses-deux-ans-francois-hollande-a-bien-la-republique-pour-cible/

     

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    André Vallini, secrétaire d’Etat à l’atomisation de la République

    Couverture Hollande, la République pour cibleManuel Valls prend décidément un malin plaisir à étaler la confiture. Après les ministres, le discours de politique libérale, voilà les secrétaires d’Etat. Et pour ce qui concerne le démantèlement du cadre institutionnel républicain, Manuel Valls ne fait pas une erreur de casting. Il avait déjà maintenu en place Marylise Lebranchu pour servilité, absence d’amour propre et bons services rendus de fossoyeuse de la République, voilà qu’il nomme secrétaire d’Etat à la réforme territoriale le chantre de la loi à géométrie variable : André Vallini. Manquerait plus que Gattaz à la protection sociale s’il y avait un ministère pour cela, ce qui n’est bien sûr pas le cas sous Manuel Valls.


    Manuel Valls s’attaque donc au cadre républicain avec une violence inouïe. A tel point que même Claudy Lebreton, président socialiste de l’Assemblée des départements de France (ADF), s’est dit aujourd’hui "cocufié". Le maintien de Marylise Lebranchu était déjà un signal d’alerte important. Alors même que sa copie sur la décentralisation avait été déchirée par Matignon et que ce sont les services du Premier Ministre qui avaient directement repris le crayon, on aurait pu s’attendre à ce que la ministre désavouée cède la place. Que nenni. Au pays solférinien, la médiocrité est une vertu quand elle côtoie la soumission. Puis, mardi 8 avril, dans son discours de politique générale, Manuel Valls a livré son bréviaire pour démanteler la République en explosant son architecture : fusion de régions pour les ramener à une dizaine, suppression de tous les départements en 2021, suppression de la clause de compétence générale, baisse des dotations aux collectivités, étranglement de la fonction publique… La mise en adéquation du cadre institutionnel avec le dogme de la compétitivité est donc sur les rails. La concurrence libre et non faussée est bien le souci premier qui prévaut à l’émergence de ces nouvelles entités survivantes que vont être les 10 supers régions dessinées pour épouser la compétence économique et elle-seule. Lien social, corps politique, souveraineté populaire sont sacrifiées car trop gênantes sur l’autel du libéralisme.


    On aurait pu en rester là et c’eut été déjà beaucoup. Mais Manuel Valls entend faire boire le calice jusqu’à la lie à Marianne. Dès le lendemain, il a donc nommé André Vallini secrétaire d’Etat à la réforme territoriale. André Vallini ! Comme un symbole. Celui-là même qui participait en 2008 à la mission Balladur qui la première a prôné l’éclatement républicain, mission dont Manuel Valls chantait encore les louanges le 8 avril dans son discours de politique générale. André Vallini, celui-là même qui encore en septembre 2013, proposait que la contrainte pénale issue du projet de réforme de réforme pénale Taubira soit expérimenté dans deux ou trois cours d’appel. Bref que la Loi se décline localement, l’expérimentation étant le plus sûr moyen pour ouvrir la brèche. Ce fidèle de François Hollande en partage notamment le goût pour la loi à géométrie variable, celle qui en niant la Loi comme expression de la souveraineté populaire gomme le corps politique auquel elle s’adresse. André Vallini a été nommé pour être le porteur d’eau du « pouvoir local règlementaire local d’adaptation» dont parlait François Hollande dans sa conférence de presse du 14 janvier, manière d’établir la « République contractuelle » chère au candidat Hollande depuis le discours d’Ajaccio le 24 mars 2012 (à retrouver dans le livre ‘Hollande, la République pour cible’, de François Cocq et Francis Daspe aux éditions Bruno Leprince).

    Hollande, Valls, Lebranchu et Valls sont bien les mousquetaires de l’ancien ordre féodal, celui vers où ils veulent renvoyer la France en lui soustrayant la République. Maintenant les fossoyeurs de la République, ça suffit !

     

    .http://cocq.wordpress.com/2014/04/09/andre-vallini-secretaire-detat-a-latomisation-de-la-republique/


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