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Mercredi 27 novembre 2013
Les députés ont adopté en deuxième lecture la réforme des retraites par 291 voix (contre 243) à l'Assemblée nationale ce mardi. Le point sur le texte qui a été voté
Marisol Touraine, la ministre qui a mené la réforme des retraites (AFP ERIC FEFERBERG)
Voici les principales dispositions du projet de loi sur la réforme des retraites, adopté mardi par les députés en nouvelle lecture:
- DURÉE DE COTISATION
La durée de cotisation pour toucher une retraite à taux plein sera progressivement allongée à partir de la génération 1958, d'un trimestre tous les trois ans, jusqu'à 43 ans (172 trimestres) en 2035, soit pour les génération 1973 et suivantes.
Gain escompté: 2,7 milliards d'euros, mais seulement en 2030. L'âge légal de départ reste fixé à 62 ans, de même que l'âge pour bénéficier d'une retraite sans décote, quelle que soit la durée de cotisation, à 67 ans.
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- COTISATIONS
La hausse des cotisations salariales et patronales, de +0,15 point en 2014 puis +0,05 point par an jusqu'en 2017, n'est pas inscrite dans le texte mais dans le budget de la Sécurité sociale 2014.
Cette hausse doit rapporter 4,4 milliards en 2020, pour un déficit des régimes de base évalué à 7,6 milliards à cette date. Le gouvernement compense cette charge en 2014 pour les entreprises par un transfert de leurs cotisations famille.
- PÉNIBILITÉ
Un "compte personnel de prévention de la pénibilité" est créé. Tout salarié ayant été exposé à l'un des dix critères de pénibilité retenus par les partenaires sociaux (travail de nuit, températures extrêmes, bruit, etc.) peut accumuler des points, dont les modalités d'acquisition et d'utilisation seront fixées par décret, avec un plafond fixé à 100 points.
Chaque trimestre d'exposition à un facteur de pénibilité donnera droit à un point (deux points en cas d'exposition à plusieurs facteurs).
Les points accumulés devront être utilisés pour suivre des formations en vue d'accéder à un emploi non exposé ou moins exposé à des facteurs de pénibilité, ou passer à temps partiel tout en maintenant sa rémunération ou encore partir plus tôt à la retraite, dans la limite de deux ans.
La liquidation des points au titre de la retraite anticipée, à raison d'un trimestre par tranche de 10 points, pourra toutefois intervenir dès 55 ans, ce qui concernera les personnes handicapées et celles ayant commencé à travailler très jeunes (carrières longues).
- REVALORISATION DES PENSIONS
Pour tous - retraités du privé, de la Fonction publique ou des régimes spéciaux -, les pensions seront désormais revalorisées au 1er octobre et non au 1er avril comme jusqu'alors.
Cette disposition ne concerne pas les bénéficiaires du minimum vieillesse, qui bénéficieront de deux revalorisations en 2014, au 1er avril et au 1er octobre, aux termes d'amendements au Budget de la Sécurité sociale. Les petites retraites (en dessous de 967 euros) bénéficieront en outre d'une aide supplémentaire de 50 euros pour leur complémentaire santé.
- MAJORATIONS
Les majorations de 10% des pensions des retraités ayant eu au moins trois enfants seront désormais soumises à l'impôt. Avec le report de la revalorisation des pensions, cette mesure doit rapporter 2,7 milliards en 2020.
- TEMPS PARTIEL
Il faudra désormais cotiser l'équivalent de 150 heures de Smic (soit un tiers temps) pour valider un trimestre, contre 200 heures auparavant, ce qui permet de favoriser les salariés ayant eu des faibles rémunérations et des temps partiels. Les femmes verront tous leurs trimestres de congé maternité validés.
- JEUNES
Les périodes d'apprentissage seront prises en compte lors de la retraite.
Les jeunes entrants dans la vie active auront la possibilité d'acheter 12 trimestres correspondant à leurs années d'étude, dont 4 à un tarif préférentiel: une aide de 1.000 euros par trimestre racheté sera versée, sachant que le coût d'un trimestre varie de 1.055 à plus de 6.000 euros. Les jeunes pourront recourir à cette aide jusqu'à dix ans après la fin de leurs études.
Les stages en entreprise de plus de deux mois pourront être retenus à hauteur de deux trimestres, au sein de l'enveloppe des 12 trimestres d'études.
- HANDICAPES
Un travailleur handicapé justifiant d'une durée d'assurance minimale pourra partir à 55 ans à la retraite si son taux d'incapacité est de 50%, contre 80% jusqu'alors. Le critère de la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) sera supprimé.
Pour les aidants, la condition de ressources pour bénéficier de l'affiliation gratuite à l'assurance vieillesse est supprimée, et une majoration de la durée d'assurance pour la retraite est accordée.
- AGRICULTEURS
Mise en place d'ici à 2017 d'une garantie de pension équivalente à 75% du Smic pour les exploitants agricoles.
- INFORMATION
Simplification de l'accès des assurés à l'information sur leurs droits avec un service en ligne donnant accès à un relevé actualisé.
- CAISSE DE RETRAITE DES PROFESSIONS LIBÉRALES
Son directeur restera désigné par le conseil d'administration, mais dans une liste de trois noms établie par le gouvernement.
- À lire aussi
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Publié par : http://www.sudouest.fr
Sur ce site,
- Message de François Asselineau à l'EPAM et au peuple grec
- Temples de la consommation Toujours plus : pourquoi les centres commerciaux géants recouvrent la France ?
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Je vous offre cette partie de plaisir, à partager avec enfants et petits enfants = Un chaton aux prises avec un robot télécommandé !
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L'actualité ukrainienne vue par les médias français : un exemple de manipulation de l'info.
Beaucoup de citoyens se méfient des médias. A juste titre.
Contrôlés en très très grande majorité par des groupes privés, nos médias (Télés, radios et journaux) servent les intérêts de leurs propriétaires, forcément partisans d'un capitalisme mondialisé, linéraux et pro-européens.
Hier, l'Ukraine revenait sur le devant de la scène.
Pourquoi aujourd'hui ? Tout simplement parce qu'un débat secoue ce pays de l'ancienne Union soviétique : faut-il se rapprocher de l'Union européenne ou rester lié à la Russie voisine ?
Le débat n'est pas récent et traduit des clivages politiques et géographiques forts dans ce pays : l'ouest de l'Ukraine penche vers les partis pro-européens et libéraux, comme celui de Ioulia Timochenko, tandis que l'est, plus industriel et russophone, penche pour le parti au pouvoir, plus "social-démocrate" et plus "sensible" aux milieux économiques pro-russes.
Ces différences se notent depuis des années dans les élections.
L'actualité européenne de l'Ukraine, c'était la signature ou non d'un accord d'association entre ce pays et l'Union européenne. Cet accord constitue habituellement le prélude à une intégration complète à l'UE. Evidemment, les pro-européens en Ukraine étaient pour et les opposants à l'Union européenne, contre.
Mais, en France, évidemment, il n'y a qu'une seule solution présentée comme juste, celle de l'intégration de l'Ukraine dans l'Europe libérale. La façon dont le sujet a été traité dans la presse écrite et à la radio laisse penser que les ukrainiens seraient pour mais que le gouvernement ukrainien, pour des raisons que l'on ne nous explique évidemment pas, est contre. La manipulation vient aussi de ce silence sur les arguments du gouvernement : puisqu'on ne les connait pas (par la faute des médias français, mais bon !), ces raisons sont obscures donc, "logiquement", ce sont de mauvaises raisons.
C'est ainsi que le traitement partiel de l'info, ne présentant qu'un avis sur la question, laisse penser que l'Ukraine est gouvernée par un régime autoritaire qui n'écouterait pas les "légitimes" attentes d'un peuple ukrainien "évidemment" favorable à l'Europe...
C'est vrai que cette Europe fait rêver les peuples de l'est ! Ils y sont accueillis à bras ouverts, comme les Rroms !
Avec le taux de croissance le plus bas du monde et un chômage en forte augmentation, comme la précarité et la pauvreté (voir ce qu'en disent les mêmes médias avec les Restos du Coeur !), cette Europe est un véritable Paradis au point que les prochaines élections européennes risquent fort de connaître une abstention largement majoritaire et que, parmi les votants, ce sont les partis les plus critiques qui risquent d'emporter la donne, en France et ailleurs !...
Sérieusement, c'est prendre les ukrainiens pour des abrutis que laisser croire qu'ils ne connaissent pas la situation catastrophique de l'économie européenne, qu'elle soit sous gouvernement de droite (Royaume-Uni, Allemagne, Espagne, Grèce,...) ou social-démocrate (France, Italie,...).
Et c'est tenter de manipuler les français que de leur présenter une situation ukrainienne de manière aussi orientée politiquement !
Le comble, c'est qu'hier, à l'issue d'une manif pro-européenne moyennement réussie (quelques dizaines de milliers de manifestants), quelques milliers d'opposants au gouvernement (légal) ukrainien ont tenté d'encercler le siège du gouvernement pour le bloquer. Ce à quoi, la police ukrainienne a mis bon ordre, à coup de gaz lacrymogène. C'est ce que fait toute police dans tout pays du monde quand un groupe tente d'envahir ou de bloquer les institutions. Je défie d'ailleurs quiconque de bloquer l'Elysée, Matignon ou l'Assemblée nationale sans rencontrer CRS, gardes mobiles et policiers !
Cette action peu démocratique a eu droit à quelques lignes (de soutien) dans la presse écrite et à du temps d'antenne dans les radios. Pendant ce temps, le Parti communiste d'Ukraine, fort de ses 3 millions de voix et 13,2 % aux dernières législatives (28 octobre 2012) a réuni 4 millions de signatures pour exiger un référendum sur l'intégration européenne, pétition recueillie lors d'une campagne ouvertement contre cette intégration. Mais, de cette campagne et de cette large pétition, rien.
Après le parti pris total des médias en faveur d'une Révolution orange, aujourd'hui connue pour avoir été soutenue financièrement par Washington, et d'une Ioulia Timochenko, aujourd'hui emprisonnée, nos médias continuent leur parti pris pour les forces europhiles en Ukraine, quoi qu'elles pèsent socialement et électoralement.
Cette ligne politique de soutien à l'Europe libérale, c'est celle que nous avons subi en France lors de la campagne de 2005 sur le référendum concernant le TCE, le Traité Constitutionnel Européen. Des opposants à l'Europe réduits au silence, insultés ou caricaturés, voilà le traitement démocratique de l'info par des médias au service de l'argent !
La lecture orientée des événements en Ukraine, comme les partis pris anti-vénézuéliens et anti-syriens mais pro-Qatar ou pro-israéliens, viennent d'abord de choix idéologiques des rédactions dont la déontologie s'arrête là où commencent les intérêts économiques et financiers des groupes privés qui les détiennent. Les médias publics se font, eux, l'écho de la pensée dominante, notamment celle du gouvernement en place.
Le traitement médiatique orientée de la situation ukrainienne malgré une opposition populaire forte à l'intégration européenne, montre que la neutralité médiatique n'existe pas, sur ce sujet comme sur d'autres.
Les médias, comme le gouvernement, l'éducation ou la justice, ne sont jamais neutres. Ils font partis des infrastructures qui permettent au système économique dominant de maintenir son contrôle sur la société.
Dans cette organisation sociale en faveur du système dominant, les médias français sont là pour rendre l'information conforme aux attentes des donneurs d'ordre économiques, distillant une angoisse sociale, une peur du déclassement et de l'insécurité défavorables à des mobilisations sociales, conditionnant les esprits à la fatalité d'une crise dans un système capitaliste inamovible, traitant l'information étrangère selon des filtres qui orientent la pensée en faveur d'une vision binaire ou capitalisme rime avec démocratie et perfection tandis que toute action ou tout pays troublant ce jeu sont automatiquement dénoncés, décrédibilisés, diabolisés.
L'actualité ukrainienne sert insidieusement de moyen de propagande en faveur d'une Europe dont aujourd'hui ne veulent plus une majorité des citoyens européens.
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Massacre à huis-clos des Birmans Musulmans, le silence honteux des médias
http://blogs.mediapart.fr/blog/maryam-al-shamiya/110812/massacre-huis-clos-des-birmans-musulmans-le-silence-honteux-des-m
Depuis la prise du pouvoir par une junte militaire en 1962, et particulièrement depuis les années 1980, les déplacements forcés et les persécutions des minorités ethniques sont devenues un phénomène courant en Birmanie.
Le Comité International de la Croix Rouge (CICR) affirme que le gouvernement militaire birman crée un climat de peur permanent parmi la population et a forcé des milliers de personnes à joindre les rangs de déplacés vers l’intérieur ou de fuir à l’étranger.
On estime à 2 millions le nombre de Birmans qui ont fui en Thaïlande à l’Est du pays.
Les Rohingyas, minorité musulmane convertie au XVième à l’Ouest du pays dans l’État de l’Arakan (ou Rakhin), sont une cible privilégiée des différents pouvoirs birmans qui leur ont nié leur nationalité et les considèrent comme immigrés clandestins. Une loi promulguée en 1982 les a déchus de leur citoyenneté, les transformant en apatrides et étrangers dans leur propre pays.
Ils connaissent un premier exode en 1978. 200 000 Rohingyas ont fui le pays pour le Bengladesh pour échapper aux persécutions lancées à l’occasion d’un recensement destiné à déterminer la nationalité des habitants.
Le deuxième exode en 1991-1992, 260 000 personnes, eut lieu pour éviter leur enrôlement dans des travaux forcés.
Actuellement, depuis le mois de mai 2012, les persécutions contre les Rohingyas se multiplient. La communauté bouddiste majoritaire dans l’Arakan appuyée par les autorités militaires empêche l’acheminement des denrées alimentaires et produits de première nécessité vers leurs villages. Assassinats et viols sont perpétrés dans l’impunité. Les mosquées et des villages entiers sont brûlés.Ces exactions menées sur les 800 000 Rohingyas résidant encore dans leur pays d’origine constituent un véritable génocide.
Nous interpellons les différentes associations et organisations des droits de l’homme pour qu’elles exigent que ces zones soient visitées par des médias indépendants et des équipes d’investigation.
Aucun groupe humanitaire n’a accès aux réfugiés Rohingyas.La répression qui s’abat sur eux s’est accrue dramatiquement depuis le lancement de réformes soutenues par Washington et la visite du chef du Département d’État étasunien en la personne de Hillary Clinton.
Nous demandons à toutes les instances si promptes à encourager des interventions y compris militaires dans des pays souverains qui ne mettaient pas en danger leur population civile comme en Libye de faire pression sur le gouvernement birman et que cessent les massacres de cette minorité la plus persécutée au monde selon le Haut Commissariat aux Réfugiés de l’ONU.
Les Rohingyas n’ont d’autre possibilité que de joindre le Bengkadesh frontalier lequel est déjà saturé des migrations précédentes ne peut les recevoir et les refoule.
Cette situation intenable risque de dégénérer en un conflit entre les deux États voisins.
Nous demandons à Aung San Suu Kyi, Secrétaire Générale de la Ligue Nationale pour la Démocratie (LND), la Dame de Rangoun nobélisable par l’Occident, d’intervenir au Parlement birman pour abroger la loi qui dénie leur citoyenneté birmane aux Rohingyas.
Nous demandons au gouvernement français qui préside pour le mois d’août le Conseil de Sécurité de l’ONU de provoquer une résolution de l’Assemblée Générale de l’ONU qui condamne la crise humanitaire que constitue le massacre des Rohingyas et qui prenne toutes mesures qui contraindraient efficacement le régime birman.
Nord Sud Patrimoine Commun
L’ Appel Franco-Arabe
Convergence des Causes
_______________________________________________________________________Un fait qui semble insolite mais qui est loin de l’être. Un pays africain qui interdit l’Islam sur son territoire ! C’est un pays qui est à l’inverse du Sénégal sur les composantes religieuses. Au Sénégal, nous avons 95% de musulmans et 5% de chrétiens. Et dans ce pays africain, environ 95 % de la population est chrétienne, un quart appartient aux Églises protestantes fondées pendant la période coloniale, surtout à l’Église évangélique congrégationnelle. Et ce sont ces données qui poussent les autorités de ce pays à interdire la religion musulmane qu’ils considèrent comme une secte.
Au début du mois d’octobre 2013, les musulmans particulièrement en majorité des guinéens vivant à Luanda dans la commune de Viana Zango ont eu la mauvaise surprise de voir le minaret de leur mosquée démontée en pièces au motif que celui-ci était mal fait et monté sans autorisation. Le jeudi 03 octobre, au petit matin, les autorités angolaises ont décidé de détruire la mosquée de Zango situé dans la commune urbaine de Viana km 17. Le gouverneur de la ville de Luanda Bento a annoncé dans une radio de la place que les musulmans radicaux ne sont pas les bienvenus en Angola et le gouvernement angolais n’est pas prêt pour la légalisation des mosquées en Angola.Et avant-hier, mardi 19 novembre, c’est la ministre de la culture de ce pays qui montre la radicalisation du pays face à l’Islam. La ministre de la Culture, Rosa Cruz e Silva a déclaré : « En ce qui concerne l’Islam, dont le processus de légalisation n’a pas été approuvé par le ministère de la Justice et Droits de l’Homme, leurs mosquées seraient fermées jusqu’à nouvel ordre ».Il faut noter aussi le gouvernement angolais a promis de faire la chute de toutes les mosquées une priorité. Les deux seules mosquées qui se trouvent à Luanda ont déjà reçu un document d’avertissement de l’administration de Viana signé par le maire de la commune de Viana José Moreno.
Rappelons que la religion principale en Angola est le christianisme.
Doudou Andy Ngom.xibaaru.comhttp://rsistancedespeuples.blogspot.fr/
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Vendredi 22 novembre 2013
Après la victoire des rebelles musulmans de la Séléka et l'investiture de leur chef Michel Djotodia comme président le 18 août dernier en lieu et place du président François Bozizé (devenu trop favorable aux Chinois et aux Brics), malgré la présence d'une force panafricaine, la Centrafrique s'enfonce dans le chaos. La France veut faire voter une résolution du Conseil de Sécurité pour envoyer des casques bleus - essentiellement prélevés sur nos contingents. Adama Dieng chargé de la prévention des génocides à l'ONU appuie la demande de la France, et demande même, malgré l'hostilité de l'Union africaine à la Cour pénale internationale, que des respondables centraficains soient traduits devant celle-ci."Mon sentiment est que les communautés chrétiennes et musulmanes vont finir par s'entretuer" a-t-il déclaré.Ce faisant il ne faisant il ne faisait que reprendre l'analyse des puissances occidentales et de leur allié togolais au Conseil de sécurité de l'ONU. Dans la même veine, le ministre des affaires étrangères français Laurent Fabius a estimé mercredi matin que la République centrafricaine était "au bord du génocide" et le secrétaire d'Etat américain John Kerry l'a soutenu en estimant que les États-Unis, qui ont annoncé une aide de 40 millions de dollars à cette force de l'Union africaine ne voient aucun indice laissant penser que le gouvernement de Michel Djotodia a la capacité ou la volonté politique de mettre un terme à la violence.
Le président tchadien Idriss Déby, principal adjoint de la France au Mali, avait obtenu les coudées franches il y a six mois pour placer les pilleurs des Séléka au pouvoir à Bangui. Au passage il travaille aussi au détournement à son profit du fleuve Oubangui qui arrose la Centrafique (voir le compte-rendu de la réunion des Amis de la Centrafique à Paris le 6 novembre). Il semble désormais que Paris ne soit plus prêt à laisser le champ libre à ces alliés encombrants. Déjà le 12 novembre la France et les Etats-Unis s'étaient opposés à l'intégration des Seleka dans l'armée régulière.
Cependant selon les experts, l’intervention française en Centrafrique pourrait être plus complexe qu'au Mali. Elle débuterait ainsi par une sécurisation de la capitale Bangui avant de s’étendre progressivement aux régions plus reculées du pays, mais pourrait se heurter à des éléments aussi divers que les islamistes nigérians de Boko Haram, de djihadistes chassés du Mali ou encore de milices Janjaweed venues du Darfour.
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L'un des enjeux de la préparation de la conférence de Genève est d'écrire l'histoire de la Syrie.
Que se passe-t-il en Syrie depuis 3 ans ?
Les puissances de l'OTAN et du CCG ( Conseil de Coopération du Golfe) tentent d'imposer leur version des événements ce qui leur donnerait un net avantage à la table des négociations.
Selon les médias de l'OTAN et du CCG, le "régime" y réprime dans le sang une révolution démocratique. Toutefois cette version est contredite par le soutien actuel au gouvernement estimé, selon les sources, entre 60 et 80% de la population.
La vérité semble toute autre :
l'OTAN et le CCG ont perdu successivement une guerre de 4ème génération et une guerre de type nicaraguayen.
Les Occidentaux et le CCG affirment que la crise se situe dans le prolongement du "printemps arabe" . Le "régime de Bachar" aurait réprimé dans le sang l'aspiration de son peuple à la démocratie. L'OTAN et le CCG seraient intervenus alors pour protéger la population civile.
La réalité est toute autre :
Les Etats-Unis ont planifié la destruction de la Syrie lors d'une réunion le 15 septembre 2001, à Camp David. Ils ont commencé à la préparer en adoptant le Syrian Accountibility Act, le 12 décembre 2003. Ils ont tenté de précipiter la Syrie dans la guerre d'abord en faisant adopter la résolution 1559 du Conseil de Sécurité, puis en assassinant l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri et en accusant nommément le président El-Assad de l'avoir ordonné.
Ce scénario ayant échoué, ils ont sous-traité la guerre au Royaume-Uni et la France qui s'y sont préparés par le Traité de Lancaster, le 2 novembre 2010. Le signal du déclanchement des opérations a été donné par les Etats-Unis, depuis Le Caire début février 2011.
Février 2011 - juillet 2012 : la guerre de 4ème génération
A partir de cette date et durant 15 mois, l'OTAN et le CCG ont lancé une guerre de 4ème génération entièrement basée sur leur domination des grands médias. Il ont fait croire au monde, y compris aux syriens, que le pays entier s'était soulevé, alors que les plus importantes manifestations n'ont pas excédé 5 000 personnes. Grâce à des snipers et à des commandos, ils ont fait croire à une répression sanglante.
Cependant, en mars-avril 2012, après la chute de l' Emirat islamique de Baba Amr,, Nicolas Sarkozy négociait le retrait de la France, tandis qu'en mai les syriens commençaient à douter des reportages d' Al-Jazeera et qu'en juin Washington acceptait sa défaite lors de la Conférence de Genève.
Durant cette période les combattants étaient soit des takfiristes syriens (dont 3 000 furent fait prisonniers à Baba Amr), soit des professionnels étrangers, surtout les membres lybiens d' Al-Qaïda commandés par Abdelhakim Belhaj. Ensemble, ils formaient l' armée syrienne libre, encadrée par des officiers britanniques et français.
L'élection de François Hollande à la présidence française et la nommination du sionniste Laurent fabius au ministère des Affaires étrangères a relancé la guerre. S'appuyant sur la CIA, du général David Petraeus et sur le savoir-faire de l'ambassadeur Robert S.Ford ( ancien assistant de John Negroponte), la France lançait le signal d'une nouvelle guerre, de type nicaraguayen cette fois, en réunissant à Paris les " Amis de la Syrie", le 6 juillet 2012.
Deux semaines plus tard, un méga-attentat décapitait les armées en assassinant les membres du Conseil national de sécurité. Immédiatement 40 000 dihadistes étrangers, appuyés de quelques milliers de syriens et encadrés par des officiers français et britanniques, se lançaient à l'assaut de Damas. Ce fut le moment de vérité. Les syriens, jusque là très passifs,, aidèrent leur armée à défendre la capitale et à repousser les envahisseurs. Il s'en suivit un an d'une guerre cruelle et meurtrière qui fit plus de 100 000 martyrs.
Durant cette période, les Etats-Unis se tirent en retrait, laissant leurs alliés faire le travail sur place. Tout au plus tentèrent-ils de peser sur le Qatar et l' Arabie Saoudite pour limiter le poids des jihadistes et favoriser les mercenaires laïques. Des centres de recrutement furent ouverts en Tunisie ou en Afghanistan. Des ponts aériens furent organisés depuis la Libye ou le Yémen pour acheminer des dizaines de milliers de jihadistes qui venaient mourir en Syrie.
Comme au Nicaragua, il se trouva des syriens pour les soutenir, mais en définitive ils servirent plutôt à contrôler les "zones libérées" qu'à se batte face à face avec l'armée régulière.
D'août 2013 à aujourd'hui : l'échec de l' OTAN
Constatant leur nouvel échec, les puissances de l' OTAN et du CCG tentèrent de passer outre les vetos russes et chinois au Conseil de Sécurité. En organisant un crime auquel elles donneraient une immense porté symbolique, elles justifieraient une intervention internationale pour protéger la population civile. De la sorte, elles pourraient en finir en bombardant le pays comme elles l'avaient fait en Libye.
L'attaque chimique de la Ghoutta, le 21 août 2013, a été organisée par l' OTAN. Les armes ont été acheminées depuis une caserne de l'armée turque jusqu'à Damas et les médias de guerre habituels ont été mobilisés pour faire de cet épisode un événement plus grave que tous les autres.
Mais le déploiement imprévu de la flotte russe au large des côtes méditerranéennes aurait contraint le Pentagone à donner l'attaque depuis la Mer Rouge en survolant la Jordanie et l'Arabie Saoudite, c'est-à-dire en plongeant leurs alliés dans la guerre.
Washington ayant renoncé à entrer dans un confilt régional, la diplomatie US s'attache depuis à préparer la conférence de Genève 2.
La Conférence de Genève 2, qui se tiendra probablement fin janvier 2014, devra mettre un terme à trois ans de guerre. Selon la version que l'on retiendra des événements, la Syrie aura traversé une guerre civile ou elle sera sortie victorieuse d'une agression étrangère.
Ce sont les dirigeants Occidentaux et du Golfe qui sont responsables de la guerre.
Source : Thierry Meyssan
http://millesime.over-blog.com
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